❥ Chapitre 15 ~ Tu n'es pas seule
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Myriam - - - - -
Lorsqu'Emilie, toute en beauté, s'extirpe de la chambre et que la porte claque, je soupire. Mademoiselle va rejoindre le golden boy le plus sexy de la ville, tandis que je vais rester là, devant ma télé. Je ne préfère pas sortir, je ne reconnais toujours rien et douée comme je suis, je me perdrais à coup sûr dans les rues de New York !
J'attrape mon téléphone et envoie un message à Daryl pour lui demander s'il est dispo. En guise de réponse, mon portable se met à sonner et je souris en voyant qu'il s'agit d'un FaceTime. Je décroche instantanément, et je retrouve mon oxygène en voyant le visage de mon homme.
Daryl : - Bonsoir toi...
Myriam : - Salut beau brun...
Daryl : - Eh bien, la journée n'a pas été bonne ? Je sens de la tristesse dans ta voix...
Myriam : - Coussi, coussa.
Daryl : - Raconte-moi, trésor.
Je m'installe confortablement sur le lit, à plat ventre, tenant le téléphone devant moi.
Myriam : - Ben... On est allées au club où on dansait,le... Rah, je sais plus, dans le nom il y a une couleur rougeâtre...
Daryl : - Ouais, l'Echasse Pourpre. Et pas de mauvaise rencontre ?
Myriam : - Non, pourquoi, on aurait dû ?
Daryl : - A l'époque où vous bossiez là-bas, c'était pas très bien fréquenté. J'y étais allé qu'une seule fois avec Hitz, je te garantis que pour rien au monde j'aurais refoutu les pieds là-bas !
Myriam : - A priori ils ont fait des travaux. J'ai retrouvé l'une de mes tenues de danse et...
Daryl : - T'as fait un show ?!
Myriam : - Devant ma sœur et le nouveau proprio qu'elle connaissait, c'est tout.
Je vois le muscle de sa mâchoire tressauter.
Myriam : - Un souci ?
Daryl : - Nan. Mais je connais les tenues que tu mettais, t'en as gardé plein et tu les mets pour nos... Enfin, tu vois. Bref, y'a intérêt à ce qu'aucun crevard ne t'ai touchée.
Myriam : - Mon bébé serait-il jaloux ?
Daryl : - Mon trésor est à moi et moi seul. Point barre.
Myriam : - Je n'ai jamais dit le contraire.
Il me sourit tendrement, restant silencieux quelques instants en me fixant. Soudain, une tête brune apparait derrière le dossier du fauteuil où il est avachi.
Anya : - Cousine Mimi ?!
Myriam : - Hé, salut ma petite grenouille !
Anya : - Tu es bien arrivée ?
Myriam : - Oui, très bien.
Anya : - Elle est où, tante Em' ?
Myriam : - Elle est sortie. Elle va retrouver un ami à elle !
Daryl : - Un ami ? A New York ? Elle t'a dit qui ?
Myriam : - Ryan Carter.
Les yeux de mon beau brun s'écarquillent, manquant de tomber de leur orbite.
Daryl : - Que... Hein ?!
Myriam : - M'en demande pas plus, j'ai pas tout compris, mais ils se parlent souvent à priori !
Daryl : - Wow, Matt le sait ?
Myriam : - Qu'ils se parlent tous les jours ? Oui.Qu'ils se voient ce soir ? Non, je ne crois pas...
Daryl : - OK, les paparazzis ça pardonne pas à la Grande Pomme... Je sens que ça va être la troisième guerre mondiale ici !
Anya : - Ben pourquoi ?
Daryl : - Oh, je t'expliquerai quand tu seras plus grande, ma petite étoile. Va voir ce que font tes monstres de grands frères pendant que papa parle avec mam... Euh, cousine Mimi.
Je me mords la lèvre en voyant la bouille de la petite. Elle regarde Daryl comme s'il provenait d'une autre planète, et tout à coup, elle tape l'arrière de la tête de son père.
Daryl : - Non mais je rêve, là ?!
Anya : - Tu fais pas de mal à maman ! Je veux pas que tu l'oublies !
Daryl : - Mais je ne...
Anya : - Si tu la fais pleurer, je te détesterai !
Elle disparait de l'encadrement du téléphone et je l'entends clopiner sur le carrelage. Daryl garde la bouche ouverte, ne prononçant aucun mot, suivant sûrement Anya du regard.
Daryl : - Je rêve ou je viens de me faire sermonner par ma gamine de 6 ans ?!
Myriam : - Sa maman lui manque...
Daryl : - A moi aussi...
Je reçois comme un coup au cœur. Je fais tous les efforts que je peux, et pourtant, je ne suis pas foutue de me souvenir de quoi que ce soit !
Daryl : - Je... Excuse-moi Myriam, je sais que tu fais de ton mieux. Et je suis ravi de te retrouver petit à petit, mais...C'est juste que j'en ai marre de mentir aux enfants, et...
Myriam : - Je sais, Daryl, je sais... Et d'ailleurs, tu sais qu'Ewan est au courant de la supercherie ?
Daryl : - Ouais, il m'a touché deux mots la dernière fois. J'en attendais pas moins de lui, il a toujours eu la tête sur les épaules. Mais j'suis épaté de la manière dont il arrive à gérer Liam et Anya. J'ai presque pas besoin de mettre mon grain de sel, comme si...
Il se gratte l'arrière du crâne en se raclant la gorge.
Daryl : - Comme s'ils avaient pas besoin de moi.
Myriam : - Ne dis pas ça.
Daryl : - Tu les vois pas à longueur de journée... En fait, j'ai l'impression qu'il a pris le rôle du chef de famille.
Myriam : - N'oublie pas que tu passais la plupart de ton temps dans les bars pour...
Je me tais soudainement, croyant entendre des coups à la porte.
