Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

❥ Chapitre 13 ~ Retour aux sources

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Myriam - - - - -

A peine Emilie est-elle sortie de sa chambre que je fonce vers la mienne. Daryl n'est pas là, et tant mieux. Je reste plantée devant cet énorme dressing. Em' a raison. Si je veux prouver à Daryl que je souhaite me souvenir de tout, je dois aussi faire des efforts.

Myriam : - J'ai bien une ou deux tenues sexy, non ?

Je parcours tous les étages, tous les cintres. Il y a bien des robes plus somptueuses les unes que les autres, mais j'ai envie de faire plaisir à Daryl. J'ai envie de le faire transpirer. Je veux qu'il soit une boule de désir rien qu'en voyant mes fringues.

Myriam : - Où est-ce que j'ai pu ranger de la dentelle sexy... A l'abri des regards, bien sûr, mais...

Je commence à connaitre Daryl. Il est méticuleux, et cette villa a dû être construite sur mesure, donc... Peut-être y-a-t-il une cachette ?

Je fais le tour de la pièce plusieurs fois, jusqu'à rester plantée devant les innombrables vestes de tailleur. Je pose une main sur mon menton et finis par écarter tous les cintres vers le milieu de la tringle. Je découvre une petite poignée de ce qui semble être un placard.

Myriam : - Comme quoi... J'ai encore des bribes de mémoire !

Je souris, fière, avant d'ouvrir la trappe. Une petite lumière s'allume toute seule et je découvre plusieurs étagères avec des tissus pliés correctement. J'en attrape un au hasard et constate que ce n'est que de la lingerie carrément plus que sexy !

Myriam : - Monsieur Daryl aime les belles choses, à ce que je vois...

Je souris bêtement mais opte pour un superbe ensemble rouge. Le soutien-gorge se noue autour du cou et de mon buste, idem pour le bas qui ressemble à un maillot de bain, des nœuds de chaque côté de mes hanches. Je m'observe dans le miroir, j'ai encore quelques minuscules cicatrices sur le corps, mais Daryl devrait faire abstraction à ça vu comme cet ensemble me va (loin de moi l'idée de me trouver parfaite ! Mais c'est convenable...).

Je continue l'exploration des tenues et attrape une petite robe pliée sur elle-même. Je l'enfile par-dessus cette lingerie en dentelle des plus confortables et constate que la robe semble aller avec les sous-vêtements. Elle est en dentelle noire, quasiment transparente, ouverte tout autour de mon nombril. J'enfile un porte-jarretelles ainsi que des bas avec des liserés pour le côté provocateur de la tenue.

Myriam : - Bon... Si avec ça, je lui fais pas tourner la tête... J'abandonne !

Je referme cette petite cachette et replace les cintres devant, puis enfile des escarpins noirs brillants. En voulant sortir, mon regard tombe sur une longue veste en cuir noir. Pour le jeu de rôle que je veux faire, c'est parfait, et ça me cachera, parce qu'on ne va pas vraiment dire que je suis habillée, là !

A pas de loup, je descends l'escalier, vérifiant que Daryl n'est pas dans les parages. J'atteins rapidement la porte d'entrée, mais on m'appelle soudainement.

Matt : - Mimi ?

Je sursaute. J'avais presque oublié que je n'étais pas seule !

Myriam : - Matt !

Matt : - Il y a un souci ? Daryl est descendu comme un zombie, et Em' est allée le rejoindre.

Myriam : - En fait, Emilie va un peu le secouer. Ton frère...

Je guette les enfants sur le canapé, ils sont tous captivés par la télévision, mais me rapproche de Matt en baissant le volume au cas où des oreilles trainent.

Myriam : - Daryl m'a dit qu'il laissait tomber. C'est à moi de lui dire s'il a le droit de dormir avec moi, mais si un autre homme m'intéresse, alors ce sera comme ça, mais il veut plus de cette vie.

Matt : - Mais quel... Et je suppose que les sœurs Saez ont un plan ?

Myriam : - C'est un peu ça, oui. Em' est allé le booster, et moi, je vais prendre une chambre d'hôtel, armée de mes flingues. Bref, je te fais pas de dessin...

Matt : - Ouais, non merci, je m'en passerai... Je te couvre, fonce ! Je sais que ton charme ravageur va avoir raison de mon frangin...

Il m'adresse un clin d'œil avant de retourner avec les enfants. J'attrape les clefs de ma voiture et m'extirpe lentement de la maison. J'ouvre rapidement le coffre et récupère les deux armes cachées dans un petit coffret. J'enlève les balles et replace les chargeurs, tout en vérifiant méticuleusement qu'il n'y plus de balle dans le cylindre du canon. J'ai pas envie de faire un meurtre !

J'accroche la ceinture présente dans le coffret autour de ma taille, plaçant les deux fameux Beretta dans leur fourreau respectif, puis je prends place derrière le volant. Je prends la direction du centre-ville et me stoppe devant un hôtel très luxueux au bout de plusieurs minutes de route. Je souris en m'extirpant de l'habitacle, me dirigeant aussitôt vers la réception.

Hôtesse : - Bonsoir Madame. En quoi puis-je vous aider?

Myriam : - Bonsoir. Auriez-vous une chambre de disponible ?

Hôtesse : - Malheureusement, l'hôtel est complet, je ne...

Je sors ma carte bancaire de la poche de mon imper, et lorsqu'elle l'attrape, elle écarquille les yeux.

Hôtesse : - Madame Ortega, je suis navrée, je ne vous avais pas reconnue... Il nous resterait une suite si vous...

Myriam : - J'aimerais une chambre. N'importe laquelle.

C'est quoi ce favoritisme à deux balles ? Je croyais qu'il n'y avait plus de disponibilités !

Hôtesse : - Tenez, c'est au dernier étage. Vous serez seuls, est-ce que votre mari vous rejoint ?

Je fronce les sourcils.

Myriam : - En quoi cela seraient vos affaires ?

Hôtesse : - No... Non, je... Enfin...

Myriam : - Je ne trompe pas mon mari, si c'est ça votre question.

Je m'empare de la clef électronique et fonce vers l'ascenseur. Tiens, était-ce une once de jalousie qui a étreint mon cœur pendant quelques instants ? Emilie avait encore une fois raison, j'ai des sentiments pour Daryl, je ne peux les réprimer. Mon cerveau n'arrive pas à se concorder avec mon cœur, mais ce dernier ne peut bafouer ce que j'éprouve pour mon beau brun !

