❥ Chapitre 26 (FINAL) - Il était une fin
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Emilie : - Ok, c'était super vous, pouvez vous applaudir ! On se retrouve en fin de semaine pour la séance de relaxation !
Je rangeai mes affaires de yoga, quand Myriam posa sa main sur mon épaule.
Myriam : - T'as le temps pour un déjeuner vite fait ? J'ai une plaidoirie dans 30 minutes.
Emilie : - Ok ! On va au resto bio ?
Myriam : - Oh tu me soules avec ton bio, je veux du gras, du sale, tu comprends ?! Tes feuilles de salades, j'en ai jusque-là., Mima-t-elle en faisant dépasser la main du haut de sa tête.
Voilà 3 mois que nous avions quitté New York, et Myriam et moi avions refait notre vie de A à Z. Je ne dis pas que tous les jours sont simples, mais nous nous sommes fait des groupes de copains qui nous changeaient les idées. Contre toute attente, Myriam recherchait plus l'effervescence dans sa vie, la vivacité d'une vie d'avocate de star, tandis que j'avais complètement coupé les ponts avec ce train de vie.
J'avais monté mon entreprise de coach sportif après 1 mois de formation dans un centre spécialisé. Je donnais des cours de Yoga 4 fois par semaine, je donnais des cours de fitness, de nutrition et j'apprenais le surf ! Je mangeais sainement. Ma vie était un long fleuve tranquille et j'en appréciais chaque seconde. Nous ne gagnions pas autant qu'avant, mais notre train de vie confortable était largement assuré.
Ma sœur s'est donc décidée pour un bon gros tacos, tandis que je choisis de ne prendre qu'une barquette de frites avec de l'eau. J'avais repris un peu de poil de la bête depuis New York, je m'étais renforcée musculairement, même si j'ai eu du mal à reprendre du poids.
Enfournant le reste de son tacos directement dans sa bouche sous mes yeux ébahis, elle s'excusa avant de partir en courant. J'offris la fin de ma barquette aux jeunes à côté de moi, avant de recevoir un coup de fil.
Adam : - Hey, Emilie ! Comme je ne serais qu'à Miami en début d'après-midi, est-ce que tu voudrais être ma cavalière ce soir ? J'ai un gala de charité organisé par notre maison de disques, avec le groupe, et apparemment ce serait mieux vu si on ne nous prenait pas pour des branleurs, tu vois le genre... ? Je peux compter sur toi ?
Emilie : - Pas de problème, j'irai faire deux ou trois magasins. Tu passes me chercher vers 18h30 ?
Adam : - Tapante ! Oh, et j'oubliais, c'est masqué. A toute, ma puce !
Il était l'heure de faire les magasins apparemment. Quand j'allais dire à Myriam que j'allais à un bal masqué, elle allait se foutre de moi à tous les coups. Je jetais finalement mon dévolu sur une robe moulante à bustier plongeant couleur mocha, qui faisait ressortir mon bronzage et la couleur de mes cheveux. Je choisis également des escarpins marrons glacé.
Quand je rentrais dans la dernière boutique pour prendre un masque, la vendeuse me conseilla une magnifique couronne de laurier en bronze, qui se fondait parfaitement à ma teinte blonde. Et pour finir, cette même vendeuse me conseilla un masque en dentelle dorée qui ne cachait qu'un de mes yeux, comme si le tissu avait été arraché. Je trouvais ça terriblement sexy et à la fois original.
Vers 18h30, j'étais fin prête. J'avais légèrement bouclé mes cheveux, juste pour faire un effet naturel, quand on toqua à la porte. Je savais que ça ne pouvait être qu'Adam, Myriam finissait vers 22h. Je lui ouvris et sa bouche goba un instant les mouches.
Je m'approchais de lui et lui essuyais le coin de la lèvre avec un doigt.
Emilie : - T'avais un filet de bave juste là.
Il rit et m'offrit son bras très galant.
Adam : - Tu es sublime.
Emilie : - Il se pourrait effectivement que j'ai fait des efforts., Lui souriais-je.
Je découvris avec stupeur une limousine garée en bas de mon immeuble. Ok, ils ne font pas les choses à moitié ! Je rentrais dans la limousine en saluant tout le monde, pour remarquer que pour une fois, Doris était apprêtée et de bonne humeur. Mon dieu, quel alignement de planètes effrayant !
Je m'assis à côté d'Adam, sans personne à côté de moi, et nous parlions à voix basse, quand la voix de Doris résonna dans mes oreilles.
Doris : - Oh je rêve, vous n'avez toujours pas baiser.
