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Chapitre 29 - Noah

<< Rendez -vous demain au café des signes à quinze heures >>

Je n'arrive pas à en croire mes yeux. Je n'arrive pas non plus à croire que je sois là . Je n'arrive toujours pas à décider si je suis censé sortir de cette bagnole ou non. J'ai une vue panoramique sur le café au coin. Elle est assise près de la vitre et je peux nettement la voir qui ronge ses ongles. Je peux clairement voir qu'elle pose régulièrement ses yeux sur la porte d'entrée.

Moi , j'attends. Je continue de guetter le moindre signe me donnant une raison d'y aller. Seul mon cœur pathétique me pousse à la rejoindre. Ma tête , elle au moins , elle est de mon côté. Depuis la première fois où j'ai lu son message , elle ne cesse de me dire de foutre le camp , de laisser poireauter cette conne à son sort. C'est elle qui l'a créé alors pourquoi devrais-je lui tendre la perche ?

Alors je cherche encore. J'ai besoin de courage , d'un encouragement car malgré tout , j'ai quelques remords à la voir commander café après café en remuant nerveusement les jambes.

J'observe l'endroit qu'elle a choisi. Toutes les tables à l'extérieur sont vides à cause du mauvais temps et les rares clients se sont tous rués à l'intérieur. Je suppose que l'endroit doit être étroit. Eh puis pourquoi un café au juste ? "Le café des signes". Drôle de nom pour un endroit ou boire des coups.

Soudain , je comprends. Il est là mon signe. L'enseigne , elle même en est un. Je crois qu'en matière de signes , on ne peut pas faire mieux.

Je descends de la voiture rapidement avant de changer d'avis et de foutre le camp fissa. La pluie me tombe dessus en brume sur mes cheveux décoiffés. Je me maudis intérieurement de ne pas avoir pris de veste plus épaisse. Mes pas sont rapides mais seulement à cause de l'air froid qui me gifle la peau. Intérieurement , je n'ai aucune envie de lui parler.

Quand j'entre , je constate que l'endroit est parfaitement comme je me l'imaginais. Banal , miteux et sans intérêt particulier. La seule touche de couleur ici , c'est elle. Elle porte un pull bleu pour un jean de la même couleur bien qu'un brun plus claire.

Ses yeux se posent désormais sur moi et je lutte pour maintenir mon regard ailleurs que sur son nombril apparent quand elle lève une main timide vers moi.

- Salut lâche t-elle. Je suis contente de te voir.

- Bonjour lâchai-je à mon tour au bout de longues secondes.

Je fais signe au serveur de loin de m'apporter un café en pointant la vieille cafetière du doigt. Il comprend. Je jette un coup d'œil très rapide vers elle. Pas assez rapide pour voir qu'elle sourit légèrement.

- Comment vas tu ?

- Bien.

Je ne réussis absolument pas à la regarder droit dans les yeux.

- Moi aussi. Si cela t'intéresse.

Le serveur apporte finalement mon café fumant mettant fin en même temps au silence pesant que j'ai laissé s'installer.

- Merci dis-je en lui jetant un coup d'œil.

- Alors euuuh... Ça va ? relance t-elle.

- Tu me l'as déjà demandé.

- Oui. C'est vrai , mais comme tu n'as pas daigné me retourner la politesse , j'ai pensé que...

- Eh bien , tu penses mal. Je n'ai pas spécialement envie d'être poli , là tout de suite.

- Hum ok.

J'ose enfin la contempler et ce que je vois ne m'aide pas vraiment à me concentrer sur la conversation. Elle a de petites cernes sous les yeux. Ses joues sont roses vifs et je peux voir qu'elle est stressée à la façon dont ses ongles claquent sur la table.

- Tu avais quelque chose à me dire il me semble ?

- Oui. A dire vrai , je ne m'imaginais pas que tu serais si froid avec moi. Et je ne m'imaginais pas que tu répondrais par monosyllabes.

- Tu veux rire j'espère ? Tu penses que tu peux me quitter. Faire la morte et revenir me demander de discuter tranquillement avec toi comme si de rien n'était ?

- Je...

- Eh bien non. Tu ne peux pas !

Elle mord sa lèvre inférieur alors que je fronce les sourcils. Après quelques minutes affreusement gênantes , elle finit par reprendre.

- Je suis venue te demander pardon. Et je suis aussi venue pour t'expliquer.

Je la regarde de nouveau et les prunelles de ses yeux sont devenues brillantes. C'était une chose que j'aimais chez elle. Mais pas quand elle se retenait de pleurer. Je me sens subitement un peu dégueulasse de lui avoir parlé comme un chien. Je tente de m'adoucir. Juste un peu.

- Je t'écoute. Que veux tu m'expliquer ?

- La raison pour laquelle j'ai fait la morte comme tu dis.

- Eh bien ?

- Après notre rupture , j'ai éteint mon téléphone. J'ai cessé de consulter mes mails. J'ai même arrêté de chercher un nouveau boulot. Parce que j'avais besoin de temps pour moi. J'avais envie de ne parler à personne et de faire ce que je voulais quand je l'avais décidé.

Je garde la bouche close. Je veux la laisser continuer sur sa lancée.

- Ça m'a été bénéfique. J'ai pu remonté doucement la pente. Oublier. J'étais dans une sorte de ... D'hibernation vois tu ? Et quelque part ... Ça m'a fait vraiment beaucoup de bien. Sauf que...

