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❥ Chapitre 12 ~ La mécanique de l'amour

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️

- - - - - PDV Emilie - - - - -

Je suis assise sur une chaise de bar, Matt est en face de moi la tête entre les mains et nous discutons tranquillement, le visage à quelques centimètres l'un de l'autre, c'est assez déstabilisant et marrant je dois bien l'avouer. Mais il faut être sûr de son coup, parce que clairement là, l'haleine peut être un motif de divorce à cette distance. Mon téléphone est posé à côté de moi quand la tonalité d'un nouveau message retentit, son regard est tout de suite happé alors que je le prends immédiatement.

Emilie : - Jaloux ?

Matt : - Curieux.

Emilie : - Je crois que je vais devoir y aller...

Je commence à me lever, mais Matt ne compte pas me laisser partir comme ça évidemment.

Matt : - Je te demande pardon ? Il est de qui, ce message.

Emilie :- Mon amant. Il se languit de moi et tu comprends, je veux pas le faire trop longtemps mariner, il est gentil.

Matt fait le tour du bar avant de se poster devant moi, je suis hilare mais lui ne rigole pas du tout.

Matt : - Em', je rigole pas.

Emilie : - Oui alors ça je le vois, dans ce cas tu seras heureux et sous le choc d'apprendre qu'il y a des ventes privées en ce moment dans mon magasin préféré. Profite bien, beau gosse, je te transfère le sms.

Je pars ensuite sans un mot, le laissant un peu mariner avec sa honte et son malaise, alors que je me dirige vers l'étage. Parce que je n'ai pas reçu qu'un texto, mais bien 2. Quand je rentre dans la chambre de Daryl, à part une forte odeur d'alcool, je ne vois que Myriam, assise sur le lit, ses mains retenant sa nuque, elle essaye difficilement de retenir ses larmes.

Myriam : - Ça va pas.

Emilie : - Ça, je l'aurais parié. Mais viens, laisse la chambre de Daryl, c'est le seul endroit de la maison où il arrive à rentrer au radar... On va aller dans la mienne, Matt n'aura qu'à dormir ailleurs !

Tandis que nous changeons de chambre, j'envoie le texto de ma boutique avec un petit message.

'J'espère qu'il y aura encore ta taille Don Juan, les ventes privées c'est une plaie si on arrive trop tard... ! Oh et pas la peine de venir dormir dans la chambre ce soir, il n'y a plus de place pour toi !'

'Génial, j'ai hâte de voir quelle mini-jupe pourra mettre mon petit cul en valeur pour me faire relooker et tripoter dans la rue. TROP HÂTE. Les sœurs Saez, LE RETOUR.'

Je souris en voyant son message, alors que Myriam ne fait que se rasseoir sur mon lit.

Emilie : - Alors que se passe-t-il, tu m'avais l'air contente de rentrer tout à l'heure ?

Myriam : - Bien sûr, j'ai passé l'après midi avec Hitz qui m'a parlé de nos enfants, j'étais contente parce que tu sais, je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais j'ai envie d'aller vers ces enfants parce que déjà ils sont trop mignons et je ne sais pas, c'est inexplicable. Puis Daryl nous a rejoint, il s'est un peu confronté à Hitz avant de m'emmener dîner, c'était agréable. Mais en fait, j'ai été con, je lui ai avoué que j'avais embrassé Baptiste. Enfin, que je ne l'ai momentanément pas repoussé, plutôt.

Je m'allongeais sur le dos en soupirant et elle m'imita.

Emilie : - Ta situation est particulière, mais je suis sûre qu'il ne t'en veut pas. Tu sais, même avant ça, tu n'as jamais vécu la trahison avec Daryl. Il t'est toujours resté fidèle. Je ne peux pas en dire autant. Il faut juste que tu lui laisses du temps, tu vois, pour digérer la situation. Je peux comprendre que c'est dur pour toi, mais je le comprends aussi lui. Ça fait un peu moins de 20 ans qu'il est avec la femme de sa vie avec qui il a 3 magnifiques enfants, qu'il a toujours aimé inconditionnellement et brusquement tu ne te souviens plus de rien et tu embrasses ton ex. Même s'il n'y a jamais rien eu de charnel entre vous, je trouve que la trahison est là, sans vouloir t'acculer bien sûr.

