❥ Chapitre 20 - Limbes
HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISE D'IDÉES SANS EN INFORMER LES AUTEURES, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI ⚠️
- - - - - PDV Emilie - - - - -
Je passais mes deux mains sur mes yeux, mon cerveau tournait à plein régime, mais je n'avais pas d'autres choix.
Emilie : - Zazou, remonte chercher ta brosse à cheveux.
Mon ton était sec et ne demandait aucune protestation, mais nous parlions de Myriam...
Myriam : - Mais...
Emilie : - S'il te plaît.
Elle monta en soufflant, appuyant lourdement sur chaque marche, alors que je me retournais vers Matt.
Emilie : - Tu peux m'attendre là ? Je crois que je dois parler avec ma sœur...
Matt acquiesça en me prenant dans ses bras.
J'avais envie de fondre en larmes dans ses bras, comme un cas de conscience. Je lui chuchotais à l'oreille mes pensées, comme un appel à l'aide.
Emilie : - J'ai l'impression d'être dans le noir, sans repère, dans les limbes quasiment. Je ne peux plus rien faire, ni avancer, ni reculer, bloquée à l'arrêt. Je ne peux plus interagir avec le monde, je me renferme petit à petit, devenant hermétique aux autres et au quotidien. En ce moment, tout me paraît si compliqué. J'ai l'impression de déconner complètement, comme si quelque chose avait sauté dans ma tête, peut-être que je veux trop garder le contrôle, alors que je n'ai rien du tout. J'ai la sensation de perdre l'emprise sur ma vie, sur ma relation avec Myriam, sur notre relation. Je me sens constamment en colère, ça devient insoutenable. C'est pour ça que j'ai tant de mal à rester éloignée de toi... Tu es mon seul point d'ancrage. La seule chose qui me maintient la tête hors de l'eau.
Myriam : - C'est bon !
Je desserrais l'étreinte de Matt, mes yeux dans les siens je pouvais y voir l'angoisse grandir, sa main sur ma joue, il murmura quelque chose que moi seule pouvait entendre.
Matt : - Je suis là et je t'aime.
Je montais en me retournant, un sourire sans joie sur le visage. Myriam observa notre échange silencieux, sans comprendre. Je lui pris la brosse des mains avant de me diriger vers ma chambre, ma sœur sur les talons. Je la fis assoir sur mon lit et m'assis derrière elle en lui brossant les cheveux.
Emilie : - Tu te souviens quand on se disputait, souvent à cause de moi, pour me faire pardonner je te brossais les cheveux.
Myriam : - Et ça allait tout de suite mieux., Finissa-t-elle.
Emilie : - Pose-moi tes questions et je te promets de répondre tout ce que je peux, mais garde bien dans un coin de ta tête que moins tu en sais, mieux ce sera pour toi.
Myriam : - Est-ce que tu fais partie du gang ?
Emilie : - J'ai subi un rite d'initiation, la première fois que tu as vu Matt, il m'avait ramassée juste après.
Myriam : - Qu'est-ce que tu fais au sein du gang ?
Emilie : - Je te protège et je paye notre dette. Je ne veux rien devoir au Fauve pour tout ce qu'il a fait pour nous.
Elle soupira avant de continuer.
Myriam : - Est-ce que tu as peur de Lana ? C'est vraiment la fille du Fauve ?
Emilie : - Non, pas pour moi, mais Matt, oui. Absolument, Matt est catégorique, le Fauve a eu deux enfants, une fille et un garçon. Je ne risquerai jamais la vie des gens que j'aime pour mon bonheur, je ne suis peut-être pas la douceur incarnée, mais je sais faire les sacrifices qu'il faut pour le bonheur des gens qui m'entourent. Et soit assurée que chaque geste que j'ai pu faire n'était motivé que par mon amour pour toi.
Soudain, elle se retourna, prenant peu à peu conscience de l'iceberg que je lui cachais.
