❥ Chapitre 18 ~ Question de point de vue
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Myriam : - Emiliiiiie ! Ton tatoueur a mis en ligne ta photo !
Emilie : - Sérieux ? Montre !
Je lui arrachais presque son téléphone des mains pour regarder la fameuse photo. Après plus de deux ans de rémission et un combat presque gagné contre le cancer, je m'étais faite refaire les seins et tatouer. Je ne supportais pas l'idée de ne rien avoir, même si ça ne dérangeait pas Arthur, le problème venait de moi. Et ensuite, quand je me suis regardée dans une glace, je ne voyais plus ça comme mes seins, mais comme deux masses, alors je les ai fait tatouer. C'es tmême Mina qui me l'a dessiné et il est sublime. Bien sûr, la tatoueuse la reprit un peu, mais Nana est talentueuse, son père l'a d'ailleurs bien remarqué et s'occupe personnellement de ses cours de dessins.
Le tatoueur m'avait demandé si ça me dérangeait de me retrouver sur les réseaux sociaux et je lui ai dit qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait de cette photo. Je n'avais plus du tout le même rapport à mon corps que j'avais avant. J'étais moins pudique, j'osais plus les décolletés parce qu'après tout, ce ne sont que des faux ! Cette constatation me faisait toujours sourire, parce que ma sœur avait même été un peu déçue de la taille que j'avais choisi, mais ça n'a pas d'importance. J'étais juste super contente de retrouver mon petit B. Ce qui en a par contre de l'importance, c'est que je suis redevenue une femme.
Mes cheveux ont repoussé bien plus vite que je n'aurais pu le penser et j'avais un dégradé plongeant qui m'allait bien.
Du moins, quand j'étais sortie de chez le coiffeur, Arthur m'adit que je faisais bien 10 ans de moins, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit, si ? Et je me sentais un peu moins cadavérique, cette coupe me faisait un petit visage rond adorable.
Myriam me sortit de mes rêveries en m'entourant de ses bras.
Myriam : - C'est toi Em'...
Une larme m'échappa soudain.
Emilie : - C'est la moi entière...
Elle me serra plus fort dans ses bras et je me laissais aller contre elle sans pleurer, juste pour profiter de son étreinte rassurante.
Myriam : - Je suis tellement heureuse que tout ça soit derrière nous... Mais il faut qu'on parle de ton divorce, Em'... J'aurais pu te comprendre quand tu étais mourante, mais pourquoi maintenant ? Pourquoi tu t'entêtes avec ce divorce, alors que Matt est fou de toi ?
Je soufflais en m'écartant un peu d'elle, quand mon portable sonna dans ma poche.
Arthur : - Em', c'est le pompier qui te parle. On vient d'intervenir à l'école d'Ellie, elle est tombée dans les pommes après s'être plainte de maux de tête sévères. Elle a eu un discours irrationnel, puis s'est levée et s'est évanouie. Je t'envoie par texto quel hôpital c'est, parce qu'elle est en train de convulser, faut que je m'en occupe.
Il raccrocha me laissant totalement mutique. Non, pas Ellie. Pas elle.
Emilie : - Faut que j'y aille.
Myriam : - Em' ! Ton divorce était déjà il y a 3 semaines, faut qu'on parle là !
Emilie : - Plus tard, c'est Ellie.
Je courus vers ma voiture en prenant mon sac à la hâte. Au même moment, je reçus le texto d'Arthur qui me disait vers quel hôpital ils se dirigeaient.
Emilie : - MAIS PUTAIN, QU'EST-CE QUE TU ME VEUX LA MORT, EXACTEMENT ? QU'EST-CE QUE J'AI BIEN PU FAIRE POUR TE CONTRARIER A CE POINT ?
J'ai foncé à toute allure dans les rues de Miami en frappant mon volant, comme si ça ferait avancer la voiture plus vite, jusqu'à ce que j'ai les flics au cul. Putain de merde ! J'étais obligée de m'arrêter, réputation oblige. Je ne pouvais pas me permettre un scandale et d'avoir les journalistes à la maison pendant les 3 prochains mois.
Policier 1 : - Madame, papier du véhicule s'il vous plaît.
En arrivant à ma hauteur, il baissa sa tête pour me regarder à travers la vitre ouverte du véhicule et je le reconnus tout de suite.
Emilie : - Ça, pour une surprise !
Policier 1 : - Madame Ortega !
