❥ Chapitre 8 ~ La vie, c'est comme une boite de chocolats
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Emilie : - Me dire quoi, au juste ? Que je suis cocue ? Dis-nous Matt, qu'on rigole, depuis combien de temps ? Vas-y, portes tes couilles un peu.
Je reste dans les escaliers, la tête sur la rambarde, un sourire aux lèvres. Non, je ne lui ferais pas le plaisir de m'emporter contre lui, ce serait lui donner l'importance qu'il ne mérite pas. D'ailleurs, il bredouille, ne sachant pas quoi dire.
Emilie : - Bah, Matt ? Tu les as laissées où ? Avec ta jolie collègue qui vit chez toi ?
Matt : - Quasiment 2 ans qu'on... qu'on se fréquente...
Emilie : - Waouh, quel homme !
Je frappais dans mes mains en signe de félicitations ironiques, alors qu'il se décomposait devant moi.
Emilie : - Est-ce que tu pensais au moins aux enfants en le faisant ? A ce que ton infidélité engendrerait ?
Matt : - Dis pas n'importe quoi...
Emilie : - C'est moi qui dis n'importe quoi, Matt ? Bientôt ce sera ma faute, n'est-ce pas ? Parce que moi, si tu me le demandes, je vais être honnête avec toi. J'ai élevé et j'élève tes 3 enfants, sans signe d'affection quelconque de ta part en 2 ans. En ce moment, des choses changent dans ma vie et je ne veux plus que tu en fasses parti, alors hier soir, oui, je me suis offert le luxe de me laisser séduire par un parfait inconnu. Et j'ai jouis ! Tellement de fois. J'avais l'impression de revivre et crever à chaque fois, j'avais presque oublié la sensation que ça fait. Ne serait-ce que de se faire toucher, caresser... Tu sais le plus triste ? Pas un seul moment j'ai pensé à toi, parce que toi, ça fait 2 ans que tu me montres comment on peut être égoïste, alors j'ai décidé que ce serait mon tour hier soir, et ça fait un bien fou.
Matt : - T'es vraiment...
Emilie : - Quoi, Matt ? Une salope ? Une pute ? Tu m'en veux pour quelque chose ? Vas-y, dis-moi tes rancœurs profondes ? Parce que je crois que tu n'as eu aucun scrupule à t'afficher dans les bras de cette morue pendant 2 ans, hein ?
Matt : - Je veux pas en parler.
Emilie : - Pourtant, on va parler Matt. On va crever l'abcès, parce que je ne compte plus jamais te revoir après. Alors c'est quoi le problème avec ta charmante assistante ? Elle est déjà prise aussi ? Ou alors le problème vient du lit... ?
Matt fit une moue de dégoût et un roulement d'yeux qui le trahit.
Emilie : - Oh non ?! Vous n'avez jamais couché ensemble ? C'est pour ça que tu m'en veux ! Oh lala, comme c'est mignon, ta queue m'est fidèle. Adorable. Alors vous faites quoi, sans indiscrétion, pendant la semaine ? Des touches pipi ? Waouh.
Un rire nerveux s'échappa de ma bouche, alors que je mis tout de suite la main devant.
Emilie : - Je suis désolée, c'est déplacé de me moquer de ton impuissance. Autre question, pourquoi t'es constamment énervé, histoire que je ne meurs pas idiote ?
Matt : - J'arrive pas à gérer ma... Double vie. Tout me glisse des mains et peu importe ce que je fais, je le fais de travers. Mais moi, j'ai envie de parler d'autre chose, pourquoi tu as laissé tomber ?
Emilie : - Et pourquoi pas ? Après la naissance d'Ayden, quand je t'en ai collé une, je me suis dit que j'étais allée beaucoup trop loin et que je ne laisserai plus la colère me gagner à ce point, parce que je n'en avais pas le droit. Alors j'ai essayé d'être là pour toi, mais plus tu étais sensible et patibulaire, et moins j'avais envie d'aller vers toi. Alors je t'ai laissé gérer tes petites colères et tes petites crises de sommeil, alors que je faisais tout dans la maison. Et toi... Putain. Pas une fois t'as été foutu de venir à un championnat de skate de Mina.
Matt : - Quoi ? Mais attends, tu m'en as jamais parlé !