Une fois arrivée au dernier étage de l'hôtel, un groom me salue à la sortie de l'ascenseur. Je lui souris et constate qu'il n'y a effectivement qu'une seule porte de chambre. On pourrait tuer un homme ici que personne ne serait au courant !

Myriam : - Heureusement que j'ai pas une tête de serial killeuse, tiens...

La clef ouvrant la porte de la suite, mon souffle se coupe instantanément. Puis un sourire béat se peint sur mes lèvres. Daryl Ortega, j'espère que tu es prêt, parce qu'il y a d'innombrables endroits où je vais pouvoir te retourner la tête, ce soir !

Mon téléphone se manifeste dans ma poche. Deux sms en attente. Matt me demande à quel hôtel je suis afin qu'il puisse diriger Daryl, et Emilie me souhaite une bonne nuit. Je réponds rapidement à Matt en lui indiquant l'adresse, et je réceptionne rapidement un «il arrive. En transe. XOXO ». J'abandonne finalement mes affaires personnelles sur le bar du salon en ricanant et vais ouvrir la baie vitrée. La fraicheur de la nuit fouette mon visage, je vais m'accouder à la rambarde et contemple la ville. Miami est vraiment époustouflante, de nuit comme de jour !

Malgré la hauteur, j'entends des crissements de pneus. Je ne distingue pas très bien, mais je suis prête à parier que la bagnole qui vient de s'arrêter au pied de l'hôtel, c'est la Lambo de Daryl. Je retourne à l'intérieur, observant minutieusement la pièce principale. Il y a quelques chaises qui pourront m'être utiles, le canapé aussi... Je sens que même moi, je vais m'amuser !

Un petit coup d'œil dans le frigo et je constate que plusieurs bouteilles de champagne sont déjà prêtes à être consommées. Ça, ce sera pour le dessert. Je ne compte pas laisser une minute de répit à Daryl lorsqu'il mettra un pied ici.

Je sursaute tout à coup quand des bruits sourds résonnent contre la porte. Fichtre, il a fait vite !

Daryl : - Myriam, OUVRE !

Je souris sournoisement, ne répondant rien.

Daryl : - MYRIAM, PUTAIN ! J'ai récupéré ta carte bancaire à l'accueil, je sais que t'es là, OUVRE, JE T'EN SUPPLIE, FAIS PAS DE CONNERIES !

Je sens de l'affolement dans sa voix. Ok, Emilie y est allée TRÈS FORT du coup !

Daryl : - MYRIAM, NE FAIS RIEN DE STUPIDE ! JE SUIS DÉSOLÉ, TELLEMENT DÉSOLÉ !

Je pose mon front contre le battant de la porte en souriant. Je sais que dès que je vais ouvrir, il va me sauter dessus tel un animal. Mais non, ce soir, c'est moi qui décide !

Je sors un des Beretta de ma ceinture et réajuste mon imper de cuir, avant de déverrouiller la porte et de reculer rapidement de quelques pas. Daryl entre en trombe et son regard meurtri se pose sur moi.

Daryl : - Putain, tu...

Myriam : - Ferme la porte.

Il fronce les sourcils mais remarque instantanément l'arme dans ma main.

Daryl : - Myriam...

Myriam : - M'oblige pas à répéter.

Visiblement, mon ton autoritaire n'a pas l'air de lui plaire. S'il bougonne déjà comme ça, la suite promet d'être hilarante ! Il finit par refermer la porte et se retourne vivement, avançant à pas de loup vers moi.

Daryl : - Pose ce flingue, Myriam, on va parler tranquillement, d'accord ?

Myriam : - Tu m'as brisé le cœur, Daryl.

Daryl : - Je sais, je... Mes sentiments rencontrent sans cesse un mur invisible, j'aimerais tellement te crier je t'aime à tout bout de champ pour faire revenir ta mémoire, je sais que je suis con à te parler comme ça, mais je suis une putain de mule quand je m'y mets !

Myriam : - Je te le fais pas dire.

Oh, cette bouille !

Daryl : - S'il te plait... Pose le flingue... Ne fais rien d'idiot... Les enfants ont besoin de toi... J'ai besoin de toi...

Myriam : - Pourtant... Ce n'est pas ce que tu as semblé me dire tout à l'heure. Ou alors, j'ai des sacrés acouphènes dans les oreilles !

Daryl : - Je t'en supplie, quitte à me mettre à genoux, pose cette arme !

Je secoue la tête de gauche à droite, tout en continuant de reculer.

Daryl : - Trésor...

Ah, un mot doux, enfin !

Myriam : - Tire une chaise de sous la table et pose tes fesses dessus, Daryl.

Daryl : - Mais tu me...

Myriam : - Tu veux vraiment m'énerver ?

Il reste de marbre, me toisant du regard. Je finis par lever l'arme vers lui, le pointant du canon.

Daryl : - Tire. Vas-y, si ça peut soulager ta conscience !

Myriam : - Tire une chaise et pose ton cul dessus. Maintenant !

Daryl peste entre ses dents mais s'exécute enfin. Il tire nonchalamment une chaise jusqu'au milieu du salon et s'assied dessus, sans me perdre une seule seconde du regard.

Myriam : - Bouge pas. Si tu veux pas que je me tire une balle dans la tête, tu bouges pas.

Daryl : - Putain mais Myriam, dis-moi ce que je dois faire pour...

Myriam : - Tu te tais, c'est tout.

Je l'entends grogner alors que je m'avance vers les affaires que j'ai posées sur le bar. Je lui jette un œil, il fixe la baie vitrée devant lui, son visage est fermé. J'extirpe de mon sac à mains une paire de menottes que j'ai trouvé dans le petit placard secret et retourne à ses côtés lentement. En passant à côté du mur de l'entrée, je baisse l'intensité de la lumière, je n'ai pas vraiment envie que tout Boston puisse voir nos ébats !

Daryl : - Eh, Myriam, est-ce que j'ai...

Arrivé dans son dos, je pose le canon de l'arme sur sa nuque.

Myriam : - Il y a quoi dans « tais-toi » que tu comprends pas ?

Daryl : - Putain mais je...

Je presse plus fort l'arme contre sa peau, il se résigne en levant ses deux mains devant lui.

Daryl : - Ok ok ok, c'est bon, calme-toi, trésor...

Myriam : - Je préfère ça. C'est pas mieux de m'appeler par les petits noms que tu me donnais ?

Il tourne sa tête sur le côté, mais avant qu'il ne puisse m'apercevoir, je retire l'arme de sa nuque et lui ordonne de mettre les mains dans le dos.

Daryl : - Non.

Myriam : - M'oblige pas à être violente.