Emilie : - Je suis redevenue mademoiselle Saez, mais ça a très peu d'importance.
Je lui tendis les papiers de mon véhicule qu'il prit en continuant de me faire la conversation.
Policier 1 : - Alors, comment va votre fille, Mina, si je me souviens bien ? Votre histoire devient une légende urbaine au dépôt !
Emilie : - Elle va très bien, d'ailleurs à la rentrée elle sera en 6ème.
Policier 1 : - Que le temps passe vite... Elle avait 5 ans la dernière fois qu'on l'a vue... Bon sang ! Quoiqu'il en soit,vous avez grillé plusieurs feux, conduit de manière dangereuse pour vous et les autres usagers de la route, puis-je en savoir la cause ?
Emilie : - Ma dernière fille Ellie vient d'être admise à l'hôpital, je ne sais pas ce qu'elle a mais elle a eu des convulsions dans le camion des pompiers...
Il me retendit mes papiers en soupirant.
Policier 1 : - Ah, les contrariétés de parents ne s'arrêtent jamais vraiment... Allez, démarrez, on vous escorte, mais que ça ne se reproduise pas !
Emilie : - Monsieur l'agent, je vous assure que si ça ne tenait qu'à ma volonté, ces lardons fumés seraient chez moi en ce moment, dans mes bras !
Il me sourit avant de tirer un peu sur sa casquette en signe d'au revoir et je démarrais à pleine balle. Ils me suivirent avec les gyrophares pour faire de la place sur la route et sécuriser ma conduite, ce qui ne fût finalement pas de refus. En arrivant dans le hall, je remarquai tout de suite Arthur, toujours aussi beau dans sa tenue de pompier. Il était au téléphone. D'ici, je pouvais entendre sa conversation sans qu'il ne me voie encore.
Arthur : - Monsieur Ortega, je m'appelle Arthur Ø'Neill ,je suis le pompier qui a prit en charge votre fille. Monsieur Ortega, je crois que c'est dans nos deux intérêts de nous concentrer sur votre fille, alors aidez-moi à rester professionnel s'il vous plaît. Votre ex-femme est au courant, oui, elle ne devrait plus tarder. Merci, monsieur Ortega, votre fille s'est plainte d'une douloureuse migraine, mais sa professeure n'a pas eu le temps de réagir, elle s'est rapidement mise à avoir un discours incohérent et elle s'est levée brusquement avant de s'effondrer. Je me suis personnellement occupé d'elle dans le camion, ses constantes étaient stables et... Oui, je peux le faire. Alors, de père à père, je vous dirais que son état me préoccupe, mais qu'elle est entre de bonnes mains. Je vous remercie monsieur Ortega. Ça me va. Au revoir.
Je me précipitais sur lui et il me réceptionna en me prenant dans ses bras.
Emilie : - Je t'en prie, dis-moi que ça va !?
Arthur : - Déjà, j'ai prévenu ton ex-mari vu ce que tu m'as expliqué et le fait que tu ne veuilles pas lui parler, j'ai pris les devants. Il est au courant et m'a dit qu'il ne te dérangerait pas. Son frère lui donnera des nouvelles et il appellera votre fille quand elle ira mieux. Pour l'instant, elle est en chambre, tu peux aller la voir 5 minutes avant qu'ils ne l'emmènent faire sa batterie d'examen. D'ailleurs, j'ai d'ores et déjà prévenu les médecins qu'elle se plaignait souvent de migraines depuis sa méningite.
Emilie : - Oui c'est ça, t'es parfait. Je vais la voir tout de suite.
Je l'embrassais furtivement avant d'aller dans la chambre où était Ellie. Chaque membre de cette famille aura été un jour allongé ici, c'est dingue...
Emilie : - Comment ça va, mon cœur ?
Ellie : - Ayden... Te plait, 'man... Me faut Ayden...
Emilie : - Il est à l'école bébé, je peux pas...
Ellie : - Pour une fois, 'man... J'ai besoin de lui...
Je l'embrassais sur son front avant de sortir de la chambre en jurant.
Emilie : - Putain.
Je commençais à partir en courant, quand Arthur m'arrêta d'un bras que je me pris de plein fouet.
Arthur : - Je peux t'aider ? Ou alors, peut-être que mon gros engin rouge et blanc avec deux gyrophares pourrait ?
En d'autres circonstances, j'aurais ris, mais là je ne pensais qu'à ma fille et sa demande.
