05. L'ombre aux yeux dorés.
Le teint de Jungwon est pourpre, ses joues parée d'une couleur identique.
La froideur de l'eau ne peut atténuer la sensation de chaleur qui s'empare de son corps, générée avant tout par les regards échangés avec son voyeur.
Ce dernier semble même se divertir de son trouble. Loin d'être offensé ni effrayé mais certes embarrassé à l’extrême, Jungwon jure en secret qu’il ne se baignerait plus jamais nu au lac.
Bien que la sensation soit incroyable et qu'il adore la façon dont l'eau lui arrache des frissons.
Avec précaution, il s'immerge dans les eaux. Son visage stoïque demeure submersible un court instant tandis qu'il retient sa respiration pendant le plus de temps possible.
C'est peut-être bête mais c'est la seule idée qui lui est venue pour se cacher.
À cause du lac, il n'entend rien, ne sait pas si cet homme est toujours là ou pas. Et ce qu'il compte faire avec lui. De lui.
Mais bientôt, l'inconcevable se produit; il est obligé de resurgir pour reprendre son souffle avec une certaine suffocation.
Désormais, l'inconnu qui lui donne du fil à retordre n'est nul part en vue.
Avec une attitude vigilante et combattante, Jungwon foudroie chaque recoin possible des alentours avant que déterminer si cet homme est réellement hors de portée.
Après quoi, sans prendre la peine de se sécher, il consent à sortir de la forêt tout bonnement.
Seulement, une chose contrarie complètement ce plan primaire. Son boxer qui manque.
Cet homme n'a pas pu le prendre ! Le rythme cardiaque de Jungwon s'affole aussitôt. Il ne retrouve plus son boxer. Pressant ses mouvements, il s'habille rapidement, sans.
Le soleil se couche déjà derrière les montagnes et bientôt, il fera nuit. Il ressent une gêne en bas, avec le tissu rugueux de son pantalon contre son intimité.
Ce sale pervers a volé son boxer !
— C'est ça que tu cherches ?
Cette voix arrache au brun milles frissons.
Il se tourne vers la source, gratifiant d'un regard emplis de jugement, l'homme et le sous vêtement qu'il tient entre ses deux doigts.
Attendez, est-ce qu'il m'a vu sortir de l'eau tout à l'heure...?
— J'ai fermé les yeux si ça peut te rassurer.
Le brun pâlit suite à sa réponse. Comment ça fermé les yeux ? Cela n'a rien de rassurant ! Et puis, a-t-il lu dans ses pensées pour deviner ce à quoi il pense ? Mais sur quel taré est-il encore tombé ?
— Vous...rendez le moi... ! S'exclame le garçon.
— Oh, ça ? Tiens, réplique-t-il.
Seulement, il ne bouge pas d'un poil, comme s'il attendait que le brun vienne à lui. Jungwon vient de franchir les limites de la gêne.
Prudemment, il s'approche pas à pas. Il n'y a vraiment que lui pour tomber dans des situations pareilles. Il tend la main dans l'espoir de reprendre ce qui est à lui.
Et alors que ses doigts effleurent le tissu, l'autre recule sans crier gare sa main. Jungwon, en plein élan, tombe presque vers l'avant, se retrouvant sous le nez du brun.
— À cette heure, les enfants comme toi devraient être au lit, lui susurra l'inconnu, un brin amusé.
Ce qui agace le brun.
— Dit-il alors qu'il tiens mon boxer avec des airs d'un pervers, réplique Jungwon du tact au tact.
La joie de son geôlier du moment n'en est que plus grande. Comme satisfait de sa répartie.
— Ce n'est pas moi qui me baigne tout nu dans un lac.
Jungwon marmonne dans sa barbe, ses rougeurs de gêne refusant de s'en aller.
On avait dit mâle alpha soldat !
Oui mais le grand gaillard au teint blafard vient d'appuyer sur la corde sensible. Et puis, il se baigne comme il le veut.
Jungwon se sent fébrile lorsque la fragrance de l'homme vient titiller ses narines.
Il quitte son monde imaginaire lorsqu'il reçoit son sous vêtement au visage. Quelle brute.
— Tu ne devrais pas trainer dans les environs à cette heure. Ça pourrait être dangereux.
