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Chapitre 3

MAY-LY

J'ai froid.

Mon corps et paralysé, comme mon âme depuis qu'il est parti, me laissant seule, au front de ce que la vie me réserve.

Un souvenir s'impose à moi, comme si je vivais l'instant encore et encore.

Papa est dans la cuisine, dos à moi. La neige s'échoue sur notre allée centrale dehors. La bonne odeur des pâtisseries chatouille mes narines. Je le rejoins, comme je le fais dès qu'il se met aux fourneaux.

Tout à coup, le décor de ma cuisine s'estompe pour ne donner place qu'à l'obscurité, ne révélant devant moi que le corps inerte de mon père, encadré de bois lustré et de dentelle aussi blanche que la neige en hiver.

Je tends la main devant moi, mais c'est comme s'il m'était hors d'atteinte, comme si l'on m'empêchait d'y accéder.

Mon palpitant cogne contre ma poitrine, ma respiration est courte. La détresse me gagne, plus les secondes passent, plus ma vision se teinte, mon père disparait.

Je suis seule, recroquevillé dans l'immensité que sont ces ténèbres qui m'entourent. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même lorsque les larmes tracent leur chemin sur mes joues. Je n'entends rien. Plus rien.

Réveille-toi, grogne une voix austère.

Mes yeux larmoyants s'ouvrent sur Kalhan, ses yeux anthracite m'auscultent, ses sourcils froncés ne me disent rien qui vaille.

Je déglutis, grelottante, alors qu'il demeure silencieux.

Je t'ai entendu pleurer, indique-t-il.

J'ancre mon regard dans le sien, que j'évitais.

Je ne m'inquiétais pas, dit-il en détournant son attention. Mais, il ne faudrait pas alerter le voisinage.

Je fronce les sourcils. Il ne s'inquiétait pas, ou du moins, pas pour moi. En m'ôtant cet adhésif, il a pris un risque. Le risque que je puisse alerter ma présence, ici.

Qu'est-ce que je fais ici, osé-je le questionner.

Sa mâchoire se contracte.

Il me semble avoir déjà répondu à cette question.

Non, tu n'as fait que l'éviter, contesté-je.

Il me fusille du regard.

Tu ne sembles pas mesurer l'ampleur de la situation, déclare-t-il. Tu n'es pas en mesure de me tenir tête.

Je me mords intérieurement la joue.

Alors, je suis contrainte de rester ici, sans savoir pour quelles raisons, ni pour combien de temps ?

Exact, et tu te contenteras de cela pour l'instant.

Je fronce les sourcils, Clever apparait subitement dans l'encadrement de la porte, l'air grave.

Kalhan, tu devrais venir voir, recommande-t-il.

Kalhan se redresse, autoritaire, avant de quitter la pièce, suivi de près Clever.

Reste avec elle, ordonne-t-il.

Clever acquiesce d'un signe de la tête puis m'accorde un regard en biais, comme s'il ne se permettait aucune distraction. Il est droit comme un piquet, sur le pas de la porte, s'apprêtant à intervenir à tout instant.

Que se passe-t-il ?

Clever ne répond rien, laissant simplement le bruit des pas de Kalhan, résonner dans la pièce adjacente.

Clever, essayé-je à nouveau.

Tais-toi, miss, murmure-t-il.

La voix de Kalhan s'élève brutalement, Clever demeurant vigilant. Je tends l'oreille.

Foutez le camp, je ne le dirais qu'une fois.

As-tu quelque chose à cacher, Kalhan, interroge sardoniquement une voix d'homme.

Je me redresse, attentive.

Il n'y a rien ici, alors toi et tes hommes, allez faire demi-tour, rétorque Kalhan.

Toi comme moi savons que le mensonge est quelque chose que tu ne maitrises pas, ricane le type.

Je m'avance à proximité de Clever, craignant le pire. Leur voix indique que l'animosité est bientôt à son apogée. Clever me repousse doucement dans son dos.

Tu restes là, compris, m'avertit Clever.

Je secoue la tête, inquiète.

Fais-moi confiance, je reviens, ajoute-t-il.

Il m'octroie d'un clin d'œil, ferme la porte sans la verrouiller cette fois, avant de rejoindre Kalhan.

Tu es accompagné, et tu ne me l'as pas dit ?

J'imagine le regard noir que Kalhan doit lancer à Clever.

Qu'est-ce qui t'amène ici, Duncan, questionne Clever.

C'est une très bonne question. Il parait qu'un petit bijou se cache ici.

Je fronce les sourcils, attendant qu'ils poursuivent.

Tu fais un pas de plus sur mon plancher et je te colle une balle entre les deux yeux, s'emporte Kalhan.

Mon palpitant rate un battement. J'ouvre discrètement la porte, afin d'apercevoir ce qu'il se passe. Kalhan est de dos, face à un homme d'une quarantaine d'années, sa main droite possédant une arme à feu. Mon sang ne fait qu'un tour.

J'ai raison, pas vrai, réitère le type.

Deux hommes semblent être aux côtés du supposé Duncan, eux aussi sur leur garde. J'ouvre un peu plus la porte afin d'apercevoir la scène plus distinctement. Les charnières émettent un lent grincement, instaurant un silence de plomb, alors que mes membres se glacent, m'attendant au pire.

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