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23. Un monstre sous le lit.

Hong-Kong - 2013.

C'est bon Sun' j'ai tué le monstre sous le lit.

Sunoo se redresse, une couverture le recouvrant de moitié, les traces longilignes sur sa joue et les yeux encore gonflés par le sommeil.

Les poings fermés, il se frotte doucement ces derniers, clignant des paupières.

Les yeux élargis, dévoilant les deux iris chocolats adoucis sous les rayons solaires qui filtrent à travers la fenêtre.

Des cheveux en bataille partent dans tous les sens, enroulés sur son crâne comme un bouquet de serpentins.

— Y a plus de monstres... ? Demande-t-il d'une voix fluette, enrouée par le sommeil auquel il vient à peine de s'extirper.

Les yeux arrondis de Heeseung le fixent avec intensité, un gaz de nuage semblant colorer ses pupilles.

Une couche de poussière d'or en lévitation qui donne l'air de briller plus fort sous l'excitation distinct du jeune garçon.

Il secoue la tête sur chaque côté, prenant des airs de chevalier. La forme de ses orbes ramènent à celles d'un Bambi.

Elles sont plutôt grande et la malice est une couche d'un liquide qui luit au même degré d'intensité qu'une pierre précieuse.

Sunoo adore se plonger dans son regard lorsque cette couleur particulière est un monde féerique remplie de promesses et d'imagination.

— T'inquiète pas ! Je tuerai tous les monstres pour toi t'en fais pas.

Petit, Ace était une pile électrique.

Et aussi longtemps que Sunoo s'en souvienne, Ethan a toujours été le plus effacé.

Dans un sens où lorsque sa voix avait porté jusque vers eux ce matin, le petit garçon qu'il était avait sursauté de surprise, accompagnant Heeseung dans sa stupeur.

— Sauf si j'en tue plus que toi.

— Hé ! C'est pas juste Báichī (idiot) ! Je l'ai dis en preums' !

Sa silhouette ressemblait de tout près à celle de son frère. À la différence de son visage.

Ethan a toujours été une énigme à lui seul. La surface calme.

Or c'était moins discernable, plus jeune, car le garçon laissait par moment un sourire en coin amusé rien qu'à l'idée d'être la source des maux de Heeseung.

Regarder ce dernier perdre une énième fois sa patience semblait être un moyen amusant à lui.

— Tu as peur de perdre ?

Ils ont été en compétition pour tout et rien, lancés dans une chasse aux monstres, des êtres dont on ne savait pas grand chose.

Pourtant, Ethan brandissait sa dague dans les airs, fendant ce dernier avec un sérieux inouï au visage, comme plongé dans un combat qui requiert la plus grande des concentrations.

Sunoo les a suivi à petits pas, d'un air curieux, souvent accroché à un meuble de la maison et plongé dans un de leurs pull en mailles trop grand dont les manches couvrent ses doigts.

Il les a observé sauter de part et d'autres, se bousculer sur le passage car l'un avait trouvé un monstre en premier.

Sunoo a toujours pensé que les monstres sont invisibles.

Or il ne s'agissait là que d'un jeu enfantin. Il n'y a jamais eu de monstres, juste un simulacre pour le rassurer.

Et qu'est-ce que ça lui a fait du bien à l'époque. Son cerveau de gamin apaisé et heureux des longues heures de sommeil qui l'accueilleraient bras ouverts.

***

Green Hills est une charmante communauté paisible sans aucune histoire.

Des maisons à identiques aux façades jumelles à défaut d'une différence de couleurs, de charmants jardins et parfois un chien aux poils touffus adressant ses aboiements au facteur.

Ce dernier n'a pas débuté sa ronde journalière. Les âmes sont à peine éveillées.

Ce sont aux aurores d'une nouvelle matinée que Jay a traîné Ni-ki de son lit, le forçant à l'accompagner sur une mission.

En passant à bord de leur Jeep, il reconnaît une demeure charmante familière.

C'est ici même qu'il s'est tenu le premier soir où Jungwon et Sunoo ont aménagé.

Leur mère venait de quitter le perron en compagnie d'un petit garçon.

Le même soir où il s'est infiltré chez eux, qu'il a aperçu la silhouette d'un étrange garçon au masque par surprise, croyant que la maison était vide.

Il a aussitôt dévalé les marches quand la musique qui tournait s'est arrêté. Juicy de Doja Cat, l'une de ses préférées.

Il s'est fondu dans le noir de la nuit en s'échappant par la porte du jardin après l'avoir forcé comme un maître. Puis, il a du revenir en entendant la voix du garçon.

Prenant cela pour une chance lui permettant le premier contact. L'idée des piles est la première a lui être passé par la tête. 

C'est une flopée de souvenirs lorsqu'ils passent devant la bâtisse qui n'a pas changé d'un poil.

Si ce n'est de propriétaires.

Ni-ki s'abstient de lancer un regard à son partenaire de route.

À cette époque, ils étaient encore chargé de la surveillance de Kim Sunoo — lui surtout — avant son kidnapping.

Ni-ki a d'abord pensé à un gamin qui devait de l'argent à son boss.

Sauf que le garçon avait trop de ces airs de bourges pour trainer dans des affaires sales.