Jungwon grogne dans sa barbe, blessé dans sa fierté.
— Vous vous prenez pour mon père maintenant ?
Et même si Jungwon aurait voulu paraître effrayant, le petit rire moqueur de son vis-à-vis lui fait comprendre qu'il ne fait pas peur, même à une mouche.
Le taciturne se rapproche de lui et Jungwon recule.
Il se rapproche encore, beaucoup plus vite et vient tenir son menton, l'obligeant à le regarder dans les yeux.
Il se sent un peu petit face à son charisme poignant et ses bras larges qui peuvent aisément l'enserrer et même lui broyer les os. Cet homme...il a quelque chose d'inquiétant.
Jungwon a peur sans pour autant le dévoiler.
Il a l'impression d'être à sa merci, sous son emprise, comme une marionnette devant le tableau majestueux qu'est l'expression indéchiffrable de son visage.
— C'était un conseil, lui murmure presque l'homme.
Jungwon sent son souffle s'écraser contre ses lèvres et une sensation inouïe faisant naître un malaise au fond de lui.
Mais à peine a-t-il le temps d'interpréter tous ces sentiments que le moment se rompt.
Son vis-à-vis délaisse son menton et lui lance un dernier regard singulier avant de disparaitre derrière les arbres.
***
La porte est claquée, tapant presque contre le mur.
Or le bruit n'a pas semblé alerter Jungwon. Ni Sunoo d'ailleurs. Le brun bloque derrière lui, toujours avec force, la colère brûlant dans ses veines.
Tout au long de son chemin, ses envies de meurtres n'ont cessé d'accroître, toujours plus quand le visage et le sourire narquois de cet homme lui revenait en mémoire.
Les plus beaux fruits sont nécrosés à l'intérieur.
Sur le coup, obnubilé par ce physique qui a réveillé une certaine intrigue de sa part, Jungwon avait comme perdu sa langue, suspendu aux lèvres de l'inconnu.
Figé par la crainte que sa présence lui provoque et le noir de ses yeux qui ont paru cacher milles secrets.
Et dire que sa nouvelle vie démarrait sur un bon pieds.
Dans ces moments difficiles, une soirée devant un film ne constituerait pas un luxe incompatible avec les exigences festives qui l'habitent.
J'ai besoin de me détendre.
Mais avant tout, il a besoin de se plaindre.
— Je déteste les gens de cette ville ! Il scande alors, une fois qu'il met pieds au salon.
Et c'est avec surprise qu'il découvre Sunoo emmitouflé dans un plaid au fond du canapé, son carnet en main où il griffonne toujours des petits dessins.
— Moi aussi, répond-t-il sans décrocher les yeux sur ce qu'il fait.
Jungwon réduit l'espace entre eux, se pose à ses côtés, tête contre l'épaule de son frère.
— Tu dessines encore ces yeux.
— Je sais, confirme Sunoo, la mine attristée.
C'est la seule chose qui semble calmer le chaos qui l'habite. À croire qu'il suffirait que le bout du crayon décroche du papier pour qu'il se mette encore à entendre des voix.
Ce n'est pas une vie, il le sait.
Et si ses comprimés sont réellement de la drogue, il aimerait comprendre pourquoi on lui en fait prendre. A-t-il une de ces maladies qu'on lui a caché ? Une sorte de trouble ?
Non, le mieux est de ne pas y penser.
— C'était comment ta journée ? S'intéresse alors Sunoo, toujours en griffonant.
Le silence plane un instant. Puis Jungwon se replie un peu plus contre son frère, sa main libre se glissant lentement sous son chandail, venant jouer avec le bijou à son nombril.
Un doux frisson le fait soupirer d'aise, en proie à une chaleur naissante dans le creux de ses hanches.
Il capture sa lippe de ses dents quelques secondes, son cerveau lui rejouant la scène dans son esprit.
— Tu vois, quand nous sommes parti au camp l'été dernier et que Jonathan m'a défié de plonger tout nu dans le lac ?
Sunoo s'arrête un instant, tournant la tête vers le brun qui s'active à éviter son regard comme il peut.
— Tu t'es jeté tout nu dans le lac ?
— Un sale type a volé mon boxer.
— Mais, c'est remplis de microbe ça se trouve ! Se plaint Sunoo en repoussant vivement son frère.