Myriam : - Tu trouves qu'embrasser quelqu'un d'autre, c'est trompé ? Je veux dire, bien sûr, mais même dans ma situation?

Emilie : - Oui. Je n'hésiterai même pas. Tu sais, quand tu embrasses quelqu'un, ce n'est pas juste un échange de fluide tacite, deux langues qui se caressent ou des lèvres qui se découvrent. C'est des sentiments que l'on partage, un besoin d'être avec l'autre que l'on partage à travers cet échange. C'est hyper intime en fait quand t'y penses et quand tu regardes une personne que tu aimes, tu t'attends à ce qu'il n'y ait naïvement que toi, que tout l'environnement de cette personne va s'effacer pour ne laisser que toi, mais il n'en est rien. Les filles, les salopes, les vénales, sont toujours là à guetter le moindre moment de faiblesse. Mais ça tu ne t'en rends compte que par des regards qui ne te sont soudain plus seulement adressés, une nuit où il rentre tard... C'est brutal parce que t'es sur ton petit nuage et on t'y pousse pour que tu tombes de je ne sais pas combien d'étages, mais de très haut en tout cas.

Myriam : - Ça t'est arrivé avec Matt ? Vous semblez si complices, pourtant...

Je lui souris alors qu'elle a tourné la tête vers moi, plongeant ses magnifiques yeux verts sur moi.

Emilie : - La première fois, j'étais enceinte d'Ayden. Le matin, on avait fait l'échographie tous les deux et Matt savait que c'était un garçon, on était super heureux. On devait vous l'annoncer le soir même et on l'a attendu durant des heures. Vous êtes partis vous coucher et j'ai attendu seule. En rentrant, j'ai vu son regard et je me suis sentie sale. Enfin, imagine-toi, tu as un enfant de 4 ans, tu es enceinte du second et ton mari rentre chez toi au beau milieu de la nuit alors qu'il a passé la soirée avec des avions de chasse pour des entretiens d'embauche avec des coachs sportives. Et je dis bien sportives, parce que pendant que ce bébé me donnait le tour de taille de Maïté, elles, gardaient un cul de déesse. Il y a quelque chose qui se casse. Notre couple ne s'en ai jamais remis de cette trahison. On s'est quittés, enfin je l'ai quitté des années plus tard alors qu'Ellie avait 2 ans. Ayden et Ellie empathisaient trop de ma relation chaotique et Matt de toute manière ne voulait plus être là. A cette époque, je pensais qu'Ellie allait recoller les morceaux, qu'il l'aimerait autant que Mina et que ça lui donnerait une raison de plus de rester avec nous... De nous aimer. Malheureusement, dans ses pensées, il était ailleurs, directement vers une autre femme. Alors j'ai demandé le divorce, je me suis mise avec quelqu'un d'autre et on m'a annoncé mon cancer. Je suis descendue jusqu'au bord de la mort... Et puis on s'est revus et je ne serais pas comment te le dire, mais quand je le regardais, c'était comme une évidence. Au-delà de ses trahisons, des enfants, de toute logique et raison, je ne voulais que lui. Alors je l'ai laissé mariner parce qu'il le méritait, mais j'ai toujours su que je l'aimais. Notre histoire n'a rien d'un conte de fées, mais je sais maintenant qu'après tout ce qu'on a vécu, on sera toujours plus fort tous les deux que l'un sans l'autre. Et... Oh je suis désolée, est ce que j'ai répondu à ta question ? Je me suis un peu laissée embarquer...

Mon regard se plongea dans le sien alors qu'elle hocha de la tête, tandis que la voix de Liam se fit entendre de l'autre côté de la porte.