Le genre de garçon qui a écoulé plus d'une heure pour des soins de peau et se drogue aux produits parfum cerise.

— Ou est-ce qu'on va ? Lance-t-il de façon laconique.

Jay continue de siffloter un air à bord de son véhicule, le fin volant roulant souvent entre ses mains.

Ni-ki rouspète de se faire ignorer ainsi. Tout d'abord il se fait presque arracher à son lit et sur un ton laissant fortement à désirer, pour voyager avec un fantôme.

— Très bien, ne me répond pas, finit-il par abandonner, tournant la tête sur le côté et ajoutant dans un murmure, crétin.

Nez collé à la vitre, le blond n'aperçoit pas le subtil haussement de sourcil de Jay qui le toise quelques secondes.

Ce dernier se arme d'un rictus amusé. Il affiche un air décontracté, loin du schéma habituel de l'homme aux réactions chaotiques.

Ceci ne se produit qu'à de rares occasions. Ni-ki en vient à la conclusion que même les passages de comètes sont plus récurrent que ce Jay là.

Il y a en fond du rap us, repas quotidien de ce grand consommateur de production afro américaine.

Sa tête bouge sous le rythme de la musique d'avant en arrière, feignant un air cool avec ses lunettes de soleil rondes noires et sa veste blanche séparée par deux bandes rouge et blanche.

Ni-ki réprime un soupir tandis qu'il reconnaît les quartiers dans lesquels ils s'engouffrent.

Ils descendent une petite pente qui mène vers une sorte de souterrain. Les murs portent un brin d'art moderne, des graffitis de toutes sortes.

Chacun y a incorporé sa vision des choses, et peut-être une partie de soi.

Et sur d'autres murs, c'est des dessins débiles de bites. Le blond soupire, se rappelant cependant avoir été aussi un peu con par le passé.

Sa première rencontre d'avec Jay.

Il secoue la tête, chassant les idées. Des colonnes massives soutiennent ce qui en réalité est un pont au dessus de leurs têtes.

En pleine journée, aucune ombre de musiques, adolescents sous l'emprise de la bière, autours de courses illégaux.

Juste des véhicules bruyantes aux moteurs parfois rugissants qui fendent le vent à leurs passages sur le pont. Parfois, on peut percevoir les sirènes d'une ambulance.

Ni-ki se fait la réflexion qu'il n'a pas mis les pieds dans ces lieux depuis un lustre.

Leur voiture se gare sur le côté dans l'ombre, contre l'un des murs qui constitue le fondement du pont.

Jay descend au même rythme que lui, leurs portières claquant presque au même instant. Aussitôt, le blond plonge ses doigts dans ses poches.

Malgré la présence de l'astre solaire bataillant pour durer le plus longtemps possible, le froid n'en démord pas, sa présence se faisant plus agressive à chaque jour qui suit.

— Qu'est-ce qu'on vient faire là ?

— Ferme ta gueule et contente toi d'avancer, le somme Jay.

Le japonnais retient de justesse les nombreuses insultes lui brûlant les lèvres.

Il soupire, pensant que cela serait une perte de temps de débattre à ce moment de la journée.

Six heures du matin sans qu'il n'ait eut le temps de prendre sa portion habituelle de nouilles.

Que c'est cruel.

Les deux se dirigent vers l'espace vert exposé au soleil.

Ils longent le mur de l'extérieur et contournent des morceaux de pierres massives éparpillés un peu partout comme s'il y avait eut une éruption dans le coin par le passé.

L'herbe y pousse mais de manière sauvage, touffus à tous les endroits, les tiges de certaines plantes rencontrant celles voisines.

Ils rejoignent une porte gris métallisée d'une maisonnette plantée au beau milieu de nul part, près de la mer.

— Pourquoi j'te suis d'abord... murmure le plus jeune.

— Parce que je te le demande, pouffe Jay en donnant deux coups contre la porte.

Celle-ci s'ouvre au même instant où Ni-ki roule des pupilles vers l'arrière.

Une paire d'yeux les observe à travers un espace rectangulaire.

— C'est pour ? Demande-t-il de sa voix de brute.

— Va chercher Yeonjun, lance Jay avec nonchalance.

Il se pose dès lors en pensant que le colosse n'aurait pas perdu de temps à lui ouvrir. Sauf que ce dernier demeure figé, les lorgnant du regard.

Celui de Jay se porte au loin, sur la mer, tandis qu'il arbore un air détaché. Celui de Ni-ki croise le type.

— Et vous êtes ? Lâche-t-il sur un ton plaisantin.

Ce qui traduit l'idée qu'il ne compte pas ouvrir.

— Dégagez avant que je ne v—

— Tu ne quoi imbécile ?

Un craquement indique Jay qui dégaine son arme, son pouce caressant déjà la gâchette.

— Viens, sort qu'on règle ça comme des mecs.

Ni-ki se met à craindre la tournure que pourrait prendre ce moment s'il n'intervient pas.

Il décide de s'en mêler avant que l'autre ne réponde et ne se prenne une balle dans le crâne. Jay a trop trainé avec les jumeaux à son goût.

— C'est Ace qui nous envoie alors tu ferais mieux d'ouvrir si tu ne veux pas mourir.

Même sans regarder l'entièreté de son visage, il devine l'expression faciale de ce type changer du tout autre.

