Victor

Je suis gêné tandis que Jennifer continue de m'embrasser. Quand Lana sort je la repousse enfin. Elle se met en colère.

- Mais qu'est-ce qui te prend ? 

- Comment ça tu la défends, me dit-elle en attrapant ma veste.

Je retire ses mains de moi en cherchant une excuse.

- Non, elle n'a rien fait, on discutait juste.

- Arrêtons de parler d'elle, je suis venue ici pour autre chose.

Elle s'assied sur le bureau et fait glisser sa robe. Elle me fait ensuite signe d'approcher. A quoi est-ce qu'elle joue ? Ici c'est l'entreprise de mon patron, son père. Je sais qu'elle est ma fiancée mais ce n'est pas le lieu encore moins le moment. Si quelqu'un nous attrape je serais mal à l'aise. Je me mens peut-être à moi-même.

Pour être honnête ce qui me préoccupe réellement c'est ce que Lana va penser. Je ne lui ai pas dit que j'étais fiancé. Est-ce que cela va impacter sur ma relation avec elle ? Pourquoi je n'arrête pas de penser à cette fille ? Je me reconcentre maintenant sur Jennifer assise en sous-vêtements sur mon bureau.  Je me décide à m'approcher de Jennifer et je la laisse retirer ma chemise.

Je plaque soudainement mes lèvres contre les siennes. Je ne sais pas ce qui me prend mais elle me fait perdre le contrôle. Tandis que nos langues s'entremêlent et jouent ensemble. Je dégrafe son soutien pour prendre un de ses seins en pleine bouche. Je le suce, le mordille caressant l'autre sein avec ma main. Elle s'empare de mon autre main pour la placer entre son entrejambe. Elle utilise ma main pour caresser son intimité.

Je reprends ensuite mes esprits et je me stoppe. Je la lâche enfin et m'éloigne d'elle.

- Bon sang qu'est ce qui t'arrive Victor ?

- Je ne …enfin …Jennifer nous sommes dans mon lieu de travail. Je te rappelle plus tard.

Elle fronce les sourcils et prend son sac. Elle s'approche ensuite de moi et m'attrape la mâchoire.

- Écoute moi bien, mon chéri, si tu essaies de te moquer de moi, je ferais en sorte de détruire ton job.

Elle m'embrasse et s'en va.

Je ferme la porte et m'assied en cognant ma tête contre le siège. Qu'est-ce qui m'arrive ? Je ferme les yeux et le visage de Lana se dessine dans mon esprit. Il faut que je lui parle. Elle doit s'imaginer les pires horreurs à mon sujet.

Lana

Je touche encore mon bras en retournant travailler. Ça me fait vraiment mal. J'espère ne plus jamais avoir à faire à ce malade. La pauvre fille de monsieur Newman. Elle n'est pas très amicale mais personne ne mérite un homme qui nous trompe. Si elle pouvait savoir quel genre personne est ce Victor. Il entre tout à coup dans la pièce où je me trouve.

- Sortez !

- Attends,  Lana je peux…

- J'AI DIS SORTEZ ! Le coupé-je en me mettant à hurler.

Une main étrange l'arrête alors qu'il essaie de s'approcher de moi. Monsieur Michaël Newman. Je ne l'ai pas entendu entrer.

- Alors Victor ma soeur ne te suffit pas. C'est un mauvais jeu auquel tu joues.

Il fait signe à Victor de sortir qui s'exécute en lui lançant un regard noir. Il exquise ensuite un sourire en se rendant compte qu'il est maintenant seul avec moi. Je ne suis pas rassurée, je ne sais pas si je préfère sa présence. Je ne sais pas vraiment comment je fais mais je n'attire que les mauvais hommes.

Il me demande de m'asseoir, ce que je fais et pousse le siège où je suis tout près de lui.

- Alors mademoiselle Jones pouvons-nous maintenant continuer où nous nous sommes arrêtés la dernière fois ?

- Je ne vois pas de quoi vous parlez .

- Mon père ne doit pas être le seul à pouvoir profiter d'une telle beauté.

Il rapproche ses lèvres près de mon visage et je tourne ma tête.

- Monsieur Newman désolée mais vous devriez vous en aller.

- Vraiment, murmure-t-il en glissant sa main sous ma robe.