Liam : - Toi aussi, oncle Matt, tu pleures dans le couloir ? Ewan m'a dit que c'était un peu gênant et c'est vrai que du coup avec tes grandes guibolles, tu bouches un peu le passage.

Nos deux regards dévièrent sur la porte et Myriam explosa de rire. Mais quel fouineur !

Emilie : - Tu as besoin de quelque chose, Matt ?

Mina : - PAPAAAAA ? Tu peux venir, j'ai besoin de toi !

Nous avons entendu comme un ours qui se lève avant d'entendre une porte claquer.

Myriam : - Ça va aller... ?

Emilie : - Oui, on en a déjà parlé, mais je suppose que ça doit faire toujours aussi mal à entendre. Il y a des jours plus durs que d'autres, mais tout ça pour dire finalement que si tu as le moindre sentiment pour Daryl, ne le laisse pas baisser les bras, bats-toi, parce que moi je pense qu'il est juste épuisé de cette vie, de tout ce qui nous arrive. Il a toujours été là pour nous, chaque fois qu'il t'arrivait quelque chose, qu'il m'arrivait quelque chose à moi aussi et on l'a rouillé à force de larmes.

Myriam : - Je t'avoue que quand il m'a dit qu'il lâchait prise, ça m'a brisé le cœur et j'ai eu envie de crier. De crier jusqu'à ce que mes poumons sortent avec. C'est vrai, c'est quoi cette manie qu'ils ont de choisir à notre place ce qui est soi-disant bon pour nous. Est-ce que moi je me permets de lui mettre ses verres de whisky à la tronche parce que ce serait 'le meilleur pour lui' ?

Emilie : - Tu devrais ! Ris-je.

Myriam : - Ouais, c'est ce que je me dis aussi. Mais comment je dois faire à ton avis ? Parce qu'il a l'air de quelqu'un qui campe sur ses positions.

Emilie : - J'ai ma petite idée sur ça. Il n'a jamais pu te résister pour quoi que ce soit, alors déjà, sache que Daryl c'est un putain d'abruti. Il est très bien, même parfait, quand ses émotions sont sous contrôle, mais dès que c'est un peu trop, il se défile et l'ours rentre dans sa tanière. Alors si c'est ça que tu veux, enfin lui quoi, on va te préparer un plan infaillible !

Myriam : - Je te fais confiance, je n'ai pas trop le choix, je présume.

Emilie : - Exact ! Alors ce soir, je vais aller dîner au restaurant avec les enfants et Matt. Je vais te laisser la maison...

Myriam : - T'es sûre ?

Emilie :- A ce que je sache, tu es amnésique, pas stupide ?

Myriam : - Vrai !

Emilie :- Bon, alors, dans ce cas, je pars avec tout le monde, je te laisse le temps de te préparer, tu mets ce qu'il faut, porte jarretelles tout ça, tu nous mets un peu d'Alicia Keys en fond et tu l'attends dans la chambre. Il viendra c'est sûr et tu le bloques avec toi dans votre chambre avec tes flingues et tu t'amuses avec lui. Je peux te dire que toutes ses petites barrières vont céder. Et si jamais ce type est un surhomme et se débat, tu lui susurres dans l'oreille que c'est toi, la femme qu'il aime. Et là c'est dans la poche pour le soir ! Mais demain, tu fais à peine attention à lui. Daryl est un chat. Il aime jouer, mais il faut le laisser croire qu'il 't'attrape' parfois, mais pas tout le temps, tu vois ce que je veux dire ?

Myriam : - Oui d'accord, mais tu crois que je fais assez d'efforts pour me souvenir, parce que Matt semblait me dire l'autre jour que je ne faisais pas beaucoup d'efforts envers eux et plus envers toi.

