❥ Chapitre 31 ~ Il était une fin ; acte II {FINAL}
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Myriam - - - - -
Jamais je ne m'étais préparée à ça. Je ne m'attendais pas à ce qu'Emilie m'offre un cabinet d'avocat flambant neuf ! J'en reste sans voix, pleurant de joie au creux de son cou. Néanmoins, elle continue son discours tout en me caressant le dos. Une fois que je me suis calmée, je rejoins Daryl qui semble avoir assisté à un enterrement vu la tronche qu'il tire.
Myriam : - Souris, vieux crouton.
Daryl : - J'en ai pas l'envie, là.
Je soupire. Voilà des années que nous n'avons plus parlé sérieusement de mon ancienne carrière que j'ai finalement abandonnée. Emilie sait combien ça me tient à cœur, je suis littéralement sur un petit nuage, mais quelque chose me dit que je ne vais pas tarder à redescendre...
Myriam : - C'est quoi le souci ?
Daryl : - Parce que tu le vois pas ?
Je hausse les épaules en secouant la tête. La voix de ma sœur continue de résonner dans le centre commercial, alors que Daryl attrape mon poignet un peu trop brutalement à mon goût, m'emmenant à l'écart de la foule.
Myriam : - Daryl, tu me fais mal !
Il me lâche aussitôt, se rapprochant de moi.
Daryl : - T'étais au courant ?
Myriam : - T'as bien vu ma réaction, non ? Le principe d'un cadeau, c'est que ça fait l'effet d'une surprise, donc non, j'étais pas au courant que ma sœur allait m'offrir mon rêve !
Daryl : - Ton rêve ?! Je croyais que t'avais coupé les ponts avec cette carrière d'avocate !
Myriam : - J'ai toujours voulu avoir mon propre cabinet, tu le sais très bien, ne fais pas l'étonné !
Daryl : - J'veux pas que tu reprennes cette voie !
Je fronce les sourcils, tambourinant son torse de mon index.
Myriam : - Tu oses me faire la morale alors que tu traines dans des trucs louches ! C'est la meilleure !
Daryl : - On en a déjà parlé, arrête ça !
Myriam : - Oh bien sûr, quand on parle du graaaaaaaand Daryl, tout va pour le mieux !
Daryl : - Commence pas à me les briser, Myriam, je te le dis.
Myriam : - Toi par contre tu peux me briser les ovaires!
Daryl finit par lever les bras au ciel en jurant entre ses dents.
Myriam : - Surtout que je vois pas pourquoi tu en fais tout une histoire, je vais être la gérante du cabinet, mais j'ai jamais dit que je reprendrai du service. Je peux très bien engager un ou deux avocats qui bosseront pour moi. Je veillerai juste à ce que tout se passe bien, c'est tout.
Le regard froid de mon homme ne bouge pas d'un pouce. Il continue de me regarder comme si j'allais finir dans son assiette, une balle entre les deux yeux.
Myriam : - Dis quelque chose. Tu sais que ça me rend folle pendant une dispute que tu daignes pas parler !
Daryl : - J'ai rien à dire.
Myriam : - Ce que tu peux être chiant, putain !
Mes yeux sont soudainement happés par un coin plus reculé. Si je veux enterrer la hache de guerre, je sais comment gérer Daryl.
Myriam : - Viens.
J'attrape sa main et me dirige vers les toilettes, m'assurant qu'il n'y a personne aux alentours.
Myriam : - Faut bien inaugurer le centre commercial... Et puis t'adores les lieux publics, non ?
Une flamme de désir s'embrase dans le regard de mon beau brun. Sa main s'ancre à ma taille et il me pousse jusque dans la cabine des toilettes handicapées pour femmes. Me plaquant contre le mur, il remonte ma robe sur mes hanches avant de me fixer intensément.
Daryl : - Qu'on soit bien clairs. Tu ne mets plus un pied dans un tribunal. Tu ne t'investis pas personnellement dans une affaire. Tu recrutes des avocats, et tu les surveilles. Point barre.
Myriam : - On ne peut pas voir ça plus tard ?...
Ma main friponne s'affairant rapidement à jouer avec la boucle de sa ceinture, je m'humecte les lèvres en lui lançant un regard aguicheur.
Daryl : - Ouais, j'ai autre chose à faire pour l'instant.
Il fond tout à coup sur moi, son pantalon glissant rapidement au sol, suivi de nos sous-vêtements. Et après un moment de relâchement total, ayant certainement fait fuir chaque personne pénétrant dans les toilettes par nos gémissements endiablés, nous avons fini par rejoindre les autres déjà installés dans la limousine. Ma sœur me lance un regard qui en dit long, je n'ai pas besoin de lui parler pour qu'elle devine ce qui s'est tramé.
De retour à la villa, Mina et nos jumeaux d'amour montent aussitôt se coucher, alors que nous nous octroyons un dernier chocolat chaud, ma sœur et moi.
Emilie : - Alors, Zazou. Dis-moi ce qui te tracasse.
Myriam : - Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, non?
Emilie : - Oh oui. Mais j'aime bien quand ma petite sœur se confie...
Je lui adresse un faible sourire avant de boire une gorgée de chocolat. Puis je soupire, me lançant.
Myriam : - Daryl m'a pris la tête...
Emilie : - Pour le cabinet d'avocat ?
Myriam : - Ouais... Durant toutes ces années, je n'ai pas remis le couvert, je n'ai même pas parlé de mes anciennes affaires ou autre, je ne comprends pas... Ce cadeau que tu m'as fait est inestimable, il n'a pas l'air de comprendre.
Emilie : - Je pense qu'il a peur que tu redeviennes la femme que tu étais quand tu croulais sous les dossiers. Mais j'ai dit que tu serais la gérante du cabinet, tu lui as dit au moins ?
Myriam : - Bien sûr. Et pour calmer le jeu, on a... Enfin, tu vois. Y'a que les parties de jambes en l'air qui le fait penser à autre chose, mais pourtant je ne suis pas sereine.
Emilie : - Oh, tu sais, je m'en étais douté... Je commence à vous connaître tous les deux, bande de chauds lapins...
Myriam : - Dit-elle !
Nous rions en chœur, avant que mon regard ne se perde dans la vapeur de ma boisson.
Emilie : - Oh oh, je connais ce regard...
Myriam : - Non, je... Cette idée est stupide.
Emilie : - Plus rien ne m'étonne avec toi. Crache le morceau !
Myriam : - Peut-être que j'aimerais reprendre mes activités...
Mushu manque de s'étouffer, avant de me regarder, les yeux comme deux ronds de flanc.
Emilie : - Oh !
Myriam : - C'est tout ce que tu trouves à dire ?! Merci pour le soutien, sœurette !
Emilie : - Non, je... C'est pas ça, je te soutiendrai toujours dans n'importe lequel de tes choix, mais... Je t'avoue que je ne suis pas trop pour retrouver l'ancienne Myriam...
