~DIE~
Mes paupières s'ouvrent difficilement. J'ai l'impression d'être droguée. Je ne reconnais pas le lieu où je me trouve. J'examine le décor avant de me rendre compte que je suis dans un hôpital. Je ne suis donc pas morte ? La dernière chose dont je me souviens c'est une voiture roulant vers moi. A part ça tout est flou.
Deux hommes entrent dans la chambre. L'un d'entre eux qui est habillé en médecin s'approche de moi et se met à m'examiner.
- On dirait que vous allez mieux mademoiselle. Me dit-il en souriant.
C'est censé être une bonne nouvelle je suppose.
Je regarde l'autre homme près de lui. C'est un homme dans la quarantaine. C'est un bel homme brun avec de magnifiques yeux noisettes à ce que je vois. Je lui donnerais quarante cinq ans. Je devrais arrêter de chercher l'âge d'un inconnu. Je ne sais pas qui c'est. Le médecin s'éloigne pour rejoindre l'homme en question. Ils se disent quelques mots que je n'arrive pas à comprendre avant de me laisser avec l'inconnu. Il s'assied sur un chaise près de moi.
- Qui êtes-vous ? Je lui demande intriguée.
- L'homme qui vous a sauvé la vie après que vous vous êtes mise sur le chemin, ma voiture roulant vers vous.
- Qu'est-ce qui c'est passé ensuite ? Je ne m'en rappelle plus.
- Mon chauffeur a freiné juste attend mais vous vous êtes évanouie. Vous n'avez pas essayé de vous suicider j'espère?
Je me mets à rigoler mais il continue de me fixer étrangement.
- Non non. Je réponds. Je suis encore jeune et j'ai encore toute la vie devant moi. Je vous remercie.
- De rien mais essayez de ne plus vous mettre sur la route. Vous n'aurez peut-être pas autant de chance la prochaine fois.
Je hoche la tête. Ensuite je me lève, le médecin m'a dit que je pouvais rentrer. Je ne dois pas perdre du temps. Qui sait depuis quelle heure je suis ici. Il arrête ma main soudainement et je me tourne vers lui.
- Excusez moi mademoiselle je peux vous ramener ?
- Non surtout pas ce ne serait pas correct je peux même prendre un bus.
- Mais vous pouvez au moins me dire votre nom.
Je ne sais pas si je devrais. Il m'a tout de même sauvée mais ça reste un inconnu.
- Lana Jones.
Il me tend sa main que j'accepte volontier.
- Enchanté de faire votre connaissance mademoiselle. Je suis Christopher Newman
- C'est un plaisir mais maintenant je dois rentrer.
- Tenez ma carte au cas vous aurez besoin de quelque chose.
Je la prends et je la mets directement dans la poche de mon jogging. Il est allé régler les frais et nous sommes sortis de l'hôpital ensemble. Il a encore proposé de me ramener mais j'ai décliné son offre. Je tourne ma tête pour observer sa voiture, c'est une magnifique Rolls Royce qui a dû lui coûter une fortune. Il a en plus un chauffeur et je ne veux surtout pas faire parler les mauvaises langues. Il doit être un homme important j'aurais dû m'en rendre compte avec ce costume à trois pièces qu'il porte. Il me trouve un taxi pour me ramener.
- Porter vous bien Lana.
Je monte dans le taxi en lui adressant un sourire. Je ne sais vraiment pas comment remercier cet homme sans lui je serais peut-être morte à présent. Je n'ai pas vraiment réfléchi lorsque j'ai décidé de rester sur la route.Le taxi s'en va et je ferme les yeux en tenant fermement la chaîne que je porte au cou. C'est une croix que m'a laissée maman et qui est censée me protéger. Si je croyais aux anges je dirais que c'est elle qui a envoyé cet homme.
Il est enfin arrivé devant chez moi. Je sors du taxi en fouillant mon portefeuille mais le chauffeur me dit que tout est réglé et s'en va. Je n'ai même pas pu insisté. Je rentre chez moi en trouvant ma tante assise au salon.
- Alors où tu étais ?
- A l'hôpital ,j'ai eu un accident enfin pas vraiment.
- Tu m'as l'air en plein forme pourtant.
Je monte dans ma chambre pour me changer avant de redescendre apprêter le dîner de ce soir. Après cela je décide de chercher s'il n'aurait un petit job dans le journal. Je vois des annonces qui pourraient m'intéresser. Je peux tout faire serveuse, cuisinière, nounou n'importe quoi qui pourrait nous aider. Demain j'appellerais tous les numéros que j'ai pu trouvé.