La tête toujours de côté j'ai un petit sursaut en me rendant compte de sa main posée sur ma cuisse. Il sourit. Je retire sa main avec une main et avec l'autre je lui donne une claque. Il perd l'équilibre et tombe à terre. J'en profite pour me lever de la chaise et je me dirige vers la sortie.

Il se lève et m'attrape rapidement avant de me pousser sur le bureau.

- A quoi vous jouez dîtes moi ?

- Vous êtes malade, ma parole !

- Vous vous pensez que je ne sais pas que vous vous éclatez ici avec mon père.

Il attrape ensuite mon cou en disant

- Je vous promets de vous donner beaucoup plus de plaisir que lui.

Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Qu'est-ce qu'il va me faire ? Je commence à prendre peur. Il s'approche dangereusement de mon visage, tandis que j'essaie de me débattre, en vain. L'espoir renaît lorsque la porte s'ouvre grandement. C'est Amanda.

- J'ai entendu des bruits Lana est-ce … Michaël ?

- J…je discutais juste avec l'assistante de mon père. Je vous laisse mesdemoiselles.

Il sort très rapidement, confus. Elle ferme la porte et me prend dans ses bras.

- Est-ce que tout va bien ? Me demande-t-elle.

- O…oui, affirmé-je essoufflée.

Elle en profite pour me faire sortir et m'emmener prendre un café. Je la vois qui m'observe attendant que je lui raconte ce qui s'est passé. Pourtant je ne sais pas pourquoi je suis honteuse. Je me dis que c'est ma faute. J'ai dû faire quelque chose qui aurait pu lui laisser penser que je suis intéressée par lui.

- Tu sais, commence-t-elle. Michaël a toujours été comme ça il aime les femmes et a l'habitude de coucher avec les secrétaires.

Une pensée me traverse l'esprit ?
Est-ce qu'ils ont ? Je la regarde.

- Non ! ne t'en fais pas, il ne s'est rien passé entre lui et moi. Je travaille ici depuis près de deux ans et je sais comment il fonctionne.

- Merci encore pour être venue attends.

- De rien. Mais un conseil, ne reste jamais seule dans une pièce avec lui.

Christopher

La réunion avec les investisseurs allemands s'est bien déroulée. Juste que le comportement de Lana m'a semblé étrange depuis son retour après qu'elle soit allée prendre un café avec mademoiselle Vaughn. Elle est froide. J'ai bien essayé de savoir ce qu'il s'est passé mais elle insiste en disant que tout va bien.

En rentrant j'ai aperçu mademoiselle Vaughn qui essayait de trouver un taxi. Je lui ai donc proposé de la déposer. Avec elle j'espère en savoir plus. Je suis abasourdi lorsqu'elle me raconte ce qu'il s'est passé avec Michaël. Il est allé trop loin. Pourquoi Lana n'a voulu rien me dire ? Il doit être en ce moment à la maison avec sa mère.

Je les retrouve prenant un verre au bar de la maison. Je m'approche, l'attrape par le col avant de lui donner un coup qui le projette au sol. Sa soeur l'aide à se relever. Ma femme, surprise, s'en va rejoindre son fils. Je n'ai jamais levé la main sur mon fils. Je me rends compte aujourd'hui de mon erreur.

- Mon dieu, Chris, que viens-tu de faire à notre fils ? Oh tu saignes Jennifer va chercher la trousse de secours.

Elle s'exécute aussi paniquée que sa mère.

- Qu'est-ce qui te prend ? C'est ton fils ?

- Demande à ton fils ce qu'il a voulu faire avec mon assistante.

Jennifer revient aussitôt avec la trousse et commence à nettoyer la légère plaie de son frère.

- Encore cette fille, mais bon sang, qu'est-ce que cette maudite gamine t'a fait ?

- Tu te rends compte que ton fils la harcèle.

- Ce n'est pas vrai papa. Cette folle essaie de te retourner contre moi.

- Qui t'a dit que c'est elle qui m'a dit tout cela ? Répond moi que comptais-tu lui faire ?

Sa mère se place devant lui.

- Si mon fils dit qu'il n'a rien fait c'est qu'il n'a rien fait.

- Mon dieu, il y a un témoin qui m'a affirmé qu'il essayait de l'agresser.

- Papa, tu parles d'Amanda vaughn tout le monde sait que cette garce a une dent contre moi.