Emilie : - Je suis sûre qu'il n'a pas voulu être méchant, c'est dur pour lui aussi, vous étiez proches. Depuis notre divorce en fait, vous vous étiez bien rapprochés, vous faisiez pleins de choses tous les deux, alors ça doit lui faire un petit peu mal. Sans compter que Matt a un petit côté bourru, il ne se rend pas compte parfois qu'il peut vexer. Mais tu sais notre rapprochement, c'est peut-être inconscient, parce que ce voyage en Suisse on l'a fait parce qu'on s'était beaucoup éloignées ces temps-ci, alors moi je pense que tu vas à ton rythme, déjà tu es assez curieuse, tu ne jettes pas l'éponge, mais il ne faut pas non plus que tu tiennes trop compte des exigences des autres. Vis ta vie comme tu l'entends. Si tu veux Daryl près de toi pour tes propres raisons quel qu'elles soient, c'est toi que ça regarde ! Même si je peux comprendre que ça puisse te manquer... !

Myriam : - Ouais t'as sûrement raison... Mais pour toi, tout se rapporte souvent au lit j'ai l'impression.

Je lui souris avant de lui répondre.

Emilie : - Disons que si j'écoutais les autres, je serais en psychiatrie, mais si j'écoute Matt, je suis la meilleure femme du monde. Si je peux te donner un conseil ma chérie, toute ta vie les gens te diront comment vivre ta vie, ils feront des commentaires dessus comme s'ils te connaissaient mieux que personne et que leur avis comptait, mais en fait tout ce qui compte, c'est que tu sois heureuse. Si tu veux un autre bébé, les gens viendront forcément te dire 'ah mais 4 t'es sûre, blablabla' mais on s'en fout, si c'est ce que tu veux, alors fais le. Tu veux divorcer et te remarier avec le même mari, ça te regarde, toi et personne d'autre. Ayden s'est découvert une passion pour le rugby, qu'est ce que tu veux que j'y fasse. Il est fier comme un paon, ça me rend heureuse de le voir comme ça, mais alors les mères de familles je ne te raconte pas leur indignation. Mais les sourires que m'adresse Ayden quand il me parle de son sport, c'est ça ma plus belle récompense. Tu pourras aussi demander à Mina, elle fait du skate depuis qu'elle a 4 ans. Son père et moi on s'est battu toute sa vie pour qu'elle puisse participer aux concours, parce que soi-disant il n'y avait pas de catégorie 'fille'. En bref, avec ou sans mémoire ça n'a pas d'importance, fait ce qui te plaît parce qu'on...

Myriam et Emilie : - EST PAS VENUE ICI POUR SOUFFRIR, OKAY ?

Nous avons éclaté de rire ensemble avant de se stopper. C'est bien ma sœur, aucun doute là-dessus.

Emilie : - Bon, je vais aller voir ce que fait Daryl et je prépare les enfants. Et je vous conseille de dormir quand on rentrera, si tu vois ce que je veux dire...

Myriam : - Mais j'y pense, et si on allait plutôt à l'hôtel ? Parce que c'est vrai, tu ne vas pas sortir tous les enfants juste pour nous, c'est bête.

Emilie : - T'es sûre ?

Myriam : - Oui, en plus ce sera moins stressant, parce qu'ici j'ai l'impression de le blesser en me souvenant de rien, tandis qu'à l'hôtel on sera un petit peu sur le même piédestal,si tu vois ce que je veux dire.

Emilie : - Ok ! Dans ce cas, n'oublie pas ton permis de port d'armes avec toi, histoire de pas passer la nuit au poste et on se retrouve demain !

Myriam : - Pas de soucis, je te raconterai ! Comment tu vas faire pour trouver Daryl ?

Je me retournais près de la porte en lui souriant.

Emilie : - Il est là où je serais à sa place. Daryl, à quelques trucs près, c'est moi, en homme.

Myriam me sourit avant de me remercier une dernière fois.

Emilie : - Par contre, je te préviens, je vais y aller fort pour que Daryl te rejoigne, alors n'ai pas peur !

Myriam : - Fort comment ? EM' ? EM' !