Ce dernier se retient de rire. Quelqu'un lui a volé son boxer et tout ce que Sunoo semble avoir retenu, c'est les germes qu'il transporte peut-être ?
Quoi qu'il en soit, en rentrant, il a bien compris que son frère n'allait pas bien. Il ne pense pas que ce soit une bonne idée de révéler son aventure dans cette boîte de nuit. Et ce qu'il y a vu.
Dans tous les cas, ce n'est qu'une coïncidence.
— Ça va j'me suis séché, t'es une vraie drama queen.
— Excuse-moi si je ne veux pas attraper de maladies bizarres.
Le pire est sans doute le sérieux sans faille de Sunoo. Jungwon se mord la lèvre presque à sang pour ne pas céder de rire.
— D'accord monsieur j'ai une peau très sensible.
— C'est ça, moque toi.
— Allez te fâche pas ! Viens là mon fav !
Jungwon tend les mains dans le but de le serrer de nouveau. Sauf qu'il ne reçoit qu'une tape sur le bout des doigts.
— Hé ! Ça fait super mal ça !
— Va prendre une douche.
— Sérieux Sun' t'es né au siècle dernier. Et puis les mecs plus ça pue plus c'est sexy.
— Mort de rire, après ça se plaint d'être célibataire. Va prendre une douche, je ne plaisante pas.
— T'es chiant.
— Hmmm, fait juste le noiraud, se remettant à son dessin.
Jungwon y reste un instant à l'observer. Pour être tout à fait honnête, il adore son frère.
Puis, le regard perdu dans le vide, ses pensées s'accrochant aux mots de cet homme, Jungwon réfléchit.
Jusque là, rien ne lui paraît autant suspect. Si ce n'est sa rencontre dans les bois. Or une raison l'explique. Le lieu est bondé de propriétés privées, alors peut-être qu'il possède l'une d'entre elle.
Et à voir son accoutrement et le parfum luxueux qui s'en dégageait, il ne peut que confirmer.
— Bon, j'y vais.
Sunoo poursuit son dessin en hochant la tête, s'amusant distraitement avec sa masse capillaire, perdu en pensant encore à la journée d'aujourd'hui, à ses échanges avec Ni-ki.
Il est épuisé de sans cesse penser, fatigué de cette journée étrange, du blond, de son flacon qui s'avère peut-être être de la drogue.
Il semble appartenir à un échiquier.
Sunoo éprouve le sentiment que la conduite de son existence lui a été retirée à sa discrétion.
Quelqu'un semble rédiger la trame de son destin sans qu'il ne puisse y remédier, attendant mystérieusement l'occasion propice pour frapper.
Beaucoup de choses lui échappent. Ses comprimés. Beaucoup de secrets inavoués dont ils n'en a même pas conscience.
Il est au beau milieu d'une partie d'échec, sans connaître son adversaire et son allié.
Chacun de ses faits et gestes minutieusement scrutés par des regards. Et il est prisonnier d'une toile.
L'angoisse est comme un virus qui le prend à la gorge. Ce silence de mort annonce le danger.
Et peut-être qu'il aurait pu le prévoir, car il danse sous une note inconnue, depuis qu'il a déménagé à Green Hills.
La sonnette retentit.
Sunoo s'arrête. Après ce premier dring c'est le silence qui s'en suit. Il délaisse son carnet et se dirige vers l'entrée. Il ouvre la porte.
Devant lui, un type quoi de plus banale en premier lieu qui tient deux boîte de pizza. Un individu aux cheveux ébène coupés court et aux orbes de la même couleur.
Une paire de lunettes qui malgré sa physionomie imposante rend son regard doux.
— Une pizza quatre fromage et une à l'ananas pour la 202.
— Euh... je n'ai pas commandé.
— Ah ouais ? Dit-il en vérifiant sur le mur. Bah c'est ici la 202.
En effet, le numéro est marqué non loin de la porte. Confus, le noiraud se sent un peu honteux. Peut-être que Jungwon a commandé en rentrant.
— Désolé je suis, je vais aller chercher de quoi payer.
Il comptait partir or l'homme l'arrête.
— Pas la peine. La note a déjà été réglé.
C'est d'autant plus étrange, pense le noiraud. De plus, il ne sait pour quelle raison mais ce visage lui dit vaguement quelque chose.