Ils entendent un chuchotis « Ace merde » suivi de bruits métalliques caractéristiques d'un loquet qu'on manipulait.

Des secondes plus tard, la porte s'ouvre enfin, les laissant pénétrer l'intérieur.

Le type n'ose pas croiser le regard de Jay. La simple mention de Ace garde décidément son effet.

Et dire que ce même homme qui terrifie tant de monde va fêter Noël avec eux.

L'association Ace et Noël paraît si improbable que Ni-ki est sur le point de remettre son existence en question.

Partir dans une sorte de crise à se questionner sur le sens de la vie et tout.

Il secoue doucement la tête, rallumant sa concentration sur l'instant. L'intérieur n'est qu'un grand salon où une couche de vapeur blanchâtre embaume la pièce.

De l'herbe qui affaiblie le corps de plusieurs personnes étalées par terre, et du rap qui tourne.

Ils sont défoncés, ces sales gamins.

S'ils ne le sont pas, ils bossent.

Il y a Soobin au loin parmi la masse dont les ronflements bataillent pour sonner plus fort que la musique.

Ni-ki roule des yeux. Il l'a fait un nombre incalculable de fois dans la journée d'ailleurs.

C'est que tout le désespère. Ce sont tous des racailles de la pire espèce dans cette faction. Comme dans toutes les factions d'ailleurs.

Des vagabonds qui provoquent le chaos, volent brisent des vitrines et sont souvent plaqués par les policiers.

On les attire comme des abeilles au miel à la triade, leur donnant un foyer, un cadre, une notion de famille, des règles à respecter et un semblant d'appartenance à un clan.

Ça plus une paire de fringues neuves pour frimer auprès des filles et ils prêtent allégeance à Ace, la légende

— Yeonjun est dedans.

Jay ne répond pas et ouvre grand la porte de ce qui semble être un bureau.

Il s'installe en face d'un jeune homme aux mèches longues, une partie attachée en chignon comme à son habitude.

Une bouche en cœur et de nombreux piercings éparpillés un peu partout sur son corps.

C'est l'un des rares garçons à toujours se trouver à son poste. C'est normal s'il a été formé par Ace lui-même. C'est un peu un favoris de leur patron et il est doué avec son unité.

— Jay, se contente-t-il de lâcher avant de se lever, faisant une légère courbette.

— J'ai besoin d'infos.

— Sur quoi précisément ?

Le noiraud jette quelques papiers qu'il avait à l'intérieur de sa veste sur la table.

On pourrait presque trouver le geste rageur, cependant, c'est tant une habitude qu'elle n'étonne plus personne.

— Ce type a bossé au Yamen à Kowloon et l'a quitté il y a à peine quelques mois. Je veux son adresse exacte.

Yeonjun se saisit des papiers et les examine avec attention.

— Hm, je devrais pouvoir trouver ça rapidement si tu m'accorde quelques jo—

— Aujourd'hui. Je le veux pour aujourd'hui.

Malgré la surprise ayant fait écarquillé les yeux du garçon, il se pince la lèvre sans broncher.

— Mais ça ne–

— Je m'en fiche des excuses que tu vas me sortir. J'veux savoir où crèche ce type avant la tombée de la nuit. Sa famille, sa meuf, son animal de compagnie et ce qu'il bouffe au p'tit dej.

— Pourqu–

— Tu sais ce que je vois ? Que des mots et toujours aucun résultat.

Ni-ki soupire de frustration à la place de Yeonjun avant de répondre.

— Tu peux faire ça pour aujourd'hui ? Ace en a besoin, c'est urgent. 

— Je vais faire de mon mieux, se hâte de déclarer Yeonjun.

Ni-ki effectue un bref mouvement de sourcil.

Ce qu'il a sous le nez n'a rien avoir avec un énième subordonné de son patron effrayé à sa simple mention, non.

Yeonjun s'active comme un véritable chiot à la loyauté inébranlable, un peu trop,  envers Ace. Cette dévotion qui survole la normale.

Une dévotion empreint de sentiments qu'il ne devait jamais pourtant nourrir envers Ace.

Au risque de se perdre. Le blond espère se tromper.

Et que Yeonjun ne soit pas amoureux de Heeseung.

***

Cette main le hante.

Il la ressent encore contre sa pomme d'Adam recueillir le filet de sueur et se glisser vers son front. Sauf que cette fois-ci, elle semble plus réelle, moins fantomatique.

Son corps tremble, quelques courbatures aux articulations.

Les doigts se montrent moins timides lorsqu'elles glissent à travers sa tignasse, les ramenant parfois vers l'arrière, ou alors laissant les boucles s'enrouler autour d'eux.

Je rêve où on me touche vraiment les cheveux actuellement ?

Un frisson le fait trembler, l'obligeant à resserrer le drap. Un courant d'air le frappe, le mettant dans un sentiment d'inconfort.

Le froid s'infiltre d'une trop grande vitesse et se fraye un chemin jusqu'à lui, peut importe le barrage épais qu'a créé la laine de son vêtement.

À son plus grand damne, l'idée de se lever se voit plus compliqué. Comme si ses muscles étaient battus par une force mystérieuse le clouant au lit.

Il tente bien de faire bouger ces jambes sans jamais réussir. D'échecs en échecs, Sunoo abandonne l'idée de se réveiller.