Myriam : - Pourquoi ta vie ne se résume qu'à des sacrifices ? Je n'ai jamais souhaité être heureuse sur ton dos. D'accord, on est tombées amoureuses de deux jumeaux, mais en même temps, on a toujours eu un peu les mêmes goûts aussi. Mais ma Mushu, je veux que tu sois aussi heureuse que je le suis et que tu trouves un équilibre qui te plaise, tout ça c'est... Et si un jour tu ne revenais pas ?
Brusquement, les larmes lui montèrent aux yeux, je m'en voulais tellement de la faire souffrir, je n'inspirais que souffrance et déception en ce moment.
Myriam : - Hein, Emilie ? Tu me réponds quoi à ça ? Que Daryl s'occupera de moi, et qui est ce qui me ramènera ma sœur ? Et dans quel état ? C'est ça la vie que tu veux pour moi ? QUE JE M'INQUIÈTE CHAQUE SECONDE DE MA VIE OÙ TU N'ES PAS LÀ ?
Sa tristesse s'accompagna rapidement de colère, elle me hurlait dessus en me frappant avec ses petites mains, et moi j'étais devant elle, vide. Pour la première fois de ma vie, je ne savais pas quoi faire, je méritais tous ces coups.
Daryl entra rapidement dans la pièce, suivi de Matt qui ne put que constater que mon nez saignait légèrement et ma lèvre était fendue à force de me la mordre pour me retenir de pleurer devant elle. Il prit Myriam dans ses bras pour l'écarter de moi, alors que Matt prit mon visage en coupe pour que je le regarde dans les yeux, je suppose que le vide qu'il y vu lui fit peur puisqu'il me demanda de me lever, mais je n'entendais pratiquement rien, comme si je n'étais que spectatrice de la scène qui se déroulait devant moi.
Myriam : - Qu'est-ce qu'elle a ? DARYL, QU'EST-CE QU'ELLE A ?
Matt me mit un casque sur la tête et je montais derrière lui sur sa moto. Dans d'autres circonstances, j'aurais aimé la proximité de nos corps, la sensation de liberté, le vent qui nous donne l'impression de voler. Puis, au bout d'un certain temps, il s'arrêta devant une salle de sport en pleine nuit. Il prit mon casque, gara la moto à l'arrache et ouvra la porte de service.
Matt : - Tu m'enfiles ça, princesse, et tu viens me voir.
Il me tendit un short de garçon et un long tee shirt qui devait lui appartenir, parce que je pouvais sentir son odeur transpirait à travers les fibres du tissu. Plusieurs minutes après il me demanda de frapper dans un sac jusqu'à ce que j'en puisse plus. Alors j'enfilais les gants qu'il tendit et frappais. Je frappais, frappais, frappais, mes grognements d'efforts se transformèrent en cris, jusqu'à ce que je m'effondre à genoux en hurlant de toutes mes forces. Une fois que le souffle me manqua je me serrais la taille, en boule et pleurais. Toutes les larmes de mon corps. Matt s'assit derrière moi et me prit dans ses bras en s'appuyant contre le mur non loin.
* * * * *
Emilie : - Le Fauve veut qu'on aille faire un tour dans le New Jersey...
J'entendis un grand bruit et je compris que Matt venait de fourrer son téléphone dans sa poche.
Lana : - Quoi, tu vas où encore ?! Cette semaine, tu n'as pas été là une seule fois. Vous avez fait 5 passes en 7 jours, il vous en faut une autre ?! Attends... Allo Daddy ? Je veux que Matt reste avec moi, je ne veux pas qu'il parte. Mais tu l'as envoyé loin de moi toute la semaine. Merci Daddy... C'est réglé, tu restes avec moi.
Matt : - Ce n'est pas toi qui décide de ma vie Lana. Je pars, point.
Lana : - NON. TU NE PARTIRAS NULLE PART.
Matt : - JE NE LA LAISSERAI PAS SEULE.