Elle cria mon nom alors que je partie en souriant. Fort fort, Myriam ! Je me dirigeai vers la cave avant de passer devant Matt assis sur le canapé avec Ewan, Liam, Ellie et Ayden, tous les quatre en train de regarder un match de rugby. Je suppose donc que Mina doit être avec Anya dans sa chambre, du moins j'espère. J'ouvris la porte de la cave qui était allumée et descendis les marches, avant de m'adosser à l'encadrure de la porte, observant Daryl assis sur un canapé, la tête en bas.

Emilie : - On peut savoir ce que tu fous ?

Daryl : - C'est pour que ça monte plus vite.

Je ris malgré moi, avant d'aller m'asseoir à côté de lui, mais dans le bon sens.

Emilie : - T'es le roi des cons.

Daryl : - Au moins, je suis le roi de quelque chose.

Emilie : - Pourquoi tu fais ça à Myriam ?

Daryl : - T'avais raison, j'ai pas à lui imposer mes sentiments, si elle est plus heureuse avec Baptiste, qu'elle le soit, je vais pas la retenir.

Emilie : - Mais tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu laisserais ta femme a ce minable parce que t'as pas envie de te battre ?

Daryl : - Mais le truc, c'est que je n'ai plus rien pour lequel me battre. Ma femme est morte.

Sans que je ne puisse m'en empêcher, j'agrippais ses cheveux avant de faire cogner sa tête au bas du canapé, lui arrachant plusieurs jurons.

Daryl : - Mais t'es tarée !

Emilie : - Je voulais essayer d'atténuer la bosse que t'as sur la tête. Ta mère t'as fait tomber à la naissance ? Syndrome du bébé secoué ? Parce que pour que tu sois aussi con ,c'est quand même extraordinaire et j'insiste sur le terme.

Daryl : - MAIS TU L'AS VUE ? C'EST PLUS ELLE ! SI TU TE VOILES LA FACE, C'EST TON PROBLÈME, MAIS MOI JE VOIS JUSTE LA VÉRITÉ TELLE QU'ELLE EST.

Emilie : - Ah, voyez vous, le grand Daryl qui sait tout, est de sorti, alors que voyez vous dans votre boule de Crystal, madame Irma ? Parce que si vous regardiez le présent au lieu du futur ou du passé, vous verriez que Myriam a toujours un geste pour ses enfants. Quand Liam pleure, c'est elle qui y va, elle borde Anya, elle s'intéresse à mes enfants. Et surtout, Daryl, ce qu'elle m'a dit, c'est qu'elle avait des sentiments pour toi sans qu'elle ne sache d'où ça vient, mais elle les a. Je te rappelle que ce ne sont que ses souvenirs qui sont atteints, pas son cœur. Il y a plusieurs sortes de mémoires Daryl, et en l'occurrence, ceux de tes sentiments semblent ranger dans le bon tiroir.

Daryl s'arrêta soudain de gesticuler à mes côtés et commença enfin à m'écouter.

Emilie : - Le baiser de Baptiste lui a fait voir que ses sentiments pour toi n'étaient pas anodins et tu viens de lui briser le cœur. J'espère juste que quand elle retrouvera la mémoire, Daryl, tu seras encore à ses côtés, parce que les choix que tu fais aujourd'hui impacteront aussi votre avenir ensemble. Est-ce que tu crois qu'en lui faisant du mal aujourd'hui au moment de retrouver la mémoire elle voudra de toi ? Que dalle. Et tu l'auras dans l'os mon vieux ! Demande à Matt si c'est marrant de se retrouver seul avec 3 gosses et une femme, ou ex, qui ne veut pas entendre parler de toi. Parce que là, c'est comme si j'avais annoncé mon cancer à Matt et qu'il m'avait dit 'Oh bah je me casse je ne veux pas faire plus de mal que de bien', c'est incroyablement égoïste.

Daryl : - Vu comme ça...