Il n'a eut la délivrance qu'aux premières lueurs du matin, laissant l'univers ténébreux assombrir son monde et le plonger au cœur des abysses où règne Morphée.

Et si la délivrance avait pour récompense un repos réparateur, il semble échapper à la règle. Car même endormi, son cerveau imagine des scénarios.

Au fond, quelque part à côté de sa trachée, il y a une boule piquante qui érafle un peu plus le tissu tapissant sa gorge.

Sans manquer son cou qu'il désire gratter encore et encore. Et aussi l'impression que ses pupilles se sont gonflés durant toute la nuit.

Et puis le—

Clac. Ce n'est qu'un petit son, presque muet qui retentit d'un coup.

Et si Sunoo n'avait pas été autant à l'écoute sur ce qui l'entourait, il ne l'aurait peut-être pas entendu.

Ça donne l'air de provenir de la fenêtre.

Au même instant, le courant d'air cesse. Il est ravagé par la chair de poule aussitôt. Il prête oreille, faisant taire ses pensées avec violence. Il n'entend rien.

Peut-être qu'une rafale a fermé la fenêtre.

Clac. Cette fois-ci Sunoo l'a bien entendu.

Quelqu'un est dans ma chambre ?

Et ses paupières s'ouvrent peu à peu. Ce second son s'apparente à une porte que l'on ferme.

Il tire sur le drap comme pour s'y cramponner, s'appuyant sur son bras, s'en servant comme levier pour se redresser.

Sa chambre est plongée dans la pénombre, le ciel, nocturne malgré les cinq heures trente qu'affiche le réveil. Les fenêtres sont closes.

Le rideau presque transparent laisse entrevoir une boule lumineuse ronde et jaune dans la toile sombre que forme la voûte.

Sunoo porte sa main à son cou poisseux.

Il y avait quelqu'un, j'en suis sûr.

Car la sensation des doigts un peu partout sur son visage résistent encore dans son esprit.

Soit, il se sent incapable de lutter. Son lit l'attire à lui. Il est étrangement plus épuisé que d'habitude.

Une heure plus tard, ses paupières s'ouvrent de nouveau.

En décidant de quitter le lit pour de bon, ses muscles ressemblent à des machines rouillées qui manquent d'huile et qui craquent au moindre mouvement.

Il traine des pieds jusqu'aux toilettes, s'occupant de soins corporels nécessaires, se regardant à peine dans le miroir.

Une fois la bouche propre, il retrouve son lit sans autre forme de procès.

Des lors, son corps se plie de nouveau presque en deux. Il oublie de tirer sur la couverture.

Seul le pantalon ample en coton et le chandail le tiennent au chaud.

Bien qu'ils ne suffisent pas car des tremblements surviennent par moment.

Malheureusement, son esprit qui tente de s'endormir se montre plus insistant que sa volonté de se couvrir.

Alors, il se laisse de nouveau trainer vers Morphée.

Une trentaine de minutes plus tard, il se lève de nouveau.

Sunoo le sait car son regard croise toujours le réveil lorsqu'il ouvre les yeux. Il est presque sept heures.

Il se sent inconfortable dans son corps. Il se redresse de nouveau, dans cet état second où ses pensées ne sont que des brouillons, se dirigeant vers les toilettes.

Petit détail à noter aussi, sa couverture le recouvrait tout à l'heure. À croire que quelqu'un s'est glissé dans sa chambre pour le faire.

Serais-ce la même personne que celle de sa fenêtre ? Or il panique à peine, plaçant sa confiance aux mains des habitants de cette maison.

Sunoo passe par la douche, met une eau ni trop chaude, ni trop froide ruisseler sur son corps.

Malgré le gel qui sévit dehors, il se contente d'une température moyenne.

Il touche à peine à ses cheveux comme si l'eau pourrait contribuer à faire disparaitre la sensation de la main dans ses cheveux.

C'est qu'au fond, il a trouvé le geste très rassurant. Au stade où il désire en garder les traces. Quand bien même il n'a aucune idée de qui il vient.

Sunoo trace quelques formes contre la vitre, soufflant contre cette dernière pour former une buée.

Ses mouvements sont lents, se pressent à peine pour rincer la mousse cerise. D'ailleurs, qui a acheté de la cerise déjà ? Ah oui, lui.

En compagnie de Ni-ki et Jay damné à les suivre dans ce magasin au beau milieu du centreville. La senteur se propage un peu partout.

La cerise, c'est le péché mignon de Sunoo. Il vit pour elle, respire pour elle. Il dessine une cerise contre la vitre.

Son cerveau semble avoir été plongée dans une eau miraculeuse.

Dans la mesure où à l'instar de la douleur, il y a aussi ce soulagement de voir ses pensées flotter. C'est moins étouffant.

Et puis, tout et rien lui passe par la tête. Il souffle de nouveau contre la vitre et trace les caractères chinois qui composent le prénom de Heeseung.

Puis celui de Jungwon à côté. Il ajoute Ethan. Il continue avec Ni-ki parce qu'il l'aime bien, même si c'est compliqué.

Puis il affiche une moue. Les noms s'effacent peu à peu.

Il soupire. Tapote contre la vitre. Puis se décide à quitter les douches. Ces dernières sont en réalité un lieu sain pour méditation, remise en question et introspection.