Arthur : - On va où ?
Emilie : - A l'école d'Ayden.
Il ne posa pas de questions et se dirigea vers le camion où ses collègues me saluèrent et l'attendaient. Je les connaissais bien,maintenant. Après les nuits de garde que j'ai passé avec lui à sa caserne, la seule femme qui ai bien voulu se joindre à eux, j'avais établi des liens avec les garçons forcément.
Sur la route, j'appelais l'école d'Ayden et m'énervais contre la directrice.
Emilie : - Je ne vous le redirai pas, ce n'était pas une question, mais une affirmation. Je viens chercher mon petit garçon tout de suite, sieste ou pas, règlement ou pas. Si, justement madame, avec tout le respect que je vous dois, mon statut me donne des droits comme celui de vous attaquer en justice. Bon, nous voilà d'accord.
J'ai alors récupéré Ayden sous le regard meurtrier de la directrice dont je n'avais bien sûr rien à faire.
Ayden : - Maman, est-ce qu'il y a un problème, je n'arrivais pas à dormir, j'ai froid d'ailleurs.
Je le pris dans mes bras avant de le monter dans le camion qui dévala les rues de Miami en sens inverse cette fois-ci.
Ayden : - Salut les gars ! J'ai le droit à un tour gratuit de camion ?
Arthur le prit dans ses bras et s'occupa de lui changer les idées avant qu'il ne me pose trop de questions, parce que je ne me sentais pas d'y répondre tout de suite. Le conducteur jeta un œil sur moi et me poussa avec son épaule en me souriant, alors je répondis à son sourire pour le remercier de l'effort, mais l'intention n'était pas là du tout.
A peine 30 minutes plus tard, Daryl était dans la chambre avec Ellie, puis quelques médecins, et dès qu'elle vu Ayden, elle soupira comme si elle avait retenu sa respiration jusque-là et il sauta dans ses bras en mettant sa main sur son front.
Ayden : - Ellie ! Tu as mal quelque part ?
Ellie : - Ça a recommencé, Ayden...
Il l'a pris dans ses bras, tandis que des larmes menacèrent de sortir dans les yeux d'Ellie alors qu'elle ne pleurait que très rarement devant moi.
Ayden : - C'est encore l'homme en noir ?
Ellie : - Oui. Au début, j'avais un gros point noir qui suivait mon regard partout, et ensuite il est apparu et il a crié...
Médecin urgentiste : - Madame...
Emilie : - Mademoiselle Saez, les informations ne sont pas à jour.
Médecin urgentiste : - Excusez-moi mademoiselle Saez, pourriez-vous me suivre à l'extérieur ?
Emilie : - Daryl, je peux... ?
Daryl : - Bien sûr, vas-y, je vais en profiter pour appeler Matt.
Je le remerciais d'un signe de tête avant de sortir. Arthur me fit signe qu'il devait partir, alors je lui fis un clin d'œil de loin avant de reporter mon attention sur le médecin qui me faisait face.
Médecin urgentiste : - Nous avons fait une batterie de tests à votre fille et au vu de ses radios et de ce qu'elle vient de dire à son frère, je crois savoir d'où ça vient.
Il exposa la radio à la lumière et me montra une tâche du doigt.
Médecin urgentiste : - Une méningite reste une maladie très grave, d'autant plus pour un enfant, et je crois que cette cacahuète que vous voyez, c'est un reste de la maladie. C'est sans gravité, j'en ai déjà vu sur plusieurs patients, ça ne m'empêchera pas cependant de faire d'autres tests, mais ça explique ces hallucinations visuelles, olfactives, sa perte d'équilibre, de connaissance et ses convulsions. Cette petite tâche peut provoquer tout ça en même temps et lui déclencher une crise d'épilepsie, donc on va continuer de rassembler des preuves qui corroborent mon diagnostic, et ensuite, nous la mettrons sous traitement. Sachez que ce sera un traitement à vie, par contre.
Emilie : - Je vous remercie. Je suppose que je dois être soulagée ?
Il posa une main rassurante sur mon épaule en hochant de la tête, et je ne pus que la voir partir pour d'autres examens. Dans l'entrebâillure de la porte, j'aperçus Ayden en grande conversation avec son père, alors j'errais dans le service pédiatrique jusqu'à me retrouver devant une grande baie vitrée. Je souris en croisant mes bras contre ma poitrine. J'avais devant moi une trentaine de bébés à peine nés. Des filles, des garçons, de toutes les formes, de toutes les tailles.