Emilie : - C'est pas vu comme ça. C'EST comme ça. Vous êtes pareils, les deux Ortega, si un seul sentiment échappe à votre contrôle, vous partez dans les excès ou vous prenez des décisions stupides soi-disant pour nous. Mais on est des grandes filles, on sait parfaitement s'occuper de nous, merci ! Et au cas où, on a vu assez de Disney pour savoir qu'on ne peut pas se débrouiller sans un grand type musclé au charisme interplanétaire. Eugène, je t'aime. BREF. A mon avis, tu ferais mieux d'y aller.

Daryl : - Aller où ?

Je fis semblant de me passionner pour mes ongles en lui répondant, le faisant mariner un petit peu dans son jus, en l'occurrence aujourd'hui à base de Whisky et de regrets.

Emilie : - Je crois l'avoir vue partir avec un flingue, en fait 2. Vos Berreta sont par 2, je crois ? Elle était en pleurs, alors soit elle retourne au stand, soit...

Daryl : - Oui, c'est une paire, et tu vas me faire gober que tu l'aurais laissée partir ? Je suis pas aussi con. En plus, merde, c'est toi qui m'as dit de pas l'étouffer avec ma présence, tu devrais plutôt être contente !

Emilie : - En fait, ce que je voulais dire, c'est de ne pas lui imposer tes sentiments. Elle le sait que tu en as pour elle, mais c'est pas la peine de lui rappeler constamment qu'elle ne se souvient plus et que tu l'aimes plus qu'elle. C'est ça que je voulais dire, tripe buse !

Soudain, mon petit Matt dans la confidence joua son rôle à merveille et envoya un message à Daryl.

'Daryl, c'est normal que ta femme vienne de partir en pleurs avec deux flingues dans les poches en hurlant que ce sera plus facile sans elle ? Elle m'a dit qu'elle comptait aller dans un hôtel pour être tranquille et ne pas passer sur toutes les chaînes d'infos, mais je peux pas la suivre mec j'ai les mômes !'

Un sourire diabolique se dessina sur mon visage alors, que Daryl me regarda, mi dubitatif, mi inquiet.

Emilie : - Je l'ai quitté y a 20 minutes, qui sait ce que je lui ai dit et ce qu'elle en a conclu. En plus, avec ce que tu lui as dit avant, y a de quoi débloquer... M'enfin, si tu veux risquer sa vie, c'est toi qui vois.

Daryl : - Et pourquoi c'est pas toi qui irais ?

Je pris un magazine qui trainait sur la table basse, avant de le feuilleter distraitement.

Emilie : - C'est vrai que ma compagnie à l'air d'avoir drôlement bien fonctionner. Peut être que si je la rejoins, je la persuaderais avec un peu de chance qu'elle se pende à la place. Tu sais, pour les enfants, ce serait plus facile le tombeau ouvert. Parce que je connais pas les Berreta, mais déjà qu'un flingue à bout portant ça fait des dégâts, alors deux. A mon avis, elle sera méconnaissable. Tiens d'ailleurs, j'espère qu'elle a prit ses papiers pour que tu puisses l'identifier, au cas où tu arriverais trop tard.

Daryl se releva immédiatement en me traitant de tous les noms, avant de remonter en courant.

Emilie : - Bah alors, darling, je pensais qu'elle était morte pour toi, faut savoir ?

Je ne sais pas ce qui s'est passé en tous cas entre ces deux-là, mais Matt et moi n'avons revu ni Daryl ni Myriam, alors je suppose que ça se passait bien.

Matt et moi avons organisé un match de foot à l'extérieur avant le dîner au lieu de toujours se planter devant la télé et tout le monde à jouer le jeu. Bon, comme on n'a pas fait assez d'enfants pour avoir deux équipes complètes, tous les gamins étaient ensemble sur le terrain contre nous au but. Il fallait qu'ils mettent dans une de nos cages et ces filous étaient malins. En sachant qu'Ayden avait l'habitude de faire des fautes avec ses mains, déformation sportive, Ewan était un adversaire redoutable, déformation sportive également, mais Liam attrapait beaucoup trop les tee shirt, déformation sportive également je suppose. Ellie se servait de Chapo, déformation... Du but premier de cet animal ! Et Mina, la plus maligne, usait de son pouvoir sur son papa, malgr étout c'était marrant, on a passé une bonne soirée !