In the Darkness de Clara la san tourne en boucle. Le noiraud apprécie grandement écouter de la musique en prenant son bain.

Son effet est apaisant. Il se place devant le miroir. Et là, la crise le frappe.

— Oh mon dieu !

Il porte ses deux mains contre sa bouche, ses yeux rougis s'écarquillant. Sunoo ne s'en rend compte que maintenant.

— J'ai une sale gueule !

Bien pire qu'une sale gueule. Une  s a l e    g u e u l e. Définitivement celle d'un malade.

Jusque là, il était enfermée dans une bulle à ignorer le monde, perdu dans le sien à délirer. Tout s'éclaire.

Les courbatures, la tête plus lourde que du plomb. Sa voix cassante, l'impression d'avoir des boules au fond de la gorge, et bientôt ce qu'il redoute le plus.

Quelques toux lui échappent.

Bien sûr qu'il a attrapé froid. Et c'est toujours un carnage dans ces moments, surtout sans prendre de traitement très vite.

Il tire sur ses yeux gonflés et rougis.

Pas de nez bouché, juste des douleurs et la désagréable l'impression en étant exposé à une trop grande lumière lorsqu'il a appuyé sur l'interrupteur de sa lampe.

Il l'éteint aussitôt, revenant au miroir. Le noiraud est installé sur un siège.

Il se lève, met le pantalon ample d'un crème pâle et un chandail noir troué à des endroits. C'est censé être du style, de chez prada.

Ce simple haut s'élève à plus de cent milles dollars. Il l'a acheté avec la carte de crédit qu'on lui a donné un jour.

Il ne reçoit aucune réflexion quand il fait des achats. Ses dépenses doivent passer inaperçues à côté des milliards que la triade amasse chaque année.

La richesse accumulée doit être hallucinante lorsqu'il pense à tous ces vases de luxes qui valent une fortune dans cette demeure.

Sunoo revient ensuite devant le miroir. D'abord, il met un bandeau retenant ses cheveux à l'arrière.

Ensuite, tout une routine pour prendre soin de sa peau attaqué par la fièvre.

Il essait d'en faire le moins possible tout en redonnant un semblant de couleur à ce teint.

Puis quelques gouttelettes pressés de son flacon poison de chez Dior.

Il se sent moins repoussant d'un coup. Durant un moment il doute sur le baume à lèvres. C'est au cas où.

C'est avec difficulté qu'il le passe à cause du papillon au milieu de sa lippe. Un piercing que Jungwon l'a forcé à mettre.

Qui est-il pour dire non à Jungwon ? Il tapote sur ses lèvres deux à trois froid et retire le bandeau.

Devrait-il se lisser les cheveux ?

Il tire à faible puissance sur les boucles, traduisant son métissage. De ce qu'il sait, son père est russe et sa mère chinoise.

Son père... parfois il pense à lui. 

Sunoo délaisse ses cheveux et se redresse. Chose étrange, tout semble si silencieux autour de lui. Il s'extirpe de sa chambre, des chaussons à tête de lapin aux pieds.

Il traverse le corridor, trouvant ses pensées bien plus amusantes que la veille.

Depuis quand n'a-t-il pas eut des pensées pareilles ?

C'est-à-dire, des idées sans queue ni tête d'une vie sans prise de tête, sans mafieux, sans armes.

Juste lui et sa skin care.

C'est bien la première fois depuis la rentrée qu'il se retrouve à effectuer une routine de la vie de tous les jours. Il semble avoir passé des lustres à ne pas pouvoir le faire.

Sunoo atterrit au salon vide d'âmes.

Serait-il possible qu'on l'ait laissé seul ?

Là dehors, à travers les fenêtres en verre, il aperçoit quand même des voitures postées et quelques hommes toujours armés qui surveillent les parages.

Il ne se soucie pas de ce détail.

Le sujet étant, est-il seul à la maison ?

Lui, esseulé dans une aussi grande demeure où seuls ses chaussons contre le marbre clair résonnent. Ou ne résonnent pas.

Il se dirige vers la cuisine, jette un coup d'œil aux couloirs.

Rien. Personne. Du vent.

Sunoo se fige un moment au milieu de la salle de séjour. Idée d'imprimer la nouvelle, la traiter, la digérer.

Puis, doucement, son humeur décline.

Il est seul. Seul.

— Ils sont tous partis...

Il vérifie ses notifications, plusieurs notifications d'applications de jeux vidéos, certaines de Netflix, prime vidéo et autres.

Il ignore les nombreux messages qu'il a reçu.Puisqu'un unique message l'intéresse, envoyé il y a une heure.

« Je suis partie en mission avec Jay mais t'inquiètes pas je rentre SUPER vite ! Reste en vie d'ici là sinon c'est Ace qui me trucide. 😰 »

Sunoo ne sait pas comment y réagir. Sont-ils réellement tous partis ? Du coup, il possède la maison pour un temps limité.

C'est tout de suite l'angoisse qui lui tord le ventre.

— Non Sunoo, non.

Il avance vers l'îlot.

— Ils ont dit qu'ils avaient des trucs à faire. Ils n'ont pas disparus.

Il ferme les yeux, tapote frénétiquement sur l'ilot. Il sursaute un instant, se dirigeant vers sa chambre.