Arthur me rejoint un long moment après. Il se plaça derrière moi et me prit littéralement dans ses bras. Je n'arrêtais pas de retourner la situation dans ma tête, mais je ne pouvais pas lui infliger ça. Peut-être que c'est vrai ce que m'avait dit Myriam, peut-être que j'étais trop égoïste, mais je ne voulais plus l'être et faire souffrir les gens autour de moi.
Emilie : - Arthur... Je ne supporte plus la vie que je t'empêche d'avoir.
Arthur : - Emilie, on en a déjà discuté...
Emilie : - Et je ne cesserai jamais d'en parler, parce que je resterai persuadée que je te fais perdre ton temps. Un temps que tu pourrais mieux passer avec une femme en bonne santé, qui pourra te donner ce que tu mérites. T'as bientôt 40 ans Arthur, c'est maintenant ou jamais...
Arthur : - Em', c'est toi que j'aime et que je veux. Je n'ai aucun doute là-dessus.
Emilie : - Regarde ces bébés, Arthur, et ose me dire qu'ils ne sont pas beau...
Arthur : - Emilie, arrête, je t'en prie. Tu sais mon point de vue là-dessus. Tu m'aimes, non ? Alors pourquoi tu ne cesses de remettre le sujet sur le tapis ?
Emilie : - Parce que tu mérites d'avoir une vie, et pas de la gaspiller avec une malade stérile ! Et chaque année que tu passes avec moi est une année que tu aurais pu avoir avec une autre femme et peut-être avoir d'autres enfants... Je sais que t'en veux d'autres, Arthur...
Il me retourna comprenant que cette fois la discussion était plus houleuse que d'habitude.
Arthur : - Est-ce que tu prends en compte mes sentiments dans tout ça, poupée ?
Emilie : - Parfois, la chose la plus dure s'avère être la meilleure chose à faire, je t'assure... Je t'aime Arthur et je ne te remercierai jamais assez d'avoir été là tout ce temps pour moi, mais je ne peux pas te garder auprès de moi comme un oiseau en cage. Ce n'est pas juste, Arthur.
Arthur : - Qu'est-ce qui te fait reculer soudain, Emilie?
Emilie : - La vie, les années, je sais pas, des moments de lucidité comme ceux là où je vois des bébés et que ça me rappelle que je t'en prive. Et j'ai pas le droit d'être aussi égoïste, Arthur. On est jeunes, t'as encore la vie devant toi, t'as une magnifique fille, tu es gentil, beau comme un dieu, tu mérites de remplir un stade de foot d'enfants mannequins.
Il réussit à expulser un rire difficilement, alors que ses yeux s'embuaient.
Émilie : - Je suis cassée Arthur, tu le sais... J'ai assez fait de mal autour de moi, mais maintenant, je veux prendre les bonnes décisions. Alors, je t'aime Arthur, mais il faut que je te laisse partir, ne perds pas ton temps avec une fille comme moi.
Il me serra tellement fort dans ses bras que je crus ne plus pouvoir respirer un instant, mais je le serrais le plus fort possible de mon côté aussi. Nous avons pleuré un moment sans bouger juste dans le cou de l'autre (enfin il avait la tête dans mes cheveux et j'avais ma tête entre ses pectoraux), avant que je me résolve à le lâcher et m'écarter. Il me caressa la joue en observant chaque centimètre de ma peau, comme pour ne jamais oublier et mémoriser chaque millimètre de moi.
Arthur : - Ne crois pas que je sois d'accord avec ta décision, mais je ne veux pas aller contre ta volonté. Je t'ai toujours respecté Émilie, et ça ne changera jamais. Tu as été et tu resteras ma plus belle rencontre. Tu m'as ouvert les yeux sur tellement de choses...
Il me reprit dans ses bras en chuchotant dans mon oreille.
Arthur : - Un jour, on se reverra et je serais content de savoir ce que tu deviens, mais laisse-moi du temps pour panser mes plaies...
Émilie : - Prends le temps qu'il te faudra Arthur, parce que j'espère bien que la prochaine fois qu'on se verra, ce sera en charmante compagnie !
Il prit mon visage en coupe et nous nous sommes embrassés de longues minutes sans vouloir, ni pouvoir se lâcher, jusqu'à ce que son bipeur nous sépare.
