❥ Chapitre 3 ~ Besoin d'air
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Myriam - - - - -
Emilie a quitté la maison, les garçons l'ont suivie à l'extérieur. J'entends simplement des cris, mais reste à l'intérieur au cas où un des enfants descendrait. J'attrape mon téléphone pour envoyer un message à ma sœur alors que j'entends la voiture démarrer. Quelques secondes plus tard, Daryl et son frère reviennent à l'intérieur en claquant la porte. Le nez de mon beau-frère est en sang, alors que mon homme se dirige vers l'étage.
Myriam : - Elle t'en a mis une ?
Matt : - Non.
Myriam : - Elle aurait dû.
Je me lève furibonde de mon siège, débarrassant ma vaisselle.
Matt : - J'ai déjà ma femme qui débloque, j'ai pas besoin que ma belle-sœur s'y mette aussi.
Myriam : - Me pousse pas à bout. Emilie est peut-être épuisée de se battre, mais je peux te jurer que je peux sortir de mes gonds à mon tour pour la remplacer !
Matt : - Elle est épuisée, c'est tout.
Myriam : - Y'a pas que ça, Matt, et tu le sais.
Je fais volte-face, croisant les bras contre ma poitrine. Matt lève les yeux au ciel, avant de se pencher pour attraper de l'essuie-tout pour son nez.
Matt : - Elle a sûrement ses règles.
Myriam : - Mais putain, c'est dingue ça ! Pourquoi dès qu'une femme laisse apparaître sa colère ou son mutisme, on lui trouve l'excuse des menstruations ?!
Matt : - Tu m'excuseras, mais je vois pas ce qu'il y aurait d'autre pour la mettre dans cet état.
Mon sang bouillonne instantanément. Emilie est tout pour moi, elle m'a aidée dans les bons comme les pires moments. Depuis que je suis devenue mère, j'ai gagné en maturité, et je ferai tout pour lui rendre la pareille, quoi qu'il m'en coûte.
D'un pas lourd, je m'avance jusqu'à me planter sous le nez de Matt qui me toise de sa hauteur. Ce n'est pas parce que monsieur fait une tête de plus que moi que je me laisserai intimider !
Myriam : - Tu te fous de qui, Matt ?
Matt : - Quoi encore ?
Je tambourine soudainement son torse de mon index.
Myriam : - C'est TA faute si elle est dans cet état. C'est TOI qui as décidé d'aller bosser à des kilomètres de ta famille et qui la laisse SEULE gérer les enfants !
Matt : - Putain, Myriam...
Myriam : - Quand est-ce que tu vas bouger, Matt ?! QUAND?!
Une main se pose tout à coup à la chute de mes reins, n'apaisant toutefois pas ma colère.
Daryl : - Doucement, trésor, inutile de crier... Les enfants risquent de se réveiller.
Je soupire en voyant que Matt ne réagit même pas. Je finis par hausser les épaules, reculant dans les bras de mon mari.
Myriam : - T'es en train de la perdre, Matt. J'espère que t'en es conscient.
Matt : - Ferme-la, sérieux. J'ai pas besoin qu'on mef asse la morale.
Daryl : - Matt, parle autrement.
Matt : - Toi aussi, fous-moi la paix !
Daryl : - Baisse d'un ton si tu veux pas que je te pète le nez à mon tour.
Matt : - T'inquiètes, la portière de la bagnole de ma SUPERBE femme s'en est déjà chargée !
Mina : - Pourquoi est-ce que vous vous disputez ?
Nous coupons court à la conversation, découvrant Nana au pied de l'escalier, emmitouflée dans son plaid. Je fusille Matt du regard, avant d'embrasser Daryl qui me sourit.
Myriam : - Pour rien ma petite grenouille. Viens,remontons.
Je m'apprête à rejoindre ma filleule, mais je me retourne une dernière fois vers mon beau-frère et le pointe d'un doigt menaçant.
Myriam : - Ah au fait, lève encore une seule fois la main sur ma sœur et tu découvriras une nouvelle Myriam. Bien moins sage que celle que tu vois actuellement.
Sans attendre sa réponse, je rejoins Mina et la pousse à remonter. Elle m'interroge du regard, mais je reste silencieuse jusqu'à ce qu'elle retourne sous sa couette. Je m'assieds au bord de son lit, caressant ses beaux cheveux blonds qu'elle a hérité de sa mère.