Là bas, dans un coin, il y a un trousse parfumée de produits de soins. Il s'en saisit en se mettant sur le lit et se met à jouer avec la fermeture, l'ouvrant et la fermant encore et encore.

C'est comme une drogue tandis que ses doigts sont occupés à tirer sur la fermeture.

Les yeux clos et se détendant grâce à ses « anti stress » particuliers, il ne remarque pas l'ombre qui passe sous sa porte.

Près de vingt minutes, il maltraite cette fermeture en tirant dessus par gestes mécaniques jusqu'à ce qu'une petite brûle prenne source sur le bout de ses doigts.

Et qu'un toux lui échappe. Il reste sur le lit une bonne trentaine de minutes à fixer le vide.

Le silence n'a jamais été aussi vaste.

Il se lève ensuite et longe encore le même corridor sans se douter qu'une ombre est passé devant sa porte plus tôt, se dirigeant en cuisine. Son ventre grouille.

Il songe à prendre une bouchée. À quand remonte la fois où il s'est juste laissé aller ? Sans s'accrocher à qui que ce soit ?

Il cède alors, sort les boîtes de céréales aux fruits rouges et autres. Il en met dans un bol, y verse du yaourt et de la crème chantilly.

Il se place ensuite devant l'écran d'une longueur considérable.

Et lance Disney plus.

***

Un soupir lui échappe.

Ni-ki laisse couler son regard vers le grand noiraud avachi sur le sofa, tournoyant sans cesse son canif entre ses doigts.

Il a du rester dans cette position depuis, les paupières closes, donnant l'impression d'être plongé dans un profond sommeil.

Alors le japonnais s'est mit à le détailler, de loin, comme s'il s'apprêtait à concevoir un exposé.

Il s'est d'abord intéressé à sa mâchoire. Une structure forte et purement masculine. Les levres sont fines, petites.

Plus loin, un nez au bout pointu d'une dimension banale. Il possède peu de cils.

Il sait que sous ces paupières se cachent deux iris si perçants qui égalent le regard tranchant d'un faucon.

Puis, il y a ces mèches ébène toujours coupés court. Pour être honnête, Ni-ki trouvait qu'il lui va bien.

En imaginant les mèches de Jay s'allonger et pousser, une grimace fait irruption sur son propre visage. Pas sûr que le résultat soit beau.

Aucun doute. Jay est parfait avec les cheveux courts.

Ensuite, il y a deux traits qui fendent son cil droit. Tout en bas, ce n'est qu'un amas de muscles.

Leur courbure qui se dessine sous la veste du noiraud et se contractent au moindre geste.

Il s'entraîne si souvent, avec Ace par moment, que le blond lui soupçonne d'être addict au sport.

Sa pomme d'Adam paraît bouger et son torse se soulève d'un rythme régulier. Vu comme ça, Jay renvoit l'image d'un homme apaisé.

Ni-ki se penche vers lui puis zieute dans son dos pour être sûr que personne n'arrive.

Tout à l'heure Yeonjun a pris un couloir qui donnait sur des escaliers menant dans une sorte de sous-sol.

À coup sûr là où travaille Beomgyu.

Ce type vit comme une hermite tant que tous ses appareils peuvent capter; capable de passer des jours sans voir d'humains.

C'est un crac en informatique qui excelle dans le piratage, découvert par Jake, lui-même doué en informatique.

En y pensant, c'est Jay qui a trouvé Jake pour la première fois, entrain de pirater les comptes d'un casino à Vegas.

Ni-ki laisse ses pensées s'effeuiller, se concentrant de nouveau sur le visage endormi du noiraud.

Et dire qu'ainsi, il semble si inoffensif. Jay, c'est comme les jumeaux. On ne sait jamais ce qui lui trame dans la tête. Ni-ki se sent curieux à l'idée de toucher ses cheveux.

Juste comme ça, aucune arrière pensée.

Et puis, c'est juste des cheveux. Qu'est-ce qui pourrait avoir de bizarre à vouloir les toucher ? Ce n'est pas comme si—

— T'arrête de me matter ?

— HA ! S'écrit le blond, tombant presque à la renverse, la chaise avec.

Il se remet sur place sans trop s'attarder, feignant l'insolence.

— Qu'est-ce qui te fais croire que je te regarde d'abord ? Tu dormais imbécile.

Jay pouffe.

Ça veut dire quoi ça ce rire ?

— Tu mens très mal si tu veux savoir.

Ni-ki se contente de ses éternels levée des yeux au ciel. Il ne le voit pas mais perçoit par le subtil froissement que Jay se redresse.

— Et je ne dormais pas.

Ah.

Le blond ne trouve rien pour sa défense. Autant coudre ses lèvres que de s'enfoncer dans cette drôle de situation.

Il ne comprend pas ce qui l'a poussé à vouloir toucher des cheveux.

Il passe une main par son cou, le regard sur le côté, ne se doutant pas que celui de Jay est resté braqué sur lui avec un sérieux inouï, comme s'il désirait de savoir à quoi pensait Ni-ki.

Puis, il fixe le vide.

— Elles arrivent ces informations ? J'attend depuis quoi ? Dix minutes minimum.