Le soir tombé, je dresse la table pour qu'on puisse manger. Ensuite je pourrais aller dormir. Ma tante sort enfin de sa chambre pour venir dîner. Nous mangeons dans un silence de mort. Personne n'a rien a dire à l'autre. Toute fois, elle décide de briser la glace.
- Alors dis moi Lana, que comptes-tu faire demain ? Me demande-t-elle en se servant.
- J'ai pris quelques numéros que je compte appeler pour prendre rendez-vous.
- Je vois. Tu sais je t'aurais bien proposé de travailler au bar de Willy mais tu vois après l'incident avec sa copine je doute qu'il t'accepte.
Je repense à ce qui s'est passé. Je n'ai jamais vraiment été de nature violente mais cette fille a insulté ma mère. Je l'ai donc frappée. Je ne comprends pas les gens qui jugent les autres sans connaître toute l'histoire. Encore plus lorsque les personnes qu'ils jugent ne peuvent même pas se défendre.
- Tu sais ma tante je ne regrette pas ce que j'ai fait.
- Je te comprends mais mon travail seul ne suffit pas alors débrouille toi.
Le reste du dîner se déroule dans le calme. Le lendemain je sors de bonne heure pour une offre d'emploi dans un restaurant. Après avoir discuté j'ai eu le poste je suis enfin soulagée. Le petit bémol est que le salaire est très bas. Je ne veux pas me plaindre mais nous avons d'énormes factures à payer.
***
Je vais ensuite dans l'institut de beauté que la mère de Paige gère. Je reste à l'extérieur après l'autre jour, je préfère ne pas la voir. Paige sort et m'invite prendre un café.
- Paige tu n'es pas allée à l'Université ?
- Non chérie je suis épuisée je préfère aider ma mère à l'Institut.
- Tant mieux pour toi.
- Mais dis moi toi j'ai cru que tu as mis notre amitié entre parenthèse. J'ai essayé de t'appeler toute la journée d'hier.
- Désolée j'étais occupée.
Elle croise les mains et fait celle qui est vexée. On n'est plus des gamins pour jouer à ça. Je vais quand même lui parler de ce qui m'est arrivée hier. J'ai toujours la carte de cet homme dans mon sac. Je devrais peut-être la jeter ou je devrais aller le voir. Qui sait ? Il pourrait m'aider.
- Tu sais hier j'ai rencontré un homme.
- Beau ? Demande-t-elle toute excitée.
- La quarantaine.
- Et alors ? Il paraît qu'ils sont plus… enfin tu vois ce que je veux dire.
- Non non je ne vois pas mais bref, il m'a trouvée évanouie sur la route et m'a amenée dans un hôpital. J'ai encore sa carte.
Je la sors de mon sac et elle l'arrache. En voyant le nom son visage s'illumine.
-Mais …qu'est-ce que tu attends ma belle ? C'est toi qui te plains que tu veux un travail. Cet homme pourrait t'en donner un. Monsieur Christopher Newman tu sais au moins qui c'est, un célèbre entrepreneur milliardaire. Il gère la compagnie pétrolière Newman. Sans compter qu'il possède une dizaine d'hôtels à travers le monde.
- Ben dis donc tu es bien renseignée. Ça me surprend.
- Qu'est-ce que tu veux, de toutes les façons si tu ne veux tenter ta chance moi oui.
Je lui reprends la carte en riant. Oui c'est ça je préfère garder ma chance. Comment je fais pour ne pas me rendre compte surtout avec le nom Newman. Elle a raison je pourrais aller le voir. Si bien-sûr il se souvient de moi. Il doit rencontrer de nombreuses personnes importantes tous les jours. Pourquoi se souviendrait-il d'une fille aussi insignifiante que moi ?
Je vais tout de même tenter ma chance. J'espère que maman veillera sur moi. Au cas où j'ai toujours le boulot de serveuse. Je paie la note et lui dit au-revoir. J'ai l'adresse de son entreprise. Je ne perds pas de temps et j'y vais prends directement un taxi.
A l'intérieur, je sors mon miroir. Oui je n'ai pas envie de paraître comme une pauvre fille qui a désespérément besoin qu'on l'embauche. J'attache mes cheveux bruns en chignon avec de ranger le miroir dans mon sac. Au final, je ne sais rien de son entreprise à part ce que Paige m'a dit. Je n'ai même pas de CV avec moi. Comment je vais lui prouver mes compétences. Je m'imagine déjà en face Monsieur Christopher Newman c'est moi la jeune fille que votre voiture a failli renverser hier. S'il vous plaît j'aurais besoin d'un travail.