Mina : - Papa a frappé maman ?
Myriam : - Ne t'inquiètes pas, ma puce, rien de grave. Ce sont des histoires d'adultes.
Mina : - Je n'ai vraiment pas hâte d'être grande, tout a l'air si compliqué...
Myriam : - La vie est compliquée, Nana. Mais ta maman est forte, tu sais.
Mina : - Oui, je sais, mais je l'entends pleurer tous les soirs, à chaque fois qu'elle monte se coucher. J'ai peur de la déranger, mais je suis si triste que papa ne s'occupe plus d'elle...
Si même les enfants remarquent que quelque chose cloche entre leurs parents, comment suis-je censé rassurer tout le monde, moi ?!
Myriam : - Tes parents ont des disputes comme tous les autres couples, tu sais. Tonton et moi aussi, nous nous disputons.
Mina : - Quand j'étais petite, oui. Mais parrain s'occupe de toi, tu as le sourire, tu es heureuse, et quand tu t'occupes de Liam et Ewan, tu as le sourire. Même s'ils font des bêtises. Papa, lui, il dort presque tout le temps quand il rentre de New York, et maman arrive à peine à sourire quand elle s'occupe de nous.
Je cache mon trouble, il faut que j'ai une discussion avec Emilie, et urgemment. Cette situation ne peut pas durer indéfiniment !
Myriam : - Je vais arranger ça, d'accord ? En attendant, il est l'heure de dormir ma puce.
La petite hoche la tête et se tourne. Je dépose un bisou sur le sommet de son crâne, avant de m'éclipser de sa chambre. Je vérifie que tout le monde est dans les bras de Morphée avant de redescendre, mais je me stoppe avant d'arriver en bas, entendant la voix des deux frères.
Daryl : - Sérieux, Matt, déjà tu lèves la main sur Emilie alors qu'elle n'a pas prononcé un seul mot, t'as de la chance qu'elle n'a pas rétorquée, mais maintenant tu négliges ta famille? T'aurais pu t'occuper de Nana, c'est TA fille ! C'est pas à MA femme de gérer tes enfants !
Matt : - Stop, j'suis fatigué ce soir, tu vas pas te mettre à me casser les couilles toi aussi.
Daryl : - Oh, passe tes nerfs sur ce que tu veux, mais pas sur moi, ni sur ta famille, ok ? A quoi tu joues ? Tu cherches à faire quoi ? Briser tout ce que tu as construit ? Félicitations,mec, t'es en train de réussir !
Matt : - Putain, Daryl !
Daryl : - T'as tout pour être heureux, tout ! Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ?!
Matt : - Fous-moi la paix !
Daryl : - Matt, j'ai pas fini. Reste là.
Matt : - Lâche-moi !
Un bruit sourd se fait tout à coup entendre. Je descends les dernières marches à pas de loup, vérifiant qu'ils ne sont pas entrain de s'entretuer. Matt a agrippé la chemise de Daryl et l'a plaqué au mur. Les deux hommes se regardent en chien de faïence.
Matt : - Je te préviens, m'oblige pas à devenir violent.
Daryl : - Tu remarques même pas que tu deviens un autre homme, Matt !
Matt : - Je demande simplement qu'on me foute la paix,c'est trop demandé ?!
Daryl : - A quoi ça sert de rentrer voir ta famille situ passes ton temps à pioncer et à laisser ta femme s'occuper de tes enfants ?!
Matt : - C'est pas tes affaires, mêle-toi de ton cul !
Je hoche la tête de gauche à droite, totalement dépitée face à l'attitude de mon beau-frère. C'est une incompréhension totale ! J'extirpe mon portable de la poche de mon jean, envoyant un message à ma sœur, hésitant à aller la rejoindre. A tous les coups, elle est allée à son fast food préféré !
Daryl : - Si j'étais à la place d'Emilie, je te jure que j'aurai déjà signé les papiers du divorce !
Matt : - Je l'aime, elle m'aime. C'est le principal. Le reste, je gère.
Daryl : - Sacré façon de lui montrer que t'es là ! Tu fous plus rien, Matt ! Depuis quand t'as pas levé ton cul pour aller voir Ellie qui pleure toutes les larmes de son corps au milieu de la nuit, hein ?!
Matt : - Parce que tu sais peut-être qui va voir ma fille quand elle pleure ?!