— Ce genre de trucs ne se trouvent pas en un claquement de doigts crétin.

— Insulte moi encore une fois et je te promet que tu vas le regretter.

Ni-ki frissonne.

Il n'a pas pris la peine de croiser les prunelles de Jay en lui répondant. Sauf que le ton qu'il emploie chatouille son échine. C'est toujours aussi tranchant et sévère.

Il se pince la lèvre pour empêcher une autre insulte de passer. La porte du fond claque. Celle qu'avait emprunté Yeonjun.

— Nous avons trouvé quelque chose.

Jay se rapproche aussitôt du bureau, un sérieux professionnel se peignant sur son visage.

Le percé s'installe derrière son bureau, quelques feuilles en main. Il se réfugie ensuite sur son ordinateur, augmentant l'impatience de Jay.

— Quoi ? Parle putain !

Il y a une trace de stress sur l'expression du garçon dont les doigts tapent frénétiquement sur le clavier.

— Une seconde, il faut que je me connecte pour vous montrer ça.

Ni-ki aperçoit le plus âgé du coin de l'œil, le sourcil arqué, se demandant s'ils ont eut la même pensée.

Qu'ont-ils bien pu trouver sur cet homme pour que Yeonjun paraisse aussi agité ?

— Ta seconde est déjà passé.

Ni-ki le sait que plus Yeonjun tarde à parler et plus la tension monte d'un cran.

Le noiraud ne perdra pas de temps pour dégainer son arme, bien qu'il sache que personne ne touche à Yeonjun dans le dos de Ace.

— Voilà voilà ! Se presse le percé.

Heureusement.

Il tourne l'écran vers eux qui affiche une photo et des informations notées à côté.

— Il s'appelle Cho Seon.

— Je connais son nom, ce que je veux c'est une adresse.

Ni-ki pose aussitôt la main sur celle de Jay qui comptait déjà sortir son arme, sa patience ayant été trop testé.

— Ça serait cool que tu actives, Yeonjun.

Ce dernier paraît un petit peu effrayé sans pour autant le montrer.

— Laisse-moi finir d'accord ? Nous avons découvert pas mal de trucs qui, je pense, pourrons être utile à Ace.

Utile à Ace hein ?

Ni-ki se retient de faire un commentaire sur sa phrase. Il lance un regard à Jay, lui intimant en silence de lâcher l'arme.

Ce que ce dernier fait non sans un soupir bruyant. De quoi surprendre le blond.

Depuis quand Jay l'écoute ?

— Parle.

Le torse de Yeonjun s'affaisse un instant.

— Ce qui a tout de suite sauté à l'œil, c'est le nombre de fausses cartes d'identités que possède ce mec.

Jay arque le sourcil vers le haut, semblant d'un coup intéressé par la découverte.

Sous leurs yeux alors défilent plusieurs cartes sous de faux noms, toujours avec des photos où l'homme est légèrement modifié.

Parfois des lunettes, d'autres fois les cheveux rehaussés, et encore, avec des grains de beauté.

— Beom' a creusé et avant d'aller à Hong-Kong, il travaillait dans un laboratoire de biologie moléculaire.

— Travaillait ? Remarque Ni-ki.

— Oui, il y a quelques mois, après avoir quitté le Yamen il s'est fait virer.

Jay paraît surpris, presque confus. Surtout, la gravité contenue dans la voix de Yeonjun ne lui plaît pas.

— Ok c'est un laboratoire, mais le rapport avec le Yamen ? C'est censé être une maison de retraite, poursuit Ni-ki.

Le yamen est l'un des uniques lieux qui sont restés après la destruction de Kowloon city à Hongkong.

C'était des appartements entassés les un sur les autres qui formaient à eux seuls, tout une ville. Un petit côté fiction qui avait rendu ce lieu populaire.

— J'y viens.

Ni-ki jette une oeillade à son acolyte à côté, ce dernier imperméable depuis quelques minutes. Yeonjun tape de nouveau sur son clavier puis leur remet quelques fiches.

Le blond aperçoit le nom du laboratoire ainsi qu'un logo.

— Le labo' en question a déjà été traduit en justice pour des expériences douteuses. Parmi elles figurent le sérum de l'oubli qui a été banni. Cette drogue n'est plus légal à cause de la dangerosité du trait—

— Je sais ce que c'est, plaque froidement Jay, les yeux rivés sur la fiche.

Sérum de l'oubli, laboratoire.

Tout cela ramène à Sunoo. Il n'aime pas la tournure des évènements.

Surtout lorsque le logo d'un des services secrets de l'état se trouve dessus. Le terrain politique est un milieu remplis de mines.

Il espère que rien ne les obligera à s'y aventurer. Le gouvernement, c'est l'autre monde. Celui à la surface.

Eux sont destinés à sillonner les profondeurs des mers.

— Et donc, ils ont fermé. En deux milles dix neuf exactement.

Jay tique, le silence apparaît.

Il se rend alors compte que plus tôt, il jouait de ses clés de voitures, la partie métallique tapant contre la table, quelques maigres coups qui suivent un rythme régulier.

C'est l'année où Ann a disparu avec Sunoo et Jungwon.

— Continue, ordonne le noiraud.

— Le laboratoire a été réouvert cette année. Vers août pour être exact. Sauf qu'elle n'est plus du ressort du gouvernement.

