Chapitre 31 : Unions
🦔
Deux heures s'étaient écoulées depuis la fin de la bataille face aux revenants, je me trouvais dans la chambre de Granger, cet idiot me demanda :
— T'es sûre que tu veux pas attaquer les autres candidats ?
— Je te l'ai déjà dit, ils doivent tous être sur leurs gardes à présent, ce serait totalement inutile.
— On devrait quand même essayer de...
— Non. J'en ai assez, je vais aller voir le solitaire, bye.
— Attends, c'est dangereux dehors et...
Je suis sorti de la pièce sans prendre la peine de savoir ce que cet imbécile avait l'intention de me dire, puis je me suis dirigée vers la chambre de Kona.
— C'est moi, annonçais-je en frappant à sa porte.
Il m'ouvrit.
— Salut...
— Tu vas bien ? Après cette bataille et le fait que tu étais inconscient... je m'inquiétais pour toi...
— Ouais je... ne t'en fais pas, ça va, murmura-t-il en rougissant.
— Tu es sûr que ça va hein ?
— Oui oui... enfin... tu m'avais manqué...
Oh bordel j'en peux plus, pourquoi je devais me coltiner ce boulet ? Heureusement pour lui qu'il est utile, sinon, je l'aurais déjà buté.
— Je suis là maintenant.
— Tu... tu vas rester avec moi... pas vrai ? Tu ne vas pas me laisser seul hein... ?
Je n'ai pas répondu à sa question, je me suis approchée de lui avant de déposer un baiser sur ses lèvres.
— Ça répond à ta question ?
— Hein... quoi je...
— Je t'aime Kona.
⟐⟐⟐⟐
⛄
Suite à notre affrontement face à Zoa et Harold, Sita et moi nous nous sommes enfermées dans ma chambre, restant à l'affut d'une potentielle nouvelle attaque.
— Hika...
— Hum ?
— Je... enfin, tu sais tout de moi à cause... de tout ça... Mais moi, je ne sais toujours pas grand-chose sur toi... alors...
— Oh, tu sais, c'est pas très intéressant...
— Moi ça m'intéresse.
— Par où commencer... j'ai toujours vécu une vie heureuse, j'étais aimé par ma famille, j'avais des parents géniaux et des amis sur qui je pouvais compter. Celle que j'aimais plus que tout, c'était ma sœur... un jour le mage noir est arrivé, m'a annoncé que j'avais été choisi pour participer à un jeu...
— Tu as juste vécu une vie normale alors ?
— Oui... j'ai refusé la proposition du mage noir, sentant un truc louche, mais il a menacé ma sœur avec une arme à feu et... je n'ai pas eu d'autre choix que de le suivre...
— Ça a dû être dur...
— Peu importe, j'ai pu sauver ma sœur et... ça m'a permis de te rencontrer, alors je ne regrette rien.
— Ouais mais...
— Je t'aime mon cœur.
— Je t'aime aussi...
⟐⟐⟐⟐
💤
Suite au combat que j'ai eu avec Ketsu et Hane, Ruki et moi nous nous sommes réfugiés dans sa chambre.
— Tu n'as pas besoin de rester sur tes gardes, personne ne nous attaquera tu sais, affirma-t-il.
— Ah bon ?
— Les autres binômes doivent tous être sur leurs grades, après cette bataille tout le monde est épuisée, personne ne devrait tenter un affrontement. La seule qui serait capable d'essayer quelque chose c'est Alice, mais elle a déjà dû comprendre qu'attaquer maintenant ne serait qu'une perte de temps. Évidemment, il y a un risque, mais je doute fort qu'il se passe quoi que ce soit.
— Je comprends... tu dois avoir raison...
Sa manière d'analyser froidement la situation, c'était l'un des côtés que j'admirais chez lui.
— Mais du coup, tu as dit réussir à ressentir du dégout, tu peux m'en dire plus ?
— Je ne sais pas depuis quand j'en suis capable, mais je m'en suis rendu compte lors de notre affrontement contre Muji...
— Et tu ne m'en as pas parlé durant tout ce temps ?