Wahou. Venant de ma sœur, c'est tel un coup de poignard. Certes, je sais que je dépassais les bornes autrefois, mais je pensais avoir un soutien de sa part. Tout le monde a un boulot, sauf moi. Et l'excuse, c'est quoi ? Que mon mari récolte assez d'argent pour toute la famille !
Myriam : - Ok, merci.
Je vide cul sec mon mug et prends la direction de l'étage, mais les doigts de ma sœur s'enroulent autour de mon poignet.
Emilie : - Zazou, attends...
Myriam : - Je n'ai pas envie de me prendre la tête. Je ne t'en veux pas, j'étais une belle égoïste et une peau de vache. Mais, c'est juste qu'entendre de ta bouche que je n'étais pas la même, ça me fait toujours aussi mal.
Emilie : - Ce n'était pas mon intention, je t'assure, et...
Myriam : - Mushu, zen. Je t'en veux pas. Il est juste super tard, enfin super tôt, on se lève dans quelques heures, il faudrait aller se coucher...
Emilie : - Promis tu m'en veux pas ?
Myriam : - Promis.
Emilie : - Serment du petit doigt ?
Je souris en tendant mon auriculaire, et Emilie enroule le sien autour, puis nous les secouons pendant quelques secondes. C'est un rituel que l'on a gardé depuis l'enfance, dès que l'une de nous promettait quelque chose, le serment du petit doigt était inévitable!
* * * * *
Les rayons du soleil pénètrent dans la chambre, m'extirpant de mon sommeil. Ma tête est bercée par la respiration de Daryl, son torse est chaud et il semble encore perdu dans ses rêves. Je dépose un baiser papillon sur ses lèvres et me lève doucement, m'habillant avant de sortir dans les couloirs. Je manque de marcher sur des petits Lego qui trainent au sol.
Myriam : - Les jumeaux... Même quand vous n'êtes pas là, la maison garde une trace de vous !
Je souris et ramasse les jouets, allant les poser dans la chambre des garçons. Mon regard est attiré par une petite boite de métal qui dépasse du lit de Liam. Je m'accroupis pour découvrir sa fameuse valise de souvenirs. Je me laisse tomber sur les fesses, commençant à regarder les photos qu'il garde précieusement.
Je retourne certains clichés, découvrant des petites notes de Liam : « La meilleure maman du monde avec moi », « Ma belle maman avec ma petite sœur que j'aime », « Maman et tata Em' », « Les meilleurs parents de la planète », «Mon super papa avec mon frère et moi »...
Une larme roule sur ma joue, prise par l'émotion. Je continue d'observer ces petits trésors, émue qu'il garde un souvenir de n'importe quelle activité qu'il fait avec nous ou avec quelqu'un de la famille.
Daryl : - Ah, t'es tombée sur la boite d'amour, comme dirait notre fils...
J'essuie les larmes qui ont roulé sur mes joues, avant de lever la tête vers Daryl qui s'est adossé à l'encadrement de la porte.
Myriam : - Tu l'as déjà vue ?
Daryl : - Qui fait imprimer les photos, à ton avis ?
Myriam : - Ce... C'est adorable, je n'ai même pas de mots...
Mon homme vient s'asseoir sur le lit, passant une jambe de part et d'autre de moi.
Daryl : - Liam est la douceur incarnée. Il n'est pas comme Ewan, lui a énormément de copains et cherche constamment la bagarre, le fait de prouver que c'est un bad boy lui donne le sourire. Je sais comment il fonctionne, j'étais exactement pareil.
Je souris.
Myriam : - Ce n'est pas anodin que tout le monde dit que c'est toi en miniature.
Daryl : - Ouais... Mais j'ai du mal à comprendre encore comment fonctionne Liam. Tout ce que je sais, c'est qu'il tient énormément à ces souvenirs. Ça doit sûrement lui tenir à cœur...
Myriam : - Évidemment que ça lui tient à cœur. Je faisais exactement pareil. Quand nous étions petites, Emilie m'a prise sous son aile, et chaque moment que je passais avec elle est gravé dans ma mémoire. Elle me donnait sans cesse des photos que l'on prenait par-ci, par-là, et je les ai précieusement gardées. D'ailleurs, je dois avoir cette boite quelque part, soit au sous-sol, soit au grenier, je ne sais pas. Il se sent seul, il n'est pas comme les autres enfants de sa classe par exemple. Il n'aime pas la violence, ce n'est pas pour rien qu'il se fait persécuter par les autres élèves...
Daryl : - Oula, doucement, comment ça ?!
Myriam : - Ne t'en fais pas, Ewan veille sur son frère. Liam m'en a parlé, un soir où je l'ai trouvé recroquevillé dans l'armoire, en pleurs. Le fait de n'avoir que des copines, pour lui c'est normal, mais les autres enfants se moquent de lui. Tout ça parce qu'il n'est pas aussi sans cœur que les autres petits mecs !
Daryl : - Un toi miniature, version masculine...
Les bras de mon homme s'enroulent autour de moi, puis il me dépose un baiser sur le sommet du crâne.
Daryl : - Et on peut faire quelque chose pour l'aider ?
Myriam : - A part l'écouter quand il a un problème, je ne vois pas. Si tu as maintenant peur pour lui, ne t'en fais pas, j'ai parlé à sa maitresse, elle aussi reste à l'écoute. Il est aimé de tous.
Daryl : - Ça ne m'étonne pas. C'est un bon petit gars.
Je lève la tête vers Daryl qui m'embrasse tendrement. Puis il me tend une photo nous représentant avec Anya.
Daryl : - Mets-la dans la boite. Liam m'avait demandé de l'imprimer, il trouve qu'Anya est jolie dessus.
Myriam : - Elle est superbe, cette photo ! Ça date de quand ?
Daryl : - D'il y a quelques jours. Ben alors, la vieille, on commence à perdre la mémoire ?!
Myriam : - Enfoiré !
Je lui tape le genou pendant qu'il se bidonne, alors que je place la photo parmi les autres. Puis je replace la boite sous le lit, ni vu ni connu !
Daryl allant s'habiller, je rejoins Emilie sur le canapé qui regarde les films de Noël à la télé. Matt s'est endormi, alors que je m'enroule sous un plaid avec elle, admirant le beau cow boy qui incarne l'acteur principal. Mon homme ne met pas longtemps avant de venir narguer son frère. Je ricane avant de me lever pour aller me changer, l'heure du spectacle d'Ayden et d'Ellie approche, ce serait le comble d'arriver en retard !
Daryl : - Trésor, je mets quoi ?
Myriam : - Un affreux pull de Noël avec un short Hawaïen.
Je pouffe de rire contre ma main, plongeant mon regard sur mes robes de soirée. Une tête brune apparait soudainement dans l'entrebâillement de la porte de mon dressing.
Daryl : - Sans déconner ?
Myriam : - Chiche ?
Daryl : - Je passe pas pour un demeuré. Quoi que ce serait drôle. Mais j'attends de voir comment tu te fringues. Si tu mets un truc affreux de Noël, je débarque avec un pull et un short de surf !