Emilie : - Je te remercie, Doris, pour cette parenthèse tout ce qu'il y a de plus raffiné, et je te prierai de littéralement t'occuper de tes fesses.
Doris se renfrogna légèrement avant de marmonner, les bras croisés sur sa poitrine.
Doris : - Je dis juste que ça fait 3 mois que vous vous tournez autour, et il faudrait faire un pas en avant, là. J'ai jamais vu une blonde si frigide.
Je massais légèrement mes tempes pour être la plus diplomate avec cette grande enfant sans manière.
Emilie : - Je te remercie Doris, je te promets de prendre en compte ton avis dans ma relation avec Adam.
Doris : - Ah, merci, enfin quelqu'un qui m'écoute !, S'exclama-t-elle ravie.
Je levais les yeux au ciel, ce qui fit rire Adam. Son visage s'approcha du mien, suffisamment pour que je sente son souffle sur moi, et un flashback me ramena quelques mois en arrière, quand c'était un brun qui jouait avec mes nerfs, et le gong me sauva, la voiture se stoppa définitivement devant un hôtel chic.
Je sortis de la limousine avec l'aide d'Adam de la manière la plus gracieuse possible, avant de rentrer dans la grande salle aménagée pour l'occasion au dernier étage de l'hôtel. Soudain, son producteur nous remarqua et le groupe le suivit pour serrer quelques mains, me laissant seule au milieu d'invités que je ne connaissais pas et que j'avais en plus du mal à cerner avec tous ces masques.
Je pris un verre de champagne pour m'occuper en l'attendant, mais au bout d'un long moment seule où des hommes m'ont approchée, pensant que j'étais une escorte, je pris une bouteille de champagne avant de monter sur le toit, seule. Du moins je le pensais, jusqu'à ce qu'un brun retienne les portes in extremis. Son masque noir matte m'empêchait de distinguer ne serait-ce qu'un trait de son visage. Mais il m'intriguait.
Soudain, un de ses doigts décala mes cheveux pour découvrir mon cou meurtri.
Homme masqué : - En voilà une grosse cicatrice...
Sa voix était exagérément poussée vers un accent espagnol. Me voilà enfermée dans un ascenseur avec un Don Juan, ma veine. Mes yeux naviguèrent vers le panneau des numéros et je remarquais que je n'avais rien sélectionné, à part le renfermement des portes avant que ce jeune homme coupe mon élan. Je fis donc un pas vers le panneau d'affichage, appuyant sur le bouton du toit avant de prendre une gorgée de champagne.
Emilie : - La vie vous réserve parfois des surprises.
Quand les portes s'ouvrirent, le jeune homme, que je dois bien avouer très bien bâti, me suivit. A mon grand étonnement, le toit était emménagé avec des plantes vertes, des lumières tamisées et des canapés çà et là, créant des espaces semi privés.
Je m'adossais contre la rambarde, regardant la ville en contre bas, quand un corps se moula au mien délicatement. Son souffle fouettait mes oreilles d'une douce brise. Je n'ai aucune idée de pourquoi je m'imaginais déjà des choses si peu catholique avec cet inconnu, alors qu'avec Adam, je n'avais même jamais réussi à l'embrasser.
Homme masqué : - Je dois vous demander si vous êtes seule. Je ne suis pas le genre d'homme à briser un ménage.
Sa réflexion m'amusa et m'excita en même temps. Son corps toujours si près du mien, je laissais aller ma tête contre son épaule, pendant que ses doigts effleuraient chaque parcelle de ma peau encore habillée, ses caresses étaient si douces et expertes que je me laissais totalement aller dans ses bras, n'étant plus qu'une âme en flammes.
Mais finalement, sa phrase resta sans réponse et je crois qu'il n'en avait pas vraiment besoin lui non plus. Soudain, une de ses mains se fraya un chemin dans mon décolleté largement accessible, et ses doigts frôlait si régulièrement mon téton que mon plaisir se décupla et mon corps se tendit suivant l'humeur de mes seins. Je pouvais sentir qu'il souriait contre moi, alors que des râles étouffés sortaient de ma bouche. Quand le tintement de l'ascenseur se fit entendre, il m'emmena derrière le mur de la cage d''escalier.
Le fait de pouvoir être vue et entendue m'excita au plus au point et je me retournais pour faire face à mon compagnon de la soirée. Mes mains se baladèrent sur son corps avant de s'arrêter au niveau de son entrejambe aussi motivé que moi. Soudain, il pencha sa tête au-dessus de la mienne pour atteindre mes oreilles, ses mains agrippant mes fesses pour que je le colle encore plus.