C'est la toute première fois qu'il a l'impression de voir un visage familier. Il commence à fixer l'homme, ses yeux de faucon, ses lèvres minces.
Il porte une casquette noire alors compliqué de déceler autre détail que ses prunelles. Il possède néanmoins une mâchoire forte à l'allure solide.
— Alors ? Les pizzas ?
— Oh, oui bien sûr désolé.
Sunoo rougit d'avoir été aussi indiscret en le fixant de cette façon. Il tend les mains, prenant les deux boîtes.
— Merci.
— Pas de quoi, lui répond le livreur, un rictus sur les lèvres.
À mi chemin entre l'entrebâillement de la porte et le couloir, le noiraud se fige. C'était quoi ce sourire de tout à l'heure ? Ou alors, il a rêvé.
Il se tourne, jette un regard vers l'extérieur. Le livreur démarre déjà sa moto et laisse une traînée de fumée derrière lui.
Sunoo consent à fermer la porte pour de bon. Il est mitigé, un peu surpris, peut-être affecté par ce sourire un poil charmeur.
Il l'avoue, il est mignon comme garçon.
De plus, l'impression d'avoir déjà vu un visage pareil ne cesse de lui torturer l'esprit. Il dépose les pizzas sur la table, un petit sourire sur les lèvres tandis que Jungwon descend.
— Oh chouette des pizzas ! Je t'aime bro !
Jungwon s'empresse de serrer son frère.
— C'est pas toi qui les a commandé ?
— Quoi ? Je viens à peine de rentrer. Attend, je vais prendre les bières et les assiettes. Oh excuse, je veux dire, un coca pour le bébé de la famille.
Jungwon rigole. Sunoo aussi aurait pu le suivre. Sauf qu'il se sent d'un coup anxieux. Comment ça ce n'est pas Jungwon qui a commandé ?
— Won... souffle-t-il tandis que le garçon se rend au salon.
Il regarde de nouveau les pizzas. Est-ce une blague ? Ou alors, Ni-ki ? Peut-être qu'il veut se faire pardonner et envoie des pizzas ? Non, personne ne s'excuse de cette façon, ça fait psychopathe.
Il laisse son regard circuler sur la salle à manger lorsqu'il se fige, ses membres semblant avoir été battu par une force invisible.
L'angoisse qu'il croyait avoir vaincu plus tôt revient comme une gifle, le narguant au passage comme un démon à qui on l'aurait attaché à vie.
Un mal qui ne cessera de le ronger de l'intérieur.
Là bas, dans son sac ouvert qu'il avait abandonné sur la table, sous ses yeux, il y a son flacon.
De la drogue.
Qui a commandé les pizzas ?
Aussitôt, Sunoo s'empresse vers la porte de l'arrière. Celle-ci n'a pas été forcée, fermée. Il l'ouvre. Aucune âme en vue. Un quartier qui baigne sous les quelques lampadaires.
— Sunoo !
C'est Jungwon mais Sunoo n'y prête pas grande attention. Il s'élance dans le jardin, déterminé à se rendre de nouveau chez Ni-ki.
C'est une torture psychologique.
— Ton dessin !
Mais Sunoo n'entends toujours pas. Il continue et toque. Le 205. Une fois, deux fois, aucune réponse.
Le loquet cède enfin et c'est une des filles de la fois dernière qui ouvre de nouveau.
— Oui ?
Et dès lors, l'adrénaline s'échappe des veines du noiraud qui se sent un peu bête d'un coup. Il a été poussé par une force invisible et à présent, les mots lui manquent.
— Hé mais j'te reconnais toi, t'es le mec de la dernière fois. Tu cherchais Ni-ki c'est ça ?
— O-Oui... lâche le noiraud.
Il fallait qu'il bégaye dans un tel moment.
— C'est le coloc de mon copain. Désolé pour la dernière fois, j'étais pas encore au courant.
Le choc lui parvient comme une décharge électrique. Alors Ni-ki n'avait pas menti ? Il vit bel et bien ici ?
Sunoo se met de nouveau à douter.
Qu'est-ce qui cloche chez lui à la fin ?
— Oh, tu veux que j'aille chercher Ni-ki ?
— Bébé ? Qu'est-ce qu'il y a ?
