Média : Ian Somerhalder ( Noah ) et Nina Dobrev ( Zoé )

En ouvrant les yeux , la seule chose que je distingue est une lueur aveuglante qui m'éblouis comme si je tentais d'observer le soleil. Ma tête est lourde quand je tente de la redresser. Le lit dans lequel je me suis endormi est désert de tout autre présence. La soirée de la veille me revient en mémoire. C'est vrai. L'autre con , et ses allusions de connard, la presque bagarre , Zoé qui se prend pour ma mère après plusieurs verres d'alcool...

Sa chambre est éclairée par un grand rayon de soleil , pointant atrocement dans ma direction. Les rideaux sont tirés. Ma petite copine hargneuse est déjà levée.

La porte s'ouvre brusquement , laissant sur son passage une Zoé en pyjama informe.

- Ah , ça y est ! Tu es debout.

Apparemment , son humeur ne s'est pas améliorée si j'en juge à la brutalité dont elle m'a jeté mes vêtements. L'odeur de propre qui se dégage du tas d'habits gisant sur mes cuisses , remonte à mes narines. Ça sent bon. Ça sent elle.

- Bonjour dis-je sarcastique. Je vais bien merci. Et toi , comment te portes tu après ce délicieux réveil ?

Visiblement , elle a l'air déstabilisé. Elle fronce les sourcils pour paraître sévère mais je ne suis pas dupe. Je sais que rien en elle , ne dégage de méchancetés. Même bourrée !

- J'irais beaucoup mieux quand tu te seras douché, habillé , que tu auras déjeuné pour qu'on est cette fichue conversation.

Putain. Si elle ne serait pas la femme que j'aime et si elle n'aurait pas ce si adorable minois , il y aurait longtemps que je lui aurait balancé un oreiller en pleine gueule. Quel genre de type supporte ce genre de réveil sans broncher. Elle prend confiance , il n'y a pas de doute.

- Baisse d'un ton veux-tu ? J'ai suffisamment mal au crane.

- C'est à cause de l'alcool je suppose ?

- De quoi tu parles ? Je n'ai bu que quelques verres. Pas assez pour me taper une gueule de bois. Toi par contre ... C'est tout ce monde chez toi hier soir qui m'a filé la migraine.

C'est vrai ça... Comment se fait t-il qu'elle ne soit pas clouée au lit , jurant ne plus jamais boire de sa vie ?

- Ah bon ? C'est bizarre ça ! Car hier soir , j'aurais juré que tu m'avais dit que tu te comportais bizarrement à cause de l'alcool.

Merde ! Je viens de me faire griller.

- Bon stop. On arrête ça tout de suite? Assieds toi. Tu voulais parler ? On va parler.

Elle se précipite furieusement vers son propre lit. Elle fait des tous petits pas , ce qui fait remuer son pantalon en moumoute deux fois trop grand sur ses jambes fines comme des baguettes. Même sa queue de cheval semble la faire passer pour une petite fille quand sa chevelure virevolte de gauche à droite au gré de ses pas. Elle est vraiment trop mignonne.

- Je t'écoute ?

- C'est toi qui voulais discuter je te rappelle lui fis-je poliment.

- Très bien. Pourquoi tu t'es bagarré avec Liam tout d'abord ?

Elle n'a jamais vu de réelles bastons de toute évidence.

- Bagarrer est un bien grand mot. On va dire qu'on a eu une petite altercation.

- Ne joues pas sur les mots. Coller son poing dans la figure de quelqu'un est loin d'être une " petite altercation " .

- Bon ok dis-je en capitulant. On s'est " bagarrer " parce que ce bâtard n'a pas apprécié que je lui ordonne de garder ses mains loin de toi.

- Quoi ? Mais pourquoi t'as fait ça ?

- Pourquoi ? répétai-je.

Je suis maintenant tout aussi fou de rage qu'elle.

- Parce que je n'apprécie que très peu qu'un mec insinue qu'une fille à tout a y gagner d'être avec lui , pour aller poser ses sales pattes deux minutes après sur MA copine.