Daryl : - Ouais et tu vas m'attacher les mains, puis tu vas te foutre sur le balcon là-bas, soit tu vas te tirer une balle, soit tu vas te jeter dans le vide !

Myriam : - Qui a dit que j'étais suicidaire, sérieux ?

Daryl : - T'as dit à Matt que tout serait plus simple si tu partais ! Et Emilie aussi m'a dit que t'étais partie avec tes Beretta, j'ai trouvé ta voiture sur le parking, j'ai un double des clefs, et j'ai vu que les flingues sont plus là ! T'en tiens un dans la main, et l'autre doit être sous ta putain de veste, alors s'il te plait, servons-nous un verre et discutons tranquillement, d'accord ?

Myriam : - Je le répète donc une nouvelle fois. Mets tes mains dans le dos. Tout de suite.

Il souffle lourdement, jurant entre ses dents, mais pose enfin ses mains dans le dos. D'un geste rapide, je ferme une boucle des menottes autour d'un de ses poignets, passe la petite chaine entre un barreau du dossier de la chaise et referme l'autre boucle sur son second poignet. Le voilà à ma merci, attaché solidement.

Daryl : - Putain, mais t'as trouvé ça où ?!

Myriam : - Dans le placard dédié à ça.

Je tire une seconde chaise et la place devant lui, pendant qu'il me dévisage.

Daryl : - J'ai peur de comprendre...

Myriam : - Le grand Daryl aurait-il peur ?

Daryl : - Ma femme qui gère avec une main de maitre ses flingues et devant moi, une arme sûrement chargée, vient de m'attacher comme un animal avec une putain de paire de menottes ! Alors ouais, tu m'excuseras, mais je suis pas rassuré du tout !

Myriam : - Je te ferai jamais de mal, Daryl. Jamais.

Il se stoppe soudainement de gesticuler et me fixe intensément.

Daryl : - Mais...

Je défais le nœud de mon imper et le laisse lourdement tomber au sol. Les yeux de mon beau brun s'écarquillent soudainement lorsqu'il pose le regard sur ma robe transparente. Je souris, fière de l'effet que je semble lui faire, et m'assieds sur la chaise que j'ai laissée devant lui, les jambes de part et d'autre du dossier, le laissant apercevoir outrageusement la lingerie que j'ai choisie. Je croise mes bras sur le haut du dossier, observant ses réactions.

L'intensité de son regard a changé. Les prunelles qui deviennent plus sombres de cette façon, j'ai déjà remarqué que c'est lorsqu'il est désireux de quelque chose.

Daryl : - Détache-moi.

Myriam : - Au cas où tu n'as pas remarqué, c'est moi qui commande.

Je replace le Beretta dans son fourreau et me relève, faisant parcourir mes doigts le long de son bras gauche, avant de m'arrêter derrière lui. Je me penche vers son oreille et lui mordille le lobe. Je l'entends pousser un râle rauque qui électrise déjà mon entrejambe !

Myriam : - C'est moi, Daryl. Même si je n'ai plus mes souvenirs, je suis toujours celle que tu aimes.

Il étouffe un hoquet de surprise et je finis par m'asseoir à califourchon sur lui. Ses yeux me fixent et je crois même qu'ils s'embuent.

Daryl : - Trésor...

Je pose de suite un doigt sur ses lèvres que je rêve de dévorer. Mais je préfère le torturer, le faire languir, je veux qu'il me supplie. Je suis sûre que je peux être sadique à un point inimaginable !

Myriam : - Ce soir, t'es à moi, bébé. Je m'occupe de toi, et tu me supplieras de te détacher.

Sa voix devient plus rocailleuse et je me surprends à déjà me mordre la lèvre.

Daryl : - Je peux déjà te supplier maintenant, putain. T'es à tomber dans cette robe, et si tu me détache pas, je vais devoir la déchirer avec les dents. Ce serait con...

Myriam : - Tu m'auras pas. Je te l'ai dit, c'est moi qui commande.

Je lui enlève son chapeau et le place sur ma tête. J'enfonce mes doigts dans ses cheveux alors que je rapproche mon corps du sien, collant ma poitrine déjà brûlante contre son torse. Mes lèvres se rapprochent des siennes, mais je recule soudainement, le faisant grogner.

Daryl : - Putain, je te jure que quand je serais libre de mes mouvements, tu...

Myriam : - Tu ne feras rien du tout parce que tu vas rester attaché touuuuuute la nuit, bébé.

Daryl : - Myriam... Ce surnom... J'ai rêvé tant de fois que tu me le disais à nouveau...

Myriam : - J'ai besoin de temps pour me souvenir, mais les choses évidentes, j'en ai conscience.

Je déboutonne lentement les boutons de sa chemise, ce qui dévoile petit à petit ses abdos taillés dans le marbre. Je lui déchire presque le dernier qui refusait de s'ouvrir, ce qui le fait ricaner.

Daryl : - T'as l'air impatiente...

Myriam : - Ce n'est que le début. Crois-moi, je n'en ai pas fini.

Je souris en voyant un rictus se dessiner sur ses lèvres. Je fais glisser sa chemise et sa veste le long de ses bras, assez bas pour ne pas que ses vêtements me dérangent.

Daryl : - Tu peux me détacher pour que j'ôte toutes ces couches qui semblent te déranger...

Myriam : - Hin hin, tu ne m'auras pas. Je me débrouille très bien, et je ne crois pas t'avoir donné l'autorisation de me parler aussi familièrement.

Il étouffe un râle, pendant que mes mains parcourent sans vergogne son torse. Sa peau réagit instantanément à mon contact.

Myriam : - Tu es à moi.

Daryl : - Tout à... vous, maîtresse.

Mon bas-ventre s'agite dans tous les sens. Même privé de ses mains, il arrive à être excitant et à me transformer en une boule de désir alors qu'il ne m'a même pas encore touchée !

Je joue avec sa boucle de ceinture tout en restant à quelques millimètres de ses lèvres. Je sens que sa virilité se manifeste déjà, mais avant de faire quoi que ce soit de plus, je me redresse,le laissant encore grogner.

Daryl : - Putain...

Je lui souris, roulant outrageusement des hanches en me rendant vers le mini bar. J'extirpe un bac de glaçons ainsi qu'une bouteille de champagne dans le frigo et revient à ses côtés.

Daryl : - T'as tout prévu, à ce que je vois...

Myriam : - Désolée bébé, mais c'est ton nom que j'ai donné à l'accueil, n'oublie pas. Donc, c'est toi qui régales.