Emilie : - 3 fois de suite t'as oublié ta fille. J'étais seule dans les gradins. Seule à la féliciter, et tu sais ce qu'elle m'a dit ? 'Ne le dis plus à papa, au moins je ne serais plus déçue.' Elle avait quasiment 6 ans. Et pourtant, à la fête des pères, c'est elle qui a choisi ton cadeau, tu te souviens ?
Matt : - Oui...
Emilie : - Un mug. 'Best father of the world'. Si ça,c'est pas de l'amour. Au fait, tu sais, on dit que quand un mariage fini en divorce, les tords sont partagées, bah là tu vois, je suis en face de toi et j'ai le cœur léger, contrairement à toi qui as les mains qui tremblent et le regard larmoyant. C'est quoi qui te fait pleurer ?
Matt : - Que j'ai pas su voir et mériter la meilleure femme du monde. Je suis qu'un minable qui sait pas ce qu'il veut...
Emilie : - Oui, au moins tu t'en rends compte, c'est déjà pas mal.
Matt : - Descends Em', s'il te plaît...
Emilie : - Non Matt, il n'y a plus de Em', plus de femme, plus rien. Myriam te fera parvenir les papiers de divorce. Je te facilite la tâche, c'est fini Matt, je te quitte. J'espère que tu sauras au moins voir la chance que tu as d'avoir des enfants comme tu as. D'ailleurs, tu les auras sûrement le week-end, Hitz s'occupera de venir les chercher et te les emmener. Je ne veux plus te voir.
Matt : - Emilie, je t'en supplie, on a juste besoin de... Je sais pas... De réfléchir et de se retrouver...
Emilie : - On a plus besoin de rien, Matt. 'On' est mort. T'as foutu plus de 8 ans de notre vie à la poubelle. Tu peux t'en prendre qu'à toi. Et tu sais Matt, même si je voulais recoller les morceaux, je ne pourrais pas, parce que je ne ressens que de la lassitude et de l'indifférence face à toi. Tu n'es plus rien. Je m'arrête là, parce que ça ne sert à rien, on est déjà dans l'impasse, inutile d'enfoncer des portes ouvertes.
J'allais partir, quand j'entendis le son de sa voix cassée par l'émotion, je n'étais plus visible d'en haut des escaliers, mais qu'importe.
Matt : - Pourtant, je n'ai jamais cessé de t'aimer, et je ne pourrais jamais le faire.
Emilie : - Si, Matt, tu m'oublieras et ta morue sera probablement ta passade, et puis tu en auras d'autres. C'est la vie, Matt.
Matt : - Je t'en prie, Em', j'ai besoin que tu me dises que tu m'aimes aussi...
Emilie : - Tu as besoin que je te mente, tu en es sûr ?
Mon cœur se brisa en milles morceaux. J'étais en train d'éteindre les dernières braises de notre couple, définitivement. Je sentais la douleur de Matt, mais je ne pouvais pas y répondre, mon regard s'attarda sur mes mains, puis sur mes bagues...
Finalement, je fis demi-tour, et Matt s'arrêta net en entendant mes pas dans l'escalier. En me plaçant devant lui, je pus voir une lueur d'espoir, celle qu'il avait dû si souvent voir dans mes yeux ces dernières années, comment avait-il pu l'ignorer... ? Je plantais mon regard dans le sien, mais je n'entendais plus ses pensées, j'avais l'habitude de savoir en un regard à quoi pense mon mari, mais maintenant, c'est un tout autre homme que j'avais en face de moi. Alors j'enlevais mes bagues et lui déposa sur sa valise.
Emilie : - Elles ne m'appartiennent plus. Ni elles, ni ton nom.
Les larmes qui menaçaient de s'échapper de ses yeux humides explosèrent soudain en un sanglot. Je ne sais pas à quoi il s'attendait... Peut-être à retrouver sa pouf le temps que mémère se calme et revenir comme une fleur ? Dommage, Don Juan.
Emilie : - J'aimerai te faire un monologue, te dire peut-être à quel point tu vas me manquer, à quel point t'as tout foiré, mais en fait, j'ai l'impression d'avoir tout dit dans le vide. Tu n'écoutais pas et tu écoutes encore moins aujourd'hui. Tu te contentes de pleurer sur tes erreurs, tu t'en veux ? Tu as eu 2 ans pour t'en vouloir, mais c'est aujourd'hui que tu te fais prendre, que tu pleures ? Je sais pas, moi je comprends pas. J'ai pleuré, moi aussi, j'en ai passé des nuits à pleurer seule à cause de toi, mais aujourd'hui je suis sûre de mon choix. En fait, je le sais sans aucun doute depuis hier soir quand tu m'as embrassée, parce que je n'ai rien ressenti et c'était la première fois. Tu sais tout.