Homme masqué : - Je vais vous faire jouir comme personne n'a encore osé, blondie.
Un sourire carnassier se dessina sur mes lèvres.
Emilie : - Vous mettez la barre très haute, Zorro.
Homme masqué : - Que voulez-vous, j'adore que les femmes crient mon nom.
Emilie : - Pour ça, il faut le mériter., Lui affirmais-je langoureusement, en caressant son masque délicatement.
Brusquement, il m'assit sur un grand pot de plantes disposé contre le mur près de nous, et ses doigts s'insinuèrent impétueusement sous ma robe.
Homme masqué : - Vous allez regretter de ne pas avoir mis de culotte, mon ange.
Emilie : - Ce soir, vous avez le droit de me faire regretter tout ce que vous voulez...
Son masque se souleva légèrement quand il sourit, mais pas assez pour que je remarque le visage de mon bel inconnu. Cependant, ses doigts arrivèrent à destination, empêchant toute tentative de réflexion cohérente. Je n'étais plus qu'un souffle court et saccadé, accompagné de gémissement de plaisir grâce à une seule chose, les doigts experts de cet apollon.
Il savait exactement quoi faire, quand ne pas arrêter pour laisser place à mon plaisir le plus primal, la volupté dans son état le plus brut. Je me surpris même à jouir de manière incontrôlée, ce qui le fit rire.
Emilie : - Il se pourrait bien que vous soyez plus doué que je ne le pensais, mystérieux étranger.
Homme masqué : - Ravi de vous l'entendre dire.
Emilie : - Maintenant prenez moi, ici et maintenant sans aucune vergogne.
Il me souleva sans effort pour me plaquer contre le mur, à côté des escaliers.
Homme masqué : - A vos ordres, ma reine.
Évidemment, il fût à la hauteur de mes espérances pour ce qui était du reste, tout était parfaitement taillé chez lui. Comme s'il avait été créé seulement pour assouvir le moindre désir jusqu'au creux des reins.
A la fin, je me rhabillais et partit, mais avant de prendre la porte, je me retournais dans sa direction.
Emilie : - On ne se reverra surement jamais ou alors vous rirez bien de moi, mais j'éprouve le besoin de vous dire que ce n'est pas dans mes habitudes de me laisser conquérir par le premier venu.
Je lui souris timidement avant de partir. Je repris mon sac à main en passant que j'avais laissé trainer sur le canapé, puis descendis pour quand même faire office de potiche pour Adam. Quand je me dis que mon rouge à lèvres avait probablement un peu bavé, non pas qu'il m'ait embrassée, au contraire il ne l'a pas fait une seule fois, mais ses mains ont étouffé mes cris plus d'une fois.
Je plongeais la main dans mon sac à main, poussant le bazar accumulé dans ce petit sac, alors, mon rouge à lèvres... Un écrin, une feuille, un portable, des tampons, un porte-monnaie, de la monnaie qui traîne ET ENFIN un rouge à lèvres. LE rouge à lèvres dont j'avais besoin.
Je me remaquillais et sortit des toilettes, rapidement rattrapée par Doris.
Doris : - Toi, tu t'es envoyée en l'air en scred.
Je soupirais fortement avant de me retourner vers elle.
Emilie : - Stop Doris, réellement, t'es envahissante là. Où veux-tu que je me sois envoyée en l'air, sérieusement ?
Doris : - Juste là !, Me dit-elle pointant les toilettes du doigt.
Emilie : - S'il n'y a que ça qui te fait plaisir, va vérifier, grand bien te fasse, mais surtout lâche-moi la grappe ! C'est dingue, ça !
Après avoir rejoint Adam, j'ai souri des milliers de fois, me donnant des crampes au niveau de la mâchoire, quand des mots résonnèrent à mon oreille comme une délivrance.
Adam : - On rentre ?
Oh mon dieu, oui. Merci pour ta miséricorde et ta délivrance de cette soirée maléfique en tout point !
Dans la limousine, je m'excusais auprès d'Adam en lui demandant de me ramener chez moi. Après les péripéties de cette soirée, il me fallait sérieusement un verre. Avant de partir, il tenta une approche que j'avortai en lui embrassant la joue.
En rentrant chez moi, je fermais à double tour avant d'appeler instinctivement ma sœur.
Emilie : - Zazouuuuuu, j'ai pleins de choses à te raconter !, Criais-je, mais seul le silence me répondit.