Daryl : - Trésor ?
Myriam : - Je... Pardon, j'ai dû rêver. Je ne...
Cette fois, plusieurs coups sourds retentissent sur la porte, je n'ai donc pas rêvé !
Daryl : - C'est quoi ce boucan ?
Myriam : - On frappe à la porte.
Daryl : - T'attends quelqu'un ?
Myriam : - Ben non ! Qui aurais-je dû appeler ? Ce doit être Em', je sais pas, elle a dû oublier quelque chose.
Daryl : - Mouais. Garde-moi en ligne.
Je fronce les sourcils. Les coups redoublent, Emilie aurait déjà râlé si c'était elle derrière la porte !
Myriam : - Daryl, je fais quoi ?
Daryl : - Vous êtes dans un hôtel réglo ?
Myriam : - Un palace, même !
Daryl : - Alors tu crains rien, ils doivent avoir des vigiles à chaque étage.
Je hoche la tête, posant mon téléphone sur la commode en me levant, puis je me dirige vers la porte qui va finir par se briser sous les coups qu'on martèle dessus !
Myriam : - Qui est-ce ?
? : - Room service !
Myriam : - Je n'ai rien commandé !
? : - Votre sœur s'en est chargé pour vous.
Emilie pense toujours à tout, mais on a déjà grignoté !
La main sur la clenche, j'entends Daryl hurler au combiné.
Daryl : - MYRIAM, N'OUVRE PAS, JE RECONNAIS CETTE VOIX !!!
Mais avant qu'il ne termine sa phrase, j'ai déjà baissé la poignée. Je recule lorsqu'une main passe dans l'embrasure de la porte, et j'ai bien fait, parce que cet abruti pousse la porte d'une telle force qu'elle tape dans le mur. Je continue de reculer, faisant à présent face à deux hommes. L'un a les yeux d'un rapace, des cheveux mi-longs marrons qui pourrait remplir une bouteille d'huile tant ils paraissent gras. Le second reste plus en retrait, les yeux clairs et une tignasse blonde tirée en arrière.
Myriam : - Mais vous êtes-qui ?
Type 1 : - Alors c'est vrai ? T'es vraiment amnésique, petite trainée ?
Je recule encore, jusqu'à ce que mes jambes tapent le bord du lit. Le regard menaçant de l'homme qui s'avance vers moi me glace le sang. Je jette un œil sur la commode, mon téléphone est toujours allumé, mais je n'entends plus la voix de Daryl. Si je crie, il y a deux possibilités : soit je me fais frapper, soit mon téléphone prend cher et je me prends un coup. Dans les deux cas, ça sent pas bon. C'est qui, ces types ?!
Type 1 : - Tu peux même pas t'imaginer le bonheur que j'ai eu d'apprendre que t'étais de retour à la casa, ma belle ! Depuis votre putain de départ, la boite a failli couler, j'ai dû la céder à ce putain de barman. Et puis, ton putain de paternel m'avait bien arrangé la face à l'époque... Mais malgré les années qui ont passé, t'es toujours aussi bonne.
Cet odieux personnage me répugne au plus haut point ! Mais est-ce que ce serait... Non, Emilie m'a certifié qu'il avait disparu des radars !
Myriam : - Ju... Juan ?
L'homme tape frénétiquement dans ses mains, me faisant sursauter.
Juan : - C'est qu'elle a de la jugeote, la donzelle !
Type 2 : - Patron, emmenons-la et barrons-nous d'ici. Ça pue trop le luxe.
Juan : - La ferme, je fais encore ce que je veux. Laisse-moi constater comme ma poule d'or est devenue encore plus bandante avec le temps, finalement, t'as troqué ta petite vie minable contre celle-là, ça te plait d'être une pute de luxe ?
Myriam : - Mais foutez-moi la paix !
Je bondis sur le lit, poussant sur mes jambes pour m'éloigner de lui. Mais il est bien plus rapide que moi et m'attrape par les chevilles pour me faire tomber. Je tente de lui donner un coup de pied mais sa poigne est sacrément forte !
Juan : - J'ai appris à te maitriser pendant des années, salope ! C'est pas aujourd'hui que tu vas me faire un coup fourré, alors maintenant tu vas lever ton p'tit cul et tu vas me suivre. T'étais l'une des meilleures danseuses, j'ai b'soin de toi, certains gars seront ravis de te revoir !
Myriam : - Lâchez-moi !!!
Juan : - Beugle tant que tu veux, tu vas nous suivre que tu le veuilles ou non.
? : - Ouais, dans tes rêves. Lâche-la.
Un bruit sourd nous fait sursauter, le second gars qui patientait dans le dos de Juan vient d'être plaqué contre le mur, l'un des gars de Daryl le tenant fermement.
Myriam : - Fernando ! Diego !
Diego : - Lâche-la, coño !
Juan : - Mais vous êtes qui, vous ?!
Diego lui décoche un poing dans la mâchoire et le tire par le col de sa chemise.
Diego : - Vous êtes tombés sur les mauvais gars.
Je me laisse tomber sur le lit, frottant mes bras de mes mains. Ces frissons, pourquoi se manifestent-ils ?
Fernando : - Myriam, tout va bien ?
Myriam : - Je... Il... Oui, merci.
J'arrive difficilement à aligner mes mots, mais ça suffit aux garçons pour tirer ces deux connards hors de la chambre. Je mets plusieurs minutes à réagir quand la voix de Daryl résonne. Je reprends mes esprits et me jette sur la commode pour attraper mon téléphone.
Daryl : - Putain, enfin !!! Est-ce que ça va ?!
Quelques larmes s'échappent de mes yeux et un sanglot m'empêche de lui répondre. Je me contente donc de hocher la tête comme un automate.
Daryl : - Il t'a pas touchée, ce fumier ?!
Myriam : - Non.