Matt : - Em'... Tu sais que quand je vais passer cette porte, ce sera fini ?
Les larmes coulaient toujours, mais il se forçait à garder une voix égale. Pour l'honneur, je suppose.
Emilie : - Ça fait longtemps que tu l'as franchie, Matt.
Et je fis demi-tour en direction du jardin. J'avais besoin d'air et de fumer cette putain de dernière cigarette. Je m'allongeais sur le hamac suspendu entre deux arbres en pensant à ma vie. La seule chose que je ne remettais pas en doute, c'était mes enfants, mais est-ce que c'est vraiment comme ça que je voulais la finir ? Pas avec Matt en tout cas, c'est certain. Il était devenu mon pire poison. Pourtant, je repensais à nos premières années avec une certaine nostalgie.
Daryl : - Au vu de sa réaction, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure décision de ta vie...
Emilie : - Ma vie... Je trouve qu'elle est mieux comme ça. J'ai seulement mis des choses en ordres et je me sens mieux.
Daryl : - Tu parles comme s'il te restait 6 mois àvivre !, rit-il.
Emilie : - Ouais, j'avoue. Mais c'était la seule solution, Daryl, Matt ne voulait plus de cette vie et tout le monde empathisait de son caprice qu'il n'était pas capable de résonner, j'étais la seule à pouvoir faire quelque chose. Et puis, tu vois bien, je n'ai plus espoir en lui et la preuve, regarde.
Je lui fis signe de regarder dans le jardin, ce qu'il fit, mais ne vu rien.
Daryl : - Je suis censé voir quelque chose... ?
Emilie : - Un mari triste qui refuse de laisser sa femme. Même toi, tu as rattrapé Myriam.
Daryl : - Je crois qu'il est juste paumé et que pour une fois, c'est toi qui l'as laissé tomber...
Emilie : - Je ne vais pas m'accrocher au fantôme de mon mari éternellement, Daryl. Je n'y arrive plus.
Daryl : - C'est pas qu'une cigarette que tu fumes, toi ?
Emilie : - J'ai trouvé le sachet dans mon sac ce matin, ça doit dater de hier, mais je l'ai fini 'tasson.
Daryl : - Em', promets-moi qu'il n'y a que ça et que c'est récréatif.
Emilie : - Bien sûr ! J'ai dû en fumer 6 dans ma vie, il n'y a pas mort d'hommes ! D'ailleurs, elle est où Myriam ?
Daryl : - Quand t'es arrivée, je l'ai emmenée dans la cuisine pour lui faire à manger et la sortir de cette ambiance stressante, et je l'ai montée après, du coup, elle doit t'attendre.
Emilie : - Merde, elle va encore me dire que je pue.
Daryl : - Ça, je te le fais pas dire, tu sens l'herbe à 100 mètres, et tu connais son odorat quand elle est enceinte !
Emilie : - Rhooo. Je lui ferais croire que ce sont des mentholés, et basta.
Daryl : - Prends ma femme pour une simplette, je te dirais rien !
Emilie : - T'es con.
Je finis ma cigarette en vitesse, alors que Daryl s'assit à califourchon sur le bout du hamac en nous balançant.
Emilie : - Tu trouves que...
Daryl : - J'adore ma vie. J'adore mes enfants, j'adore Mina, Ayden et Ellie et je suis super excité d'avoir encore un enfant avec ma femme, parce que même si elle voulait en avoir 36, ça ne ferait que plus d'elle, et je ne l'a remercierai jamais assez de faire de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Alors si ta question c'était 'est ce que je trouve qu'on vit dans une ménagerie' alors oui, en quelque sorte, mais je l'adore moi, cette ménagerie, et je ferais n'importe quoi pour eux, pour vous deux.
Emilie : - Je crois qu'en fait, on a pas évolué avec Matt. On s'est arrêtés à notre nous d'avant, dès qu'il y avait un souci et au lieu de surmonter ça ensemble, on s'est bandés les yeux et on s'est éloignés, devenant des personnes quasiment étrangères pour l'autre... Ça devait arriver un jour. En plus, je ne sais pas si je pourrais passer sur sa tromperie et ces années de colère, de mauvaise humeur, de larmes, de disputes stériles... Pour l'instant, c'est trop vif.