J'enlevais mes talons et lançais mon sac à mains par terre. Quand je fis le tour du bar pour me servir mon fameux verre, je remarquai que le contenu de mon sac venait de se répandre par terre. En soupirant, je m'approchais de mon sac pour le ramasser, mon verre de vin blanc à la main. Seulement deux objets inconnus attirèrent mon attention.
Emilie : - Il est vraiment à moi, ce sac à mains ?
Je le retournais dans tous les sens, mais je le reconnaissais bien, c'était MON sac à mains. En regardant le mot, je lus avec stupeur :
'La vie ne vaut pas la peine d'être vécue si je dois vivre une seconde de plus sans toi. Est-ce que tu accepterai de m'épouser ?'
Mon sang ne fit qu'un tour en ouvrant l'écrin bleue nuit en velours. La bague était sertie de diamants et représentait un magnifique diadème avec en son centre un diamant rouge. Je m'en laissais tomber par terre. Non. Adam n'aurait pas fait ça. C'est une blague. Comment je vais me dépêtrer de ce merdier... En plus, Myriam absente, c'était vraiment le jour pour découcher, frangine !
* * * * *
Le lendemain matin, des rires me réveillèrent brusquement. Ok, j'étais toujours échouée sur le sol du salon, comme une baleine morte.
Myriam : - Rhô putain, tu t'es encore saoulée, va falloir consulter ma vieille, parce que tu vas te retrouver un jour dans une situation délicate, un peu comme aujourd'hui finalement, où tu ressembles à un phoque californien qui prend le soleil. Je prends une douche et tu me rejoins sur la plage, j'ai un truc important à te dire.
Emilie : - Je suis pas un phoque... T'es cruelle ! J'arrive !
Je pris une douche rapide moi aussi, et me changeais pour une longue robe blanche fluide. Sur la route, je lui racontais mes péripéties de la veille.
Myriam : - Charmant de me raconter à quel point tu es dévergondée.
Emilie : - Mais non, t'as rien compris. C'était différent.
Myriam : - Excuse-moi hein, je vais être carrément directe, il y a pas 36 définitions du mot s'envoyer en l'air.
Emilie : - Parfait, dans ce cas-là, je suis une pute. Bien, on avance, je n'étais qu'alcoolique avant, maintenant j'évolue. Hé, pourquoi tu me laisses sous ce kiosque à la con, j'ai pas fini mon histoire !
Soudain, la personne que j'aperçus en face de moi me coupa le souffle. IL était là, en chair et en os, il s'approchait de moi doucement, des larmes donnaient à ses yeux noisette la beauté d'un diamant. J'allais lui sauter dans les bras, quand il posa un genou au sol.
Matt : - Emilie. Tu as été la pire des partenaires que j'ai pu avoir, mais aussi la meilleure., Ria-t-il. Si tu m'as bien appris une chose, c'est qu'il faut qu'on se batte pour les choses qu'on veut, et moi je ne désire que passer le reste de ma vie avec toi, sans perdre une seconde de plus. La vie est trop fragile pour que j'attende le dégèle pour que tu deviennes ma femme. Alors, avant que tu dises non, Daryl a déjà acheté une maison et je compte bien trouver un travail et payer le mariage avec toi. Tu n'as pas le choix, bébé.
Mes larmes coulèrent à flots, sous le regard à la fois apeuré et ému de Matt.
Matt : - Princesse, il faut que tu répondes quelque chose...
Je reconnus bien évidemment la bague que j'avais vue dans mon sac, plusieurs heures plus tôt.
Emilie : - OUI MATT. Bien sûr !
Il me mit la bague au doigt, dans tous les sens du terme, avant de me prendre dans ses bras. Au loin, je pus apercevoir Daryl qui avait sa tête sur celle de Myriam et l'enlaçait tendrement. Soudain, en me faisant tourner, Matt murmura dans mon oreille avec un accent espagnol appuyé.
Matt : - J'adore que les femmes crient mon nom.
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- - - - - PDV Myriam - - - - -
Myriam : - Très bien, Monsieur Hamilton, vous pourrez passer à mon bureau demain matin. Ce soir, je suis indisponible, j'ai des dossiers à boucler pour la plaidoirie de vendredi. Bonne soirée à vous aussi.
Je raccroche, soufflant nerveusement. Cette journée est un fiasco total, rien ne va ! Trois coups résonnent brusquement contre la porte de mon bureau. Je masse doucement mes temps avant d'autoriser mon visiteur à entrer.
Nancy : - Mademoiselle Saez, je m'excuse de vous déranger si tardivement...