Je n'arrive pas à croire ce que j'entends. Cette arrogance me met hors de moi. J'essaie de m'approcher de lui mais ma femme continue de m'en empêcher. Je n'arrive pas à croire que c'est mon fils qui parle ainsi surtout que ma femme trouve tout ça normal.

- Écoute moi bien Michaël, je vais te dire quelque chose tu me déçois beaucoup.

Ma fille Jennifer essaie de me calmer en disant.

- Papa, s'il te plaît calme toi. Tu sais Michaël a peut-être raison, je suis allée voir Victor ce matin et j'ai été choquée de le voir dans les bras de cette fille.

- Ma princesse, depuis la première fois que Victor a rencontré mon assistante, il la regarde étrangement.

- Mais papa ?

- Tu ne t'es jamais dis qu'il essayait de la forcer.

- Arrête de mettre des idées dans la tête de ma fille et ouvre les yeux, insiste ma femme.

- Oh oui ! mes yeux sont ouverts et ton fils chéri, va demain demander pardon à mon assistante

- Tu rêves papa ?

- Alors, dégage de chez moi !

- Ok. Demain je m'en vais.

- Non, maintenant !

Je monte maintenant dans ma chambre rejoint par ma femme aussitôt. Elle ferme la porte et me force à discuter avec elle. Quoi qu'elle fasse j'ai déjà pris ma décision. Soit il présente ses excuses, soit il s'en va.

- C'est notre fils !

- Je sais.

Elle me prend le visage, les larmes aux yeux.

- Alors pourquoi tu lui fais ça ? Pourquoi tu me fais ça ?

- Je t'assure que c'est pour son bien.

- Tu viens de chasser notre fils de la maison.

- Il devrait avoir son propre appartement à son âge. Ne t'en fais pas il sûrement va trouver où passer la nuit. Et ce n'est pas comme s'il n'avait rien sur lui.

- Et tout ça pour une simple assistante .

Elle s'assied sur le lit et se met à pleurer. Je n'aime pas la voir comme ça. C'est ma femme et je l'aime mais il faut que son fils grandisse. J'aurais dû imposer des limites depuis longtemps et j'espère qu'il n'est pas trop tard pour ça. Tout ce que je veux c'est que mon fils soit un homme dont je suis fier.

- J'ai l'impression que tu ne l'aimes pas.

- Qu'est-ce que tu racontes ? C'est notre fils et je l'aime. Je t'aime.

Elle retire ma main de son visage et sort de la chambre.

Lana

Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne rien dire à monsieur Newman. Le pire s'est lorsqu'il me posait les questions et que moi je faisais comme si tout allait bien. Il a tout de même remarqué que je lui cachais quelque chose. J'espère que demain ça irait mieux parce que toutes ces histoires me font réfléchir à si je devrais ou non continuer à travailler là-bas.

Mon téléphone vibre et je me rends compte que je viens d'avoir un message.

Bonne nuit bébé, j'espère que tu rêveras de moi. Je t'aime ❤💖

C'est un numéro inconnu. Je ne donne pourtant pas mon numéro aux inconnus. Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût. J'efface le message et je descends de ma chambre.

Ma tante est au salon. Elle regarde un film et j'arrive à la partie où l'homme tue sa maîtresse avec une hache. Des fois, je trouve qu'elle a des goûts très étranges. Je ne vais pas non plus dire que j'aime les films romantiques, mais les psychopathes ce n'est pas mon truc. J'ai un gros noeud dans la gorge surtout lorsque j'entends les cris de la jeune femme. C'est stupide mais j'ai peur. Ce n'est pourtant qu'un film. Je m'apprête à m'éloigner.

Elle se tourne vers moi.

- Quoi tu vas venir t'asseoir voir le film avec moi ?

- Non je vais à la cuisine juste pour prendre un verre d'eau ensuite je monte me recoucher je dois me lever tôt demain.

Je prends mon verre d'eau avant de remonter. Elle me stoppe lorsqu'elle dit.

- Tu te souviens des frissons que l'on a ressenti la première fois  qu'on a vu ce film ?

- Oui je m'en rappelle encore.

Je n'avais que huit ans, la première fois que j'ai vu ce film. Ma tante m'avait carrément obligée à le voir avec elle. C'est l'histoire d'un homme marié qui torture psychologiquement et physiquement sa maîtresse, jusqu'à la tuer. A la fin du film, j'avais compris le message que ma tante voulait me faire passer. L'homme marié représente mon géniteur, et la maîtresse … maman .