Des nausées me submergent tout à coup. Je n'aime pas du tout le sentiment qui est en train de grandir en moi, comme si... Comme si j'avais déjà fait face à une situation similaire !
Daryl : - Trésor ?
Je ne réponds pas, fixant le mur. Je dois ressembler à une idiote, alors que mon homme est en train de toquer sur l'écran du téléphone.
Daryl : - S'il te plat, réponds-moi...
Myriam : - Deux secondes.
Je balance le portable sur le lit et fonce aux toilettes où je régurgite le repas que j'ai partagé avec ma sœur. Indigestion ?
Je reprends mon souffle, passant mon visage à l'eau froide lorsque je me redresse. Doucement, je retourne dans la chambre, trouvant Diego qui me scanne de haut en bas.
Diego : - Sûre que tout va bien, patronne ?
Myriam : - Maintenant, oui.
Diego : - Daryl nous a appelé en urgence, on était au bar à côté de la réception de l'hôtel. A présent, moi je reste devant la chambre, je serais discret lorsque votre sœur rentrerait, quant à Fernando, il reste dans le hall d'entrée, surveillant les allées et venues.
Myriam : - Merci. Et... Pour Juan et son acolyte ?
Diego : - Les flics les ont embarqués. C'était stupide de leur part de se ramener ici, Juan est un truand qui est recherché par pas mal d'organisations, il a des sbires partout à New York, heureusement que nous étions sur place.
Myriam : - Oui, il faudra que je remercie Daryl comme il se doit...
Daryl : - Je m'en fous de tes remerciements, tant que tu vas bien !
Myriam : - Bébé... J'ai envie que tu viennes...
Daryl : - Et je peux être là dans deux heures si je demande un jet privé.
Je fais signe à l'homme de main de mon mari que tout va bien. Il hoche la tête en me souhaitant bonne nuit, et s'éclipse en silence, refermant la porte derrière lui. Je respire, au moins, plus d'autres visites surprises !
Je m'écroule sur le lit en récupérant mon téléphone. Je souris faiblement en voyant le visage de Daryl. Il a déjà son borsalino sur la tête, sa veste sur l'épaule, prêt à partir.
Daryl : - Faut juste que je dise aux enfants que j'ai une affaire urgente à régler, et Matt, je...
Myriam : - Non, attends, je... Ne t'embête pas !
Daryl : - Trésor, cette pourriture t'a fait peur, je le vois dans tes yeux, et je refuse de te laisser comme ça alors que t'es à des kilomètres de moi !
Myriam : - Je... Je demanderai à Emilie de rentrer dès demain. De toute façon, elle n'est pas très bien non plus.
Daryl : - Il y a eu un souci ?
Myriam : - Non, elle... Elle a de mauvais souvenirs qui lui sont revenus en mémoire, contrairement à moi qui reste comme une inconnue ici... Je n'aime pas la voir pleurer à cause de moi,même si ce n'est qu'indirectement, mais je préfère qu'on rentre. Ça ne sert à rien qu'on reste ici...
Daryl : - Vraiment, je peux être là dans...
Myriam : - Bébé, reste avec les enfants... Je vais bien, tes gars sont là, et Emilie rentrera bientôt.
Daryl : - Sûre ? Ça me dérange pas du tout, au contraire, putain je savais qu'on aurait pas dû vous laisser partir seules !
Myriam : - On est pas parties si seules que ça,finalement...
Daryl : - Ouais, ben je me félicite intérieurement de vous avoir collé une surveillance au cul, sinon tu seras je sais pas où dans le Queens avec ce connard !
Myriam : - Mais je vais bien. Merci bébé... Merci pour tout...
Daryl : - Essaye de dormir. Si tu veux, je reste enligne avec toi jusqu'à ce que tu ne me répondes plus. Je raccrocherai.
Myriam : - D'accord.
Trop fainéante pour me démaquiller, je me débarrasse de mes vêtements et me glisse dans une nuisette, puis me blottis sous les draps, le téléphone posé sur la table de nuit, tenant debout grâce à la lampe de chevet.
Myriam : - Mon cœur ?
Daryl : - Oui, princesse ?
Myriam : - Est-ce que... Est-ce qu'on peut ne rien dire à Em' sur... La visite que j'ai eue ?
Daryl : - Je sais pas si c'est le bon plan de lui cacher quoi que ce soit...
Myriam : - Je sais, mais je te jure, tu ne l'as pas vue anéantie... Elle nous a emmenées à notre ancien appartement, elle n'a même pas osé mettre un pied dedans, elle a fondu en larmes...
Daryl : - Wow... J'ai rarement vu Em' pleurer...
Myriam : - Du peu que je me souviens, depuis ma sortie de l'hôpital, je ne l'avais jamais vue comme ça... Totalement écorchée, et ça m'a fait mal, Daryl. Alors si je lui dis que Juan est venu me rendre une visite, elle va baliser, déjà qu'elle a hésité avant d'accepter de sortir avec son milliardaire, mais bref, il s'est rien passé et c'est pas important...
Daryl : - Je sais pas si tu te rends compte de la situation... Myriam, ce fumier aurait pu te frapper jusqu'à ce que tu t'évanouisses, il t'aurait violée, et t'aurais atterri dans son nid je sais pas où. Entourée de tous ses hommes de main. On t'aurait plus jamais retrouvée !
Myriam : - Stop, s'il te plait... J'en tremble déjà assez...
Daryl : - Pardon, je devrais pas te faire peur, mais...Putain, j'aurais dû vous accompagner !
Myriam : - Ça me fait du bien d'être seule avec Mushu, je t'assure. Je vais essayer de filer dans les bras de Morphée et ça ira mieux demain.
Daryl : - T'as d'la chance, c'est le seul autre qui a le droit de t'avoir dans les bras.
Je souris niaisement, contemplant son visage d'ange. Il est allé s'allonger sur le canapé, ne disant plus rien, fixant simplement l'écran du téléphone.
Myriam : - Je t'aime Daryl...
Daryl sourit en humidifiant ses lèvres avant de planter sa canine dans sa lèvre inférieure.
Daryl : - Moi aussi, mon ange. Plus que de raison.
Nous avons continué d'échanger quelques mots doux pendant une heure ou deux, et finalement, le sommeil a eu raison de moi.
* * * * *
Quand mes paupières se rouvrent, j'ai l'impression d'avoir un ours en hibernation à côté de moi. De superbes ronflements s'échappent de la bouche de ma sœur, où un charmant filet de bave orne la commissure de ses lèvres.
Myriam : - L'alcool te réussit toujours pas !
Je pouffe de rire avant de me lever délicatement. On toque trois coups à la porte, j'hésite d'abord, puis c'est la voix de Diego qui me rassure finalement.
Diego : - Quelqu'un est réveillé là-dedans ? J'ai le petit dej...
Mon ventre crie aussitôt famine, c'est vrai que depuis hier soir, je n'ai rien avalé !
Myriam : - Salut Diego !
Diego : - Patronne, ravi de voir que vous avez repris du poil de la bête ! J'ai demandé au room service de vous apporter votre repas, toujours friande de chocolat chaud ?
Je lui souris.
Myriam : - Toujours.
Il pousse le chariot jusque dans la chambre et étouffe un juron lorsqu'il zieute du côté du lit.
Diego : - Euh... Elle est toujours vivante ?!
Myriam : - Pas de panique, je pense qu'elle a abusé sur la boisson...
Diego : - Hum... Oui, elle titubait légèrement dans le couloir hier soir, de loin je ne l'avais pas reconnue, alors j'ai fait style de chercher la clef de ma chambre dans une poche en m'arrêtant devant une autre porte, elle m'a appelé madame ! Sérieusement, ma queue de cheval fait tellement gonzesse ?!
Myriam : - Mais non, c'est du Em' tout craché, ne t'en fais pas !
Diego : - J'irai quand même chez le coiffeur bordel.
Je retiens un rire en voyant sa mine offusquée lorsqu'il ressort de la chambre. J'attrape ma tasse que je hume à plein poumon, si je pouvais, je me mettrais du chocolat chaud par perfusion, j'aime tellement ça !
Mon téléphone vibre alors que je prends une première gorgée et que je croque dans une viennoiserie. Je le récupère sans un bruit et constate que c'est un message de Daryl : « J'espère que ma femme a tout de même fait de beau rêve... T'étais tellement belle endormie... ».
Une photo accompagne son sms, un sourire se peint sur mes lèvres en l'imaginant passer une nuit blanche rien que pour s'assurer que je passe une bonne nuit.
Je lui réponds rapidement un « je t'aime tant » et quelques autres petits mots aussi doux que salaces, puis j'active le mode avion. Mine de rien, ça a bouffé pas mal de batterie cet échange vidéo, il me reste 15% et j'ai zappé mon chargeur !
Je termine de manger mon petit pain au chocolat, je vérifie que Mushu est toujours vivante, puis je me glisse jusqu'à la douche. Je reste quelques temps sous l'eau en trombe qui déferle sur moi, le visage sous le pommeau de douche. Pour une fois que ce n'est pas nous qui payons l'eau, je peux bien en profiter !
Une fois prête, je m'extirpe de la salle de bains et découvre maman ours enfin réveillée de son hibernation. C'est bien sa tête des gueules de bois, je commence à connaître chaque membre de la famille qui se met la tête à l'envers, c'est hilarant !
Après avoir taquiné ma sœur le temps qu'elle se prépare, nous faisons nos valises pour retourner chez nous. Comme je le pensais, Emilie préfère qu'on rentre et qu'on fasse le tour des lieux où l'on allait l'habitude d'aller, mais à Miami. Je la suis sans broncher, consciente qu'elle souffre, et de toute manière, je ne tiens pas à garder un pied de plus dans cette ville maudite, j'ai du mal à croire qu'on ait pu vivre ici sous le commandement de ce connard de Juan !
Nous arrivons rapidement à l'aéroport, je manque de m'étouffer en découvrant une multitude de magazines people avec ma sœur en couverture, en compagnie de ce cher Ryan Carter. C'est vrai, il est loin d'être moche, mais bon sang, ces titres portent tellement à confusion ! J'imagine déjà la tête de Matt s'il aperçoit ces photos ! Mais contrairement à moi, Emilie a l'air de bien prendre la chose. Elle est sur le point de se faire enguirlander par son homme, mais elle reste confiante. J'aimerais bien avoir sa mentalité, moi, quoi que je fasse qui pourrait nuire à ma relation avec Daryl, je m'abstiens ou je lui en parle directement. J'adore le provoquer et le rendre jaloux, certes, mais jamais je ne jouerais avec le feu comme Mushu fait avec Matt !
Quelques heures plus tard, nous revoilà à Miami, ma sœur reprend des couleurs et je retrouve mon oxygène. Peu importe où nous avons vécu il y a des années, notre chez nous, c'est ici, et même si je n'en ai pas le moindre souvenir, je sais que ma place est dans cette ville !
Emilie me montre l'endroit où Matt l'a demandée en mariage. En la regardant, je remarque cette once de nostalgie, je les imagine bien tous les deux, sous ce kiosque, Matt un genou à terre, et elle ,des larmes plein les yeux. Il est plutôt romantique, son bad boy !
Un homme aux cheveux blonds, taillé comme un Dieu grec, nous appelle brusquement. Emillie me dit de ne pas m'inquiéter, c'est un ex à elle, mais je ne l'ai jamais porté dans mon cœur. Pourtant, je ne vois pas pourquoi, il a l'air... Gentil. Est-ce que j'aurais eu un différend avec lui ?
Rapidement, la discussion dérape et me voilà face à la mer, Adam à mes côtés, une planche de surf à la main. Quelle idée j'ai eu d'accepter de surfer !
Adam : - Tu... Tes souvenirs ne sont toujours pas revenus ?
Myriam : - Non, rien...
Je regarde l'horizon, inspirant profondément. Une main se pose sur mon épaule et je lève les yeux pour planter mon regard dans le vert de ses prunelles.
Adam : - Ça reviendra, j'en suis persuadé. Cette sortie en mer te fera sûrement du bien, ça va t'aérer l'esprit. Tout ce que t'as à faire, c'est te laisser aller sur la planche, le reste,je gère, ok ?
Myriam : - Euh, ouais, d'accord...
Je me retourne vers Emilie, elle me fait un signe de la main et je la vois se diriger vers ce fameux kiosque. Finalement, je vais devoir me débrouiller seule avec SON ex dont je n'ai aucun putain de souvenir.
Adam s'avance dans l'eau, je le suis tant bien que mal, surprise par la fraicheur de la mer. Il positionne la planche devant moi et me sourit de toutes ses dents.
Adam : - Monte.
J'agrippe les côtés de la planche et me hisse dessus tant bien que mal. Les remous de l'eau me bercent, puis le surfeur se hisse derrière moi, m'entourant de ses cuisses.
Adam : - Avant, je sais que t'aimais bien surfer. On va pas dire que t'étais une championne, mais tu ne débrouillais. On y va petit à petit, ok ?
Myriam : - Je suppose que je dois te faire confiance ?
Adam : - Pas le choix, ma belle !
Il rame à l'aide de ses bras musclés et de ses jambes trempant dans l'eau, nous emmenant vers les vagues qui s'élèvent de la surface. Mon dos est collé à son torse et je sens ses muscles rouler sous les efforts qu'il fait. Je suis légèrement mal à l'aise, notre proximité pourrait porter à confusion !
Adam : - Hop, c'est parti !
En quelques mouvements de bras, nous voilà face à une vague gigantesque. Je déglutis, la voyant s'élever de plus en plus. Adam pose une main sur ma taille et nous tourne face à la plage où j'aperçois Emilie en compagnie d'un homme qui ressemble fortement à Matt.
La planche sous nos fesses s'élève sur la vague qui grandit, et nous nous faisons transporter. Les lèvres du surfeur se rapproche de mon oreille pour y murmurer quelque chose.
Adam : - Je vais me mettre debout, surtout, ne bouge pas ma belle, d'accord ?
Je me contente de hocher la tête, alors que son corps se détache enfin du mien. Je tourne légèrement la tête et constate qu'il s'est mis debout et est prêt à braver la vague. Moi, je reste les mains ancrées sur la planche, commençant à stresser.
Un hurlement retentit tout à coup sur la plage, je regarde droit devant moi et remarque qu'un homme est face à nous, à plusieurs mètres sur la rive.
? : - MYRIAM ! REVIENS LA ILLICO !
Pas besoin qu'il s'époumone encore plus longtemps pour deviner qu'il s'agit de Daryl. Je me redresse aussitôt, n'imaginant même pas ce qu'il imagine en me voyant avec Adam !
Adam : - Hé, ne bouge pas comme ça, on va...
Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que la planche bascule sur la vague et nous voilà propulsés dans l'eau. Je suis trainée sous la surface pendant quelques mètres, mes pieds trouvent enfin le sol et je pousse dessus pour remonter à l'air libre.
Adam n'est pas loin de moi, riant aux éclats. Nous ne sommes plus qu'à quelques pas de la plage où Daryl se tient, une serviette dans les mains. Un poing est posé sur sa hanche et il me toise du regard. Je finis par inspirer profondément, tremblant à cause de la température de l'eau. Je m'avance doucement vers la rive, les yeux de mon homme toujours ancrés aux miens.
Lorsque je m'extirpe de l'eau, son regard me scanne de haut en bas et un rictus se peint sur ses lèvres.
Daryl : - Couvre-toi vite, il va prendre froid...
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas à quoi il fait référence. D'un mouvement de tête, il me désigne ma poitrine, je baisse immédiatement les yeux dessus et constate qu'un des bonnets de mon haut de maillot s'est fait la malle et laisse un de mes seins à l'air libre !
Myriam : - Daryl !!!
Je plaque aussitôt une main dessus avant de lui arracher la serviette des mains pour m'enrouler dedans. Monsieur est hilare, alors qu'il salue Adam sortant de l'eau.
Adam : - Salut mec !
Daryl : - Salut, l'eau est bonne ?
Adam : - Toujours quand je suis en compagnie d'une belle femme !
Je rougis très certainement vu la chaleur qui se répand dans mes joues. Daryl arque un sourcil alors que le surfeur s'éclipse.
Daryl : - Ouais, c'était bien ?
Myriam : - Emilie m'a dit que j'aimais bien surfer, je voulais juste essayer.
Daryl : - En faisant bander ton prof de surf ?
Myriam : - J'ai pas...
Daryl : - Ton petit cul contre sa queue, je te garantie que t'as dû lui faire de l'effet !
Je me rapproche doucement de lui, jouant avec ses boutons de chemise.
Myriam : - Mais tu sais qu'il n'y en a qu'un qui fait vibrer mon corps...
Daryl : - Et je devrai sévir quand on sera de retour à la maison !
Il m'attrape par la taille et dépose un baiser langoureux sur mes lèvres. Sa langue demande l'accès à ma bouche, puis elle s'enroule autour de la mienne, débutant un ballet endiablé. Au bout de plusieurs secondes, nous nous décollons l'un de l'autre, puis il attrape mon visage en coupe.
Daryl : - T'es à moi, Myriam. Je refuse qu'un autre te touche. C'est compris ?
Myriam : - Oui, pardon, je...
Daryl : - Est-ce que tu vas bien ?
Myriam : - Bien sûr...
Je vois à son regard qu'il ne parle pas du moment présent, mais bien de ce qu'il s'est passé hier soir.
Daryl : - Si j'avais été là... Putain !
Myriam : - Je vais bien, ne t'en fais pas. C'est le plus important, non ?
Daryl : - Ouais... Par contre, je te garantis que c'est fini, les explorations entre Saez sans qu'on vous accompagne ! Et je te demanderai pas la permission ou autre, c'est comme ça.
Myriam : - Et ça me va !
Je me blottis dans ses bras, rassurée de retrouver son contact.
Myriam : - Et au fait, qui t'a dit qu'on était là ?! Je n'ai pas pu t'écrire depuis ce matin, et...
Daryl : - Ouais, parlons-en, tiens, je me suis fait des idées de malade ! Matt a pété un câble en m'appelant, disant qu'Em' était dans le plumard de Carter, donc on a pris le premier avion, mais vous étiez déjà parties. J'ai eu du mal à contacter Diego et Fernando, mais heureusement qu'on a pu tracer leur portable, on savait où vous étiez.
Myriam : - Je vois... Désolée de t'avoir inquiétée...
Daryl : - Ce n'est pas grave trésor, mais dis-moi, rien ne t'est revenu, alors ?
Myriam : - Rien du tout. C'est le néant.
Daryl : - Alors permets-moi de t'enlever pour t'emmener dans un lieu important pour nous.
J'acquiesce en attrapant le bras qu'il me tend, et nous rejoignons Emilie et Matt. Les deux sont enlacés dans le sable, se bécotant, Adam les regardant adossé à sa planche de surf.
Daryl : - Ahem...
Matt ricane contre les lèvres de ma sœur, avant de tourner la tête vers nous.
Matt : - J'ai toujours rêvé de m'envoyer en l'air devant un public...
Emilie : - Matt !!!
Nous pouffons finalement de rire, pendant qu'ils se relèvent tous les deux. Je retourne à ma valise pour enfiler une jupe, troque mon bas de maillot contre un sous-vêtement en dentelle, puis revêtis un pull extra-large où je me débarrasse de mon haut de maillot.
Daryl : - Oh, pas de soutien-gorge, madame Ortega ?
Myriam : - Je pense que ça ne dérangera pas mon mari !
Il me lance un regard aguicheur, alors que ma sœur s'approche de moi.
Emilie : - Je m'occupe de ta valise, je te laisse entre de bonnes mains.
Daryl vient enrouler un bras autour de ma taille en déposant un baiser à la naissance de ma nuque.
Daryl : - On y va ?
Myriam : - Je te suis.
Nous saluons Adam, puis nous allons nous installer dans la Lambo de mon homme. Il me sourit en démarrant, continuant sur la route longeant la mer. Au bout d'un bon quart d'heure, il s'arrête sur un parking et m'invite à m'extirper de l'habitacle.
Nous pénétrons dans un restaurant, nous faisant installer rapidement à une table sur la terrasse. L'ai salé me fouette le visage, j'adore cet endroit !
Myriam : - C'est superbe Daryl !
Daryl : - C'est ici...
Je le dévisage. Ses yeux sont rivés sur les vagues qui s'éclatent contre les rochers.
Daryl : - Quand vous êtes parties de New York, nous laissant Matt et moi, on était dévastés. C'est à cet instant qu'on a pris conscience qu'on ne serait plus jamais entièrement nous-même sans vous. Matt a donc retrouvé Emilie pour la demander en mariage au kiosque que tu as vu tout à l'heure. Et ici...
Il tourne la tête vers moi, puis pose son regard sur ma main gauche.
Daryl : - C'est dans ce restaurant que je t'ai demandé si tu voulais être mienne. Je t'avais déjà offert la bague lorsque tu as quitté New York pour ton anniversaire, mais j'avais pas prévu qu'Emilie déciderait de quitter la ville. Donc j'avais pas pu te poser la question, et quand je t'ai retrouvée, c'était une évidence, Myriam.
Je fais tourner la bague sertie d'un diamant autour de mon doigt, les larmes me gagnant petit à petit.
Daryl : - Ne pleure pas s'il te plait, je vais finir par lâcher des larmes moi aussi, putain, et j'aime pas pleurer !
Je lui souris tout de même, pendant qu'un serveur vient nous amener deux coupes de champagne. Nous trinquons ensemble, mais mon regard se perd sur les bulles qui s'évaporent de ma flûte.
Je finis par craquer, je lâche un sanglot. Je porte une main contre ma bouche pour étouffer mes pleurs.
Myriam : - Je suis tellement désolée, Daryl, tellement!
Daryl : - Bébé, calme-toi...
Myriam : - Non, je... Je peux pas, je me rends compte que je fais souffrir tout le monde ! Je sais que tu es un mari aimant, que tu fais tout pour me rendre heureuse, et putain ça me rend folle de pas me souvenir de toi et de notre vie !
Daryl : - Myriam... Je te jure qu'on va trouver une solution, j'ai pris conscience que je devais me battre à tes côtés, je dois être fort pour toi et pour nos enfants. On y arrivera ensemble, d'accord ?
Il pose sa main sur la mienne que j'ai laissée sur la table, mais je continue de hocher la tête de droite à gauche.
Myriam : - Je fais souffrir tout le monde, je suis tellement à fond dans la récupération de mes souvenirs que je ne fais pas attention aux autres ! Les enfants souffrent de l'absence de leur mère, toi ta femme te manque, Emilie a eu des tas de souvenirs de notre vie new-yorkaise qui lui ont giclé à la figure, et Matt aussi je vois qu'il est touché. En fait, je commence vraiment à croire que j'aurais dû rester dans le coma, ou encore, tu aurais dû me débrancher et je serais partie dans un autre monde. Vous auriez souffert au début, mais au moins vous auriez reconstruit votre vie et...
Daryl retire brusquement sa main de la mienne. Je percute son regard de plein fouet, malgré les larmes encore présentes dans mes yeux. Ses sourcils sont froncés, sa mâchoire tressaute et il se lève furieusement. Il plaque un billet sur la table et quitte le restaurant sans un mot. Je reste abasourdie quelques instants, mais je lui emboite le pas. Sa démarche est rapide et je vois à ses épaules qui s'affaissent qu'il est bien en colère.
Daryl : - Monte dans la bagnole.
Son ton cinglant me donne la chair de poule. Je ne bronche pas et m'installe du côté passager, à peine mes fesses posées qu'il démarre la voiture et fait crisser les pneus. Sa conduite est tout sauf fluide, mais je préfère ne rien dire.
Nous arrivons sur une nouvelle plage. Il se gare négligemment, puis sort de la voiture, se dirigeant sur le sable blanc. Un sentiment étrange m'étreint le cœur, mais je continue de le suivre en silence. Ses pas sont décidés, il ne ralentit pas la cadence et je suis même obligée de trottiner pour le suivre. Il escalade tout à coup un amalgame de rochers et se hisse tout en haut, sur une immense pierre plate. Je soupire pour reprendre mon souffle et monte à mon tour, mais empotée que je suis, mon pied glisse et avant que je m'éclate le nez contre un caillou, le bras de Daryl rattrape ma main.
Je relève la tête vers lui et prends de plein fouet ses prunelles trempées. Ses joues sont ravagées par les larmes. Il me ramène jusqu'à lui d'un geste vif, comme si je ne pesais rien. Il recule de quelques pas en portant ses mains sur sa tête.
Daryl : - Tu reconnais cette plage ?
Je hoche négativement la tête, laissant échapper une larme. Ça me trouble de le voir si désemparé !
Daryl : - Nous nous sommes dit oui là-bas, sur le sable blanc.
Je suis son regard, tout en restant silencieuse.
Daryl : - Et ici, j'ai failli te perdre.
Je tourne la tête vivement vers lui. Est-ce que j'aurais cherché à me faire du mal ?!
Daryl : - Je t'ai donné les papiers du divorce signés, tu avais le choix. Tu voulais partir parce que tu te tenais responsable de la situation. Mina a été enlevée par l'ex-mari d'une de tes clientes, personne ne t'en voulait et pourtant, tu as rejeté toute la faute sur tes épaules. J'ai dû aller te chercher par la peau des fesses à l'aéroport, et je t'ai donné un ultimatum. Si tu voulais redevenir libre, sans moi à tes côtés, je respecterai ta décision. Mais tu m'es finalement revenue, et je sais que ça a été la meilleure décision de ta vie, en dehors de m'avoir accepté pour mari.
Je hoquette, pendant qu'il se rapproche de moi sans me lâcher du regard.
Daryl : - On a vécu tellement de choses ensemble, e tcette putain de vie décide de nous donner encore un combat à donner. Et on va gagner, putain, je te laisserai pas tomber ! En revanche, je risquerai d'être très méchant si tu oses encore dire que ça aurait été mieux que tu quittes cette terre. Jamais, ô grand jamais je ne veux que tu penses ça. Tu es la mère de mes enfants, tu es ma merveilleuse femme, tu es la superbe moitié d'Emilie et tu es comme une sœur pour Matt. Tout le monde t'aime, que tu aies une partie du cerveau qui fonctionne ou pas, on s'en fiche, tant que tu es en bonne santé. Je t'aime Myriam, plus que ma propre vie, alors je t'en supplie, ne redis pas de telles atrocités, putain !!! !
Il fond sur mes lèvres sans que je ne puisse prononcer un mot de plus, comme s'il cherchait à récupérer de l'oxygène. Ma température corporelle augmente rapidement, et je me fais violence pour ne pas lui arracher ses vêtements sur le champ.
Myriam : - Daryl...
Daryl : - Viens.
Ses doigts s'enlacent aux miens et nous redescendons de la butée, une fois sur le sable il continue de butiner mes lèvres, me faisant reculer jusqu'à ce que mon dos cogne la falaise. Ma jupe est outrageusement remontée sur mes hanches et les mains de mon homme glissent sous mes fesses pour me soulever. Mes jambes s'enroulent autour de son bassin, mes petites mains friponnes s'affairent à déboutonner son pantalon. Nous sommes tous les deux impatients, voulant se retrouver l'un et l'autre.
Les vêtements de Daryl glissent sur le sol pendant que je fais sauter les boutons de sa chemine, palpant ses muscles divins. Ses doigts écartent l'élastique de mon tanga et il n'attend pas plus longtemps avant de me posséder, m'arrachant un cri de plaisir. Nous nous laissons tomber dans un moment de profonde volupté, profitant du corps de l'un et l'autre, sans vraiment prendre compte de l'endroit où nous nous trouvons. Tout ce qui importe, c'est lui. C'est nous.
* * * * *
Nous avons fini par nous promener encore sur cette plage, je voulais que Daryl me raconte comme notre journée censée être la plus merveilleuse de notre vie s'est déroulée. Et tout avait l'air tellement parfait, si seulement je pouvais me souvenir de ne serait-ce qu'une chose, aussi minime qu'elle soit !
De retour à la maison, nous constatons que la voiture de Matt n'est pas là, ils ne sont donc pas encore rentrés. Je roule des hanches jusqu'à l'entrée, entendant les grognements de mon homme dans mon dos. Une fois à l'intérieur, je me retourne et enroule mes bras autour de sa puissante nuque. Ses lèvres capturent les miennes et m'offre un baiser langoureux.
Daryl : - Je vais te faire couler un bain ?
Myriam : - Si tu viens avec moi, oui.
Daryl : - Mmh, je vais d'abord remercier Diego et Fernando en leur donnant un complément de salaire. Est-ce que tu es sûre de ne pas vouloir me donner l'autorisation d'envoyer quelqu'un assassiner Juan ? Il regrettera amèrement de t'avoir touchée.
Myriam : - Non, laissons ça derrière nous, s'il te plait. Montons, nous p...
Emilie : - Juan est venu te voir ?!
Je laisse échapper un petit cri en me retournant, découvrant Emilie et Matt dans le couloir, les bras croisés devant eux.
Daryl : - Qu'est-ce que vous foutez là ?! Et la bagnole?!
Matt : - Je l'ai prêté à Adam qui avait une course à faire. C'est quoi, cette histoire ? Je croyais qu'il y avait pas eu de soucis à l'Echasse Pourpre !
Emilie : - Et il n'y en avait pas ! On a vu qu'Alejandro, je suis tout autant sur le cul que toi !
Myriam : - Il ne...
Emilie : - T'as deux secondes pour me dire comment t'as croisé ce connard !
Myriam : - J'ai croisé personne, c'est lui qui est venu me rendre visite à l'hôtel !
Emilie : - Que... QUOI ?!
Myriam : - C'est pas important, j'ai rien !
Daryl : - Je t'avais dit qu'elle apprécierait pas que tu lui caches ça, trésor...
Emilie : - Ah parce qu'elle te l'a dit à toi, et moi, elle me dit rien, alors que j'ai fait le déplacement dans cette putain de ville ?!
Daryl : - J'étais au téléphone avec elle, ne lui en veut pas, elle...
Emilie : - Est-ce que vous vous rendez compte de tout ce que j'ai pu ressentir en retournant là-bas ?! Et toi, Myriam, tu décides de me cacher un truc hyper important ?! Ce que tu peux être égoïste !!!
Elle tourne les talons et monte à l'étage sans un mot de plus, me laissant face à un Matt enragé.
Matt : - Je suis d'accord que tu as du mal à te confier à Em' sur tes ressentis ou tes peurs, ou je sais pas, mais putain, tu te rends compte que Juan aurait pu revenir et vous faire du mal à toutes les deux ?!
Daryl : - Mes gars sont intervenus. Rien de plus ne serait arrivé.
Matt : - Tu te fous de moi, Daryl ?! C'est une blague,putain !
A son tour, il tourne le dos et ouvre violemment la porte de la cave en la claquant derrière lui. Je soupire, tentant de réprimer mes larmes.
Daryl : - Mon ange, va voir ta sœur. Explique-lui ce que tu m'as dit, pourquoi tu as préféré lui cacher la visite de Juan. Je m'occupe de Matt, moi.
Myriam : - D'accord.
Nous nous embrassons furtivement, puis je monte jusqu'à l'étage. Je reste plantée devant la porte de la chambre de Mushu, et finis par me rendre dans la mienne. Je pénètre dans la salle de bains et attrape ma brosse à cheveux, avant de finalement revenir devant la porte d'Emilie. Je toque timidement, un grognement m'autorise à entrer aussitôt. J'avance doucement jusqu'au lit où elle est assise. Elle essuie rageusement une larme qui perlait sur sa joue et tourne la tête vers moi.
Emilie : - Quand est-ce que tu...
Son regard tombe sur la brosse que j'ai en main, ses yeux s'écarquillent et elle finit par se lever.
Emilie : - Pourquoi tu as emmené ça ?!
Myriam : - Je sais pas, je... J'ai eu un pressentiment,je sais pas, comme si à chaque dispute, j'ai besoin de ça. Je te jure, je sais pas p...
Elle m'attrape dans ses bras et me serre tellement fort que je manque de m'étouffer. Lorsqu'elle recule de moi, elle sourit niaisement.
Emilie : - J'ai l'impression que ta mémoire revientpetit à petit, Zazou.
Myriam : - Pourquoi ?
Emilie : - Assieds-toi.
Je m'installe en tailleur sur le lit, elle se glisse derrière moi en attrapant ma brosse et commence à s'occuper de mes cheveux.
Emilie : - C'est notre rituel depuis petites. C'est surtout quand on se disputait. Quand tu venais avec ta brosse, toute ma colère se dissipait, c'est comme si je retrouvais ma petite sœur toute innocente qui pourtant m'en a fait voir de toutes les couleurs.
Myriam : - Pourquoi est-ce que je me souviens de ça ?
Emilie : - Tes souvenirs vont revenir petit à petit. Je pense qu'il faut simplement que tu sois patiente, Zazou. Ça va revenir.
Je hoche la tête machinalement, lorsque tout à coup, sa poigne s'ancre à mes cheveux et elle me les tire en arrière.
Myriam : - Aïeuh !
Emilie : - Cache-moi encore quoi que ce soit d'important comme la visite de ce chien de Juan, et je jure que je te couperais tes bébés !
Myriam : - Pas touche à mes cheveux !
Emilie : - Alors promets-moi que tu ne me cacheras plus quelque chose comme ça !
Myriam : - Mais je...
Elle tire encore un coup dessus et je finis par abdiquer en grognant.
Emilie : - Je veux te soutenir dans n'importe quelle situation, ma chérie. Alors plus de secrets comme ça, j'espère que je me suis bien faite comprendre.
Myriam : - Oui maman.
Emilie relâche finalement ma tignasse avant de déposer un baiser sur mon crâne.
Emilie : - Idiote. Je t'aime quand même.
Myriam : - Mais moi aussi !
Nous rions toutes les deux, puis la voix de nos hommes retentit dans la maison.
Matt : - Ep, les filles, c'est bon, réconciliées ?
Emilie : - Ouais !
Daryl : - Descendez vos fesses alors, on récupère lesloupiots et on file au Trex !
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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