Émilie : - Fait des gros bisous à Gaby, et je passerais à la caserne ce soir te poser tes affaires.
Arthur : - Je t'aime bébé... Putain, j'ai pas envie de partir. Je suis obligé ?
Je ris en le poussant.
Émilie : - File sauver des poupées cassées comme moi.
Il m'embrassa une dernière fois en caressant du bout de sa langue mes lèvres, le truc qui me faisait fondre à chaque fois...
Et puis je suis partie de devant cette baie vitrée pour aller dans la salle d'attente de l'hôpital, mais sans Arthur, la femme de l'accueil me refoula en me disant qu'ils allaient faire des examens toute l'après midi sur elle, et que quand je pourrais enfin la voir, les visites seront terminés. Et elle enfonça le clou en me disant que mon fils était déjà parti avec son oncle. Je n'étais déjà pas très bien moralement, alors je partis en pleurs.
Durant tout le long de la route, des passages de ces derniers mois avec Arthur me revinrent en tête, notre première rencontre, la seconde toute aussi fortuite, le voyage en Finlande... Quand j'arrivais enfin à la maison, je courus du perron jusque dans ma chambre où je m'enfermais. Je pleurais à chaudes larmes sans pouvoir rien faire d'autres. Je voyais ses affaires traîner çà et là, mais je ne me sentais pas le courage de les emballer, quand j'entendis toquer à la porte.
Emilie : - Je veux pas parler.
Myriam : - D'accord Mushu, alors qu'est-ce que tu dis de boire ?
Je me retournais en m'essuyant le nez avec un mouchoir qui trainait. Zazou tenait dans une de ses mains une bouteille de blanc et dans l'autre, deux verres ballons.
Myriam : - Daryl est parti chercher Mina à l'école et il revient avec des pizzas. Ayden est déjà couché, il était trop fatigué. En bref, il s'occupe de tout ce soir.
Elle vînt s'asseoir à côté de moi et nous servit deux verres.
Myriam : - Tu t'inquiètes pour Ellie ? Parce que si c'est ça, Daryl m'a expliqué que ce n'était pas grand cho...
Emilie : - Arthur et moi c'est fini. Je l'ai quitté.
Myriam : - Je... Whaou... Je te suis plus trop bien là, Em', un jour tu frappes ton mari, le lendemain tu te laisses faire comme une servante, le jour d'après tu demandes le divorce, le suivant tu retrouves quelqu'un et le dernier, tu le quittes ? T'es déroutante... Je croyais que vous vous aimiez... ? Est-ce que tu vas enfin t'accorder un peu de bonheur ou tu te complais dans ton malheur en fait ?
Emilie : - Je... Il ne me mérite pas.
Myriam : - Arrête ! Pourquoi tu te sous estimes comme ça ?
Emilie : - Je ne me sous-estime pas, c'est la vérité. Nous deux, ça m'a fait du bien, c'est sûr, ça m'a redonné confiance en la gente masculine, mais je pouvais pas continuer, on était pas viables sur le long terme.
Myriam : - MAIS PUTAIN EM', MERDE ! On dirait que tu parles d'un business plan, là ! C'est tes sentiments que je veux comprendre, POURQUOI ?
Daryl : - Livraison de pi...
Emilie : - PARCE QUE JE SUIS STÉRILE. VOILA POURQUOI !
Daryl que je n'avais pas entendu rentrer se tût, ainsi que Zazou à qui je venais de couper la chique.
Emilie : - Après mon voyage en Finlande, je vous ai dit que je restais quelques jours chez Arthur... ? Bah en fait, j'ai subi un dernier curetage et ils n'ont pu sauver aucune de mes trompes, alors ils ont enlevé toutes les métastases qu'il y avait, mais ils ont été obligés de les ligaturer. Je m'en doutais quand ils m'ont montré mes analyses, je savais qu'il n'y avait rien à faire et Arthur le savait aussi. Mais je ne supportais plus l'idée de le priver d'une vie qu'il pouvait avoir. C'est vrai, moi je ne pouvais plus rien lui donner, alors qu'il méritait tellement mieux... Et avant que tu t'énerves, je ne te l'ai pas dit parce que tu t'étais déjà beaucoup trop inquiété pour moi, je voulais te laisser sur la bonne nouvelle de ma guérison et c'est tout. Enfin, pour ta gouverne, je ne me complais pas dans mon malheur, j'ai plutôt l'impression d'être maudite ! Oh, et merci Daryl...
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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