Daryl : - Ouais, Matt, ouais, MA FEMME ! Parce que la tienne est tellement épuisée que quand elle arrive enfin à trouver le sommeil, sa sœur fait tout pour qu'elle puisse se reposer ! Alors quand ta fille se manifeste, Myriam n'hésite pas à se lever comme si Ellie était sa propre fille ! T'es un père Matt, putain, réagis!
Matt : - T'es pas censé me soutenir, étant mon frère?! Toi qui connais le monde des affaires, tu sais très bien comme ça peut épuiser !
Daryl : - Je sais même plus quoi te dire Matt. Emilie me fend le cœur, elle arrive à gérer les comptas de toutes ses salles de sport et en parallèle, elle gère d'une main de fer vos trois gosses ! Quand est-ce qu'elle retrouve son mari dans tout ça?!
Matt : - Occupe-toi de ton couple et je m'occupe du mien. Point barre.
Daryl : - Si tu continues comme ça, votre couple va exploser et vous vous retrouverez chacun seul de son côté. Tu perdras ta femme.
Matt lève soudainement son poing, Daryl plisse les yeux, mais avant qu'autre chose ne puisse se passer, je déboule comme une furie.
Myriam : - Frappe-le seulement et tu seras aveugle, Matt. Je viens de refaire ma manucure, mes ongles sont parfaitement acérés !
Matt : - Putain, je croyais que tu t'occupais des gamins!
Myriam : - Oh, j'ai simplement raccompagné Mina dans sa chambre. Tu me prends pour quoi, au juste ? Une nounou ?
Matt : - Au moins quand t'es avec les enfants, j'entends pas ta voix de crécerelle !
Je reste les bras ballant, me demandant qui est cet homme. Depuis qu'il bosse à Carter Corp, j'ai l'impression que le Matt que l'on connaissait s'est littéralement métamorphosé !
Matt : - J'vais me défouler sur mes sacs de boxe. Et foutez-moi la paix.
D'un mouvement vif, il relâche le col de Daryl et se dirige furieusement vers le sous-sol. Je me rapproche doucement de mon homme qui m'enlace aussitôt.
Daryl : - Faut que j'attende que ses nerfs ne soient plus à vif. Une discussion s'impose.
Myriam : - D'accord. Je vais aller retrouver Emilie, je n'aime pas la savoir seule, même si elle arriverait à se défendre face à une horde de connards en rut.
Daryl : - Par contre, le fait que tu sortes ne me plait pas du tout. Il fait déjà nuit noire, j'aime pas te savoir seule...
Myriam : - Je prends la voiture, et je fonce au fastfood le plus proche. Je suis sûre qu'elle est là-bas. Elle a beau perdre du poids, quand elle mange pas ici, elle va toujours se chercher un sandwich ou une petite collation. Promis, pas de halte en route.
Daryl : - Mouais... Je suis bien obligé de rester ici pour garder un œil sur les enfants, mais fais attention, d'accord ?
Myriam : - T'en fais pas. Gère ton frère qui est entrain de devenir un vrai connard.
Daryl : - Je vais pas te contredire pour une fois...
Je me hisse sur la pointe des pieds, déposant un baiser papillon sur ses douces lèvres. J'attrape ensuite mes clefs de voiture, et me retourne encore une fois.
Myriam : - C'est toujours d'actualité, les vacances en montagne ?
Daryl : - Au chalet d'un de mes potes ? Bien sûr,j'attendais que tu me donnes ta réponse.
Myriam : - Je pense que ça ferait du bien à tout le monde.
Daryl : - Les enfants seront sûrement ravis. Par contre, concernant Matt...
Myriam : - Essaye de lui toucher deux mots. Je gère Emilie.
Daryl : - D'accord trésor.
Il m'adresse un dernier sourire avant que je ne m'éclipse de la maison, déterminée à retrouver ma grande sœur.
Les réverbères reflètent sur la carrosserie de la voiture,alors que je suis garée devant ce fast food qu'Emilie apprécie tant. Je suis toujours assise derrière le volant, observant les jeunes qui croquent dans leurs sandwichs bien gras. Moi qui d'habitude suis friande de cette nourriture, j'en ressens presque du dégoût.