Myriam : - Je tiens à ma dignité mon cœur, désolée!
Soudain, la voix de Nana résonne. A son ton, je reconnais de l'inquiétude. Lorsque je la rejoins dans la chambre, Emilie la tient dans ses bras, et je comprends rapidement que mère nature vient de faire son arrivée sur ma petite nièce !
Étant très vite inutile, je tapote l'épaule de Matt en lui rappelant que sa fille est une femme à présent, je l'entends grogner pendant qu'il me répond, alors que je rejoins ma chambre, trouvant Daryl qui est assis sur le lit.
Myriam : - Tu n'as rien à te mettre, c'est ça ?
Daryl : - Tu m'aides pas vraiment à choisir aussi, trésor...
Myriam : - Quoi que tu portes, t'es beau. Alors sois autonome, comme un grand garçon !
Je lui dédie un clin d'œil alors que je l'entends soupirer. J'opte finalement pour une robe bordeaux dénudée sur les épaules, la jupe s'arrêtant à mi-cuisse sur le devant alors qu'elle traine par terre sur l'arrière. Je rajoute un tour du cou noir et enfile des chaussures élégantes noires.
Daryl : - Putain, tu veux ma mort ou quoi ?!
Myriam : - Ça fait trop pour un simple spectacle de Noël?
Daryl : - Tous les pères vont être en rut, moi j'te le dis ! Tu me quitte pas d'une semelle durant toute la durée du show. Ce beau spécimen est à moi, et moi seul.
Il attrape ma taille avant d'harponner ma lèvre, me laissant constater qu'il est toujours en boxer.
Myriam : - Allez, on va finir par être en retard !
Daryl : - On pourrait... Rester là, et les rejoindre plus tard, non ?
Son regard aguicheur me fait tout de suite comprendre ce qu'il sous-entend.
Myriam : - Niet, nous n'avons pas le temps pour l'instant !
Je lui vole un dernier baiser avant de m'échapper pour rejoindre ma sœur au rez-de-chaussée. Daryl me suit rapidement, ayant revêtit un costume de grand créateur, toujours un Borsalino sur la tête.
* * * * *
Le spectacle est sur le point de commencer. J'ai revu quelques mères d'élèves que je n'avais plus croisé depuis quelques temps, parfois revoir des visages familiers, ça fait du bien !
? : - Maître Ortega ?!
Je sursaute. Voilà bien longtemps que l'on ne m'a pas appelée comme tel !
Myriam : - Oh ! Eloïse, quelle bonne surprise !
La femme s'approche, un sourire aux lèvres.
Eloïse : - Quel plaisir de vous revoir, depuis tout ce temps !
Myriam : - Presque 10 ans... Comment allez-vous ?
Eloïse : - Je revis depuis le procès... Vous savez,vous m'avez vraiment sauvée la vie face à Sabino... Sans votre intervention, je serai peut-être morte sous ses coups, mais grâce à vous, Myriam, j'ai pu reconstruire une nouvelle vie, et...
Tout à coup, une adorable petite fille aux cheveux roux lui court dans les jambes, avant qu'un homme à la chevelure brune vienne prendre Eloïse par la taille.
Eloïse : - Je vous présente Tom, mon mari. Et June, notre fille âgée de 6 ans.
Myriam : - Bonjour Tom ! Salut June, tu es sublime !
June : - Merci madame...
Eloïse : - Tom, je te présente Myriam Ortega. La femme à qui je dois tout.
Je souris, empoignant la main qu'il me tend.
Tom : - C'est un honneur de vous rencontrer. Ma femme vous doit tant !
Myriam : - Je n'ai fait que mon travail, vous savez. Et je le referai sans hésiter.
? : - Oui, enfin, ça, c'est à voir, mon ange.
Je souris en sentant Daryl à mes côtés, enlaçant ma taille.
Tom : - Daryl Ortega, je présume ?
Daryl : - Lui-même.
Les deux hommes se serrent la main, avant que mon beau brun n'embrasse ma tempe.
Daryl : - Le spectacle va bientôt commencer...
Myriam : - Allons nous installer. Au revoir, Eloïse, c'était un plaisir de vous revoir. Tom, June. A bientôt !
Tous me saluent, puis nous allons nous asseoir aux côtés de ma sœur et Matt. Avant que le rideau ne se lève sur scène, Daryl attrape ma main et me montre le regroupement d'enfants devant les bancs de parents.
Daryl : - Nos petits monstres sont là-bas...
Je me redresse légèrement, apercevant Anya entre Liam et Ewan, assis tous les trois sur les plaids mis à disposition juste devant la scène. Les voir tous regroupés ainsi me donne du baume au cœur !
Nous sommes attentifs au déroulement du spectacle, particulièrement lorsque c'est au tour d'Ayden de présenter son numéro. Ellie, quant à elle, incarne un petit mouton adorable. Il me tarde que mes bouts de chou fassent eux aussi un spectacle de Noël, qui sait, peut-être que ce sera pour l'année prochaine !
* * * * *
Le lendemain, la nuit pointant déjà le bout de son nez, nous sommes sur le point de déguster un merveilleux repas préparé par Matt et Daryl. Les amuse-bouche étaient déjà divins, j'ai tout simplement hâte de découvrir le reste du menu élaboré par les jumeaux !
Mina : - Elle est passée où maman ?
Myriam : - Elle est sortie prendre l'air. Laisse-la.
Mina : - J'entends des voix. Elle est devenue folle à parler toute seule ?!
Myriam : - Elle doit être au téléphone, Nana.
La jeune fille arque un sourcil avant d'aller se jeter sur le canapé avec les autres monstres, tandis que mon regard tombe sur le portable d'Em' qui jonche sur le meuble de l'entrée. Bon, pas de doute, elle doit faire la causette à quelqu'un.
Je zieute dans la cuisine malgré l'interdiction des garçons, voyant mon homme en train de préparer des assiettes, et Matt est devant le lavabo, en train de faire la vaisselle. Il a l'air soudainement triste.
Myriam : - Matt ?
Daryl : - TUTUT, PAS DE FEMMES DANS LA CUISINE ON A DIT.
Myriam : - Je peux juste aller à côté de Matt ? Il a l'air... Ailleurs.
Mon homme finit par tourner la tête vers son frère, et soupire en hochant la tête.
Daryl : - Ok. Regarde ce qui le tracasse. Mais tes beaux yeux verts n'ont pas intérêt à lorgner dans ma direction !
Myriam : - Promis, chef !
Il m'adresse un clin d'œil avant de poursuivre sa tâche, et je m'avance doucement vers Matt. Je pose une main sur son bras et un minuscule sourire ourle ses lèvres.
Myriam : - Un problème ?
Matt : - J'ai peur de... de pas faire le poids...
Myriam : - Faire le poids face à quoi ?