Daryl : - M'en fous. Tant que je consomme, ça me va.

Mes doigts se baladent sur son corps, dessinant chaque courbe de ses muscles qui me retournent la tête. J'ai du mal à croire que cet homme est à moi, il est si... parfait, malgré son caractère de cochon !

Je l'abandonne encore une fois et récupère mon téléphone. Un tour dans ma bibliothèque musicale, connexion Bluetooth avec les enceintes de la suite, et un son d'Alicia Keys résonne maintenant dans le salon.

Daryl : - Putain, tu fais pas les choses à moitié...

Myriam : - Tu en doutais, peut-être ?

Daryl : - Disons que je m'attendais pas du tout à ça... Pas du tout...

Il me dévore du regard, jusqu'à ce que je me place à nouveau devant lui. J'abandonne un escarpin et lève une jambe pour poser mon pied sur la chaise où il est assis, entre ses cuisses, à quelques millimètres de son entrejambe. Ses yeux parcourent ma jupe, il s'arrête quelques instants sur la dentelle rouge qui se laisse entrevoir, puis sur ma jambe. Il me lance un regard et je hoche la tête, ses lèvres se posent aussitôt sur la peau de ma cuisse. Je balance ma tête en arrière et pousse un soupir, alors que sa bouche se rapproche davantage de ma féminité. Je ricane avant de reculer, le laissant encore une fois grogner de mécontentement.

Myriam : - Je commande. Je veux pas t'entendre râler.

Daryl : - Bordel... J'ai besoin de te toucher, Myriam. Détache-moi.

Je hoche négativement la tête, m'agenouillant devant lui. Avec minutie, je déboucle sa ceinture et fais sauter son bouton de pantalon. Je lui lance un regard de braise en me redressant, lui présentant mon décolleté.

Myriam : - Lève légèrement tes fesses. Ce serait dommage que je déchire ce sublime bas de costume, chéri.

Une flamme passe dans ses prunelles mais il se laisse faire, dandinant comme un verre de terre sur sa chaise pendant que je le débarrasse de ses derniers vêtements. Ses chaussures et ses chaussettes y passent aussi.

Myriam : - Et maintenant, qu'est-ce que je vais bien pouvoir te faire ? Tu es à ma merci, nu comme un ver...

Daryl : - Fais ce que tu veux, trésor, mais par pitié, détache-moi...

Myriam : - J'ai oublié les clefs. On va devoir appeler ton frère, ou alors... Te laisser là. Dans les deux cas, c'est la honte assuré, chéri.

Un sourire en coin se peint sur ses lèvres, alors que du bout des doigts, j'effleure sa virilité enfin libérée et déjà au garde-à-vous. Je me recule de lui, attrapant un glaçon avant que tous ne fondent en vue de la température qui commence à grimper dans la pièce. Je le promène sur ses épaules, à la naissance de son cou, et descends de plus en plus. Il étouffe quelques gémissements, mais la chair de poule gagne bientôt sa peau. Le glaçon continue sa course sur chaque abdos, et lorsque j'arrive às a zone érogène qui tremble déjà, je m'agenouille entre ses cuisses.

J'engloutis le glaçon presque entièrement fondu et me redresse sur mes genoux avant de jouer avec ma langue sur son point sensible. Son corps se tend et il étouffe des jurons, pendant que je commence des mouvements de va-et-vient sur son membre fièrement dressé. Je sens une veine qui gonfle et je le vois m'observer, les dents plantées dans sa lèvre inférieure, les yeux mi-clos.

Daryl : - Bordel de merde, Myriam...

Je souris avant d'avaler ce qui reste de glace et abandonne mon homme devenu tremblant.

Daryl : - Putain, t'es diabolique. Je crois que tu m'as jamais fait bander aussi fort et tu me laisses comme ça !

Myriam : - Je fais durer le suspense, là est toute la différence, très cher...

Je m'assieds à califourchon sur lui, ma robe remontant le long de mes cuisses. Je sens son membre frotter contre mon intimité seulement recouverte d'un tissu de dentelle. J'attrape mon vêtement et le remonte jusqu'à ma tête pour le retirer. La tête de Daryl se penche vers mes seins qui pointent déjà à travers le soutien-gorge.

Daryl : - S'il te plait mon ange...

Myriam : - Non. Pas encore. Mais tu vois, j'avais raison...

Tout en parlant, j'écarte doucement ma chevelure sur le côté pour avoir accès à ma nuque. D'une lenteur calculée, je défais le premier nœud de mon soutien-gorge.

Myriam : - J'ai dit que tu allais me supplier de te détacher...

Je l'entends grogner alors que je me cambre contre lui quand l'élastique est détaché. Je mordille son lobe d'oreille, ses râles rauques redoublent. Je me détache ensuite de son corps en fusion et m'affaire à détacher le second nœud qui retient encore mes seins prisonniers.

Daryl : - Myriam...

J'envoie valser ma lingerie à quelques mètres de nous et colle ma poitrine nue contre son torse. Je commence à onduler sur lui, souriant malicieusement.

Daryl : - Trésor putain, sérieux, j'en peux plus !

Myriam : - Niet.

Son visage se radoucit et je le vois tendre ses lèvres vers mon visage pour quémander un baiser. Mes barrières flanchent finalement lorsque je croise ses prunelles et je me jette sur ses lèvres. Mon bassin continue de danser sur sa virilité et j'avale les gémissements que mon homme pousse.

Je me fais violence pour mettre fin à ce baiser endiablé et recule légèrement. Je me retourne pour me placer dos à lui, continuant encore de me frotter outrageusement contre son membre qui semble encore durcir davantage.

Daryl : - Je vais devenir fou...

Myriam : - Shhhhh....

Je me relève, prenant appui sur la chaise sans lui marcher dessus. Ma hanche se poste à côté de lui et je trémousse mes fesses non loin de son nez.

Myriam : - A toi de décider. T'as dit que tu voulais utiliser tes dents, alors... Débarrasse-moi de ces derniers nœuds pour que tu puisses enfin me posséder.

Je n'ai pas besoin de répéter que ses lèvres sont déjà sur la peau de ma cuisse. Il y dépose des baisers brûlants, jusqu'au niveau de ma lingerie. D'un coup sec mais contrôlé, il défait le nœud à l'aide de ses dents et ma culotte glisse le long de mon autre jambe, libérant mon intimité déjà trempée.

Daryl : - Viens là.

Je baisse la tête vers lui, encore perturbée du chemin invisible que ses lèvres ont tracé sur ma peau. Il s'est laissé tomber sur le dossier de la chaise et sa tête est penchée légèrement en arrière. Il me sourit, un air de défi sur le visage.