Une fois nous êtres fait ratatiner par les enfants, il était l'heure de manger. Nous nous sommes fait livrer des sushis que tout le monde a mangé avec plaisir, même si Anya préférait des nouilles 'comme maman' qu'on lui a commandé évidemment, puisque Matt est comme Daryl, quand Ellie avait cet âge. Il passe tout à la dernière petite nièce. La petite dernière de la famille en tout cas de notre côté, c'est une évidence. Une fois que le repas fût fini, des petits tombèrent déjà de fatigue comme Liam, Ewan et Anya. Du coup, Matt et moi avons décidé de coucher tout le monde, même si sa petite Mina avait le droit à une heure de plus tranquille dans sa chambre.

Anya : - Tatie, pourquoi maman elle ne revient pas ?

Emilie : - Tu te souviens ma puce, maman elle était très fatiguée et triste à cause de tatie quand on est parti.

Anya : - Elle a commis l'irréparable ?

J'explosais de rire en me disant qu'elle ne comprenait probablement pas ce qu'elle disait, mais Mina était à fond sur les documentaires détaillant les crimes vrais les plus sordides d'Amérique, donc je suppose qu'Anya qui la suit partout à dû entendre le terme plus que souvent ! Cette petite bouille adorable ouvrit la bouche en un O, attendant patiemment ma réponse.

Emilie : - Pas du tout en fait, tu vois, elle se repose et quand elle ira mieux, et ben elle reviendra. C'est pour çaqu'elle a demandé à cousine Mimi de venir. Pour que tu te sentes moins seule.

Anya : - Elle est gentille, cousine Mimi, on dirait maman.

Emilie : - Comme Ayden, on dirait oncle Matt. C'est ça la famille, c'est bizarre parfois.

Anya : - Ça c'est vrai tout d'abord ! Ils ont le même sourire, c'est trop rigolo !

Emilie : - Et toi, tu ressembles comme deux gouttes d'eau à ta maman.

La petite fille me regarda les yeux soudain embués, ses lèvres tressaillant sous le coup de l'émotion.

Anya : - Vérité ?

Emilie : - Vérité vraie, ma chérie !

Elle me prit dans ses bras avant que je ne lui souhaite bonne nuit et que je ne ferme sa chambre, non sans l'avoir regarder s'essuyer sa petite morve sur sa manche de pyjama. Mes petites Mimi cracra à moi. J'embrassais les jumeaux et tous mes enfants, avant de me laisser tomber sur le lit et m'endormir comme une masse à côté de Matt.

Dans la nuit, des bruits me réveillèrent, comme si on tapait contre les murs, avant que ce boucan ne se rapproche et que j'entende désormais des baisers et des respirations saccadés.

Myriam : - Une... Une dernière fois... Dernière, s'il te plaît, bébé...

Matt : - Je vois que c'est un truc de famille, les dernières fois.

Et il se retourna dos à moi en mettant son oreiller sur la tête, m'arrachant un sourire. Moi ce que j'avais retenu, c'est qu'elle l'appelait par son petit nom.

Le lendemain, le réveil fût plus facile pour certains que pour d'autres. Les enfants partirent tous à l'école tout seul, à part Anya que je préparais et elle partit en bus avec tout le monde. Alors que je m'assis au bord de la piscine avec mon café, une pensée me revînt en tête. Humbert... Humbert, j'ai déjà entendu ça quelque part, mais impossible de me rappeler où... Un énième adhérent à la salle ? Un de mes employés ? Du personnel infirmier? Parce que j'en ai côtoyé pas mal ces temps-ci. Rho qu'est-ce que c'est agaçant de chercher, en vain.

Matt : - Salut princesse !

Je sursautais à l'entente de Matt derrière moi, je m'attendais à être toute seule et avant même que je ne lui réponde, il s'étonna.