Son visage est incrédule. J'aurais presque envie de lui faire refermer sa jolie bouche en posant ma main sous son menton si je n'étais pas si en colère qu'elle ne comprenne pas pourquoi je ne la veux rien qu'a moi.

- Eh bien tu devras pourtant t'y habituer.

QUOI ?

- Pourquoi ?

- Parce que c'est avec lui que je vais passer ma finale. Pour ça il va falloir qu'on répète tous les jours si je veux avoir une chance de gagner.

Son visage affiche une expression décidée. Sûre d'elle , pleine d'assurance. C'est une blague ? Que quelqu'un me pince pour que je puisse sortir de ce putain de cauchemar. Elle se fout de ma gueule ?

- Dis moi que tu plaisantes ? je demande à deux doigt d'exploser.

- Non , je suis sérieuse dit-elle toujours aussi décidée.

Je me lève d'un bond. Plus du tout éblouie et complètement réveillé. Je me précipite pour me rhabiller vitesse grand V. Ses yeux suivent chacun de mes mouvements.

- Qu'est ce que tu fais me demande t-elle d'un air innocent.

- Qu'est ce que je fais ? Eh bien là tu vois , je prends mon pantalon , je l'enfile. Ensuite je prends mes chaussures , que j'enfile également. Viens le tour de ma veste... et je t'avertis.

- Quoi ?

Cette fois ses pupilles sont remplient de panique. Tant mieux. Va falloir qu'elle comprenne. Je veux bien jouer les toutous pour son plaisir ( Ok et aussi pour le mien parce que je l'aime ) mais il ne faut pas non plus qu'elle me prenne pour un con.

- Je t'avertis que si jamais tu l'appelles , parce que c'est ce qu'à l'évidence tu comptais faire ... et que tu lui confirmes que c'est avec lui que tu vas danser , alors je te le jure Zoé , Je t'en voudrais vraiment , mais vraiment , beaucoup.

J'articule correctement sur chaque syllabe de mes sept derniers mots.

- Est-ce que c'est une menace ?

- Non fis-je enragé. C'est une promesse.

Elle est dépitée , paniquée , peut être même équerrée mais je ne sourcille pas. Je prends tout de même le temps de passer une main dans mes cheveux en vérifiant dans la glace que mon visage est propre. Je réfléchis et décide de lui lancer ce que les autres appellent " un ultimatum ". Pour ma part , j'appelle ça une preuve d'amour.

- Là , je m'en vais. Je te laisse la journée pour réfléchir à la connerie que tu t'apprêtes à faire. Si tu décides de renoncer à cette petite bite alors appelle moi. Sinon ... Il faudra en assumer les conséquences.

Je n'ai pas la moindre intention de la quitter. Elle compte plus que n'importe qui dans ma vie à l'exception de mon frère. Mais si je ne tente pas ma carte du faux chantage , je passerais la semaine qui suit à me torturer à l'idée qu'il ose poser ses mains sur elle.

- C'est à mon tour de te demander si tu plaisantes me lance t-elle la voix serré.

- Non . Je suis sérieux je lui réponds en reprenant ses propres mots au masculin.

Je la regarde droit dans les yeux et m'en vais. Ses yeux sont embués de larmes. Mon cœur reste sur le lit avec elle. Mais au moins mon courage , lui est intact.

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Je sors de sa chambre en claquant la porte un poil trop fort.

Dans le salon , je croise Cassie affalée sur le canapé. Visiblement , c'est elle qui à héritée de la gueule de bois. Je ne peux pas m'empêcher de lui balancer une minuscule remarque au passage.

- Salut Cassie , comment était ta soirée ? C'était cool de balancer à Zoé que mon poing a atterri dans la gueule de ton copain ? Petite garce , fouteuse de merde...

Elle reste bouche bée devant ma petite insulte sortit toute seule... Tant pis , il fallait que ça sorte de toute façon.

Je sors à toute vitesse et cette fois-ci , je ne me gène pas pour claquer cette foutue porte en bois.