— C'est le mec de la dernière fois qui cherchait ton coloc.
Un garçon aux cheveux bruns débarque ainsi, se plaçant dans le dos de la jeune femme.
— Ah, fait-il, lorgnant Sunoo d'une drôle de façon. Ni-ki ! Mec ! T'as de la visite !
Aucune réponse.
— Putain il a cru que j'étais son coursier celui-là. NI-KI !
— QUOI ?!
— Non non, c'est bon je repasserai, s'empresse de fournir Sunoo.
Il entend à peine le couple qu'il reprend le chemin de sa maison. Il se dépêche, se faufilant par la cuisine et bloque derrière lui.
Son cœur tambourine comme si le peu de distance qu'il avait parcouru était en fait des kilomètres. Des fourmillements remontent le long de la plante de ses pieds.
C'est étrange dans son corps, comme son sang en ébullition.
Il a fuit avant même que le blond ne descende, par peur de ne plus trouver ses mots. Ça s'embrouille dans sa tête. Et si son premier reflexe est de prendre des pilules, il s'arrête bien vite.
Le doute commence à élire domicile en lui.
Mais du coup, que se passe-t-il ensuite ? Il perds la tête ? Il entend de nouveau des voix ?
— Sunoo, t'étais parti où ?!
— Q-Quoi ? Dit-il, un peu troublé.
— Ton dessin mec. T'as un bout de visage c'est trop beau.
Sunoo papillonne des yeux tandis que son frère lui montre un visage à moitié formé. Alors après avoir été obsédé par des yeux il se met enfin à dessiner son visage ?
Pour l'instant, la seule moitié ne permet pas de distinguer avec clarté à quoi ressemble l'homme. Il n'y a que le bout de la joue gauche et un début de menton.
Le plus dingue étant que Sunoo ne s'est pas rendu compte d'avoir fait ce dessin. Encore une de ses absences. Tout ceci l'assomme à un point où il n'a qu'un désir, dormir.
— Ah, c'est beau.
— J'ai hâte de voir la tronche du mec qui te hante.
— Hmmm, fait le noiraud.
— Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne vas pas manger ?
— En fait... j'ai un peu mal au ventre. Du coup, je vais juste me coucher. Mais garde moi des parts.
Un mensonge bien ficelé. Crédible ou pas, Sunoo est résolu à l'idée de rejoindre son lit.
— D'accord... bon bah, bonne nuit.
— Oui, bonne nuit.
Leur discussion se coupe ainsi. Il se rend dans sa chambre et se laisse recueillir par la mollesse de son lit. Aussitôt, il ramène ses jambes contre son torse, les membres mous.
C'est la folie tout là haut dans son cerveau.
L'impression d'être suivi, les voix, le dessin, les yeux. Tout semble être lié sans pour autant l'être. Et c'est dans ces moments qu'il aimerait avoir sa mère auprès de lui.
— Je deviens complètement fou...
Son état de confusion est si profond qu'il ignore ce qui l'entoure.
Ce n'est que des minutes plus tard qu'il finit par jetter un coup d'œil et ferme la fenêtre laissée ouverte par le blond.
Au final, il ne sait plus quoi penser. Et c'est peut-être ça son erreur, penser tout le temps. Il a comme cet arrière goût de déception ? Comme s'il était censé apprendre quelque chose de crucial ce soir.
Et qu'au final, il se doit trompé sur toute la ligne.
Peut-être.
Il se glisse sous la couette, faisant dos à la fenêtre et éteint sa lampe, résolu à dormir ce soir.
Sans voir la silhouette perchée sur la branche d'arbre qui le fixe avec insistance, ses prunelles dorés luisant dans le noir de la nuit.
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Qui es-tu les yeux dorés ? Et que veux-tu ? 😡
ET JUNGWON ON SE BAIGNE PAS TOUT NU DANS UN LAC MON FILS !
Sooooooo 🤸🏾♀️ Ni-ki as a villain ?
Et qui est donc ce livreur ? 🤔 Ça devient compliqué tout ça.
DONNEZ MOI VOS IMPRESSIONS.
Pour les anciens lecteurs vous aurez remarqué Sunoo et Jungwon ont un peu échangés leurs scènes dans ce chapitre 🤭🤭
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