Daryl : - Un jour, peut-être...
Emilie : - Un jour, peut-être les poules auront des dents c'est ça ?, Ris-je.
Je laissais les dernières cendres à terre, avant de me lever, quand Daryl me prit le bras pour m'arrêter.
Daryl : - Prends soin de toi, Emilie.
Emilie : - Je vais faire de mon mieux !
Il lâcha mon bras qu'il ne tenait pas si fort, puis je retournais à l'intérieur en jetant ma cigarette à la poubelle en passant, avant de monter rejoindre Myriam. En poussant la porte, je remarquais qu'elle somnolait devant le film. Je souris avant de la rejoindre. Elle était bien silencieuse, ce qui m'étonnait, puis elle se décida enfin à me parler.
Myriam : - Mushu, est-ce que tu trouves que tu peux tout me dire ?
Emilie : - Oui, je pense.
Myriam : - Tu penses ? Moi, ça me blesserait si tu avais l'impression que je ne t'écoute pas, ou que tu ne peux pas me parler. On est tellement proches depuis toujours que je t'en voudrais je crois, si tu me cachais des choses importantes.
Emilie : - Je peux savoir de quoi tu parles ?
Myriam : - Je te connais comme si je t'avais faite ! Je dis juste ça comme ça.
Je la pris dans mes bras en me demandant combien de temps je pourrais encore repousser la fatalité. Combien de temps pourrait-elle garder cette lueur dans son regard, cette joie de vivre ? Parce que je vais la tuer je le sais, je vais tuer tout le monde autour de moi, mais je ne peux pas me permettre de la décevoir et de lui faire mal en la laissant découvrir seule l'horrible vérité. Je vais mourir et j'emporterai une partie d'elle avec moi, je le sais... Comme si je l'avais faite...
Emilie : - Tu veux bien attendre ce soir, au dîner ?
Myriam : - Contente de voir que tu attends avec impatience l'heure du repas... !
Je souris sans un mot en profitant de cet instant. Je ne me rendis pas vraiment compte que je m'étais endormie, jusqu'à ce que mon portable me réveille en sursaut. Je me levais le plus discrètement possible pour ne pas réveiller Myriam et je rejoignis le rez de chaussée pour répondre. Daryl était toujours dans le hamac et passait quelques coups de téléphone tranquillement.
Emilie : - Hitz, un pro...
Soudain, la caméra se déclencha et je vus l'identité de l'appelant.
Mina : - MAMAAAAN !
Emilie : - Oh mon petit chat, ça va ?
Mina : - Oui ! J'ai pas pu te voir, alors je voulais savoir si ça allait, comme t'étais pas là ce matin ! Et puis non, ça va pas trop. Papa a donné du lait ce matin à Ayden, alors il a vomi sur Ellie qui a fait tout un drame pour ses chaussures vernies, selon elle FOU-TUES. Tu la connais !
Emilie : - C'est pas possible... Je vais bien, ne t'inquiètes pas pour moi, Mina, mais il faudra qu'on discute quand vous rentrerez, tu sais, par rapport à ce qu'on a discuté ensemble... !
Mina : - D'accord. Attends, je te passe Ayden, mais attends... ? Y a Papa dans l'aéroport !
Et elle déposa le portable sur le fauteuil qu'Ayden attrapa tout de suite.
Ayden : - Coucou maman... C'est pas la fiforme... Je veux un bisou du courage !
Emilie : - Ça va aller mon bébé, d'accord ? Ça va passer, Hitz sait ce qu'il a te donner dans ces cas-là, c'est pas un problème, je lui fais confiance, ça va aller tout de suite mieux...
Puis Ellie lui prit le portable des mains, mais cette bourrique mit la caméra dans l'autre sens et je pus voir Matt qui portait Ayden dans ses bras.
Matt : - Bah alors, champion ?
Ayden : - Papa a donné du lait et je me sens pas bien du tout.
Il se mit à pleurer toutes les larmes de son corps, alors que j'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur directement de ma cage thoracique.
Hitz : - Ellie, arrête de bidouiller l'outil de travail de papi. Allez, donne-moi ça, gentille petite fille.
Ellie : - NAAAAN.
Hitz : - Méchante petite fille.
Et il lui fit croire qu'il y avait quelque chose de trop intéressant derrière elle pour détourner son attention afin de reprendre son portable et le verrouiller, ce qui éteignit la conversation. Un classique.
Je finis par remonter me coucher auprès de Myriam. C'est finalement Daryl qui vînt nous lever vers 20h.
Daryl : - Les filles, vous venez manger ? J'ai préparé un repas avec les doigts, ce soir !
Emilie : - Pizza, quoi.
Daryl : - Soit pas rabat-joie et descends !
Je souris avant de prendre mon portable. J'avais deux messages de Hitz.
'J'ai rencontré Matt à l'aéroport, veux-tu que je garde les enfants jusqu'à lundi ? Je les emmènerai à l'école.'
'Reposez-vous et ne vous en préoccupez pas, je suis content de m'en occuper. Ils mettent le bazar à la maison, mais ils semblent réceptifs devant le parrain.'
Mon dieu, il va me traumatiser mes mômes. Je répondis à ces messages en souriant, car il me répondit du tac au tac.
'Tu crois qu'en Russie on regardait quoi ? Nation de chochottes.'
Aïe, je l'ai vexé. J'inspirais un bon coup avant de réveiller Myriam et descendre dans le salon.
Durant tout le repas, j'ai cherché un moyen de leur dire, mais on a tellement ri devant la télé que je n'ai pas trouvé le courage, et finalement j'ai fermé les yeux, serré les dents et me suis lancée.
Emilie : - Il faut que je vous parle de quelque chose...
Mon ton sérieux les alerta tout de suite, et Myriam s'imagina le meilleur, alors que Daryl me comprit comme souvent d'un regard.
Myriam : - T'es enceinte aussi, c'est ça ? Les vomissements, les maux de têtes, tout ça, c'est pour ça, c'est génial, on va l'être ensemble ! C'est énorme !
Daryl déposa ses mains sur ses épaules, comme pour la retenir et la calmer, alors qu'elle vu à ma mine sombre que ce n'était pas ça.
Myriam : - Oh, tu vas avorter... Je peux le comprendre, mais je suis déçue...
Je la coupais dans son élan, alors qu'elle allait continuer d'argumenter. Je pris ses joues dans mes mains pour qu'elle me regarde droit dans les yeux.
Emilie : - Je t'aime, comme je n'ai jamais aimé personne et n'en doute jamais.
Myriam : - Mais qu'est-ce que... ?
Emilie : - Tu es ma meilleure amie, mon âme sœur, ma petite sœur pour l'éternité, mais Myriam... Je... Ça va pas.
Je n'arrivais pas à lui dire... Je lui brisais le cœur et le mien en même temps. Je faisais du mal à la seule personne qui ne m'a jamais aimé sans condition, et inconditionnellement.
Emilie : - J'ai... J'ai un cancer, Zazou. Je suis désolée. Tellement désolée...
Son souffle se coupa une seconde bruyamment, comme si je venais de l'étrangler rien qu'avec mes mots.
Myriam : - On va se battre, c'est bien curable maintenant si c'est découvert assez tôt, et...
Je secouais la tête négativement, alors que sa bouche s'ouvrit et se ferma à plusieurs reprises, sans qu'aucun son n'en sorte.
Emilie : - Il est au stade IV. Le dernier possible. Quasiment tous mes organes sont touchés...
Daryl essayait lui de se retenir, alors que Myriam explosa en larmes.
Daryl : - Combien de temps ?
Les mots sortirent difficilement et je suppose que c'est pour ça que sa phrase était courte et incomplète.
Emilie : - Comment ça ?
Daryl : - Combien de temps on a ?
Emilie : - 6 mois sans traitement. 1 an tout au plus avec, peut-être moins...
Myriam me frappa de toutes ses forces et j'encaissais sans broncher, alors qu'une larme roula sur la joue de Daryl.
Myriam : - C'est de ta faute et ces putains de cigarettes que tu fumes depuis que t'as 16 ans ! On t'a tous prévenu! TOUS ! Je te déteste ! JE TE DÉTESTE, TU M'ENTENDS !
Emilie : - Si seulement, Zazou... Si seulement...
Daryl : - Il a démarré où ?
Mon regard tomba sur mes seins et leur forme étrange. Ils ne sont pas étranges, ils sont pourris de métastases. La vie est ainsi, elle donne et reprend.
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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