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Chapitre 68 : Combat de monstres

Même si elle l'a trahi, elle continuait de tenir à elle.

C'est pour cette raison s'était rendu chez elle, dans son ancienne chambre...

Sa mère habitait toujours ici et rien n'avait bougé dans la pièce. La maison était en vente depuis un moment, mais personne ne voulait l'acheter.

C'est là que la jeune fille le vit, ce masque accroché sur le mur...

Elle décida de le prendre et de le porter, elle n'avait pu récupérer aucun souvenir d'elle alors ce masque sera ce souvenir.

C'était peut-être une façon pour elle de ne pas encore totalement abandonnée la véritable personnalité qui sommeillait au fond d'elle...

Mais désormais...

Ce masque n'était plus qu'un tas de miettes.



⟐⟐⟐⟐



💢

Je m'étais enfui de l'endroit où j'avais été retenu prisonnier, je pensais être tranquille et voilà que je me retrouve face à Sita ! J'ai dû m'enfuir à nouveau, mais maintenant, j'étais censé faire quoi ?

Un monstre devant moi, un monstre derrière moi...

Ce type... Granger... il avançait d'un pas déterminé vers Muji... peut-être qu'il avait un plan pour la vaincre...

Je l'ai rattrapé, puis je lui ai posé la question, il avait l'air sûr de lui. Il pouvait buter cette salope.

S'il y a un moyen de crever cette conne, alors je ne vais pas me gêner, je vais accompagner ce mec.

Mais au moment où on s'est retrouvé face à la porte de la salle, il s'est mis à courir vers elle.

Je lui ai chuchoté de rester ici, il nous fallait un plan pour venir à bout d'un tel monstre, même si elle semblait épuisée... elle a tout de même réussi à tuer Noburu...

Il la frappa violemment au visage et brisa son masque. Elle n'avait l'air plus épuisée du tout... merde... ce con venait de l'enrager !

Elle lui transperça le ventre, il était mort sans avoir rien pu faire...

Merde, il fallait que je me casse ! Elle était trop forte pour moi... j'étais sûr de perdre si je tentais de l'affronter !

Elle tourna la tête dans ma direction... elle m'avait repéré !

Elle fonça droit sur moi, j'ai créé des fils pour me défendre mais... ce n'étaient pas mes fils habituels, c'étaient ceux de l'éveil !

Je les ai mis sur Muji, je pouvais manipuler son corps à ma guise.

— Enfoiré... Relâche-moi ! rugit-elle.

— Alors, qui est la marionnette maintenant ?

J'avais réussi... j'avais réussi à avoir Muji sous mon contrôle ! Même si je ne pouvais pas contrôler ses dons, je pouvais la contrôler elle ! Elle ne peut rien me faire !

— RAKIA ! hurla l'autre tarée qui visiblement m'avait rattrapée...

Je me suis empressé de fuir à l'autre bout de la pièce, elle entra, j'ai envoyé Muji droit sur elle, Sita créa une ville et commença à soulever ses maisons.

— Tu as réussi à déverrouiller ton éveil !? Même si je suis sous le contrôle de l'autre abruti, je vais en profiter ! Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'affronter sérieusement une personne aussi intéressante ! Je ne vais te faire aucun cadeau.

La dernière phrase qu'elle dit ne fut pas sur son ton enfantin habituel, mais d'une voix pleine de rage.

Elle n'avait pas encore accepté la destruction de son casque.

Sita envoya ses maisons droit sur l'admin, qui lâcha un long rire forcé.

C'est moi qui contrôlais tous les mouvements de Muji, alors je devais la faire bouger à la perfection.

Je devais tuer Sita, ensuite, je forcerais ma marionnette à se suicider et je n'aurais plus qu'à remporter ce foutu jeu !

Pour le moment, j'avais réussi à me cacher dans un coin de la ville hors de vue de Sita pour le moment, mais j'étais prêt à fuir si elle retirait les maisons qui me cachaient.