Lana : - Matt... Laisse nous une chance, je t'en prie... Une seule... Peu importe les sentiments que tu as pour elle, je t'en supplie à genoux. Tu me laisses une semaine et si à la fin de la semaine, on ne s'est pas retrouvés, on fera ce qu'il faut.
Matt : - Une semaine.
Et soudain, la communication coupa, en même temps que mon souffle. Alors j'étais toute seule, ça y est. Il y a une semaine, j'avais complètement perdue les pédales à Thanksgiving et le Fauve nous avait assommés de travail cette semaine, à tel point que je ne dormais presque plus, ne mangeais presque plus. Je rentrais quand Myriam était couchée et je partais quand elle dormait. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même.
Je m'observais dans le miroir et je n'étais que l'ombre de moi-même. Je ressemblais à un zombie. Mes yeux étaient cernés de noir, mes cheveux sans éclat, mon corps était amaigri et plus personne pour s'en soucier. Malgré tout, je préparais mes affaires pour partir. Mais en aucun cas je n'étais préparée à ce que le Fauve avait prévu pour moi.
Ce qui se devait être juste une passe dans le New Jersey se transforma en road trip et pendant une semaine et demie, je parcourus l'Amérique. Je déposais l'argent au fur et à mesure dans les endroits sûrs que me disait le Fauve, et je perdais complètement la notion de réalité.
Je me sentais seule, triste et fatiguée. Et ce portable qui ne sonnait jamais. Matt m'avait laissée, sans même m'envoyer un texto, et je me retrouvais seule face à ce trop-plein de sentiments. Plus rien ne signifiait grand-chose, j'étais déphasée. Myriam m'envoyait des textos parfois et j'y répondais, les smileys aidaient beaucoup pour ne pas l'inquiéter, mais ce cœur qui ne cessait de se serrer dans ma poitrine à chaque souvenir avec Matt, chaque baiser, chaque caresse, chaque marque d'affection, chaque regard me hantait.
J'allais finir cette semaine et rentrer enfin à New York, quant à l'aéroport une main m'agrippa l'épaule pour m'emmener dans les salles d'interrogatoires de la douane. Je ne compris pas tout de suite ce qui m'arrivait, jusqu'à ce qu'on m'assoie violemment sur une chaise et que le type ferme la porte derrière lui, me laissant seule dans cette pièce avec comme seule fenêtre la vitre sans teint en face de moi.
Les policiers s'enchaînèrent devant, moi mais cette sensation d'être le spectateur de ce qui se passe resurgit, j'entendais à peine leurs questions. A bout de nerfs de me voir si muette, l'un d'eux me souleva avant de me secouer et je m'évanouis. La faim ? La soif ? Je ne saurais dire, ni même dire depuis combien de temps ils me retenaient de force, mais quand je me réveillais, une fille était devant moi et s'excusa. Elle me tendit un verre d'eau avec un sandwich et avec le peu de forces qu'il me restait, je lui dis :
Emilie : - Myriam Saez. Avocate.
Et soudain tout devînt clair, j'étais ici à cause du Fauve et il voulait me faire tomber pour que je ne sois pas avec Matt. Il avait choisi son camp.
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[Si vous vous accaparez certaines de nos photos, merci de nous demander la permission. Mushu bosse dur sur le montage de certaines, respectez le travail des autres s'il vous plait ❤️Concernant les plagieuses : notre histoire est en version papier, adaptée pour qu'il n'y ai plus aucun lien avec IIL. Nous sommes protégées par les droits d'auteur et répertoriées légalement dans le jargon des écrivains. Nous n'hésiterons pas à vous signaler à Wattpad pour que votre compte soit supprimé si l'on voit que vous pompez littéralement nos idées... Et on remercie énormément Yunie Hime pour la réalisation de nos avatars en chibis❤️ ]
XOXO ❤️
Emilie & Myriam ❤️
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