Elle marque une pause. Je crois qu'elle tente de chercher ses mots. Mais sa réflexion est un peu trop longue à mon goût. J'ai besoin de savoir maintenant qu'elle a commencé à m'expliquer comment et pourquoi j'ai cru crever 100 fois , portable en main.

- Sauf que ?

- Sauf quand sortant de ma petite phase , j'ai réalisé que ce n'était pas correct de ma part de te laisser sans réponse lâche t-elle enfin. Quand j'ai rallumé mon téléphone , et que j'ai lu tous tes message , j'ai compris combien ça a du être atroce pour toi. Alors , pardonnes moi pour ça.

- Ce qui est fait est fait n'est ce pas ? Bien que tu aurais pu réaliser avant de me voir au défilé. Tu avais un putain de mois pour t'en rendre compte...

- Oui. C'est certain.

Je termine les dernières gouttes de mon café presque froid et j'attends qu'elle dise quelque chose. Mais elle n'en fait rien. J' apprécie qu'elle me fasse des putains d'excuses mais je me rappelle vite pourquoi elle a dû en arriver là. C'est à cause de moi.

Je regarde ses mains tripoter nerveusement sa tasse et je repense à avant hier. Là encore , elle tripotait ses doigts sur ses genoux alors qu'un homme que je ne connaissais pas posait la sienne sur son épaule. A ce moment , toute la haine que j'avais contenu pendant ce long mois resurgit comme si maintenant , c'était sa seule chance de pouvoir exploser. Je continue d'observer ses minuscules mains et je sens la tension monter d'un cran.

- Comment as-tu trouvé le défilé ? Il y avait du beau monde tu ne trouves pas ?

Zoé hausse un sourcil , étonnée. Une petite , minuscule ride apparaît sur son front.

- C'était très beau. Ils ont fait un boulot remarquable. Et toi ? As-tu apprécié ta soirée.

- C'était cool dis-je d'un air faussement innocent. Jusqu'à ce que je te vois.

- C'est ... Gentil de ta part de me dire ça.

- C'est sincère.

Je sourie. Je ne mens pas. J'étais étrangement à l'aise sur cette chaise jusqu'à ce que je m'aperçoive que le couple que j'avais reluqué plutôt était mon ex petit amie et un parfait inconnu.

- C'est ton frère ou toi qui a eu l'idée de vous rendre là bas ?

C'est a mon tour de hausser un sourcil.

- Simple question dit-elle

- C'est lui. Et toi. Est-ce Cassie ou le mec avec qui tu sors qui a eu l'idée ?

- Quoi ? Le mec avec qui je ... Je ne sors avec personne.

Je ne sais pas ce qui me retient de jeter mon verre à travers la salle. Sûrement le fait que j'aurais à me battre avec le propriétaire.

- Tu sais... Durant ces dernières semaines , je t'ai trouvé plein de putain de défauts. Mais tu n'as pas celui du mensonge.

Elle ouvre la bouche mais la referme aussitôt en froncent sévèrement les sourcils. Après un coup d'œil jeté furtivement par la fenêtre elle reprend :

- Je t'ai dit que je ne sortais avec personne. Nikola était juste un amie de Cassie.

Ainsi ce type s'appelle Nikola. Je ne pipe pas un mot.

- Il essayait juste d'être sympa et sociable avec moi.

- Moi aussi , j'essaie parfois d'être sociable avec les gens en me penchant trop près d'eux.

- Écoute... Je n'ai pas l'intention de me disputer avec toi. Je voulais juste m'excuser et ...

- Et ?

Elle regarde de nouveau ses mains qui gigotent me donnant envie de lui les tordre pour qu'elle me regarde de nouveau dans le blanc des yeux.

- Et m'assurer que tu allais bien. M'assurer que tu tournes la page.

- Que je tourne la page ?

- Oui. Je ne voulais pas que tu te morfondes comme dans un de ces films que tu détestes.

- Est ce que tu es réellement en train de me dire que je devrais me trouver une autre copine ?

- Non . Enfin , oui mais.. Enfin , je veux m'assurer que tu ailles simplement bien. Peu importe la manière dont tu t'y prends.

Je serre férocement les poing à tel point que mes phalanges blanchissent à ce geste. Je n'espérais rien de ce rendez vous. Ou peut être que j'espérais quelque chose. Mais ce n'était certainement pas ça... Alors je me lève brusquement. Je sors un billet de 20 dollars de mon portefeuille en le lâchant sur la table.

- Tu sais quoi ? Je vais bien. Je remonte la pente , ne t'en fais pas. Je ne me morfond pas.

Je plante mes yeux dans ses prunelles marrons avant de finir ma phrase.

- J'espère sincèrement que toi aussi tu vas bien. J'espère que tu ne te morfonds pas comme dans tes films à la con. J'espère que tu te changeras les idées. Peu importe comment. Moi aussi je m'en bas les couilles.

Je tourne des talons et je la laisse planter là. Ses derniers phrases résonnent dans ma tête. Rien n'a changé. Je lui en veux toujours. Pour m'avoir ignoré. Pour m'avoir donner la possibilité d'entretenir une haine envers elle alors qu'elle était la seule personne qui comptait pour moi. Voila , rien n'a changé. A l'exception d'une chose... Cette fois-ci , je me rends compte qu'elle m'a vraiment blessé. Je l'ai su à la seconde où une larme à couler sur ma joue.

Bonne nuit mes amours <3

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