Il désigne la fenêtre du menton. Je me hisse sur la pointe des pieds, découvrant le fameux compagnon d'Emilie. Arthur.
Myriam : - Roh, Matt. C'est toi qui es dans cette maison, non ? Pas lui, à ce que je sache.
Matt : - Désolé, mais quand je regarde ce type, je vois un gars bien qui a pris soin de MA Emilie quand j'ai eu une période sombre dans ma vie, con que j'étais. Elle s'est épanouie à ses côtés, et me dis pas le contraire Mimi. Je le sais, je ne me voile pas la face.
Myriam : - Le passé est le passé.
Daryl : - Et Em' t'aime toi. Pas lui.
Matt : - Plus maintenant du moins...
Myriam : - On en parle de ta Jade ?
Matt laisse tomber une assiette dans l'évier rempli d'eau. Sa bouche en forme de o s'ouvre et se ferme à plusieurs reprises, sans qu'un mot compréhensible n'en sorte.
Daryl : - Myriam 1, Matt 0...
Matt : - C'est un truc totalement différent. Jade était une passade. J'ai joué au con, j'ai perdu Em', je m'en suis mordu les doigts. Putain, quand je les vois tous les deux, là, je vois un couple parfait !
Mina : - 'Pa, Arthur et maman sont juste amis.
Matt : - Eh, chouquette, je ne vais pas me prendre la morale de ma fille de 12 ans quand même...
Mina : -Je suis une femme maintenant, je peux me mêler des discussions d'adultes !
Elle tire la langue à son père, tandis que Daryl vient m'enlacer en m'embrassant tendrement.
Daryl : - Hop, on passe à la suite. A table.
Regroupant les monstres autour de leur petite table luxueuse, nous prenons place à notre tour à table, attendant que les deux autres tourtereaux face pareil. Avec une complicité adorable, ils nous rejoignent au bout de quelques minutes, et nous poursuivons ce repas digne d'un quatre étoiles.
Je lutte pour ne pas m'endormir, mais Daryl met un temps fou à monter dans la chambre. Il est bientôt 3 heures du matin, il voulait absolument tout ranger avec l'aide de Matt, certainement pour que l'on puisse procéder à l'ouverture des cadeaux demain matin sans se soucier du bordel de la cuisine. Finalement, je trouve que cette nouvelle tradition est plutôt pas mal, pour une fois Emilie et moi avons profité toute la soirée de nos hommes aux fourneaux !
Daryl : - Mon ange, tu dors ?
Myriam : - Presque... Vous avez terminé ?
Daryl : - Oui, mais je vais vite me doucher dans la salle de bains d'amis. Tu peux me dire pourquoi t'as condamné la nôtre ? C'est super chiant...
Myriam : - Je te l'ai dit, il y a un souci avec les tuyaux de la douche. Comme les ouvriers sont en repos pour Noël, et que je ne veux déranger personne qui est en famille, faut juste attendre que le réveillon passe. Tu retrouveras bientôt ta petite salle de bains et tu pourras sortir à poil dans la chambre !
Daryl arque un sourcil en souriant bêtement.
Daryl : - Tu crois que malgré la distance entre notre chambre et la salle de bains dans l'autre aile de la maison, je pourrais pas me balader entièrement nu ?
Myriam : - Tu risquerai de croiser un des enfants, t'es malade ou quoi ?!
Daryl : - Ça va, je plaisante mon amour...
Il me souffle un baiser avant de disparaitre derrière la porte, et finalement je tombe de sommeil avant qu'il ne revienne.
Le lendemain, la chaleur des bras de mon mari me fait soupirer d'aise. Je croise son regard noisette qui ne me quitte pas une seule seconde.
Myriam : - Tu es réveillé depuis longtemps ?
Daryl : - Environ... Une heure. J'ai aidé Matt à mettre les cadeaux avant que les enfants ne se réveillent.
Myriam : - Wow, j'ai rien entendu...
Daryl : - Tu as toujours eu le sommeil lourd... Espèce de marmotte...
Myriam : - Tu sais ce qu'elle te dit, la marmotte ?
Daryl : - Qu'elle m'aime ?
Myriam : - Non.
Il pouffe de rire avant de glisser son corps au-dessus du mien, posant ses coudes de part et d'autre de mon visage.
Daryl : - Moi j'ai quelque chose à te dire...
Myriam : - Je t'écoute.
Daryl : - Joyeux Noël, trésor. Je t'aime plus que la raison, plus que tout.
Myriam : - Han... Moi aussi mon bébé, tu n'imagines pas à quel point. Et joyeux Noël...
La porte de notre chambre s'ouvre soudainement à la volée, tous les enfants exceptés Mina se ruant sur nous, sans faire attention à la position dans laquelle nous étions.
Liam : - Viiiiiteeeee, il faut descendre !!!
Anya : - Papa Noiël nous attend !
Ewan : - Allez, arrêtez de faire bisous-bisous et venez!
Ellie : - TONTON, TATA !
Ayden : - Si vous plait, VITE !
Nous finissons par éclater de rire en les voyant tous sauter surplace.
Myriam : - Du calme, les monstres, on enfile quelque chose de présentable et on vous rejoint !
Ewan : - Naaaaan, tout le monde doit être en bas, sinon on peut pas ouvrir les cadeaux !
Daryl : - On se lève de suite, regardez.
Daryl se lève instantanément, attrapant un pull et un jogging au hasard, avant de soulever Anya dans ses bras.
Daryl : - Le temps qu'on descende, maman nous aura rejoint.
Liam : - VITE HEIN !
Je souris avant de hocher la tête, les laissant sortir. Je me voyais mal enfiler un soutien-gorge devant toute la joyeuse troupe !
Quelques secondes plus tard seulement (je crois que je ne me suis jamais habillée aussi rapidement), je rejoins tout le monde qui attend sur le canapé, les petits tapant frénétiquement dans leurs mains. Mon regard tombe sur Matt qui a revêtit un costume de Père Noël, je plaque aussitôt une main sur ma bouche pour m'empêcher d'exploser de rire. Cet idiot lève et baisse ses sourcils à plusieurs reprises.
Anya : - Faut dire bonjour au Papa Noiël, maman ! Sinon il va pas être content !
Matt : - Oh oh oh, voilà une petite fille intelligente...
Je souris en mordillant l'intérieur de ma joue, avant d'inspirer profondément.
Myriam : - Bonjour, Père Noël.
J'ai le droit à un clin d'œil, avant qu'il ne frappe dans ses mains.
Matt : - Nous allons pouvoir commencer, qu'en dites-vous les enfants ?
Ayden : - Non, attendez ! Mon papa est pas là !
Je croise le regard attendri d'Emilie qui s'occupe de tenir Ellie en place. Je m'accroupis, faisant face à mon neveu.
Myriam : - Ton papa m'a appelé, il est désolé il a dû aller voir quelque chose au centre commercial, quelqu'un avait oublié de fermer les portes après l'inauguration, il s'assure que tout est en place et que rien n'a été volé.