Myriam : - Un souci ?
Nancy : - Il y a un oubli dans le dossier Simons, il faudrait le revoir de A à Z. Évidemment, cet ordre ne vient pas de moi, vous vous doutez bien...
Myriam : - Nancy, ne soyez pas sur la défensive lorsque vous vous adressez à moi, je suis peut-être votre supérieure, mais je ne profite pas de la situation pour passer mes nerfs sur vous. Laissez-moi ça ici, je vais m'en occuper.
Nancy : - Excusez-moi, Mademoiselle... Il le faut à Monsieur Giovo demain matin à la première heure...
Myriam : - Celui-là croit aussi que je passe ma vie au bureau... Dites-lui que ce sera fait.
Nancy : - Bien sûr, Mademoiselle.
Myriam : - Il est bien assez tard, rentrez chez vous, Nancy.
Nancy : - Je...
Myriam : - Bonne soirée.
Elle me sourit, ressortant de la pièce. Je jette un œil à l'horloge. 23h30. Je vais être là pendant un bon moment je pense, le dossier Simons est l'un des plus barbants de tous ceux que j'ai pu traiter jusqu'à présent !
Et dire qu'Emilie est actuellement à une soirée, elle est restée évasive sur le sujet, elle m'a simplement dit qu'elle sortait avec Adam et son groupe, depuis qu'elle côtoie son beau surfeur elle a retrouvé son sourire. Notre ancienne vie est derrière nous, nous avons mis environ un mois avant de sortir la tête de l'eau, mais nous avons finalement réussi, en s'aidant mutuellement.
Myriam : - Bon, à nous deux !
Je tape frénétiquement sur les touches de mon clavier. Les heures défilent, mes collègues me souhaitent une bonne soirée sans que je ne leur prête plus attention que cela. Lorsque mes paupières commencent à devenir lourdes, je constate qu'il est 2 heures du matin. Je suppose que je suis la seule à faire des heures sup', je dois être la dernière dans le cabinet. Il ne me reste plus que quelques phrases à modifier, et je pourrais enfin rentrer me coucher !
J'appuie sur une touche du clavier lorsque mon écran s'éteint tout à coup, ne répondant plus à rien.
Myriam : - Merdeeeee, qu'est-ce que j'ai foutu maintenant ?!
Je ne cesse d'appuyer sur les touches contrôle, alt, sup, tentant d'accéder au centre de contrôle, mais rien. L'écran reste bleu nuit.
Myriam : - C'est bien ma veine, tiens !
Les lumières de mon bureau s'éteignent brusquement, ainsi que celles dans le couloir. Il ne manquait plus que ça !
Myriam : - Si c'est une blague, elle est pas drôle du tout !
Je n'obtiens évidemment aucune réponse. Un silence morbide plane dans la pièce, je surprends des frissons qui galopent sur mon épine dorsale, je n'ai jamais vraiment aimé la nuit noire, surtout lorsque l'électricité semble s'être coupée sans raison.
Myriam : - Et on m'explique à quoi sert le générateur de secours ?!
Un grincement me fait sursauter. Je ne vois absolument rien, nous sommes bien trop hauts pour que les lumières des buildings éclairent notre étage.
Myriam : - Il... Il y a quelqu'un ?
Comme si quelqu'un allait me répondre ! Je tâte mon bureau à la recherche de mon portable et allume aussitôt la lampe torche.
Myriam : - Je vais me bouger pour arriver jusqu'en bas de l'immeuble, avec ma chance je vais encore tomber en rade de batterie !
Je contourne mon bureau, lorsque j'aperçois une main qui s'avance vers moi et attrape mon téléphone, éteignant aussitôt la lumière. Oh putain, je suis pas seule !!!
Myriam : - Qui est là ?!
J'entends soudainement un rire narquois.
Myriam : - J'ai des connaissances en taekwondo, je vous préviens, ne m'approchez pas !
Plusieurs minutes semblant interminables s'écoulent sans qu'un bruit ne se manifeste. Un souffle se répand alors dans ma nuque, me faisant sursauter.
Myriam : - Qui êtes-vous ?!
? : - Du taekwondo, hein...
La voix s'insinue dans mon oreille, frissonnant dans tout mon système auditif. Je fais quelques pas à l'aveugle, cognant contre l'un des meubles de la pièce.
Myriam : - Restez où vous êtes !
J'entends des pas, mais impossible de savoir exactement où ce type se trouve. Je continue de marcher, agitant mes mains devant moi pour m'empêcher de cogner contre un éventuel obstacle. Mais je suis bientôt face à un mur !