Matt : - T'as pas l'esprit tranquille, toi !

Je ris nerveusement avant de lui sortir une excuse bidon, mais vraie.

Emilie : - Non, je ne m'attendais juste pas à ce que tu sois derrière moi.

Matt : - Em'... Daryl a pris la caisse de Myriam hier soir pour rentrer et il a trouvé un mégot dedans. Tu ne reprends pas hein ? Parce que ce serait incroyablement stupide.

Emilie : - Non ! J'ai juste racheté un paquet comme ça. Quand j'en éprouve vraiment le besoin. En fait, ça me détend de savoir que j'en ai, tout simplement.

Matt : - Bon, je te fais confiance alors.

Plus tard dans la matinée, tout le monde s'étant dispersé,Myriam et moi étions debout dans le salon après avoir demandé aux Ortega de venir faire un tour dans le salon. Nous attendions donc les jumeaux pères de pied ferme. Nous avons inspiré un bon coup, sachant ce qui nous attendait et les garçons sont arrivés. Waouh, Daryl était sobre en plus, remarque, il est 10h quand même, calme-toi.

Myriam : - Les garçons, il faut qu'on vous dise quelque chose et j'insiste sur dire, pas demander.

Emilie : - Myriam et moi on est tombées d'accord sur un point, rester ici ne l'aidera pas.

Myriam : - Alors on veut faire un road trip pour retracer toute ma vie.

Emilie : - Le début ,comme on était que toutes les deux il vaut mieux qu'on soit que... toutes les deux. Ça me paraît évident.

Daryl : - Tu veux une évidence Emilie ? C'est non.

Emilie : - Je te demande pardon ? Hier encore...

Daryl : - HIER, C'ÉTAIT HIER. Il y a un avant et un après, alors on en parle plus. Me coupa-t-il rageusement.

Matt : - Em', merde, tu sais que je ne te refuse rien princesse, mais la dernière fois... Un tronc, quand même...

Emilie : - Très bien, de toute manière on prendra l'avion. Le moyen le plus polluant et sûr du monde !

Matt : - Em', ça ne change pas grand-chose...

Soudain, Myriam se détendit à côté de moi et s'approcha doucement de Daryl en murmurant presque.

Myriam : - Alors, c'est ça que tu veux pour moi,Daryl... ? Tu veux me laisser enfermée ici sans souvenirs, sans attaches... Comme une princesse emprisonnée... C'est donc ça, le si fort amour que tu éprouves pour moi... Bébé...

Elle était désormais tout contre lui et lui caressais le torse avec ses mains, alors que Matt roula des yeux dans l'autre direction, comme s'il savait que si je faisais la même chose, il ne pourrait pas résister. Et elle l'acheva aussi efficacement que je l'aurais fait.

Myriam : - S'il y a une chance que je me souvienne de tous ces magnifiques moments dont tu me parles, Daryl, alors je veux mettre toutes les chances de mon côté, parce que... Parce que je t'aime, Daryl. Et je veux redevenir la femme que tu aurais espéré avoir hier.

(Si vous étiez curieux de savoir quelle photo Em' aurait pu avoir en fond d'écran ?)

[Si  vous vous       accaparez certaines de  nos photos, merci de nous  demander  la        permission. Mushu bosse dur sur  le montage de  certaines, respectez  le       travail des autres s'il vous  plait ❤️  Concernant   les   plagieuses  :  notre histoire est en  version papier,  adaptée   pour qu'il   n'y ai  plus  aucun lien avec IIL. Nous  sommes  protégées   par les   droits  d'auteur et  répertoriées légalement  dans  le jargon   des   écrivains. Nous  n'hésiterons  pas à vous signaler à   Wattpad   pour que   votre compte soit  supprimé si  l'on voit que vous  pompez    littéralement   nos idées... Et on remercie énormément Yunie  Hime pour   la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]

XOXO ❤️

Emilie & Myriam ❤️

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