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Souvenirs



Octobre 2021

Ce matin-là, je me réveillai en sursaut, le visage ruisselant de sueur. Encore une fois, les ténèbres s'étaient emparées de moi. Et encore une fois, j'avais assisté à la mort tragique de mon petit ange chéri. Déjà 8 ans que cet événement avait eu lieu, et pourtant, je n'arrivais toujours pas à me défaire de ce trop lourd passé. Pour tout dire, j'ignorais complètement à quand remontait ma dernière nuit paisible et réparatrice. En d'autre terme, le pays de Morphée avait donné place aux enfers et je ne pouvais maintenant faire autrement que de subir les revers mauvais de ce changement drastique. Soulagée de m'être enfin échappé de ce sommeil tortueux, je laissai jaillir un long soupir du plus profond de mon être et à contre cœur, me redressai sur cette vieille couchette jonchant le sol froid de l'immense pièce. Je pris un court instant pour me ressaisir de cette nuit difficile et jetai finalement un œil sur ma gauche. Il était là, dormant paisiblement, et n'avait toujours pas perdu cette agaçante habitude de vrombir pendant son sommeil.

— K, lève-toi ! lui ordonnais-je en le bousculant.

Un lointain grognement s'échappa de sa gorge, mais rien de plus. Au bout d'un cours instant, trop impatiente, j'attrapai mon oreiller et d'un élan bien préparé, la fit valser violemment sur la gueule dégoulinante de mon cher acolyte. Aussitôt, Akio se leva d'un bond et observa soigneusement les alentours. Lorsque finalement son regard croisa le mien, il comprit de suite que ma patience légendaire avait fait mine de ne pas exister une fois de plus.

— Il était temps ! lui lançais-je à bout de nerf.

— Toujours aussi accueillante à ce que je vois, répondit-il sur un ton endormi.

— Il est temps de te lever, K.

— Et si je refuse ?

— Tu n'y tiens pas.

— Oh ! mais c'est qu'on est menaçante ce matin.

— Cesse de faire l'idiot, tu veux.

— C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour que ton visage affiche un semblant de sourire. Et à ce que je vois, j'ai encore beaucoup de travail à faire, ajouta-t-il en levant les yeux au ciel.

— Mon poing me démanche, fait gaffe K.

— Tu n'oserais pas.

— Tu veux parier ?

— Tu serais donc prête à abimer un si beau visage ?

Je jetai un bref coup d'œil sur le corps rachitique de mon cher ami et ne pouvant résister davantage, j'éclatai de rire.

— Oui bon, ça va ! Je ne suis peut-être pas un top model, mais tu as tout de même besoin de mon brillant cerveau.

— Tu y crois, hein ?

— Oserais-tu en douter ?

— Peut-être, ajoutais-je pour me moquer.

— Pour ton information, si ce n'était pas de mes formidables neurones, nous ne serions sans doute pas ici en ce moment.

Et pendant qu'Akio déblatérait sur la dimension et la contenance de son énorme cerveau, j'en profitai pour entasser mes quelques effets personnels dans mon fidèle sac marin vert. Je m'affairais tranquillement à la tâche lorsqu'une fois de plus, mon esprit se mit à vagabonder dans le tréfonds de mes pensées. Je revoyais le visage de mon père, cet air qu'il avait pris en m'accusant de ne pas avoir pris soin de mon petit Abel. Cet air à la fois dépité et dégoûté qui me jugeait impudemment. Le souvenir de mes parents m'était douloureux et plus encore lorsqu'il était question de ma mère. Après la mort d'Abel, j'aurais tout donné pour qu'elle ne me donne signe de vie, qu'elle réagisse à ce mal intense qui l'a rongeait de l'intérieur. Elle me haïssait et j'avais peine à comprendre pour qu'elle raison elle me pensait coupable. Dès qu'Abel avait pointé le bout de son nez, à l'instant même qu'il était entré dans notre vie, je l'avais tout de suite aimé. Il était mon petit frère alors pour quelle raison j'aurais voulu lui faire du mal ?

— Della ?!

Trop occupée à combattre mes démons, je n'avais pas encore remarqué les nombreuses tentatives gestuelles et locutives d'Akio qui, désespéré, tentait d'attirer mon attention depuis déjà un moment.

 —  Della ? Putain Della, tu comptes me répondre un jour, oui ?!

— Désolé, j'avais la tête ailleurs.

 — Oui, comme toujours, souffla-t-il en roulant les yeux.

 — Qu'est-ce que tu me voulais au juste ?

 — Je crois qu'on doit parler tous les deux.   

— Inutile !

— Et pour quelle rais...

— Inutile, je te dis !

— Tu me laisses en placer une, oui ?

— Pas la peine, je ne changerai pas d'avis, K.

— Est-ce que t'es seulement consciente du danger ?

Je levai les yeux au ciel tout en soupirant bruyamment.

— Tu ne sais absolument rien de ce type et toi, tu es tout de même prête à lui remettre ta vie entre les mains. C'est cinglé !

— Pas plus cinglé que d'attendre patiemment qu'un foutu démon me fasse la peau.

Akio ne sut que dire. Qu'aurait-il bien pu ajouter, si ce n'est que j'avais raison. Nous avions vu les jours, les semaines et même les mois défiler devant nous sans jamais trouver une solution à notre problème, à mon problème. Je savais que cette rencontre n'était pas sans danger, mais si ça en valait le prix, j'étais prête à courir le risque...

— Alors, tu m'accompagnes ou non ?

— Endfor, hein ?

J'hochai la tête brièvement de haut en bas.

— Et tu comptes me faire passer la nuit dans ce bled pourri ?

— Ce que tu peux être chiant parfois.

— Peut-être, mais tu ne peux pas te passer de moi.

— Oui et je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi.

— Salope !

— Une salope qui va te foutre une putain de raclée si tu ne te presses pas un peu.

 — Quoi, déjà sur l'heure du départ ?

— Nous avons de la route à faire et je n'ai pas envie d'y passer la nuit.

— Je comprends, répondit-il déception dans la voix.

Mon cher acolyte n'était pas très enchanté de quitter son petit nid douillet, si l'on peut dire, mais sachant que son brillant cerveau ne faisait pas le poids contre mes poings endurcis, il n'allait certes pas insister. D'ailleurs, il avait déjà goûté à cette douleur et si je me souviens bien, les différentes nuances de couleurs et l'enflure de son visage avaient été deux preuves irréfutables de cette violente collision. Un mal qu'il n'avait sans doute pas oublié. Enfin bref, Akio obtempéra comme demandé et nous nous mirent en route quelques minutes plus tard.


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