Myriam : - Bordel de merde...
Je perçois à nouveau un rire, me tournant dos contre la paroi. Mes yeux parcourent le néant devant moi, je ne distingue rien du tout !
Je sens bientôt une présence devant moi, le souffle de ce mec me fouette le visage, il est tout près ! Je n'ai qu'à frapper n'importe où, je le toucherai forcément ! Mais avant que je ne fasse le moindre mouvement, son corps se moule au mien, m'empêchant de bouger. Et comme si ça ne suffisait pas, ses mains viennent s'enrouler autour de mes poignets, me bloquant contre le mur. La panique m'envahit, je croyais que des vigiles surveillaient l'entrée du cabinet, ils sont où quand on a besoin d'eux ?!
Myriam : - LACHEZ-MOI !
Une tête s'enfouit au creux de mon cou, humant mon parfum. Je jure de le castrer s'il tente de faire quoi que ce soit !
? : - Putain... Tu m'as tellement manqué !
Myriam : - Qu... Quoi ?!
Je stoppe soudainement tout mouvement. Cette voix... Oui, je la connais !
Myriam : - Je...
L'inconnu effleure ma peau de ses lèvres, m'arrachant un gémissement.
? : - Je sais que tu peux pas me résister...
Cette arrogance... Il n'y a qu'un seul mec qui était capable de me rendre hors de moi, mais aussi folle de lui en même temps !
Je tente de me défaire de son étreinte. Il me lâche lentement les bras, posant ses mains sur ma taille. A tâtons, mes doigts se posent sur son visage, dessinant le moindre contour de son nez, ses pommettes, sa mâchoire, ses lèvres. Mes mains s'enroulent ensuite dans ses cheveux et je me hisse sur la pointe des pieds, humant à mon tour son parfum.
Myriam : - Je dois être en train de rêver, c'est ça ?
? : - Je crois pas, non...
Mon cœur martèle ma cage thoracique, mon souffle s'est accéléré et mes mains sont devenues moites.
Myriam : - D... Daryl ?!
Daryl : - Salut mon trésor...
Myriam : - OH MON DIEU !
Mes bras s'enroulent autour de son cou et mes jambes autour de ses hanches. Ma bouche happe la sienne dans un ballet entrainant, si heureuse de retrouver celui qui hantait mes nuits, malgré que je me persuadais que je l'avais oublié !
Nos vêtements rejoignent rapidement le sol, Daryl a l'air de voir parfaitement clair, il ne nous cogne pas une seule fois en se déplaçant jusqu'au bureau où il m'allonge, balançant toutes mes affaires au sol. Au diable les stylos et les dossiers, je rangerai plus tard !
Notre union nous prouve à tous les deux que nous avons été manque du corps de l'un et de l'autre, nos cris résonnent dans la pièce, heureusement qu'il n'y a pas de caméras ici ! Je me verrai mal expliquer ma position à mes collègues et à mes supérieurs !
Les coups de rein de mon amant s'accélèrent, m'amenant rapidement au septième ciel, avant qu'il ne m'y rejoigne en poussant un râle rauque et sexy. Il laisse sa tête tomber contre mon épaule, déposant des baisers sur ma peau brûlante.
Daryl : - J'ai tant rêvé de ce moment...
Myriam : - Comment... Comment m'as-tu retrouvée ?!
Daryl : - Parce que tu croyais vraiment que j'allais te laisser filer loin de moi ?! J'ai attendu des jours et des jours que Matt se réveille, et quand ce fut le cas, j'ai passé tout New York au peigne fin, ainsi que les alentours. Au bout de 3 longs mois, je t'ai enfin retrouvée !
Myriam : - Et c'est toi qui a coupé la lumière ? J'ai eu une peur bleue !
Daryl : - C'était amusant... Et excitant aussi.
Myriam : - Tu peux peut-être la rallumer ? Je ne descends pas du building dans la nuit noire !
Daryl : - Peureuse...
Il se détache de moi, me lançant vivement mes vêtements. Pendant que je me rhabille, je l'entends appeler quelqu'un.
Daryl : - Ouais, Eduardo. Remets la lumière, faudrait pas qu'on se casse une jambe !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je refais grossièrement mon chignon, découvrant mon beau latino devant moi, déjà habillé. Dommage pour mes yeux !
Il me dédie un sourire craquant, me détaillant de la tête aux pieds. Avant qu'il ne dise quelque chose, je cours vers lui et lui saute dans les bras. Il me réceptionne sans peine, attrapant mes fesses pour me maintenir contre lui, à quelques pas du sol. Je dévore ses lèvres, manquant sûrement de le priver d'oxygène, mais j'ai du mal à croire qu'il soit là !