Tout ce temps ? Pourtant, c'est arrivé il n'y a pas si longtemps...
— Ah non non ! Je te parle de pas de ça ! Je te parle de quand elle a dû nous trouver et nous toucher !
— Je vois, et tu sais pourquoi c'est arrivé ?
— Non... je n'en ai pas la moindre idée...
Ruki hurla brusquement, me faisant sursauter.
— Désolé, j'ai entendu un bruit, je crois qu'on va être attaqué... merde j'avais pas prévu ça, on est clairement désavantagé...
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Rien rien... ça ne devait être que mon imagination.
Pourquoi est-ce qu'il aurait hurlé en entendant un bruit ? Son histoire ne tenait pas debout...
— Aya... je... je dois te parler de quelque chose...
— Quoi ?
Il était bizarre, je n'avais jamais entendu sa voix aussi hésitante.
— En ce moment... c'est difficile pour moi... ne pas te voir sourire, c'est... ça me manque tellement...
Je n'avais pas l'habitude d'entendre Ruki prononcer de tels propos.
J'ai souri, pour lui faire plaisir.
— Non non... Ce n'est pas ce genre de sourire forcé que je veux...
— Je ne peux rien t'offrir de plus, désolée.
— Aya...
— Oui ?
— Je sais que c'est... probablement le pire moment... tu ne ressens plus rien et moi je... Mais j'ai peur que si je ne le fais pas maintenant... avec ce jeu et tout ça, j'ai peur de ne pas avoir d'autres occasions...
— Qu'y a-t-il ?
— Aya, ce que je ressens pour toi est plus fort que tout... je t'aime.
À ces mots, il m'embrassa passionnément, quelque chose se déclencha en moi, une émotion si forte qu'elle était impossible à retenir.
Une joie intense venait de s'emparer de moi.
— Je... je t'aime aussi Ruki, répondis-je en lui souriant sincèrement.
⟐⟐⟐⟐
👑
J'avais emmené Tiki dans ma chambre, suite à tout ce qui venait de se passer, cette pauvre gamine devait être épuisée.
— Hé petite, comment tu te sens ?
— Mohoho, la grande Tiki va parfaitement bien !
— Il n'y a personne ici tu sais, tu peux arrêter de faire semblant.
— Oui... tu as raison...
— OK alors, on la refait. Hé petite, comment tu te sens ?
— Je... ça pourrait aller mieux, mais ça va...
— Il n'y a personne ici tu sais, tu peux arrêter de faire semblant.
— Quoi mais...
— Allez on recommence ! Hé petite, comment tu te sens ?
Il y eut un court instant de blanc, puis elle finit par fondre en larme.
— Je... la... la personne à laquelle je... je... je tenais le plus... à... à essayer de me tuer... Le protecteur en qui j'avais confiance a fait pareil... Je... je sais qu'il a essayé de me... de me tuer mais... mais... mais... MALGRÉ ÇA JE SUIS QUAND MÊME TRISTE DE SA MORT !
Alors que je pensais qu'elle avait fini de vider son sac, elle enchaina :
— J'en peux plus... J'en ai marre de tenir ce rôle de la petite fille innocente et gentille... Mais je n'ai pas le choix ! Je dois le faire, c'est ce qui est mieux pour tout le monde ! J'aimerais juste pouvoir être un peu moi-même des fois ! J'ai vu... tellement de gens mourir... et je ne... Je n'ai même pas pu verser une seule larme !
Je me suis approché d'elle, et je l'ai prise dans mes bras.
— Ça va aller, tu n'as plus besoin de te contenir maintenant...
Elle continua à pleurer sur mon épaule sans rien dire de plus durant deux bonnes minutes, puis elle se calma et sortit de mon étreinte.
— Ça va mieux ?
— Oui... Merci... ça m'a fait un bien fou de...
— Tant mieux.
— Tu... tu n'en parleras à personne hein... ?
— Je ne dirais rien, je te le promets.
— Merci...
— Mais dis-moi... pourquoi tu gardes ce rôle tout le temps ? Si tu veux pas en parler...
— Si... je te dois bien ça... je vais tout te dire...
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