J'ai envoyé Muji sur l'une des maisons, elle prit appuie sur le mur pour se propulser vers Sita, mais une autre maison se trouvait toujours entre elles... elle transforma ses bras en lame, je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle cherchait à faire, elle se prit le mur de plain fouet, mais ses bras étaient plantés à l'intérieur.

Je lui fis escalader, une fois sur le toit, elle se propulsa à nouveau vers son adversaire, elle continua ainsi à sauter de maison en maison, se rapprochant petit à petit de celle qui les contrôlait.

Les débris des maisons qui étaient éparpillés un peu partout derrière Muji se soulevèrent et foncèrent à nouveau vers elle. Je l'ai fait se retourner pour découper les décombres qui fonçaient droit sur elle.

Elle transforma son doigt en canon, je l'ai dirigée en direction de Sita puis je l'ai fait tirer.

Le sol se releva, créant un mur qui arrêta la balle avant que celle-ci ne la touche.

Muji sauta sur le sol et transforma ses bras en lance-roquettes, je lui fis envoyer ses munitions pour détruire le mur qui protégeait son adversaire.

Je lui fis tirer en plein sur Sita, elle souleva le sol qui se trouvait sous ses pieds pour la propulsée dans les airs et ainsi esquiver le tir.

Muji était épuisée, ça se sentait, mais elle retrouvait peu à peu ses forces. Vu que c'est moi qui avais le contrôle sur elle, je me demande si elle ressentait cet épuisement.

— Tu commences à m'ennuyer, déclara Muji.

— Toi aussi. Tu me gênes, je dois buter ce connard de Rakia.

— Rakia ? Mais il est ici ! C'est lui qui me manipule ! Je ne peux pas bouger par moi-même !

— Où est-il ?

— Il doit se trouver quelque part dans la ville...

Merde, c'est pas bon pour moi ! Il fallait que je trouve une bonne cachette et vite... merde, à l'intérieur de sa ville comment j'étais censé trouver une bonne cachette !?

Elle souleva la totalité des bâtiments qui composait sa ville et me repéra instantanément, elle lança à toute vitesse un débris sur moi sans que je n'aie le temps de rien faire.

Merde ! Le lien avec Muji avait été rompu !

J'ai tenté de m'enfuir, mais Muji s'était propulsé droit sur moi...

Elle me trancha la tête d'un coup sec...

Elle me cracha au visage et me dit :

— Tu es le pire des chiens-chiens.

Ce fut la dernière phrase que j'entendis avant de succomber.



⟐⟐⟐⟐




Cette... cette gamine... elle venait de... de tuer Rakia ? De quel droit !? De quel droit osait-elle tuer ma proie ? C'EST MA PROIE !

Tu as raison, elle n'avait pas à faire ça, débarrasse-toi d'elle et vite!

Oui... je devais la tuer...

J'ai lancé toutes les maisons sur elle, elle n'avait aucune chance de survivre à ça.

Elles s'écrasèrent sur elle au fur et à mesure.

Je pensais en avoir fini, mais elle sortit des décombres.

— Pas mal... je ne sais pas si je m'en serais sorti sans mon troisième œil !

J'ai lancé mes débris sur elle, mais elle esquiva.

— Désolé je n'ai pas de temps à perdre avec toi ! En plus tu m'as plutôt intéressée... ne t'en fais pas, je reviendrai faire de toi mon nouveau chien-chien !

Elle fonça droit sur moi, esquiva les débris et tira avec son doigt dans ma direction.

Ce n'était pas une balle qu'elle venait de tirer, mais une flèche tranquillisante...

— Tu es bien trop amusante pour mourir dès maintenant, déclara-t-elle avec un large sourire.

Tu t'es vraiment fait avoir d'une façon aussi médiocre? Tu aurais pu l'éviter!

Toi, ta gueule...

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