Myriam : - Je rêve pas, t'es sûr ?
Daryl : - Je suis bien là, trésor. Et cette fois, je te quitterai plus d'une semelle !
Myriam : - Ça me va, beau brun...
Il effleure furtivement mes lèvres avec les siennes.
Daryl : - Tu as déjà mangé quelque chose, Madame l'avocate ?
Myriam : - Non, je n'ai pas vraiment eu le temps.
Daryl : - J'ai repéré un resto pas très loin d'ici. J'ai déjà réservé une table.
Myriam : - A cette heure-ci ?!
Daryl : - C'est une grande ville, comme New York. Beaucoup de restaurateurs font des services non-stop !
Myriam : - Alors allons-y, je suis tellement contente de te retrouver !
Il dépose un baiser sur le bout de mon nez, avant d'attraper ma main et de me tirer vers la sortie. J'ai juste le temps d'attraper mon sac, je rangerai demain, tanpis !
Le restaurant où nous a emmené Daryl se situe en bord de mer. Bien que je sois là depuis quelques mois, je n'y avais jamais fait attention, mais c'est une très bonne adresse.
Daryl : - Même te voir manger comme un ogre, ça m'avait manqué...
Myriam : - Espèce d'idiot !
Il glousse entre ses lèvres, caressant doucement ses doigts sur la paume de main que je viens de poser sur la table. Je me noie dans ses belles prunelles, consciente de la chance que j'ai de l'avoir à mes côtés. Il m'a prouvé son amour en continuant de me chercher, qu'importe les kilomètres qu'il ferait !
Son regard se pose soudainement sur la bague qu'il m'a offerte, que je n'ai pas quittée depuis que je l'ai découverte. Ses lèvres s'étirent en un sourire craquant.
Daryl : - Elle te va bien.
Myriam : - Tu as bien choisi...
Daryl : - Tu peux me la donner ?
Myriam : - Pourquoi ? Tu veux la mettre ?
Je retiens un rire lorsqu'il plante ses iris dans les miens.
Daryl : - Pas sûr qu'elle m'aille ! Mais j'aimerai vérifier quelque chose.
Sans comprendre pourquoi, je la retire et la lui donne. Il l'observe attentivement, jonglant avec, avant de se lever.
Myriam : - Qu'est-ce que tu...
Il contourne la table pour venir se planter devant moi, posant un genou à terre. Les clients autour de nous arrêtent brusquement leurs conversations, laissant le doux bruit de la houle bercer les paroles de Daryl.
Daryl : - T'es partie si vite que j'ai pas pu te demander quoi que ce soit. Alors je vais le faire maintenant. Tu m'as rendu meilleur, Myriam, si on m'avait dit qu'un jour une femme allait bouleverser ma vie, jamais je l'aurais cru. Pourtant, c'est bel et bien le cas, et le fait d'avoir cru te perdre définitivement m'a fait ouvrir les yeux. C'est toi que je veux à mes côtés jusqu'à ce que je redevienne poussière. Acceptes-tu de faire de moi le plus heureux des hommes, et de devenir Madame Ortega ?
Myriam : - Daryl...
Il me présente fièrement la bague que j'ai portée durant son absence. Ses yeux pétillent d'impatience, attendant ma réponse qui est on ne peut plus évidente.
Myriam : - OUI, ÉVIDEMMENT !
Soupirant de soulagement, il me passe timidement la bague au doigt avant de fondre sur mes lèvres, me soulevant dans ses bras.
Daryl : - Je t'aime tellement !
Myriam : - Moi aussi, tu n'as pas idée ! C'était atroce d'être si loin de toi...
Daryl : - Et je te fais une promesse, je ne te laisserai plus partir loin de moi !
Myriam : - Il y a intérêt...
Il m'embrasse passionnément, sous le tonnerre d'applaudissements du restaurant entier. Je jurerai être dans un film !
* * * * *
Lorsque je me réveille, je suis seule dans ce lit d'hôtel. Daryl n'a pas voulu rentrer à mon appartement, voulant réserver une surprise de taille à Emilie. Il n'a pas voulu m'en dire plus, et à vrai dire, je n'ai pas cherché à comprendre, j'étais trop occupée à faire autre chose...
M'habillant rapidement, je le rejoins dans le petit salon, le trouvant en compagnie de son frère.
Myriam : - Matt ! Quel plaisir de te voir !