J'aperçois enfin Emilie qui est figée devant le comptoir, un des employés accoudé à ce dernier, lui faisant la causette. Mais ma sœur reste de marbre. Je m'extirpe aussitôt de la voiture, me dirigeant vers eux. Je me racle la gorge afin d'annoncer ma présence. Mushu ne daigne pas m'adresser un regard, les yeux rivés sur le marbre. Quant au Don Juan pas très gâté par la nature, il me toise de haut en bas.
? : - Il y a d'autres bornes là-bas pour commander,madame.
Myriam : - Et il y a d'autres jeunes filles à aller emmerder là-bas, jeune homme.
J'obtiens un gloussement de ma sœur, alors que le blondinet se décompose et finit par prendre congé de nous. Je me rapproche du comptoir, arquant un sourcil en voyant qu'il n'y a toujours rien de prêt.
Myriam : - Mushu, t'as commandé ou pas ?
Emilie : - Je ne sais plus.
Myriam : - Hop, on va s'asseoir, on nous amènera ton plateau.
Emilie : - Mmh...
J'enlace le bras de ma sœur et la pousse à venir s'asseoir avec moi. Son regard est vidé de toute émotion.
Myriam : - Tu veux me parler de quelque chose ?
Elle hoche la tête de gauche à droite, lorsque le charmant jeune homme de tout à l'heure nous balance le plateau de commande sur la table, manquant de faire tomber le burger par terre.
Myriam : - Pas l'habitude d'être recalé ?
? : - Hin !
Il fait volte-face, alors qu'un sourire se peint enfin sur les lèvres d'Emilie. Elle zieute sur son sandwich pendant quelques instants, avant d'ouvrir le papier de protection. De multiples odeurs qui d'ordinaire me font me lécher les babines s'insinuent dans mes narines, me provoquant aussitôt un haut le cœur.
Myriam : - Excuse-moi...
Je me lève rapidement, fonçant vers les toilettes. Je dégobille mon repas, alors que je sens des petites mains me tenir les cheveux.
Emilie : - Tout va bien ?
Je me redresse doucement, tirant la chasse d'eau, et vais me rafraichir le visage au lavabo.
Myriam : - Les champignons n'ont pas dû passer. Ou la crème, je ne sais pas. Je vais mieux, ne t'en fais pas.
Ma sœur m'adresse un sourire en coin, avant de m'enlacer soudainement.
Emilie : - Tu me le dirais s'il y avait un souci ?
Myriam : - Bien sûr, mais tout va bien, je t'assure !C'est plutôt à moi de te poser la question !
Emilie : - C'est la fatigue, tout simplement... Et... Je ne sais pas, je ne sais plus où je vais, je suis totalement perdue...
Myriam : - On peut se prendre un milkshake et en discuter toute la nuit, tu sais...
Emilie : - C'est pour ça que je t'aime, ma Zazou. Mais je préfère que l'on rentre afin de ne pas inquiéter tout le monde.Même si je me doute que tu as déjà prévenu Daryl.
Je hoche la tête, puis nous sortons finalement de cet endroit. A peine dehors qu'Emilie allume une cigarette. Elle soupire d'aise avant de reporter son attention sur moi.
Emilie : - Tu m'as parlé de vacances ?
Myriam : - Oui. On devait aller à la montagne avec Daryl et les jumeaux, un ami à lui nous laisse son chalet pour quelques jours. Mais en vue de la situation familiale, on pourrait partir tous ensemble L'air frais nous fera du bien.
Emilie : - Si c'était des vacances familiales de prévues, il est hors de question que nous partions avec vous. Vous nous supportez déjà bien assez au quotidien.
Myriam : - C'est pas négociable. On part dès demain.
* * * * *
Myriam : - Liam, Ewan, il est l'heure de partir !
Liam : - On arrive !
J'attrape notre dernière valise et l'emmène à l'extérieur, la donnant à Daryl.
Daryl : - Où sont les monstres ?
Myriam : - Ils arrivent. Ils ont du mal à décrocher de devant les Power Rangers.
Daryl : - Au moins ils aiment les anciens dessins animés...
Myriam : - Ils tiennent ça de toi. La vieille école,c'est pas moi...
Daryl : - Eh dis donc...
Il m'attrape par la taille, me volant un baiser alors que je ris aux éclats. Mais notre bonne humeur s'envole rapidement lorsque des cris résonnent. Encore.
Emilie : - T'es en train de me dire que t'es pas foutu de prendre quelques jours de congés pour partir en vacances avec ta famille ?!
