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Un plan parfait


Un regard vide, l'esprit errant dans un autre monde, elle semblait avoir fui la réalité. Sa longue crinière brune, tantôt si soyeuse, était maintenant souillée de cet épais liquide rouge. Lèvres tremblantes, corps chancelant, elle fixait la chair lacérée de sa victime qui, gisant sur le sol froid du grand couloir, venait visiblement tout juste de s'éteindre. J'ignorais encore ce qui s'était passé, mais j'avais à présent la certitude que cette fille n'était pas humaine.

— Della ? Della ?

Au bout d'un court instant, la belle daigna finalement lever les yeux vers moi. Encore sous le choc, elle fut toutefois incapable de sortir le moindre mot. J'allais donc devoir user de patience afin que son état mental se stabilise.

— Ozias ...

— Va ! Je resterai ici pour remettre un peu d'ordre, ajouta-t-il en jetant un œil sur la scène macabre se tenant derrière lui.

Je le gratifiai d'un simple signe de tête et, portant la belle dans mes bras, je me dirigeai rapidement dans une autre pièce. L'endroit en question était sans nul doute plus convivial qu'un sombre couloir imbibé de sang, mais il n'en restait pas moins inconnu pour cette jolie brunette qui, chemin faisant, avait défailli en raison de cette surcharge émotive. Comment réagirait-elle à son réveil ?  Enfin bref, une fois notre visiteuse rétamée de tout ce sérum de vie imbibant les moindres parcelles de son corps, je la déposai sur l'une des deux méridiennes de la pièce et me dirigeai ensuite sur l'un des nombreux fauteuils encerclant la gigantesque cheminée en marbre bleu fleuri. Un calme olympien régnait dans la pièce. Seuls les crépitements des flammes dominaient ce silence nous entourant. Ne sachant trop que faire pendant que mon invité somnolait, je décidai de profiter de ce rare moment de tranquillité pour sombrer dans mes pensées.

— Hunter !

Ozias me hélait depuis un moment déjà. Mais absorbé par mes sombres songes, l'esprit torturé par de trop nombreuses interrogations, il me fallut un certain temps avant de prendre connaissance de son arrivée. Il était là, posté sur le seuil de la grande porte voûtée et m'observait attentivement de ses prunelles noires. Il ne disait point mot, mais son silence laissait clairement deviner son inquiétude.

— Qu'y a-t-il Ozias ?

— Ais-je vraiment besoin de le mentionner ?

— Je n'ai pas la force, ajoutais-je pour lui signaler mon incapacité du moment à lire dans les pensées.

— Cette fille doit partir !

Je sourcillai à cette phrase qui me semblait franchement très déplacée venant d'une personne qui s'immisçait dans ma vie après plus de 200 ans d'absence.

— Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, ajoutais-je en grommelant.

— Il s'agit ici d'un simple conseil. Je crois simplement qu'il serait mal avisé de la garder ici. Elle est dangereuse, Hunter.

— Ne le suis-je pas également ?

Il ne sut que dire à cette répliquer puisqu'il ne pouvait me donner tort. Un vampire de 568 ans n'était-il pas une créature dangereuse ? Un être s'abreuvant de sang humain, écorchant ses victimes avec une jouissance plus que malsaine ne représentait pas la cruauté à l'état pur peut-être ? Qui était-il pour juger ? Comment osait-il insinuer que je n'étais pas apte à contrôler cette fille ?

— Tu sais de quoi il en retourne.

— Zorak je suppose, répondais-je en roulant les yeux.

— Il est ...

— Puissant, je sais.

— Que comptes-tu faire ? Tu n'as pas les ressources pour t'occuper d'un cas pareil. Je ne mets pas en doute ton désir et ta véracité sur le sujet, mais je crains que se ne doit pas suffisant.

Il avait peut-être raison sur ce point, mais je n'allais pas abdiquer pour autant. À aucun moment dans ma vie d'immortel je n'avais fui le danger et me connaissant, Ozias devait bien se douter que ce n'est pas ce fou de Zorak qui y changerait quelque chose.

— Mes suppliques n'y feront rien, n'est-ce pas ?

— Je suis désolé Ozias.

Il vint alors se poser à mes côtés et soupirant longuement, il ajouta:

— Dis-moi que tu as un plan concernant cette fille Hunter ?

— Évidemment ! Et crois-moi, avec tout ce qui vient de se passer il ne sera que plus facile à exécuter

— Continue.

— Manipulation mentale.

— Et tu es certain qu'il s'agit là d'un bon plan ? ajouta-t-il perplexe.

— Technique simple et efficace.

— Pourquoi de pas l'avoir fait plus tôt alors ?

— Je ne pouvais pas.

— Explique-toi ...

— Elle était sous protection.

Cette conversation semblait de plus en plus captiver mon vieil ami qui, désireux, attendait patiemment la suite afin d'assouvir son intérêt nouveau pour cette courte histoire. Ce n'était pourtant rien d'exceptionnel. Première rencontre; constatation d'une présence non désirée. En d'autre terme, lui, ce petit être non-humain à l'allure chétive et faussement inoffensive. Ensuite, il me fallait procéder à l'élaboration d'un bon plan. Ce dernier consistait tout simplement à éloigner la belle de son chien de poche afin de mettre l'un de mes nombreux talents de l'avant; la manipulation mentale. Je savais qu'il me serait difficile, voire impossible, de la convaincre de rester. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle devait revenir seule. Sans protection aucune, il me serait beaucoup plus facile d'influencer ses choix.

— Je ne suis pas convaincu, répondit finalement Ozias après avoir entendu le tout.

— Que pourrais-je ajouter ?

— Ne crois-tu pas que tu n'auras fait qu'attiser sa haine ? Il était le seul être sur cette terre en qui elle avait confiance et en seulement quelques heures, tu auras tout chamboulé.

— Et c'est bien pour cette raison qu'elle reviendrait.

Toujours aussi hésitant, il m'invita à continuer d'un simple signe de main.

— Il était évident qu'elle me haïrait pour ce que j'ai fait. Et donc, qu'elle reviendrait ici afin de me faire payer ''mon crime''.

— Comme tu t'attendais à sa venue, il lui aurait été impossible de te prendre par surprise.

— Du moins, pas totalement. J'aurais pu aisément détourner ses manœuvres vengeresses et remettre le tout à mon avantage.

— Brillant ! admit-il enfin.

— Ce plan était idéal dès le départ. Maintenant, il est tout simplement parfait.

— Je ne suis plus l'homme que j'étais, comme tu as sans doute pu le remarquer. Je ne serai sans doute pas en accord avec toutes tes décisions, mais je dois admettre que tu as fait preuve de beaucoup d'imagination et de débrouillardise. Je suis impressionné ! J'ignorais encore ce que j'allais faire pour être honnête, mais maintenant, j'aimerais t'offrir mon support et mon aide. Je souhaite rester à tes côtés, si tu le veux bien ?

— Tu seras toujours le bienvenu en ce lieu Ozias ! m'exclamais-je avec le sourire.

Une brève poignée de main et un échange de regard satisfait vinrent finalement clore cette conversation. Ozias se leva et m'informa, non verbalement, de son absence pour les heures à venir.

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