Il se lève de son fauteuil, venant m'enlacer chaleureusement.
Matt : - Plaisir partagé ! Alors, tu vas devenir officiellement ma belle-sœur ?
Je lui présente fièrement ma bague qu'il détaille avec attention.
Matt : - Eh ben, si on m'avait dit que Daryl se ferait passer la bague au doigt...
Daryl : - Ferme ta gueule Matt, gâche pas mon bonheur, et pose ta question à ma future femme.
Je lance un regard amoureux à Daryl qu'il me rend tendrement, avant de reporter mon attention sur Matt.
Matt : - J'ai une demande à faire à Emilie, moi aussi. Il est hors de question que je passe une minute de plus sans elle.
Myriam : - Et qu'attends-tu de moi ?
Matt : - J'ai pu la voir hier soir. Elle te donnera certainement les détails de la soirée, ce que je vais m'abstenir de faire, mais j'ai glissé une bague dans son sac à mains.
J'arque un sourcil.
Matt : - Il faudrait que tu récupères cette abgue, elle ne l'a certainement pas mise étant donné qu'elle ignore qui a pu lui donner ça, et que tu l'amènes jusqu'à la plage. J'ai aperçu un superbe kiosque où je pourrais faire ma demande.
Myriam : - A une seule condition ! Je veux assister à ça !
Daryl : - Nous attendrons non loin d'eux, trésor, promis tu les verras !
Myriam : - Alors c'est d'accord ! Je file avant qu'elle ne constate que je ne suis pas rentrée. Elle risque de me poser d'innombrables questions, et nous nous sommes promis de ne plus avoir de mensonges l'une pour l'autre !
J'embrasse mon bel apollon avant de filer choper un taxi et de rentrer à notre appartement. Lorsque je rentre, je glousse toute seule en voyant les affaires de ma sœur étalée par terre, et de découvrir la dite bague. Elle est si scintillante que je pourrais me voir dedans ! Je guette le canapé, mais il n'y a personne. Emilie s'est endormie à même le sol Je ne peux retenir un rire et me bidonne ouvertement, glissant le bijou dans mon sac. Une bonne chose de faite !
J'aperçois ma sœur ouvrir difficilement un œil en m'entendant. A tous les coups, elle a la gueule de bois !
Myriam : - Rhô putain, tu t'es encore soûlée, va falloir consulter ma vieille, parce que tu vas te retrouver un jour dans une situation délicate un peu comme aujourd'hui finalement, où tu ressembles à un phoque californien qui prend le soleil. Je prends une douche et tu me rejoins sur la plage, j'ai un truc important à te dire.
Emilie : - Je suis pas un phoque... T'es cruelle ! J'arrive !
Je me hâte de me doucher, impatiente de l'amener au kiosque où Matt l'attend impatiemment. Pour le moment, elle ne m'a posé aucune question !
Après s'être rafraîchit à son tour, nous avons sauté dans un taxi qui nous a emmenées sur la plage de rendez-vous. Tout en marchant, Emilie me raconte sa charmante soirée où elle s'est envoyée en l'air avec un « inconnu » masqué. Je fais rapidement le lien avec Matt, il ne l'aurait pas laissée entre les griffes d'un autre, je suis sûre qu'ils se sont envoyés en l'air, tous les deux !
Une fois que nous sommes arrivées sous le kiosque, je lui tourne le dos et la laisse en plan, tandis qu'elle s'énerve que je ne la laisse pas finir son histoire. Je descends dans le sable, croisant Matt, lui remettant la bague. Je n'entends plus ma sœur lorsque son beau brun la rejoint.
Je retrouve Daryl non loin qui m'enlace tendrement, observant les deux tourtereaux. Matt est à genoux devant ma sœur, j'en ai les larmes aux yeux.
Daryl : - Vous êtes à nous, maintenant...
Myriam : - Je t'ai toujours appartenue...
FIN DU TOME 1 ❤️
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On remercie toutes celles qui ont été fidèles à cette histoire ! Un énorme merci pour votre lecture ainsi que vos votes, c'est ce qui nous donne davantage envie de continuer d'écrire cette histoire ! Et un grand merci à toutes celles qui prennent du temps pour commenter et échanger avec nous ! ❤️
Nous retrouverons bien évidemment Daryl et Matt avec les deux sœurs dans un tome 2 !
N'hésitez pas aussi à aller jeter un œil à mes autres histoires, vous les retrouverez sur mon profil, ainsi que celle d'Em sur son profil !
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XOXO ❤️
Emilie et Myriam ❤️
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