Daryl : - Moi aussi, je veux te faire perdre pied.

Un sourire fier se peint sur mes lèvres. Je pose une jambe sur son épaule et lui présente ma féminité qui ne réclame que lui. Ses coups de langue ne se font pas attendre et je me cambre instinctivement, profitant des caresses sensuelles que sa bouche me procure. Je plaque une main derrière sa tête pour m'agripper à quelque chose et des gémissements résonnent rapidement dans la pièce, se mêlant à la musique que j'ai mise tout à l'heure.

Myriam : - Putain... Bébé...

Je me mords la lèvre, envahie par des tonnes de sensations. Même privé de ses mains, il arrive à me faire perdre la tête, bordel !

Au moment où je sens la vague d'un orgasme, Daryl stoppe tout et recule sa tête en arrière. Je grogne à mon tour avant de croise rson regard rieur.

Myriam : - Oh, tu veux jouer à ça ?

Je descends de mon perchoir et m'assieds à califourchon sur lui. Cette fois, aucun vêtement ne me dérange et je m'empale aussitôt sur sa virilité. Faisant des mouvements de bassin, nos chairs claquent l'une contre l'autre, transformant nos corps en deux brasiers. Des perles de sueur coulent entre mes seins et Daryl en profite pour se coller à moi, enfouissant sa tête contre ma poitrine. Sa langue ne cesse de parcourir mes tétons durcis par l'excitation et je n'ai pas la force de le repousser, bien trop brûlante à mon tour. Mais quand je sens qu'il n'est pas loin d'un orgasme, je me relève, quittant à contre cœur son étreinte. A bout de souffle, je l'observe me détailler de la tête aux pieds, les yeux rieurs.

Daryl : - Je te conseille de me détacher, trésor.

Myriam : - Je vais prendre cher si tes mains sont libres...

Daryl : - Tu prendras cher de toute manière...

Je reste les bras ballants devant cette assurance qui ne le quitte pas une seule seconde. C'est dingue d'être aussi sûr de soi, mais de son côté, sans vouloir lui lancer des fleurs, il a raison. Je ne peux lui dire non plus longtemps, il connait l'emprise qu'il a sur moi et je ne peux me mentir à moi-même. Mon corps vibre quand je rencontre le sien, je ne peux pas être loin de lui, mon cœur et tout ce qui est de moi lui est entièrement dédié.

Je finis par me pencher en lui présentant ma croupe et récupère la clef des menottes dans la poche de mon imper. Je glisse jusqu'à mon homme et le détache lentement, et lorsqu'il est libre, tel un félin qui se jette sur sa proie, il balance la chaise qui nous sépare et m'attrape. Il me soulève d'une facilité inouïe, j'enroule mes jambes autour de ses hanches et en un coup de reins, il me pénètre sauvagement, me faisant l'amour quelques instants en position debout. J'admire sa force, me soulever simplement de ses bras et arriver à me donner du plaisir... Voilà ce que j'aime chez lui. Il sait faire les choses, il sait comment me dompter et il arrive à me faire perdre pied par n'importe quel moyen.

Il m'allonge sur le canapé, me couvrant de baisers. Ses mains placent mes bras au-dessus de ma tête, et avant que je ne réagisse ou que je ne puisse comprendre quoi que ce soit, voilà que je suis attachée avec les menottes que j'ai utilisées !

Myriam : - Mais !

Daryl : - Ne jamais sous-estimer Daryl Ortega, Myriam.Jamais.

Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres, alors que ses mains expertes explorent la moindre parcelle de mon corps, me faisant fondre comme neige au soleil. D'un mouvement vif, en glissant un bras sous mon dos, il me retourne sur le ventre.

Daryl : - Cambre-toi, bébé.

Comme un automate, je me redresse tant bien que mal sur lescoudes, me cambrant devant cet homme qui me rend folle. Je me suisfaite prendre à mon propre jeu !

Daryl masse amoureusement mes fesses avant de trouver mon bouton de rose. Sa langue m'arrache quelques gémissements, mon corps ne me répond plus et vibre sous ses caresses. Son membre vient rapidement me pénétrer, m'arrachant un énième cri de plaisir. Ses bras se nouent autour de mon ventre et il me tire légèrement contre lui, collant son torse à mon dos. Tout en me pilonnant, il dépose une pluie de baisers dans mon cou et sur ma nuque, malaxant mes seins tendus de désir.

Daryl : - T'es tellement belle, Myriam... Je te le dis pas souvent, mais... Je suis tellement heureux que tu sois revenue avec moi...

Myriam : - Daryl... Détache-moi...

Je sens ses lèvres s'étirer en un sourire contre ma peau.

Daryl : - Non.

Je n'ai plus rien à dire, et à vrai dire, avec l'intensité de ses coups de bassin, je n'arrive plus à prononcer un seul mot. Seuls des gémissements s'échappent de ma cage thoracique, mon corps obéissant totalement à mon homme. Je ne suis qu'une boule de feu contre lui, nous ne sommes que deux corps en fusion, s'unissant à l'unisson.

* * * * *

La nuit n'est pas du tout faite pour dormir, pas pour nous à cet instant en tout cas. Daryl a fini par me détacher et nous avons continué de faire l'amour un peu partout dans la suite, profitant de n'importe quel mobilier, même le meuble de la télé... TOUT y est passé, j'ai même du mal à y croire !

Daryl ne voulant pas dormir à l'hôtel, préférant être près de ses enfants au cas où il y ait un problème, nous sommes finalement repartis, ayant fait une pause dans une ruelle sombre avant d'enfin arriver chez nous. Plus aucune lumière n'est allumée, et vue l'heure tardive, je suppose que tout le monde dort. Mon beau brun me suit de près, et à peine suis-je au haut de l'escalier qu'il attrape mes fesses et me tire à lui. Il me retourne d'un coup sec pour m'embrasser passionnément et nous heurtons finalement lourdement le mur.

Je ricane contre ses lèvres alors que l'on entend des grognements provenant de la chambre d'Emilie et Matt.

Myriam : - Daryl...

Daryl : - Je te veux... Encore...

Myriam : - Mais...

Daryl : - Je. Te. Veux.

A priori, je n'ai pas le choix, mais mon entrejambe va finir par se déchirer s'il continue de vouloir en profiter !

Myriam : - Une... Une dernière fois... Dernière, s'il te plait, bébé...