Ayden : - Oh ! Mon papa est trop gentil d'aider ! C'est le meilleur !
Myriam : - Exactement !
Devant l'impatience des enfants, notre Père Noël du jour commence sa distribution de cadeaux. Tous sont plus que ravis, leur liste a été suivie à la lettre, Matt a le droit à une tonne de câlins de remerciement.
Ayden a reçu un drone de la part de son père, une liseuse de sa mère et un beau chapeau melon de notre part à Daryl et moi.
Ellie a reçu une moto électrique de la part de Matt (d'ailleurs ce dernier s'est fait fusillé du regard par Emilie, mais tous les enfants ont ces petits bijoux, et si ça fait trop de bruit, on enlève les piles et voilà !), une montre de la part de sa mère et une écharpe en cachemire de notre part.
Quant à Mina, son père lui a offert un Mac avec une tablette graphique, Emilie un an de cinéma pour qu'elle puisse y aller avec ses copines, et nous, une séance shopping entre filles (elle n'arrêtait pas de me demander de l'accompagner, mais je n'avais pas vraiment le temps avec tout le ménage à gérer !).
Du côté de Liam, il a reçu un appareil photos instantané de notre part et un sapin de la part de Matt et Emilie. Ma sœur m'avait dit qu'il lui tenait à cœur de lui offrir ça, ainsi, il pourra s'en occuper et il deviendra son sapin de Noël un jour.
Ewan a reçu une Lambo électrique télécommandée de notre part, il est ravi de pouvoir faire « comme papa », et de la part d'Em' et Matt, un mécano géant qui vole. Quelque chose me dit que ça va être le cirque dans la maison...
Et enfin, pour Anya, Emilie a insisté pour lui offrir son premier sac de luxe qu'elle a évidemment adoré, et de notre part, il faut qu'elle aille dans le jardin pour découvrir la superbe cabane perchée dans le plus grand arbre de la propriété.
Anya : - Vous venez avec moi ?
Emilie : - On va rester là pour ranger vos papiers cadeaux mis en vrac. Et on dit quoi à Papa Noël ?
Tous les enfants : - MERCIIIIIIII !
Matt : - Oh oh oh, tout le plaisir est pour moi ! Je dois y aller, d'autres enfants m'attendent. Je vous dis à l'année prochaine, et surtout, soyez sages avec vos parents !
Tous les enfants : - PROMIIIIIS !
Matt a encore récolté un tas de câlins, avant que tous nos petits monstres foncent à l'extérieur avec leur manteau. Notre Père Noël s'éclipse quelques instants, et revient en bad boy amoureux de ma sœur.
Matt : - Quand je serai vieux, je ne me laisserai pas pousser la barbe. Putain ça gratte c'est horrible !
Emilie : - Oh, ben j'aimais bien moi...
Les deux s'enlacent, alors que Daryl s'avance vers moi, un tas de paquets dans les mains.
Myriam : - Tout ça ?!
Daryl : - Tu sais que j'aime te gâter...
Je prends place dans le canapé, commençant à ouvrir ces merveilleux paquets.
Myriam : - Daryl, tu es un grand malade...
En tout, je retrouve des nouvelles Louboutin couleur chair, un set de rouges à lèvres exclusifs de la marque Mac, Dior, et un sac à mains Armani.
Daryl : - Et ce n'est pas tout...
Il me tend encore deux autres paquets.
Myriam : - Daryl...
Daryl : - Ouvre.
Je m'exécute aussitôt, découvrant un agenda ainsi qu'un sac professionnel Louis Vuitton.
Myriam : - Bébé ?
Daryl : - Je ne te ferai pas changer d'avis sur ce cabinet d'avocat... En tant que gérante, tu vas avoir des tas de rendez-vous à ne pas manquer...
Je me relève hâtivement, lui sautant dans les bras.
Myriam : - Merci infiniment mon amour...
Daryl : - Je pourrai te combler de toutes les choses dont tu rêves rien que pour voir ce magnifique sourire sur tes lèvres... Je t'aime mon ange.
Myriam : - Je t'aime tellement Daryl !
Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes, avant que je ne recule légèrement.
Myriam : - Ton cadeau est en haut. On y va dans quelque sminutes, ça te va ?
Daryl : - Oh, tu m'intrigues...
Il me dépose un baiser sur le front avant que l'on ne reporte notre attention sur Matt et Emilie. Matt a reçu un attaché case avec un coffret de cravates et un coffret de parfum, quant à ma sœur, une superbe montre connectée, ainsi qu'une bouteille de vin de l'un des meilleurs viticulteurs. Elle est d'ailleurs en train d'étudier un papier devant lequel elle s'émerveille.
Myriam : - Qu'est-ce que c'est ?
Emilie : - Les plans de la future cave à vins au sous-sol.
Daryl : - Wahou, tu fais pas les choses à moitié, mec!
Matt : - J'ai une fem... Une compagne qui adore boire, alors... Si avec ça je lui faisais pas plaisir, je n'aurais plus rien compris !
Je souris face à la bonne humeur de ma sœur, lorsque ma sœur me tend une enveloppe.
Emilie : - C'est pour vous deux.
Je l'ouvre rapidement, trouvant un bon pour un week-end à Cannes.
Myriam : - Oh bordel, la France ?!
Emilie : - Why not ?
Daryl : - C'est génial, on pourra faire une halte à Paris, toi qui voulais aller là-bas.
Myriam : - J'ADORE !
Je saute au cou de ma sœur et tape dans le poing de Matt qu'il me tend, Daryl quant à lui désigne une énorme caisse au pied du sapin.
Matt : - Pour nous ?
Daryl : - Ouaip', de notre part.
Les deux amoureux se lèvent et défont rapidement l'emballage, découvrant une tonne de bouteilles de vins.
Emilie : - On est gâtés !
Daryl : - C'est pour vos soirées seuls.
Myriam : - On a glissé quelques extras dans la caisse...
Ma sœur, intriguée, se penche et sort un dé, une paire de menottes et d'autres accessoires érotiques.
Emilie : - Ouh dis donc. Va falloir qu'on prenne rapidement un week-end tous les deux...
Matt : - Em', c'est quand tu veux !
Je souris en haussant les épaules lorsque je croise le regard de ma sœur. Elle se lève et me tend un petit paquet. Je fais de même, et remarquant qu'il s'agit du même, nous sourions.
Emilie : - La boutique Disney ?
Myriam : - Un incontournable !
Nous l'ouvrons en même temps, riant aux éclats. Nous avons eu la même idée. Il s'agit d'un pendentif avec une pierre précieuse à l'effigie de Mushu pour elle, et de Zazou pour moi.
Myriam : - Merci Em' !
Emilie : - Merci à toi, ma petite Mimi !
Nous nous prenons dans les bras, avant de découvrir les garçons derrière nous qui s'échangent eux aussi un paquet.
Daryl : - Une entrée pour deux à un club de golf de riches, putain, merci frangin ! Depuis le temps que je dis qu'il faut que j'essaye ça !
Matt : - Tu me diras comment c'est !
Daryl : - Tu m'accompagneras, trésor ?
Myriam : - Je suis pas douée au golf, mais pas de problème !
Matt : - Oh putain ! Je rêve !
Emilie et moi dévisageons Matt qui vient de sauter sur place comme une puce.
Matt : - C'est pour moi ?!
Daryl : - Ben oui, nigaud. Depuis le temps que tu voulais une Mustang.
Matt : - PUTAIN !
Les deux hommes s'enlacent, Matt trépignant d'impatience.
Daryl : - Va la voir, idiot.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Emilie : - Une Mustang, quand même... T'y es pas allé doucement cette année, Daryl...
Daryl : - Tout le monde en a un peu bavé, j'étais bien obligé de remonter le moral à notre famille.
Emilie acquiesce avant de rejoindre Matt à l'extérieur que l'on entend toujours jurer. Mais avant que Daryl ne les rejoigne, je lui attrape le bras en désignant l'étage de la tête.
Myriam : - T'as pas encore découvert ton cadeau.
Daryl : - Oh putain ouais, mais tu sais que j'aime pas recevoir. Je préfère donner, trésor.
Myriam : -Tu sais que je t'offrirai toujours quelque chose, mon cœur. Allez, viens.
Main dans la main, nous montons jusque dans notre chambre, nous plantant devant les portes de la salle de bains.
Daryl : - Et donc ?...
Myriam : - Entre.
Il plisse les yeux avant de s'exécuter. Je le suis de près, guettant sa réaction. Il m'observe plusieurs fois, découvrant une extension au fond de la pièce.
Daryl : - J'ai presque peur de ce que je trouverais là-bas...
A peine a-t-il poussé la porte coulissante qu'il se retourne vers moi, la bouche ouverte.
Daryl : - Sans déconner ?!
Myriam : - Je sais que tu voulais un jacuzzi depuis un moment... Et j'ai opté pour un petit sauna à côté, ça te fait plaisir ou...
Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'il se rue sur moi, me faisant tourner. Ses lèvres se plaquent sur les miennes sauvagement, il me faut toute la volonté du monde pour mettre fin à cet échange langoureux.
Myriam : - On le testera plus tard, les enfants vont finir par vouloir nous montrer leurs cadeaux à l'œuvre...
Daryl : - T'as bien de la chance, tu serai passée sur le grill de suite sinon, trésor... Merci encore, ça me fait plaisir!
Myriam : - Prends ton mal en patience, chéri... Et tant mieux, je suis ravie !
Nous échangeons un dernier passionné, avant de rejoindre nos petites terreurs qui se sont remis sur le canapé. Ewan est déjà entrain de monté son mecano, totalement concentré sur les plans de construction.
Daryl : - Je vais faire du chocolat chaud.
Myriam : - Merci bébé.
Il m'embrasse furtivement, et je rejoins Anya et Liam assis sur un plaid au sol.
Myriam : - Où sont les autres ?
Anya : - Tonton a voulu essayer sa nouvelle voiture. Il a emmené toute sa famille.
Myriam : - Je vois. Alors, ta cabane, elle te plait ?
Anya : - Elle est cro belle ! Vivement cet été, je pourrais aller dormir dedans !
Myriam : - Ah oui, carrément ?
Anya : - Ouiiii, c'est trop beau à l'intérieur, je te montrerais, mais là il fait trop froid dehors, on est mieux devant la cheminée !
Myriam : - Tu as bien raison, ma chérie. Et toi, Liam, tes cadeaux te plaisent ?
Liam : - Oui, trop ! Dis, maman, tu n'as pas fini l'histoire que tu nous a lu hier soir... Je voulais connaître la suite sur comment les grenouilles arrivent à se transformer en prince et princesse...
Myriam : - Je peux vous la lire ce soir, non ?
Liam : - Mais papa a dit qu'on allait faire le tour des marchés de Noël, on risque de rentrer tard et je serai fatigué...
Il me fait une moue adorable qui arrive toujours à me faire céder. Aucune volonté, Myriam !
Myriam : - Très bien, alors va chercher le...
Il me tend déjà le livre, un sourire se dessinant sur ses lèvres.
Liam : - J'étais impatient...
Je souris, avant de m'installer à plat ventre, Liam se glissant à mes côtés.
Anya : - Moi aussi je veux savoir...
La petite se love contre mon autre flanc, alors que je tourne la tête vers mon petit bricoleur.
Myriam : - Ewan, toi aussi tu veux la suite de l'histoire ?
Ewan : - Nan, je suis en pleine construction, 'man. Liam aura qu'à me raconter.
Je reporte mon attention sur le roman, continuant le récit là où je m'étais arrêtée. Daryl arrive entre temps avec le chocolat chaud, déposant les tasses à côté de nous.
Daryl : - Elle est très touchante, cette scène. Vous êtes beau tous les trois.
Liam : - Oh, papa, tu peux nous prendre en photo ? Comme si on te voyait pas !
Je lève les yeux sur mon homme qui attrape l'appareil qu'on a offert à notre fils, je poursuis ma lecture en faisant comme si Daryl n'était pas là, et lorsque le flash se manifeste, je pose le livre en attendant que la photo s'imprime. Mon beau brun souffle dessus pour sécher l'encre, avant de la tendre à Liam.
Liam : - Elle est trop belle ! Regarde 'man !
Myriam : - Oh oui, adorable !
Liam : - Il faut que j'aille la mettre dans ma boite d'amour !
Il se relève précipitamment, montant à l'étage. Ewan commence à râler, Daryl sourit et le rejoint, alors qu'Anya se colle davantage à moi.
Anya : - On peut jouer aux princesses, maman ?
Myriam : - Quelles princesses ?
Anya : - On a toutes les deux reçu un nouveau sac... On peut aller mettre des belles robes, se maquiller, et faire comme si nous étions des princesses !
Myriam : - Oh, pourquoi pas ! Je crois même que j'ai deux couronnes qui doivent traîner quelque part...
Anya : - Oh ouiiiiiiiiiii !
Je me lève avec elle dans les bras, caressant le dos de Daryl au passage qui nous regarde tendrement.
Myriam : - On prépare un défilé de mode... Vous viendrez voir le résultat !
Daryl : - Avec plaisir ! Appelez-nous quand vous serez prêtes.
Anya : - On sera les plus belles !
Daryl : - Je n'en doute pas, ma petite étoile.
* * * * *
Le réveil a été plutôt torride. A peine debout que Daryl m'a emmenée jusque dans le saune que l'on a inauguré, puis c'était autour du jacuzzi. C'est à contrecœur que je me suis extirpée de ses bras pour sauter dans ma voiture et aller au centre commercial où se trouve mon nouveau cabinet d'avocat.
Les jumeaux ont prévu de faire voler le mécano d'Ewan, et Anya commence à emménager sa petite cabane. Daryl a bougonné quand je lui ai dit que j'allais commencer les recrutements, mais je n'ai pas le choix si je désire qu'à nouvel an le cabinet soit opérationnel !
Enfin arrivée sur place, c'est avec une folle excitation que j'insère la clef dans la serrure. Je découvre un lieu qui sent le neuf, plus beau que mon ancien bureau.
Myriam : - Bordel, Em'...
Je laisse mes affaires sur l'une des chaises visiteurs, prenant place dans le fauteuil du bureau. J'ai reçu bon nombre de candidatures alors que l'inauguration a eu lieu il y a quelque sjours. Je commence sans tarder à étudier les différents profils, lorsque je tombe sur une personne familière.
Myriam : - J'y crois pas. Il a eu le culot de postuler !
Emilie : - Eh bien, on râle déjà ?
Je sursaute, n'ayant pas entendu ma sœur arriver.
Myriam : - Une chance que je ne sois pas cardiaque !
Emilie : - Tu n'as pas la conscience tranquille ?
Myriam : - C'est ça, fais de l'humeur ! Qu'est-ce que tu fais là ?
Emilie : - Daryl arrêtait pas de tourner en rond, ne savant pas ce que tu faisais à chaque minute qui passait. Du coup je me suis portée garante pour voir ce que tu trafiques. Tu commences à choisir des avocats ?
Myriam : - Je crois que je vais prendre que des femmes. Je préfère.
Je tente de dissimuler la candidature que j'ai en main, mais Emilie est bien plus rapide que moi.
Emilie : - Putain, encore lui ?! Baptiste, c'est ça ?!
Myriam : - J'allais foutre ça à la poubelle, t'en fais pas.
Emilie : - Tu l'as revu depuis la dernière fois ?
Myriam : - Ben... Quand j'ai cherché ton dossier de divorce, oui, j'étais obligée. Il me fallait sa signature.
Emilie : - Pourquoi il aurait postulé pour ton cabinet s'il t'a remplacée ? Il a pas assez de boulot là où il est ?
Myriam : - Ah, oui. Je l'ai revu aussi il y a quelques mois ! Au cinéma. Liam lui était rentré dedans.
Emilie : - Et je paris que tu l'as pas dit à Daryl ?
Myriam : - Ben il n'y avait pas de raisons. Je ne me suis pas éternisée, Ewan l'a d'ailleurs remballé, et Matt était prêt à lui refaire le portrait aussi.
Emilie : - Ouais, et depuis il doit te suivre sur les réseaux. Fais gaffe, si Daryl l'apprend...
Je lui arrache presque la candidature de mon ancien collègue d'entre les mains, la déchirant et la jetant dans la corbeille.
Myriam : - Voilà. Je le prendrai pas comme associé, ce cabinet sera entièrement composé de femmes !
Emilie : - J'aime mieux ça, Zazou. Tu veux de l'aide ?
Myriam : - Volontiers !
Au bout de plusieurs heures, nous avons jeté notre dévolu sur un trio d'avocates qui ont un cv hors du commun. Nous les appellerons dès l'année prochaine pour un entretien, et je croise les doigts pour que ça fonctionne !
Myriam : - Je te laisse emmener ça à la maison ?
Emilie : - Euh, bien sûr, mais tu vas où ? Daryl va me refaire le portrait s'il ne te voit pas rentrer !
Myriam : - Dis-lui que Carlos viendra le chercher pour me retrouver. Je pars avec Hitz.
Emilie : - Mmh... Tu en fais des cachoteries...
Je lui dédie un clin d'œil, avant de m'échapper pour retrouver Hitz adossé à ma voiture.
Hitz : - Salut Mimi.
Je lui fonce dans les bras, et ses bras me serrent contre lui. Il met fin à notre étreinte avant de me demander les clefs de la voiture.
Hitz : - Oui, je sais, tu conduis divinement bien, mais tu sais que je suis pas serein sur le siège passager. Et je sais où on va, toi non, et j'ai pas vraiment la tronche d'un GPS.
Myriam : - Très bien, PAPY !
Hitz : - Eh dis donc !
Il tente de m'attraper mais je lui échappe en contournant la voiture, me glissant dans l'habitacle. Il fait ronronner le moteur avant de s'insérer dans la circulation de Miami.
Myriam : - Tu veux toujours pas me dire où on va ?
Hitz : - Je suis presque sûr que ta mère t'a fait avec des yeux.
Myriam : - Hin hin, quel sarcasme !
Hitz : - J'ai déjà accepté ça sans en parler à Daryl, c'est suffisant, le reste, tu observes.
Myriam : - Blablabla.
Il me fait une pichenette sur le nez avant d'accélérer légèrement. Nous prenons la direction des quartiers malmenés de la ville.
Myriam : - Euh... Hitz ?
Hitz : - Tu croyais quoi ? Que Daryl et ses hommes s'entrainent en plein centre-ville ?
Je reste silencieuse, observant à droite et à gauche. Au bout de quelques minutes, nous nous arrêtons devant une usine désaffectée. Lorsque je m'extirpe de la voiture, des détonations retentissent déjà.
Myriam : - Qui est là ?
Hitz : - D'après la voiture, je dirai Fernando.Sûrement Paolo et Pedro aussi.
Je le suis de près, il a l'air de bien connaître les lieux puisqu'il n'hésite pas dans sa démarche. Nous finissons par aboutir dans un immense hangar où se trouvent les trois hommes les plus proches de Daryl.
Pedro : - Ah, Hitz, tu...
Paolo : - Myriam ?!
Fernando : - Pourquoi l'avoir emmenée ?! Le patron va devenir fou !
Hitz : - Le patron ne va pas tarder à arriver. Et en vue des conséquences, je pense qu'il n'a rien à dire, je veux que Mimi sache se défendre, bien trop d'hommes s'en sont déjà pris à elle.
Fernando : - Mais nous sommes là pour...
Hitz : - Vous n'êtes pas toujours à ses côtés.
Pedro : - On va avoir des problèmes, je le sens...
Myriam : - Je veillerai personnellement à ce que Daryl soit clément avec vous.
Hitz : - Allez, commençons avant que ton mari ne débarque. Il risque de péter un câble. Léger.
Je souris en le suivant vers un établi où sont posés des tas de fusils et de pistolets.
Hitz : - On va commencer par les plus petits pour l'instant, d'accord ? Me sors pas le bazooka direct.
Pedro : - Je suis sûr qu'elle se débrouillerait bien avec !
Paolo : - Pour sûr !
Je souris en levant les yeux vers Hitz.
Myriam : - C'est quoi, un Beretta 92 ?
Il me dédie un clin d'œil en attrapant un pistolet et me le tend.
Hitz : - L'une des armes favorites de Daryl. Matt aussi l'aime bien. Elle est simple d'utilisation et très légère.
Myriam : - Je veux essayer avec ça. Il n'est pas bien différent du pistolet que j'avais utilisé pour faire baisser les barrières lorsqu'on a quitté New York !
Pablo : - Ouais, je m'en souviens, tu n'as pas raté ta cible, tu as bien visé !
Hitz : - Tu as déjà tiré avec une arme ?!
Myriam : - Mimi devient grande !
Je pouffe de rire en rejoignant les hommes de main de Daryl, à plusieurs mètres des cibles d'entrainement. Sans attendre leur signal, je vérifie les munitions, enlève le cran de sureté et vise un premier mannequin. Je vide mon chargeur, le tout dans la tête du pauvre gars en plastique devenu inidentifiable.
Fernando : - Wahou.
Hitz : - Alors là, si je m'y attendais...
Pablo : - Pas mal pour une débutante, je trouve...
Myriam : - Encore.
Je tends le pistolet à Pedro qui sourit et retourne devant l'établi, me ramenant un fusil bien plus gros.
Pedro : - La mitraillette. Déjà tiré ?
Myriam : - Jamais.
Il me montre minutieusement comment mettre les munitions, comment vérifier le cran de sureté et tire en premier sur un autre mannequin.
Pedro : - C'est simple, patronne. Si vous gérez le Beretta, ça, ce devrait aussi être un jeu d'enfant.
Je hoche la tête, prenant l'arme dans mes mains. Ouais, c'est tout autre chose !
Hitz : - Contrôle ta respiration. Lorsque tu vises ,respire doucement, et bloque quand tu es prête à appuyer sur la gâchette.
J'applique à la lettre les conseils des hommes, et tire une première fois. Raté. Une seconde. Encore raté.
Hitz : - Doucement, Mimi. Concentre-toi. Imagine ta ou ton pire ennemi.
Inutile de me le dire deux fois. Instantanément la tête de Juan apparait à la place de celle du mannequin. Ce connard qui nous prenait pour des larbins dans sa putain de boite de nuit !
Hitz : - Doucement, vise et... Tire.
Je m'exécute, tirant à plusieurs reprises, touchant la poitrine de l'homme en plastique. Je me redresse, fière de moi.
Daryl : - Il se passe quoi exactement, là ?!
Je fais volteface, découvrant Daryl et Carlos qui avancent vers nous. Mon homme pointe un doigt vers moi, avant de faire de même avec Hitz et ses hommes.
Daryl : - Quelqu'un peut m'expliquer ?! Pourquoi ma femme a une mitrailleuse dans les mains ?! Et pourquoi est-elle ici,d'abord ?!
Hitz : - C'est moi qui ai eu cette idée. Elle m'avait parlé de l'agression sur le parking de l'hôpital, bon nombre de fois sa vie a été mise en danger mais j'étais là pour la protéger ou Emilie était dans les parages. Là, elle aurait pu y rester si tes hommes n'étaient pas arrivés.
Daryl : - Justement, mes gars la protègent.
Hitz : -Et s'ils n'étaient pas arrivés à temps ?
Daryl : - Nan, commence pas à réfléchir comme ça, s'il te plait. Myriam, viens, on rentre.
Je hoche négativement la tête de gauche à droite, reportant mon attention sur les mannequins et vide tout mon chargeur sur eux, les touchant à chaque fois à un point critique. Fière de moi, je retends l'arme à Paolo qui me fait un clin d'œil.
Daryl : - Myriam, s'il te plait.
Myriam : - Non. Je vais essayer chacune des armes présentes ici.
Daryl : - Il n'en est pas question !
Myriam : - Tu n'es pas mon père, Daryl. Je veux apprendre à me défendre. J'irai prendre des cours de boxe dans une des salles d'Emilie, et tes hommes m'aideront pour gérer les armes comme une pro.
Daryl : - J'ai déjà accepté que tu gères ce cabinet d'avocat, me demande pas de te laisser avec des armes dans les mains.
Myriam : - En fait... Je ne te demande pas vraiment ton avis...
La mâchoire de Daryl se contracte, des éclairs semblent sortir de ses yeux. Il me fusille du regard, se rapprochant tel un prédateur. Je déglutis, connaissant très bien ce regard, à quelle sauce est-ce que je vais encore me faire manger ?
Daryl : - Tu me fais vraiment péter les plombs par moment, Myriam, tu le sais ?
Myriam : - Les aléas du mariage, chéri...
Il plisse davantage les yeux, avant que je n'aperçoive un sourire sur ses lèvres, puis il m'enlace énergiquement en me plaquant contre lui.
Daryl : - Je savais que t'allais gérer, c'était impressionnant pour quelqu'un qui débute !
Myriam : - Qu... Quoi ?
Il recule légèrement, déposant un baiser papillon sur ma bouche.
Daryl : - Je suis là depuis le début, trésor. Je t'ai vu gérer avec le Beretta, et là, avec ce flingue bien plus gros... Si tu continues à ce rythme, je te laisserai défoncer un mur à coup de lance-roquette !
Myriam : - Mais tu... Tu n'es pas en colère ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre...
Daryl : - Carlos m'a vendu la mèche avant de partir. Il a jamais été très doué pour me cacher des trucs, je le connais depuis qu'il est ado en même temps !
Myriam : - Mais...
Daryl : - Et je suis d'accord pour que l'on t'apprenne à te défendre. Et j'ai même quelque chose pour toi. Carlos.
Carlos arrive à côté de nous, un petit coffret dans les mains. Il me le présente, Daryl l'ouvrant sous mes yeux.
Daryl : - T'as besoin de ton propre bébé.
Je détaille le Beretta sous toutes les coutures, avant de l'attraper.
Myriam : - Tu me laisses une arme ?
Daryl : - Ne me le pointe pas dessus lors d'une dispute, s'il te plait... Ne me fais pas regretter mon cadeau.
Je souris, accrochant l'arme à ma ceinture avant de me jeter à son cou.
Myriam : - Merci bébé...
Daryl : - Je suis pas trop chaud chaud, mais je veux que tu te sentes en sécurité. C'est moi qui t'apprendrai à te battre au corps à corps aussi. Mais ne compte pas sur moi pour t'emmener sur le terrain. Ça, c'est hors de question. Tu as ta boite à gérer, j'ai la mienne, est-ce qu'on est bien d'accord ?
Myriam : - Oui, promis. Maintenant, que dirai-tu de me montrer une technique du corps à corps ?
Daryl : - J'en au justement une en tête, trésor. T'es prête ?
FIN DU TOME 3 ❤️
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
On remercie toutes celles qui ont été fidèles à cette histoire ! Un énorme merci pour votre lecture ainsi que vos votes, c'est ce qui nous donne davantage envie de continuer d'écrire cette histoire ! Et un grand merci à toutes celles qui prennent du temps pour commenter et échanger avec nous ! ❤️
Nous retrouverons Daryl et Matt avec les deux sœurs dans un tome 4 !
N'hésitez pas aussi à aller jeter un œil à mes autres histoires, vous les retrouverez sur mon profil, ainsi que celle d'Em sur son profil !
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XOXO ❤️
Emilie et Myriam ❤️
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