Matt : - Je ne peux pas, Emilie, quels mots tu comprends pas là-dedans ?!
Emilie : - Tu peux jamais rien faire quand ça nous concerne ! Par contre, si Colin t'annonce qu'une soirée est donnée à New York, là tu sautes dans le premier avion !
Matt : - Pourquoi tu me fais chier dès le matin,sérieux ?!
Emilie : - Va te faire foutre, Matt. J'en ai marre.
Je m'éloigne de mon homme, observant ma sœur qui se dirige furieusement vers sa voiture. Mes nièces et mon neveu sont déjà installés à l'arrière, tandis que les jumeaux foncent vers leur père en courant.
Myriam : - Installe-les.
Il hoche la tête, alors que je m'avance vers Matt qui s'est adossé à l'encadrement de la porte.
Matt : - S'il te plait, t'y mets pas non plus.
Myriam : - Les enfants vont être tristes que tu viennes pas. Et je ne parle pas d'Emilie.
Matt : - Je peux pas m'absenter du boulot. Je repars dans l'après-midi, je peux pas prendre de congés. Faut me prévenir plus à l'avance.
Myriam : - On ne prévoit pas lorsque l'ambiance familiale commence à dégringoler. Daryl peut passer un coup de fil à Ryan Carter, tu le sais. C'est une fausse excuse, pourquoi tu ne veux pas venir ?
Matt : - Je veux pas briser ma carrière à peine naissante. Si Emilie voudrait vraiment arranger les choses, elle m'aurait déjà suivi à New York. Et on pourrait vivre pleinement notre vie de famille.
Myriam : - Tu briserai tout ce qu'elle a construit ici, et tout ce que tes enfants ont bâti ? Ce serait cruel, Matt. Emilie pense d'abord au bien-être des loupiots, tu devrais avoir la même mentalité.
Matt : - Mes enfants sont tout, pour moi. Ne déforme pas mes propos.
Myriam : - Tu m'excuseras, mais avec ton attitude ces derniers temps, on penserait le contraire.
Daryl : - Trésor, il faut y aller ! Sinon, on ne sera pas sur les pistes de ski avant demain !
Myriam : - Oui, j'arrive bébé !
Matt : - Hop, vous mettez pas en retard.
Myriam : - Tu restes ici ? C'est ton dernier mot ?
Matt : - Ouais.
Myriam : - T'es vraiment nul.
Je lui tourne le dos, mais ses doigts s'enroulent autour de mon poignet. Contre toute attente, sa poigne est bien moins forte que d'habitude.
Matt : - Faites attention à mes bébés.
Myriam : - Est-ce qu'Emilie est comprise dedans, ou tu parles seulement des enfants ?
Je tourne la tête, happée par son regard. Il reste silencieux, et à vrai dire, je préfère qu'il se taise qu'il ne dise des propos qu'il regrettera par la suite. Je me défais de son étreinte, rejoignant Daryl qui continue de fixer son frère.
Daryl : - Il ne vient pas ?
Myriam : - Non. Il veut pas s'absenter du boulot.
Daryl : - Bougre d'idiot.
Je jette un œil à la voiture d'Emilie. Sa tête est posée sur le volant.
Myriam : - Mon cœur, est-ce que ça te dérange si je conduis l'autre voiture ? Je ne veux pas qu'il arrive malheur, Emilie a l'air exténuée.
Daryl : - File.
Il m'embrasse furtivement, avant que je ne me dirige vers l'autre voiture. J'ouvre la portière, faisant sursauter Mushu.
Myriam : - Décale-toi sur le siège passager.
Emilie : - Je peux conduire.
Myriam : - C'est ça, oui, et dans 100 bornes tu piques du nez et la voiture fonce dans un fossé. Hop, décale, c'est pas négociable de toute façon.
Elle grogne mais finit par se contorsionner pour s'asseoir sur le siège voisin. Je me hisse dans l'habitacle, faisant ronronner le moteur et suivant aussitôt Daryl qui vient de démarrer. Jetant un coup d'œil dans le rétro, je remarque que les trois tornades à l'arrière sont déjà endormies.
Myriam : - C'est quand la dernière fois que l'on est allées skier ?
Emilie : - Oula. Une décennie !
Myriam : - On va voir si je suis toujours aussi bonne.Je suis d'humeur à donner des gages !