Il hoche la tête, capturant à nouveau mes lèvres et me pousse vers notre chambre. En un tour de main, nous revoilà sans vêtements, et je pense que nous avons dû nous endormir à l'aurore.

Le lendemain, j'ai trainé au lit. Mais entendant Anya réclamer la présence de sa mère, j'ai fini par quitter les draps, sous le regard de Daryl.

Daryl : - Je n'ai pas le droit à un baiser matinal ?

Myriam : - Mmh, non.

Je lui adresse un clin d'œil alors qu'il s'offusque, mais il pouffe finalement de rire. J'enfile quelque chose de confortable, et avant que je ne sorte de la chambre, Daryl m'appelle.

Daryl : - J'ai... J'ai adoré cette nuit. J'avais l'impression de retrouver ma femme... Merci...

Myriam : - Ta femme est toujours là, bébé.

Sortant rapidement dans le couloir, Anya me fonce dans les jambes. La voilà en pleurs, encore, elle me fait tellement mal au cœur quand elle est triste comme ça !

Myriam : - Mais... Qu'est-ce qu'il y a ?

Anya : - Je trouve plus mon doudou... Je peux pas partir sans, c'est maman qui me l'a acheté !!!

Je m'accroupis et elle me fonce dans les bras. Je caresse son dos,essayant de la calmer.

Myriam : - Il ressemble à quoi ?

Anya : - Ce... C'est un petit cheval tout plat. Il est rouge et il s'appelle Dada...

Ça, ça me dit quelque chose !

Myriam : - Attends.

Je retourne dans notre chambre, m'accroupissant en jetant un œil sous le lit.

Daryl : - Trésor ?

Myriam : - Deux secondes, attends...

Et la voilà, la bestiole. Je savais que je l'avais vu !

Anya : - Papa, pourquoi t'appelles cousine Mimi comme maman ?

Je sursaute, je ne pensais pas que la petite me suivait !

Anya : - T'as dormi avec elle ? Tu n'aimes plus maman, c'est ça ?!

Elle éclate en pleurs sous nos yeux ébahis. Mince, je n'ai pas voulu lui faire de peine...

Je lui tends sa peluche qu'elle attrape en la serrant contre elle, et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit de plus, Daryl l'a déjà attrapée dans ses bras, déposant une pluie de bisous sur sa petite joue.

Daryl : - Papa aimera toujours maman, d'accord ? Ne pense jamais le contraire. Ta mère et moi, on est des âmes sœurs, tu sais ce que ça veut dire ?

Anya : - Que... Que vous allez vous aimer toute la vie ?

Daryl : - C'est ça. Et rien, ni personne ne nous séparera, d'accord ma petite étoile ?

Anya : - Voui...

La petite se blottit dans le cou de son père qui tend une main vers moi. Je l'attrape et la lâche aussitôt quand il quitte la pièce. J'ai tellement mal au cœur de faire autant de mal aux enfants, cela s'avère compliqué pour Daryl et moi de se retrouver si les petits ne doivent pas nous voir ensemble.

Je soupire et m'assieds sur le lit. Ewan arrive en courant, me sautant au cou.

Myriam : - Je... Ewan ?

Ewan : - Je t'aime maman.

Je cligne plusieurs fois des yeux. Est-ce que j'ai bien entendu ?

Myriam : - Je ne...

Ewan : - Tu n'as pas besoin de me mentir à moi. J'avais des doutes parce que tu ressembles trop à ma maman. Et c'est bizarre qu'elle parte et que toi tu viennes dans la même journée. Mais maintenant, je suis certain que c'est bien toi. Tu ne te souviens pas de nous, je crois savoir pourquoi, j'ai vu pas mal de films, mais jamais papa ne ferait de mal à maman. Il ne laisserait pas une fille le toucher, il n'aime que maman. C'est toi, hein ?

Je reste silencieuse, enroulant mes bras autour de lui, alors qu'il se recule légèrement de moi pour happer mon regard.

Ewan : - Je vais aider papa pour que tu te souviennes de nous.

Myriam : - Ewan...

Ewan : - Je ne suis pas triste. Je l'étais quand tu étais dans ce lit d'hôpital tout ce temps. Mais là, tu es rentrée, et je serais là. Je ne dirais rien non plus à Liam et Anya, ni Ellie et Ayden qui croient que tu es vraiment une cousine. Mina,elle, je sais qu'elle est déjà au courant, elle est bizarre quand elle est à côté de toi.

Myriam : - Tu ne...

Ewan : - Je dois aller à l'école, bonne journée !

Il dépose un frêle baiser sur ma joue et s'échappe aussi vite qu'il était arrivé. Eh bien, pour un petit bout dure à cuir qui ne montre pas ses sentiments d'habitude, le voilà bien démonstratif !Je souris bêtement avant de finalement rejoindre Emilie en bas. Tous les petits monstres partent à l'école et nous restons toutes les deux devant la télé.

A force de discuter, nous nous sommes mises d'accord sur le fait qu'on devait revenir sur des lieux que je côtoyais pour raviver mes souvenirs. Le plus dur maintenant, ça va être de convaincre les garçons, parce qu'au tout début, nous n'étions que toutes les deux, nous ne connaissions pas les Ortega. Mais Emilie est persuadée qu'ils vont être sur la défensive. Et elle avait raison.

A peine avons-nous expliqué notre intention à Matt et Daryl qu'ils se sont braqués. Je sais que Daryl n'est pas insensible à mon charme, surtout après cette nuit que nous avons passée. Je m'avance vers lui, caressant les courbes de ses abdominaux à travers sa chemise. Son corps se tend, alors que je minaude ouvertement devant lui.

Myriam : - S'il y a une chance que je me souvienne de tous ces magnifiques moments dont tu me parles, Daryl, alors je veux mettre toutes les chances de mon côté, parce que... Parce que je t'aime, Daryl. Et je veux redevenir la femme que tu avais espéré hier.

Ses yeux s'embuent et il laisse sa tête tomber au creux de mon cou.

Daryl : - J'ai bien entendu... ?

Myriam : - Que je t'aimais ? Oui. Et je peux te le répéter autant de fois que tu veux, parce que c'est ce que je ressens. Je ne sais plus ce qu'on a fait dans le passé, mais mon cœur t'est destiné et ça, j'en suis certaine. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime...

Il fond sur mes lèvres, alors que Matt se racle la gorge.

Matt : - Daryl, putain... T'es tombé dans le panneau, sérieux ?!

Daryl : - Ferme-la, Matt ! Si tu savais combien de fois j'ai rêvé d'entendre ça à nouveau !