— Quoi ?

Ni-ki parcoure à son tour les papiers sur ces expériences. Plusieurs bactéries qui se retrouvent aussi sur le marché noir, des pilules, des armes chimiques, c'est totalement fou.

— Elle a été financé par une société spécialisée dans la construction de voitures de luxe.

— D'accord et ? Lance Ni-ki sur le qui-vive sans trop y avoir réfléchi.

Jay dépose les papiers et se charge de lui répondre, sans quitter Yeonjun du regard. Ce dernier prend ce coup d'œil pour un signal lui ordonnant de garder le silence.

— Pense-y Ni-ki, qu'est-ce qui cloche dans ce qu'il a dit ?

— Euh...

Le blond replie ses doigts, bougeant ses lèvres sur le côté tout en chauffant ses méninges. Jay n'a pas l'air énervé.

Il semble plutôt vouloir pousser le garçon à comprendre de lui-même. Alors, le blond y pense.

Le laboratoire a fermé et rouvert quatre ans plus tard. Il exerce toujours dans l'illégalité car les expériences sont poursuivies.

Et cette société qui—

— Oh, je sais ! S'exclama-t-il aussitôt, ses yeux s'écarquillant. Les deux n'ont rien avoir.

Ses deux billes brillent d'excitation, sans se rendre compte que ceux de Jay brillent de fierté. Cette fierté qu'il a toujours voulu retrouver à la base.

— C'est exact, poursuit Jay. Pourquoi une entreprise d'automobile irait investir dans un laboratoire pareil ?

— Beom' est sur le coup. Dès qu'on en apprendra plus, on vous contactera. En attendant... ajoute Yeonjun.

Le téléphone de Jay vibre.

— ... c'est son adresse.

Le noiraud s'attarde sur le message reçu, puis soulève la tête, les sourcils froncés.

— C'est à quelques rues d'ici.

***

If you didn't know it, now-now you know, Moon girl Magic ! Yeah i'm Magic ! Thought you knew, Thought you knew baby ! (Tu ne le savais pas maintenant tu sais, Moon girl magique, je suis magique. Tu le sais, tu le sais bébé).

Sunoo se laisse tomber sur le sofa, ses rires accompagnant ceux du générique de Moon girl qui tourne à l'écran.

Il vient d'enchaîner plusieurs épisodes et il en est accro. Surtout à la musique qui le rend moins anxieux.

Moon girl mag— il s'arrête de façon soudaine, sursautant à un bruit sourd et nouveau.

Aussitôt, il se redresse, la télécommande en main qui met en pause la série animée.

C'est tout de suite l'ambiance qui se métamorphose autour de lui. Le silence s'empare du salon.

Ses battements cardiaques décuplent. Il renifle malgré lui et passe un pauvre regard sur la boîte de mouchoirs qu'il s'est mit à vider plus tôt.

Le bruit parvient de nouveau.

Il se lève. À l'extérieur, par les fenêtres en verre, il aperçoit les personnes postées et non alertes.

Il pense d'abord à quelqu'un qui serait rentré. Sauf que dans ce cas, il aurait aperçu du mouvement dehors. Il suppose.

Il y a quelqu'un ?

Le jeune homme met ses chaussons. Peu importe de quoi il s'agit, il doit se diriger vers la porte d'entrée.

Ses pas précipités semblent caresser la surface froide du sol au même rythme que ses battements cardiaques.

D'une main moite, il atteint le poignet qui glisse presque sous le bras tremblant mais qu'il n'arrive pas à ouvrir. Confus, il commence à taper dessus.

C'est pas vrai ! Quel idiot a bloqué la porte !

Il s'est tant focalisé sur comment passer le temps seul sans en venir à une potentielle crise que l'idée que la porte puisse être verrouillée ne lui a pas traversé la tête.

Je sais... mon téléphone !

Sunoo retourne sur ses pas lorsqu'il entend un bruit sourd venir de la cuisine.

Cette dernière située au fond de la pièce principale et visible que si l'on contourne le salon.

Un tintement s'en suit, comme le ferait de l'argenterie contre du marbre. Le cœur battant, il s'avance à pas de loup en ayant aperçu son téléphone sur le sofa.

Il se penche, un peu, un peu plus, dans l'espoir de le déverrouiller et d'appeler avant même que le possible brigand dans cette cuisine ne l'aperçois.

Ne réussissant pas à l'atteindre, il se met à genoux, maudissant sa morve de menacer de couler à n'importe quel moment.

Renifler serait attirer l'attention. Il tâte le sol, se traîne dessus et saisi par chance le téléphone.

De ses mains tremblants, il commence à fouiller et appuie sur le numéro de Heeseung sans hésiter.

— Euh A-Ace...

Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?! Lui lance aussitôt une voix inquiète. Répond moi par pitié ! Qu'est-ce qu'il y a ?!

Cependant, trop troublé par la situation, il n'a pas le temps de relever ce détail qu'il poursuit :

— I-Il y a—

Sa réponse part à peine qu'on lui arrache son téléphone.

Il se fige.














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Ici presque aucun changement 😗 voir aucun en vrai !

Les deux chapitres suivant restent toujours mes préféré 😍 hâte de poster !

Vos avis ? 👀👀😌 À la prochaine !

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