Emilie : - Vu mon état de fatigue, je vais dégringoler les pistes, je me transformerai en boule de neige géante et je vais tous vous rafler !
Myriam : - C'est ce qu'on verra !
Le bip d'un téléphone se fait entendre. J'échange un regarda vec Emilie alors qu'elle attrape son portable. Elle émet un rire nerveux en scrutant son écran.
Myriam : - Qu'est-ce qu'il y a ?
Emilie : - Matt vient de me dire que si j'ai besoin de quelque chose, ou s'il y a un souci, je ne dois pas hésiter à l'appeler. Est-ce que c'est une blague ?
Je hausse les épaules, ne trouvant rien à répondre.
Emilie : - Il est pas foutu de comprendre que ce dont j'ai besoin, c'est de lui à mes côtés, assurant son rôle de père! C'est trop compliqué à comprendre ?!
Myriam : - Il est buté en ce moment... Si j'étais toi, je lui ferai une surprise, va à New York un jour de semaine, tu verras, il sera sûrement content. Et puis comme ça il verra que tu t'intéresses à son nouveau job. T'as pas encore eu l'occasion devoir son appart non plus, pas vrai ?
Emilie : - C'est vrai, mais je peux pas emmener les enfants. Ellie est infernale en voiture, et hors de question d'y aller en avion.
Myriam : - J'ai dit que tu pouvais y aller toi. Pas avec les petits.
Emilie : - Vous allez pas faire les nounous !
Myriam : - Quand tu dors à poings fermés, et Matt aussi, qui s'occupe de changer ou de nourrir Ellie, à ton avis ? Qui va consoler Ayden lorsqu'il fait un cauchemar et qu'il tambourine à votre porte, sans avoir aucune réponse ?
Une main se pose sur la mienne. Je tourne légèrement la tête vers ma sœur qui m'observe les yeux larmoyants.
Myriam : - Commence pas à pleurer, Mushu.
Emilie : - T'es en train de gérer 5 gamins, dont 3 qui ne sont pas à toi. C'est qui, la grande sœur, à la base ?
Myriam : - Je me fiche de ça. On est tous de la même famille, d'accord ? Alors si ça va pas dans ton couple, je te viens en aide, c'est tout. Exactement comme tu m'as soutenue et que tu es venu en aide à Daryl lorsque notre couple était au bord de la rupture.
Emilie : - J'ai l'impression que tout m'échappe...
Myriam : - Tu dois simplement te retrouver seule avec Matt. Je suis sûre que ça s'arrangera.
Emilie : - Je ne serai pas si optimiste, à ta place...
Je soupire. Je sens que ces vacances ne vont pas vraiment en être!
Myriam : - Écoute, je te propose quelque chose. Tu te vides la tête durant notre séjour, on ne parle pas de Matt, on ne parle pas d'amour conjugal, j'essaye de ne pas être trop mielleuse avec Daryl, et on passe les meilleures vacances avec nos enfants de notre vie, d'accord ?
Emilie soupire lourdement.
Myriam : - Mushu ?
Emilie : - Je vais essayer. Merci d'être là.
Myriam : - Je serai toujours là. Les sœurs Saez sont unies dans n'importe quelle situation.
Emilie : - Je sais.
Nous nous sourions, avant que je n'appuie sur l'accélérateur pour dépasser la voiture de mon homme. Il arque un sourcil lorsque nous arrivons à sa hauteur, avant de sourire tendrement.
Emilie : -Vous avez tellement rebondit depuis vos problèmes... Vous respirez le bonheur tous les deux. Ça fait chaud au cœur de vous voir comme ça.
Myriam : - Merci Mushu, mais qu'est-ce que j'ai dit ?
Emilie : - Pardon chef, on ne parle pas de roucoulement!
Myriam : - Choisis de la bonne musique, j'ai envie de chanter.
Emilie : - Et les monstres derrière ?
Myriam : - Je chuchoterai, promis.
Emilie : - C'est toi qui consoleras Ellie.
Myriam : - Et je tournerai le volant avec les doigts de pieds !
Ma sœur explose de rire, je retrouve enfin cette femme à la joie de vivre. Ces prochains jours, mon challenge est de la faire sourire à chaque minute de la journée, finit les larmes et les cris, du moins jusqu'à notre retour à Miami...
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Myriam & Emilie ❤️
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