Matt : - Bordel, t'es vraiment con ! Bien sûr qu'elle sait comment prendre le taureau par les cornes, elles veulent se barrer SANS NOUS !

Emilie : - Hé, bébé, doucement. On va vous revenir, hein, c'est juste pour...

Matt : - Mais je suis pas d'accord, princesse. New York, c'est pas la porte à côté !

Emilie : - Tu y allais bien pour ton boulot toi, alors que moi, je restais là pour les enfants...

Matt : - Ah non, remets pas ça sur le tapis !

Daryl : - Elle a pas tort, Matt. Et je veux retrouver pleinement ma femme, même si au lit, j'ai retrouvé la petite perverse qu'elle était...

Myriam : - Eh !!!

Il ricane contre mon cou en m'attirant contre lui.

Emilie : - Et dooooonc... ?

Daryl : - Moi j'suis d'accord. Mais à condition que deux de mes gars vous accompagnent. Ils resteront très loin de vous. Juste pour... Pour qu'on soit rassurés ici.

Emilie : - Promis on essayera pas de les semer.

Myriam : - Merci bébé...

Je l'embrasse fougueusement, tandis que Matt bougonne derrière nous.

Matt : - Et moi j'ai pas mon mot à dire ?

Emilie : - Tu veux pas retrouver ta petite Mimi ?

Matt : - Bien sûr que si. Mais je veux pas perdre ma femme.

Emilie : - Matt, je reviendrai. Arrête de croire que je vais te quitter, j'ai pas d'ex à New York !

Elle lui tape sur le bras alors qu'il roule les yeux au ciel.

Matt : - A trois contre un, de toute façon, je crois que j'ai rien à dire.

Emilie : - Non mon cœur, désolée !

* * * * *

Ayant rapidement préparé nos valises avant que les garçons ne changent d'avis, ils nous ont emmenées à l'aéroport. J'ai repéré les deux hommes qui devront nous suivre, Daryl les a salués avant que l'on embarque.

Au bout d'une heure et demie, nous étions à New York. En sortant de l'aéroport, j'ai l'impression d'être toujours à Boston, sauf qu'il y a beaucoup plus de monde. Je jette un regard à Emilie qui me sourit.

Emilie : - Et voilà, retour aux sources !

Myriam : - Et où allons-nous ?

Emilie : - Là où tout a commencé. Et j'appréhende fortement.

Je l'interroge du regard, pendant qu'elle hèle un taxi. Le chauffeur range nos valises dans le coffre alors que nous nous installons sur la banquette arrière.

Emilie : - Tu sais, avant que... Enfin, je t'avais dit qu'on bossait de près avec un chef de gang. Quand on a quitté Cuba, nos parents sont morts et c'est Hitz qui nous a élevées. Lui bossait pour ce chef justement.

Myriam : - Le... Le Fauve, c'est ça ?

Emilie : - Exactement. Nous étions comme la prunelle de ses yeux, nous avions la protection du plus grand truand de la ville, donc autant te dire qu'aucun mec ne nous manquait de respect, du moins, pas ceux du milieu où nous étions connues.

Elle donne l'adresse au chauffeur qui s'est remis derrière son volant et pendant qu'il s'insère dans la circulation dense, elle continue de m'expliquer notre vie passée.

Emilie : - J'ai dit à Hitz que je ne voulais pas vivre au sein d'un mec qui gagne son fric par je ne sais quelle magouille. Il nous a donc trouvé un appart, bien loin du luxe que nous avons aujourd'hui avec Matt et Daryl, mais ça nous suffisait à l'époque. Tu ne voulais pas rester toute seule, même si Le Fauve te préférait parce que tu restais dans ton coin et tu ne te rebellais pas, tu étais sa petite protégée. Moi, j'étais beaucoup plus sur la défensive, et même s'il me le montrait moins, il m'appréciait aussi. Enfin ça, c'est que Hitz a dit.

Myriam : - Et donc... Tu m'emmènes voir Le Fauve ?

Emilie : - Non ma chérie. Le Fauve est mort il y a quelques années. Pour garder notre appartement, tu te doutes que nous devions payer le loyer, même si le proprio nous disait qu'il règlerait ses comptes avec le grand patron de New York. Nous avons trouvé un travail de danseuses dans un club non loin de chez nous.

Myriam : - De la danse, genre... Strip-teaseuse ?!

Emilie : - Non. Étant de Cuba, on avait ça dans le sang. On avait des tenues affriolantes, certes, mais jamais on ne voyait une partie intime, et personne n'avait le droit de nous toucher pendant un show. On a passé beaucoup de temps là-bas, donc peut-être que ça te ferait du bien...

Myriam : - Je te suis de toute façon, mais... Pourquoi est-ce que tu redoutes, alors ?

Emilie : - La dernière fois que j'ai mis les pieds là-bas, je... Je t'ai trouvée étendue dans la rue, à deux doigts de la mort. Tu t'étais faite tabassée par des gars qui bossait pour notre patron.

Myriam : - Le Fauve ?!

Emilie : - Non. Le patron de la boite. Juan. Rien qu'en prononçant son nom, j'en ai des frissons ! Un porc qui n'aurait pas hésité à nous violer si nous n'étions pas aussi importantes aux yeux du Fauve.

Myriam : - Tu n'as pas peur qu'il y soit encore ?

Emilie : - Je sais pas du tout. Hitz s'était occupé de lui, pour lui, on est comme ses filles, et le fait d'avoir su qu'il avait osé demander à des sous-fifres de te faire du mal, il a pas supporté. Après, je t'avoue que je n'ai pas demandé de ses nouvelles, je m'en fous royalement de ce type. Mais j'espère qu'il n'a pas profité de la mort du Fauve pour reprendre la tête du club...

Nous arrivons finalement devant un club du nom d'Echasse Pourpre.Je ne reconnais pas du tout les lieux.

Emilie : - Tiens, ça a été refait à neuf.

Nous extirpons nos bagages du coffre en remerciant et payant le chauffeur. Nous avançons à petit pas, Emilie inspirant profondément.

Emilie : - Allez, allons-y.

Je hoche la tête en la suivant à l'intérieur. La lumière est tamisée, l'endroit est pour l'instant désert. Elle me fait signe de laisser ma valise dans un coin de la pièce, puis elle avance vers une porte ouverte. Des éclats de voix d'homme se font entendre.

? : - Oui, ce soir on ouvre à 20 heures, comme ça, on a le temps de réparer les dégâts sur le toit. J'ai pas récupérer cet endroit miteux pour qu'il tombe en ruine.

