Je rentrais chez moi tout sourire. Quand ma mère m'aperçu elle me dit :

- J'ai l'impression que ton pique-nique s'est bien passé.

- Oui c'était super.

- Tant mieux ! Tu as un coup de fil à passer non ?

Ca c'était bien ma mère elle me connaissait mieux que personne. Je devais effectivement appeler Alice et tout lui raconter. Se faisant, je montais dans ma chambre et pris mon portable. J'appelais Alice qui décrocha et dit :

- Salut !

- Salut Alice.

- T'a quelque chose à me dire ? Attend deux secondes je met en pause Vampire Diarie's. Voilà alors ?

- Tu peux garder ça secret ?

- Bien sûr ! Tu me connais.

- Michael et moi avons pique-niquer tous les deux aujourd'hui.

- C'est cool, et ... ?

- On s'est embrassés.

Alice cria si fort que je dû me boucher les oreilles, à la fin elle me dit :

- Je suis trop contente pour toi !

- Merci !

- C'était ton premier baiser non ?

- Oui c'était... magique.

- Et Mathieu ?

- Justement c'est pour ça que tu ne dois rien dire.

- Pas de problème, mais tu compte lui dire ?

- Bien sûr !

- Ne tarde pas trop hein.

- J'ai rendez-vous avec Michael et lui demain pour tout lui expliquer.

- Ok bonne chance . Tiens moi au courant !

- Promis

Je raccrochais. Toute la nuit je m'interrogeais, j'étais frustrée de ne pas savoir comment réagirait Mathieu. J'espérais qu'il l'accepterait, mais je savais que ce ne serait pas si facile. Mathieu était très colérique, un peut comme mon père, simplement je pourrais compter sur Michael pour nous défendre.

Le lendemain matin je proposais à Michael d'amener Mathieu au café où j'avais l'habitude d'aller avec Alice. Une fois que Mathieu et Michael se mirent en route je pris ma voiture et les rejoignis. Une fois installés et nos boissons commandés Mathieu nous questionna :

- Pourquoi m'avez-vous fait venir ici ?

- C'est compliqué dis-je, mais ne t'énerve pas d'accord ?

- Ok.

- Alexanne et moi sommes ensemble et amoureux déclara Michael.

- Vous deux fit Mathieu en riant.

- Ecoute on voulait te le dire pour éviter un malentendu déclarais-je à mon tour.

- Ma pauvre Alexanne.

- Mathieu, arrête tu vas trop loin l'avertit Michael.

Mais il ne l'écouta pas et s'adressant de nouveau à moi il dit :

- Tu ignore tout. Tu ne sais pas qui il est et pourtant tu as déjà fait ton choix.

- Aller viens on s'en va demanda Michael.

- Attend ! De quoi tu parle Mathieu ?

- Tu le découvrira bientôt.

Michael et moi partîmes. Je songeais perplexe à la réaction de Mathieu et à ses paroles. Pourquoi avait-il rit ? Comme si l'éventualité d'une relation entre Michael et moi était si absurde que cela ? Pourquoi Michael n'avait-il pas réagi ? Mille questions se bousculaient dans ma tête, mais apparemment l'heure n'était pas aux réponses car Michael ne desserra pas les dents tout le long du trajet et garda ses mains crispées sur le volant. Arrivée devant ma maison je lui proposais d'entrer mais il déclina prétextant que ses parents l'attendaient. Après un baiser il sortit de la voiture et s'en fut à pied comme la dernière fois. Je rentrais seule une fois de plus. Mes parents m'attendais pour le déjeuner. Nous parlâmes de tout et de rien. Mon père nous annonça qu'il avait fini sa thèse et qu'il ne restait plus qu'à la faire breveter. Cette conversation avec mes parents me fit du bien. Savoir que je pouvais discuter avec eux l'air de rien et oublier le temps d'un repas tous mes tracas.

Hélas ils revinrent en force avec l'appel d'Alice en fin de journée. Je rapportais à Alice l'étrange comportement de Mathieu et ses propos incohérents, elle me dit de ne pas m'en soucier et qu'il avait dit tout cela pour me faire douter. Néanmoins je sentais qu'il avait autre chose, mais quoi ? Je n'arrivais pas à le savoir.

Après le diner, je montais dans ma chambre, soudain j'aperçu une masse noire entre les arbres. L'aigle me dis-je. Seulement à la lumière de la lune l'aigle n'en était pas vraiment un, on aurait plutôt dit un humain. Me précipitant au salon je dis à mon père :

- Il y a un homme qui est dehors on dirait qu'il a des ailes !

- Je vais aller voir.

Alors il partit dans la nuit noire, inquiète je me précipitais vers la fenêtre quand soudain je vis une chose incroyable : mon père déployant des ailes et s'envolant dans la nuit noire. Une fois de plus je courus au salon voir ma mère et cria :

- Papa avait des ailes !

Ma mère se tourna vers moi, son teint était livide et je compris que j'avais raison.