Je suis tellement prise dans mes pensées que je ne remarque pas qu'on est déjà arrivé.
- Mademoiselle on est arrivé.
- Ah désolée. Je lui réponds toute sortie d'ailleurs.
***
Je sors du taxi avant de le payer. Enfin à l'extérieur, je me trouve en face d'un gratte-ciel en verre. Waouh c'est la seule chose qui arrive à sortir de ma bouche. Je n'ai rien vu d'aussi magnifique. Je ne vais pas rester planter là. Je prends mon courage à deux mains et je décide d'entrer. Les agents de sécurité me dévisagent comme si j'étais une criminelle. Je n'y fais pas attention et continue mon chemin.
Les personnes à l'intérieur ont l'air occupé. Tout le monde se déplace ici. Je me dirige vers la dame de la réception qui est au téléphone. Elle me fait signe de patienter une seconde. J'attends et elle est enfin à moi.
- Oui mademoiselle, en quoi puis-je vous aider ?
- Oui j'aimerais voir monsieur Christopher Newman.
- Vous avez un rendez-vous ? Quel est votre nom que je vérifie ?
Je ne sais plus trop quoi dire. J'aurais peut-être dû appeler avant de venir. Elle continue de m'observer en me toisant.
- Si vous n'avez pas de rendez-vous, vous pouvez y aller. Reprend-t-elle avant de prendre un dossier qu'elle se met à lire.
J'ai pas de bol je ferais mieux de partir de là. Je m'avance vers la sortie lorsque je me retrouve nez à nez avec lui. Monsieur Newman. Je ne sais si il me reconnaît mais il ne détache pas son regard du mien et lorsqu'il me sourit, j'ai ma réponse.
- Mademoiselle Jones
- Désolée d'être venue sans prévenir.
- Non ce n'est rien. Mademoiselle Cans veillez déplacer ma réunion dans environ une heure. Dit-il en s'adressant à la femme à de la réception.
Elle lui sourit avant de déplacer son regard malfaisant sur moi. Qu'est-ce que j'ai fait à cette femme ? Il m'indique de le suivre dans l'ascenseur. C'est une première pour moi. Lorsqu'il se met à bouger je le tiens par le bras. Il me rassure mais je ne suis pas convaincue. Nous sortons enfin delà et nous arrivons dans son bureau. Je m'arrête une seconde intriguée par par quelque chose. Sur la porte du bureau, j'aperçois une plaque en marbre noir avec le nom Christopher Newman gravé en or.
Ben voyons il y'en a des gens qui vivent bien.
Il ouvre la porte me faisant signe d'entrer avant de la refermer. J'admire son bureau. Il est moderne et parfaitement rangé.
- Il est très classe
- Tu trouves, viens par ici. On a une vue magnifique sur la ville.
Il a raison San Francisco a l'air tellement gigantesque à cette hauteur. Je n'avais jamais vu la ville de cette manière. C'est si beau. Il m'invite ensuite à m'asseoir.
- Qu'est-ce qui t'amènes ici ?
- Je vous dérange parce que si c'est le cas je m'en vais
- Je n'ai pas dis cela
- Non je vous taquine pour être plus sérieuse. Je sais que je ne devrais pas abuser de votre bienveillance mais j'ai vraiment besoin d'un travail. Je n'ai de CV sur moi et vous m'avez rencontré hier. Mais je viens d'arrêter l'université parce que les charges de la maison deviennent beaucoup trop importantes. Vous savez j'étudie la gestion des affaires et je sais que je pourrais vous être d'une grande aide et…
- Du calme du calme vous avez envie d'un verre d'eau ?
- Non merci
- Vous êtes donc à l'Université
- J'ai arrêté
- A ce que j'ai compris de ce que tu as dis tu étudies la gestion des affaires. C'est intéressant et tu sais quoi je vais t'aider.
- C'est vrai …merci !merci!
- C'est bon mais j'ai une condition
- Laquelle ?
- Je veux que tu reprennes tes cours à l'Université et je pourrais même m'occuper de tes besoins universitaires.
Mais qu'est-ce qu'il veut dire par là? Je ne comprends pas bien ce qui se passe. Tout ce que je veux c'est un travail. Et là il me propose de s'occuper de mes frais universitaires comme …un père. Je me sens tout d'un coup hyper mal à l'aise.
- Écoute. Reprend-t-il. C'est une chance incroyable que je t'offre. Saisis la.
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