Sur le perron de la porte, des yeux se posent sur nous et s'écarquillent. Seul l'homme qui est assis à un bureau garde les yeux rivés sur un papier qu'il continue de lire.

Type 1 : - Sinon, le reste, c'est ok.

Type 2 : - Patron...

Type 1 : - Pas maintenant.

Type 2 : - Les filles sont...

Type 1 : - Quoi encore, les filles ?!

Type 2 : - Les filles... Elles sont là...

Type 1 : - Personne ne vient avant 19 heures,et...

Ses prunelles métalliques se lèvent tout à coup vers nous. Emilie croise les bras et ricane.

Emilie : - J'y crois pas, Alejandro qui reprend les rênes de l'Echasse Pourpre... On aura tout vu ! Le bar ne te plaisait plus ?

Alejandro : - Puta de madre...

Il se lève tout à coup, et vient enlacer ma sœur qui sourit.

Alejandro : - Ça fait tellement du bien de vous revoir après toutes ces années, putain !!! Comment va Matt ? Et Daryl ? Et tes loupiots ?!

Emilie : - Tout le monde va très bien, mais...

Elle coule un regard vers moi, avant que le bel homme ne s'avance.

Emilie : - Doucement, Alejandro. Elle ne se souvient de rien.

Alejandro : - Que... Comment ça ?!

Emilie : - Il y a deux mois, on a eu un accident de voiture. Ça aurait pu être fatal. Je suis restée quelques semaines dans le coma, et j'ai d'ailleurs un super souvenir.

Elle soulève légèrement son t-shirt et lui montre la cicatrice sur son ventre.

Alejandro : - Oh putain !

Emilie : - Ouais, comme tu dis... Myriam, elle, est restée dans le coma plus d'un mois. Elle souffre d'amnésie temporaire... Donc

Alejandro : - Vous venez là où vous avez passé le plus de temps pour qu'elle recouvre sa mémoire...

Emilie : - C'est ça.

Il continue d'avancer vers moi et pose une main sur mon épaule.

Alejandro : - T'as toujours été forte émotionnellement parlant, Mimi. Même si tu étais la plus douce des deux. Je suis sûr que ça va s'arranger. Et, Em' ! Pourquoi ne pas remonter sur scène?!

Emilie : - J'ai une tête à danser, sérieusement ? J'ai presque vingt ans de plus que l'époque où je trémoussais mon cul sur une barre !

Alejandro : - T'es toujours aussi belle, ferme ta gueule!

Emilie : - Je t'emmerde, eh !

Cet Alejandro me parait fort sympathique. Contrairement à ce Juan dont elle m'a parlé.

Emilie : - Si Myriam le veut, je la suis.

Myriam : - Danser où ?

L'homme nous sourit et nous demande de le suivre. Nous marchons jusqu'au fond de la salle, où plusieurs petites scènes sont éclairées. Des barres de pôle dance ornent chaque estrade.

Alejandro : - Ta scène, c'était celle-ci. Tu faisais des merveilles.

Emilie : - T'étais la favorite, Zazou. Tu déchirais tout !

Alejandro : - Si tu veux te remettre dans le bain, on a gardé vos tenues de scène, elles sont exposées dans des vitrines pour qu'on se souvienne de nos petites perles de la boite... T'as toujours la même taille de guêpe, putain, t'es sûre que tu as mis des gosses au monde ?!

La porte s'ouvre tout à coup en grinçant sur deux types en costard. Tels des vigiles, ils restent à l'entrée.

Alejandro : - C'est quoi ce...

Emilie : - Deux gars qui nous suivent comme nos ombres. Tu te doutes que nos maris étaient pas très contents que l'on parte toutes seules, loin d'eux. Donc... Protection rapprochée, alors attention à ce que tu dis... Tu connais pas Daryl aussi bien que nous, si on approche trop sa femme, aïe aïe...

Alejandro : - Ça va, ça va...

Il nous abandonne quelques instant avant de revenir, une tenue blanche assez sexy dans les mains.

Alejandro : - C'était ta tenue préférée. Tu peux aller dans les loges si tu veux. Emilie, toi j'ai...

Emilie : - J'aimerais regarder Myriam. Si... Elle décide de se lancer.

Myriam : - J'ai dit que je ferais tous les efforts possibles pour recouvrer la mémoire, alors... Je relève le défi !

Je me dirige vers l'arrière de la scène et abandonne mes vêtements pour me glisser dans ce body en dentelle blanche. J'accroche correctement les porte-jarretelles, enfile à nouveau mes Louboutin et me hisse sur scène. J'enroule une main autour de la barre, alors que mes yeux parcourent rapidement la salle. Emilie et Alejandro se sont assis dans des fauteuils et restent silencieux en me regardant. Rien ne me revient en tête, et pourtant, comme si mon corps vibrait sur cette scène, je me laisse aller.

Je tournoie autour de la barre de fer, mes cheveux virevoltant dans tous les sens. Je me déhanche sensuellement, et au fil des minutes qui défilent, ma danse devient plus fougueuse et plus intense. Je souris de satisfaction lorsque je tends ma jambe vers Emilie qui se lève et applaudit.

Emilie : - Putain, Zazou, t'as pas perdu la main !!!

Je lui décoche un clin d'œil, mais me laisse finalement glisse rle long de la barre. Je ramène mes jambes contre moi, posant mon menton sur mes genoux.

Emilie : - Tu... Tu vas bien ?

Myriam : - Ça ne marche pas, Em'... Je... J'ai adoré danser, je ne le nie pas, mais... PUTAIN, JE SUIS VRAIMENT NULLE, JE ME SOUVIENS DE RIEN !

J'explose finalement en larmes, totalement dévastée. Et si finalement, tous nos efforts échouaient et que je restais amnésique jusqu'à la fin de mes jours ? Qu'est-ce que je vais dire à Daryl ? Aux enfants ?

[Si  vous vous       accaparez certaines de  nos photos, merci de nous  demander  la        permission. Mushu bosse dur sur  le montage de  certaines, respectez  le       travail des autres s'il vous  plait ❤️  Concernant   les   plagieuses  :  notre histoire est en  version papier,  adaptée   pour qu'il   n'y ai  plus  aucun lien avec IIL. Nous  sommes  protégées   par les   droits  d'auteur et  répertoriées légalement  dans  le jargon   des   écrivains. Nous  n'hésiterons  pas à vous signaler à   Wattpad   pour que   votre compte soit  supprimé si  l'on voit que vous  pompez    littéralement   nos idées... Et on remercie énormément Yunie  Hime pour   la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Myriam & Emilie ❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro