❥ Chapitre 20 ~ Cocotte-Minute
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Je soufflais de rage, le téléphone encore à l'oreille. J'étais vraiment épuisée de me battre contre un moulin à vent. Elle ne voulait rien comprendre, parfait. Qu'elle se débrouille, j'abandonne. Je lui envoyais un MMS avec une photo que Daryl a posté en arrivant à New York.
Honnêtement, je ne sais pas ce que ça voulait dire. Au premier abord, j'aurais pensé qu'il voulait juste lui dire à quel point il l'aime en ressortant une ancienne photo, mais que penser du hashtag ? TBT ? Comme si ce temps était révolu. Je balayais l'air devant mon visage en soufflant. Après tout, Matt avait peut-être raison, elle avait besoin d'air et de se rendre compte de la chance qu'elle a de nous avoir, peu importe ce que veut dire cette photo.
'J'arrête d'essayer Myriam. J'en peux plus. Ose me dire qu'il aurait posté un truc comme ça si je lui avais pas parlé hier soir. Bref, on peut plus te parler Myriam, t'es butée. Alors réveille-toi et quand tu seras prête, préviens.'
Matt m'envoya par mail la liste détaillée de mes rendez-vous d'aujourd'hui, et je devais donc prendre en entretien les... 15 derniers candidats. Je jetai un regard dans sa direction à travers la vitre en verre du bureau, un sourire fripon sur ses lèvres, alors que l'adhérent dont il s'occupait capta son regard pour une question. Bon, concentre-toi, la vache, un emploi de coach même en CDD a l'air plus rare que l'or quand même. Pour faire rager Matt et lui montrer que je pouvais gérer, je fis un snap dans les parties privées de la salle que je plaçais directement en story. Ça, c'est fait !
Je retournais dans le bureau pour imprimer tous les papiers dont j'avais besoin pour les entretiens et attendis patiemment la première. Oui, parce que fallait pas rêver, j'avais 12 filles et 3 gars.
Quand la première fille est arrivée, je l'ai déshabillée du regard, un sourcil levé. Je fis un signe à Matt comme quoi je le regardai dans les yeux. Une toute petite brune, les yeux marrons, l'air peu sûre d'elle, un peu rondelette. Je l'invitais à s'asseoir.
Emilie : - Bonjour, je m'appelle Emilie, je suis la co-gérante de la salle. Alors dites-moi, qu'est-ce que vous faites dans la vie ou qu'est-ce que vous avez fait ?
1 : - Bon...Bonjour, je m'appelle Charlotte. Je suis...enfin j'étais prof d'EPS dans un collège... Excusez-moi, je suis un peu mal à l'aise, vous m'impressionnez beaucoup. A dire vrai, vous êtes très spacieuse, enfin la salle ! La salle est spacieuse !
Next. On ne dit pas à mon bébé qu'il est gros, ça se fait pas, et on le dévisage pas comme ça non plus.
Emilie : - Bonjour, je m'appelle Emilie, je suis la co-gérante de la salle. Alors dites-moi, qu'est-ce que vous faites dans la vie ou qu'est-ce que vous avez fait ?
2 : - Hey ! Comment ça va ? Waouh, c'est pour bientôt! Alors, moi j'ai toujours aimé le sport, ça se voit non ? Mais vous, vous aimez le sport ou vous faites juste ça pour le fric ?
La jolie blonde écervelée aux sublimes yeux verts vides, ça part. Nouveau coup d'œil à Matt en secouant la tête.
Emilie : - Bonjour, je m'appelle Emilie, je suis la co-gérante de la salle. Alors dites-moi, qu'est-ce que vous faites dans la vie ou qu'est-ce que vous avez fait ?
3 : - Bonjour ! Moi c'est Britanny. Alors, moi j'adore le roller littéralement, genre c'est ma vie quoi. C'est du sport, çac ompte ?
La rousse aux yeux marrons se prénommant Britanny, la porte, c'est là-bas !
Emilie : - Bonjour, je m'appelle Emilie, je suis la co-gérante de la salle. Alors dites-moi, qu'est-ce que vous faites dans la vie ou qu'est-ce que vous avez fait ?
4 : - Salut, moi c'est Karl ! Enchanté. J'ai fait un STAPS en France, donc des études de sport, et je me suis spécialisé dans la muscu, après j'ai été avec une copine pendant 8 ans qui était prof de Yoga, alors je suis plutôt calé sur le sujet.
Ce joli gars hyper musclé répondant au doux nom de Karl me fit un clin d'œil, accompagné d'un sourire, alors que je reçus un message de Matt.
'Lui c'est non.'
Je souris à Karl en m'excusant, avant de répondre à Matt.
'Oh, je serais venue tellement pluuuuus souvent à la salle pourtant ! Hot AF'
Quand il reçu le message, il ouvrit la bouche en grand, et je lui offrais un haussement de sourcil très équivoque.
Vers 13h30, je pris la dernière fille de la matinée. A peine est-elle entrée que Matt se concentra sur autre chose, fuyant tout contact visuel. Je vois. Donc pourquoi ça ne m'étonne pas.
Une superbe brune entra, plus grande que moi, des magnifiques grands yeux verts, un petit visage de poupée, des cheveux coupés au carré avec une frange, des seins deux fois plus gros que les miens alors que je suis enceinte, et une taille de guêpe qui me crie qu'elle n'a jamais eu d'enfant. Tout l'inverse de moi, c'est dingue. Mais j'étais curieuse, alors je la pris quand même en entretien, même si je savais d'ores et déjà qu'elle ne serait pas prise. Il avait probablement voulu me la cacher en la foutant dans les derniers rendez-vous, mais tu es si lisible, mon petit Matt. Tu peux suer, mon chéri, parce que ta trahison est juste en face de moi.
Emilie : - Bonjour, je m'appelle Emilie, je suis la co-gérante de la salle. Alors dites-moi, qu'est-ce que vous faites dans la vie ou qu'est-ce que vous avez fait ?
5 : - Salut ! Moi c'est July ! Je suis prof d'arts martiaux, j'en pratique 4. Je suis à mon compte, mais je voudrais voir ce que ça fait d'être employé et de travailler avec des gens compétents.
Son regard se tourna vers Matt, quitte à se tordre le cou, avec un sourire niais. Je sautais immédiatement sur l'opportunité qu'elle m'offrait les bras tendus.
Emilie : - Il vous plaît ?
Elle rit avant de se pencher vers moi.
5 : - Pour tout vous dire, la dernière fois, c'est lui que j'ai eu en entretien, et on a prolongé ça dans un bar et... On s'est embrassés... Je l'aurais bien ramené chez moi, mais il était un peu ivre, je voudrais qu'il soit conscient quand même !
Emilie : - Je vois que nous avons déjà plusieurs choses en commun !
5 : - AH BON ?
Emilie : - Matt me plaît énormément aussi, et que vous raconter de plus sur mon mari...?
Je fis exprès de réfléchir en lui présentant mon annulaire comme un doigt d'honneur et faire tourner ma bague.
Emilie : - Ah bah si, du coup, qu'on a embrassé le même gars avec tout ça ! Mais dites-moi, vous avez quel âge ? Attendez,c'est marqué là ! 22 ans... Mon mari en a 32, au fait. Mais c'est peut-être ça qui vous excite, remarque ? De dépasser cet interdit que représente son alliance qu'il n'a jamais enlevée, pas même pour faire du sport. Donc là, la bague que vous voyiez... Oh oui, je vous en prie, retournez-vous, c'est moi qui lui ai mis au doigt à notre mariage. J'espère que les enfants ne vous dérangent pas non plus ? Parce qu'il a une petite fille de 4 ans et je couve encore le deuxième. Alors ce que je vais vous conseiller chaudement de faire pour l'avenir, c'est d'éviter les hommes mariés, ça fera moins de mal à tout le monde, et surtout, la femme n'est jamais très loin, ça vous évitera bien des problèmes ou des situations inconfortables comme celle-là ! Oh, et dernier conseil, faut arrêter les suçons, c'est SO 2010. Allez, bonne journée !
Elle partit en pleurant, alors que je déchirais sa candidature. Franchement, j'ai pas été méchante ! Trop émotive. Ça sort de l'adolescence, ça se sent pousser des ailes parce qu'un gars un peu moins vieux que papa nous fait des compliments, c'est bon quoi. Enfin j'eus quand même un petit pincement au cœur, alors je pris mes affaires et sortis du bureau pour aller prendre un peu l'air. De toute manière, j'avais deux heures de battements avant mes prochains rendez-vous.
J'envoyais un petit message à Daryl pour prendre de ses nouvelles.
'J'espère que tu t'éclates bien et que tu décompresses, moi je viens de prendre en entretien la sublime grande brune aux gros nichons de mon mari volage. Mmmmh... Les matinées comme ça...PÉPITE !'
Dans la foulée, je reçus la réponse de Myriam à mon message de ce matin.
'Je garde ton numéro si un soir je veux pas baiser avec mon mari pour que tu prennes ma place, enfin, s'il a pas couché avec la moitié de la population de New York, cela dit, je sais à qui dire merci.'
Va te faire voir.
Soudain, deux bras m'entourèrent et je fourrais rapidement mon téléphone dans ma poche en me défaisant timidement de l'étreinte de Matt.
Matt : - Em'...
Emilie : - Non y a pas de Em', j'ai besoin d'être un peu seule...
Matt : - Comment tu as su... ?
Emilie : - J'ai juste eu à renifler l'odeur de la trahison. Excuse-moi, c'est pas gentil. Je suis un peu grognon...
Matt : - Quand t'as faim.
Emilie : - Pardon ?
Matt : - T'es toujours un peu grognon quand t'as faim.
Il agrippa mes joues légèrement plus joufflues que d'habitude et embrassa mon nez.
Emilie : - Je dois quand même avouer, et tu dois le faire aussi, qu'elle est tout ce que tu aimes, tout mon inverse, et c'est quasiment mon âge quand on s'est rencontrés.
Matt : - Hé, Em' ! C'est toi que j'aime, tu m'entends ! Cette fille, c'est rien du tout, à part une connerie de bourré ! Que, putain, je referai jamais, parce que j'ai eu trop peur de te perdre.
Il m'embrassa passionnément et je répondis malgré moi à son baiser. Oui, parfois l'amour nous force à faire des choses qu'on ne veut absolument pas. Ou peut être que si, mais très profondément alors.
Matt : - Et puis j'ai beau aimé les brunes, ma magnifique femme m'a fait remarquer un jour à quel point les blondes, et en particulier, ma blonde est exceptionnelle !
Je lui frappais le pectoral alors qu'il ria.
Emilie : - Idiota !
Matt : - Les français disent quand une personne parle mal une langue qu'elle parle la langue en question comme une vache espagnol, et pas de ça entre nous princesse, on sait tous les deux, que ton espagnol est à la hauteur de cette expression, alors madame la cubaine au rabais va venir commander à manger avec moi ! Parce que j'ai une faim de loup garou et je risquerai de te manger !
Emilie : - Oh des paroles, encore des paroles, toujours des paroles !
Il se mit à rire avant de me forcer à rentrer, quand mon regard tomba sur July que je n'avais pas vue, appuyée contre le mur de la salle pas loin de nous, qui partit en courant de l'autre côté du trottoir en pleurant de plus belle. Tu t'en remettras, chérie, et peut être que tu en chieras pour trouver un mec bien et qu'une minette de 10 ans de moins que toi viendra te l'attiser, ça, ça méritera que tu pleures. Il nous enferma dans le bureau avant de m'asseoir sur ses genoux.
Matt : - Alors, qu'est ce que tu voudrais manger ? Et me dis pas sushi, c'est un non !
Emilie : - Pouuuuuurquoi ?
Je m'affalais sur son torse, alors qu'il déposa ses mains sur mon ventre en le caressant doucement.
Matt : - Tu sais pourquoi, Em' ! T'es toujours dans l'abus, alors tu me choisis autre chose !
Je réfléchis un petit moment, jusqu'à ce que je trouve et que mon ventre en gargouille d'avance.
Matt : - Toi, je sens que t'as trouvé.
Emilie : - Oh ouaiiiis. Un italien. Avec une entrée toute simple, tomates, mozzarella, huile d'olive. En plat, des tagliatelles aux gambas, avec sa petite sauce au pesto. Oh lala tu sens... Ça fond dans la bouche...
Matt : - Dessert ?
Emilie : - Tiramisu, bien sûr !
Matt : - Bien sûr !
Emilie : - Et tu sais comment ce serait parfait ?
Matt : - Je tenterais bien mais je sens que tu vas me le dire...
Emilie : - Avec des musiques italiennes en fond !
Matt : - Je crois que t'es pas née dans le bon pays,toi !
J'explosais de rire, alors que je lui fis remarquer qu'on aurait presque pu être voisin à une époque, ce qui le fit marrer.
Matt : - Je t'aurais détestée.
Emilie : - Oh, ça me brise le cœur. Mais je t'aurais martyrisé.
Matt : - Outch. Em' ?
Sur son ton soudain plus sérieux, je me crispais légèrement.
Matt : - Pourquoi Daryl est parti ?
Emilie : - On a discuté hier et je lui ai conseillé de partir avant de faire une bêtise. Myriam a beau me dire ce qu'elle veut, elle lui aurait déposé les papiers et cet imbécile les aurait signés en pensant que c'est ce qu'elle voulait, alors que je suis sûre que non. Et elle aurait pensé que c'est ce qu'il voulait,alors que non.
Matt : - C'est compliqué tout ça. D'un côté, si je bossais pas avec toi et que tu avais continué dans le gang, je sais pas si j'aurais pas fait comme Daryl, à devenir dingue.
Emilie : - Matt, elle est pas dans un gang; ou alors un gang en robe noire ! Ce qui me rend dingue, c'est qu'elle crée elle-même une tornade et qu'elle emporte tout le monde dans sa chute... Les moments de calme sont devenus si rares à la maison que quand c'est le cas, ça m'étonne ! Alors pour le moment, ça me dérange pas, mais je sens que ça devient lourd à porter, Matt...Mais qu'est-ce que ça va être quand le bébé va naître et qu'il nous réveillera, enfin surtout moi, toutes les 3 heures pour manger,et que je devrais après me taper les disputes de ces deux ânes ? Je me repose quand, dans tout ça ? J'ai l'impression d'être incroyablement égoïste en te disant ça, mais c'est ce que je ressens et j'en ai marre de le garder pour moi. Crois pas que j'ai poussé Daryl à y aller, ça faisait plusieurs semaines qu'il achetait le Times, il faisait de plus en plus d'allers et retours entre New York et ici, sans même que Myriam le remarque, tu te rends compte ?
Matt : - J'ai rien vu non plus...
Emilie : - Matt, est-ce que tu es marié à ton frère ? Tu sais ce que je fais tout au long de la journée moi, même quand on est pas ensemble. Alors... Tu savais au fait, qu'il avait gardé son nid à putes à New York ?
Matt : - Sérieux ? Nan, je savais pas. Enfin, en même temps, Daryl aime posséder, donc ça me surprend qu'à moitié. Par contre, j'ai vu son snap, c'est quoi ce smiley ? D'habitude, on se l'envoie...
Je ris en collant ma tête dans son cou.
Matt : - Enfin, je te l'envoie quand tu m'envoies des photos très... hot, et que je pourrais souiller mon écran rien qu'à te regarder.
Je me bouchais le nez de honte en continuant de rigoler, alors que son rire s'insinua dans mes oreilles comme une douce mélodie. Et puis, sans que je ne l'ait vu commander, le livreur, habitué, rentra dans la salle pour nous donner notre commande en souriant.
Livreur : - Bon appétit les Ortegas !
Je me relevais rapidement pour récupérer la commande à la porte du bureau, avant de lui tendre un billet de 50$ et m'assoir convenablement pour manger. Je me régalais littéralement, alors que Matt me posa une question.
Matt : - Dis, toi qui es un peu plus fine que moi, je veux dire au niveau de l'aide qu'on peut apporter à quelqu'un. Fred est un peu triste en ce moment, parce que ça va pas fort avec sa femme, et il voudrait tu vois raviver la flemme, mais alors moi déjà que j'en ai chié pour avoir un bisou, alors le conseiller pour baiser...
Emilie : - Charmant Matt, surtout quand on mange, mais je vais te dire qu'une chose. RHUM.
Matt : - Rhoooo, Em' !
Emilie : - Tu veux pas en savoir plus, t'es sûr ?
Il me regarda du coin de l'œil en avalant ses spaghettis.
Emilie : - Tu te souviens qu'après Mina j'étais détruite, intérieurement parlant.
Matt : - Putain Emilie, je verrais plus jamais les spaghettis pareil à cause de toi.
Emilie : - C'est ta faute, dans tous les sens du terme !Tu te souviens ce qu'on a fait pour que j'arrête de flipper ?
Matt : - Oh oui, dès que ça commençait à être sérieux, tu pleurais d'appréhension, t'étais trop mignonne. On aurait dit une petite vierge effarouchée.
Emilie : - Tu sais ce qu'elle te dit, la vierge effarouchée ?
Matt : - Elle est avec nous ?
J'explosais de rire, ne m'attendant pas du tout à sa répartie.
Emilie : - On a fait des crêpes, andouille ! Ensemble.On a bu du Rhum en faisant la pâte, on en a mis dedans, on a continué en les faisant cuire, et finalement, on a fini deux bouteilles en les mangeant !
Matt : - Oh putain, c'est vrai ! Et... OH OUI.
Emilie : - Ouais, on a couché ensemble toute l'après-midi. Bah, tu peux le dire, on est plus à ça près.
Matt : - T'es la meilleure !
Emilie : - Ah là, on remercie l'alcoolo de service,hein !
Matt : - Ma princesse...
Il s'essuya la bouche avant de m'embrasser tendrement sur le front. Nous avons fini tranquillement notre repas, alors que mon premier rendez-vous de l'après midi ne tarda pas. Deux filles rentrèrent, dont une en tenue de motarde, très belle. Musclée, au visage doux, mais bien trop belle, enfin jusqu'à ce qu'elle embrasse goulument la fille à ses côtés.
Emilie : - C'est la fille parfaite.
Je la reçus donc en entretien, et c'est la seule à qui je dis la phrase 'On vous rappellera.' Matt avait un cours, alors je savais qu'il ne l'avait pas vue. Ce serait la surprise. Mais j'avoue avoir un peu débordé sur le temps. Quand je regardais l'heure, j'avais déjà une demie heure de retard sur mes rendez-vous d'après, qui attendaient tous dans la salle maintenant. J'envoyais un message à Matt avant de retourner mon téléphone.
'Je vais pas finir assez tôt pour aller chercher Nana, est-ce que tu peux te débrouiller ? Je serais dans la salle moi de toute manière.'.
J'observais le message que j'avais reçu de Daryl en même temps.
'Courage Em' ! T'es la plus forte. Je te signale que t'as sorti un bébé de 3 kilos de ton vagin, alors tu devrais pouvoir envoyer balader une petite nénette en chaleur !'
Je ris au message de Daryl et quelques minutes plus tard, je reçus un oui de Matt.
Finalement, j'eus 2h de retard en tout entre les pauses pipis, les discussions, le retard que j'avais déjà accumulé et quelques pauses pour marcher, il était 19h quand j'eus enfin fini. Je sortis du bureau en m'étirant, avant d'apercevoir Matt en train de rire sur le ring, avec notre groupe de filles de l'association. En me voyant, elles me saluèrent toutes en présentant leurs félicitations pour le bébé, et je leur promis de leur faire un ou deux cours de temps en temps, ce à quoi elles furent comblées.
Emilie : - Matt, t'es allé chercher Nana, hein... ?
Matt : - Non, j'ai demandé à ta sœur du coup, parce que j'avais un peu oublié les filles...
Elles s'indignèrent toutes alors que je soufflais.
Emilie : - Ok, je vais la chercher et je rentre. Je t'aime, et ne le retenez pas trop longtemps, mesdames !
Elles me répondirent un joyeux NON en chœur, alors que je sortis en direction de ma voiture. Avant de m'arrêter pour envoyer un message à Matt.
'Je t'ai laissé mes sélections sur le bureau, y en a 2. Un gars, une fille.'
Et je montais dans ma voiture. Une sensation désagréable s'insinua en moi. J'allais devoir me battre encore avec Myriam, et je n'avais pas envie, mais alors pas du tout de faire encore un esclandre. J'arrivais rapidement devant sa tour de verre et montais dans l'ascenseur, accompagnée du charmant Elhadj. Je remarquais ces œillades indiscrètes, alors avant de sortir, je lui dis :
Emilie : - Oui, je prends de l'ampleur, Elhadj, mais c'est pas contagieux, vous inquiétez pas.
Il bredouilla quelque chose, avant que l'ascenseur ne se ferme sur ses âneries. Je me dirigeais la boule au ventre vers le bureau de Myriam, je saluais Nancy rapidement, me disant que plus vite j'aurais récupéré Nana, plus vite on serait débarrassées.
Je dis bonjour aux vigiles de Daryl qui me connaissaient, puis j'ouvris la porte à la volée pour découvrir une Myriam presque allongée sur son bureau, la langue plongée dans la gorge d'un type tout à fait charmant, mais qui n'est en aucun cas Daryl. Je restais aussi droite qu'un piquet devant la scène qui se jouait devant mes yeux, alors que les vigiles détournèrent la tête, comme s'ils ne voulaient pas voir ça.
Myriam releva immédiatement sa tête et repoussa du plat de la main son admirateur qui avait les lèvres rougies par le maquillage de Myriam. J'articulais difficilement devant cette scène à couper le souffle.
Emilie : - Ma fille... ?
Devant son air perdu, je compris tout de suite qu'elle avait oublié.
Emilie : - T'AS OUBLIE MA FILLE DE 4 ANS A L'ÉCOLE ? MAIS T'ES QUEL GENRE DE MONSTRE, MYRIAM ?
Je courus à toute vitesse en direction de l'ascenseur, alors que j'entendis Myriam me héler de loin. Je rejoignis ma voiture le plus vite possible, alors que j'essayais tout le long de la route d'avoir l'école au téléphone, mais personne ne répondait. Ils n'auraient pas laissé ma fille à la rue !
J'arrivais devant le bâtiment en trombe, mais plus personne n'était là, à part le gardien qui ferma le cadenas de la grille de l'école.
Emilie : - Monsieur Garcia ! Dieu soit loué, vous êtes toujours là quand il faut ! Ma fille...
Monsieur Garcia : - Madame Ortega ! Je peux faire quoi pour vous ? Vote' fille, ma foi, elle est pas là. Y a plus personne.
Emilie : - Comment ça, elle est pas là... ? Ma sœur a oublié de venir la chercher !
Monsieur Garcia : - Attendez, j'vais' vous app'lez la principale.
Il porta son téléphone à l'oreille en expliquant la raison de son appel à la vieille femme et il me passa son téléphone.
Emilie : - Madame la proviseure ! Je suis désolée, ma sœur a oublié... Comment ça, quelqu'un est venu la chercher plus tôt ? Alors elle est partie avec quelqu'un ? Je vous remercie !
Je rendis son téléphone à Monsieur Garcia en composant sur le mien rapidement le numéro de Daryl, tout en créant une conversation vidéo avec Myriam et Matt simultanément.
Daryl : - Mon ange, qu'est ce qu'il...
En voyant ma tête et la gueule de la conversation groupée, il s'arrêta de lui-même, il a probablement dû croire que c'était Myriam qui l'appelait et il avait dit ça sans réfléchir, mais ça portait sérieusement à confusion, et un long silence gênant s'installa, alors que je pris la parole.
Emilie : - Je t'en prie Daryl, je t'en supplie, dis-moi que c'est toi. Dis-moi que c'est toi qui m'a fait une blague.
Daryl et Matt : - Putain Em', il se passe quoi ?
Emilie : - On est tout les 4 ici en conversation, et Mina n'est avec personne de nous 4, pourtant, quelqu'un est venu la récupérer à l'école.
Quand les mots sortirent de ma bouche, c'est comme si j'avais ouvert les vannes. J'en tombais sur les fesses, recroquevillée surmoi-même.
Myriam : - Mais je le savais, moi ! Quand j'ai voulu appeler la principale pour dire que j'aurais...
Elle se racla la gorge avant de continuer.
Myriam : - ...Du retard, elle m'a dit que c'était pas la peine, que quelqu'un était déjà venu la chercher. Mais je te jure, je te jure Em' que j'avais que 5 minutes de retard.
Soudain, j'entendis Matt crier et frapper contre quelque chose de très dur. On ne voyait que ses jambes dans la vidéo, mais je devinais aisément qu'il avait le portable au bout de son bras et qu'il avait la tête contre un mur. Moi, j'avais de plus en plus de mal à respirer, alors que Daryl monta immédiatement dans sa Lambo, balançant son portable sur le siège passager, et Myriam promit devenir me chercher.
[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️ Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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