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chapitre 4

- Les médecins ont diagnostiqué que je faisais une dépression, et je pense que je le savais aussi. Même encore aujourd'hui. Je peux t'emmener quelque part ? me propose-t-il, de ses yeux pétillants.

- T'es sûr qu'on a le droit ? Parce que tu sais que je devrais même pas être là... rié-je doucement.

- Mais oui, on va être discrets, ne t'inquiète pas, me rassure-t-il de quelques paroles.

- Ok, confirmé-je, suivi d'un hochement de tête. Je te suis.

Sa main tendue devant moi m'incite à la saisir, et de son autre main, il attrape sa béquille. Ses yeux me happent une nouvelle fois, et je le surprends à me sourire. Surpris, j'esquisse un sourire à mon tour, et lui enclenche la marche.

Nous suivons plusieurs couloirs dans l'hôpital, et arrivons finalement devant l'ascenseur, qui nous amène au toit du bâtiment. L'air frais nous frappe droit au visage, et je remets mon écharpe autour de mes épaules.

Elyo ne porte qu'un simple tee-shirt et un short, et je me dis qu'il a sûrement un peu froid.

- T'as froid ? lui demandé-je.

- Non, ça va.

Je secoue la tête, ne le croyant pas vraiment, et lève les iris vers le ciel. Des milliers de petits points s'y sont plantés, et je souris un peu plus. Les joues d'Elyo ont rougi légèrement, et j'ai la soudaine envie de les embrasser. Je m'adresse une claque mentale, avant de me reprendre. Qu'est-ce qu'il me prend ? Suis-je vraiment amoureux de ce blond, comme Moran me l'a suggéré ?

À nouveau, je regarde le visage doux de mon ami, ses pommettes hautes et lisses, ses yeux cernés, sa bouche parfaitement dessinée, ses lèvres pulpeuses, et je me retiens de passer une main dans ses cheveux. Je me perds encore dans mes pensées, et je me rends compte d'à quel point je suis déjà bien enfoncé. Je passe mes doigts sur mon visage.

Elyo s'assied sur le bord de l'immeuble, et je panique soudainement, même si des barrières sont présentes.

- Elyo, je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu sois si proche du bord. Tu pourrais tomber ou...

Il se retourne, et son regard m'intime de me taire.

- Je suis déjà tombé de ce toit. Si je l'avais voulu, j'aurai recommencé.

Et je comprends soudain. Je comprends pourquoi il y a des bleus sur son cœur. Je comprends pourquoi il en est arrivé là. Je comprends pourquoi son cœur est brisé, pourquoi il est si effacé. Pourquoi il dort plus, pourquoi il ne veut plus vivre. Et je ne veux plus le voir partir.

- J'ai vécu quelques années avec mes parents. Huit ans. C'est peu dans une vie, mais ça a suffit à me marquer.

Conscient que ce qu'il va me dire est important, je me rapproche un peu de lui, comme pour lui apporter un peu de courage. Mes fesses se posent à côté des siennes, et je laisse tomber mes jambes dans le vide béant devant nous.

- Ils m'ont mis à la rue. Ils m'ont jeté de la maison comme ils l'auraient fait avec une vieille chaussette. J'étais jeune et j'avais pas trop saisi l'ampleur du truc, je crois. Mais ce dont je me souviens, c'est qu'ils m'ont pas voulu, et qu'ils ont pas eu le choix de m'avoir. Ils ont essayé je pense, mais ils ont échoué, et ils m'ont dit au revoir. Je m'en rappelerai toujours.
On marchait tous les trois, et on s'est arrêtés, devant la gare.
Mon père s'est agenouillé devant moi, et il m'a dit que je devais les attendre ici, pendant qu'ils faisaient quelques cours, et qu'à leur retour, j'aurai un cadeau. J'étais tellement naïf, quand j'y repense.
Ils sont jamais revenus, alors j'ai attendu des jours, mais ils sont jamais venus me chercher.
Et puis un jour, y'a eu cette grand-mère qui s'est arrêtée devant moi, elle m'avait dit de lui faire confiance, qu'elle ne me ferait pas de mal. Je lui avais raconté que j'avais perdu mes parents, enfin je lui avais expliqué la situation, tu vois. Elle m'a recueilli depuis, et elle est décédée y'a deux ans. C'est depuis ce moment que je me sens vraiment mal, je pense.

Ebahi par ce que je viens d'entendre, je cherche quoi dire pour le soutenir, mais aucun mot ne me vient à l'esprit.

- J'ai peur de m'attacher, pour qu'on m'enlève à nouveau ce à quoi je tiens. J'ai peur de vivre, de parler aux autres. Des fois je suis devant le miroir de la salle de bain, et je me demande c'est qui que j'ai en face de moi. Moi ou mon fantôme, tu vois. Je suis complètement perdu, je nage dans un océan où il n'y a plus rien qui me retient, j'ai plus de bouée. J'ai plus personne à qui parler, avec qui rigoler, avec qui partager mes problèmes et surtout quelqu'un avec qui profiter de la vie. Au final, je sais même pas si je mérite de vivre.

- T'accepterais qu'on devienne amis ? Je sais que normalement ça se demande pas, et que ça se fait tout seul mais... j'ai pas envie que tu continues d'être dans cet état, lâché-je en observant les étoiles au-dessus de nous.

- La nuit est belle, chuchote-t-il, et je le dévisage comme s'il avait sorti une connerie.

Quand je vois ses joues aspirées vers l'intérieur de sa bouche, je devine rapidement qu'il se retient de rire. Alors, je lui balance un coup d'épaule, et j'éclate de rire. Je découvre un rire cristallin, et regorgeant d'envie de faire de grandes choses.

- Je pensais pas que c'était aussi simple de s'attacher à quelqu'un autant que je me suis attaché à toi, tu sais. Je savais même pas si j'aurai osé te le dire, murmure-t-il, en déposant sa tête sur mon épaule.

- Et moi je pensais pas entendre ton rire aussi tôt, dis-je en me mordant la lèvre.

- Ne m'abandonne pas, s'il te plaît, me supplie-t-il soudain, la voix alarmée.

Je l'attire plus près de moi, et respire son odeur.

- Tu seras plus seul, je te le promets. Mais parle-moi, que ça aille ou pas, okay ? Je serais toujours là pour toi. Bats-toi pour vivre, parce que c'est pas la vie qui se battra pour que tu réalises tes rêves.

- Tu penses réellement que je serais heureux, un jour ? me questionne-t-il, en m'observant de ses deux pupilles larmoyantes.

- Peu importe ce qu'on dit, tout le monde mérite d'être heureux, et toi tu n'y fais pas exception, crois-moi. T'es quelqu'un de bien, lui répondis-je en le rassurant d'un sourire.

Je dépose un léger baiser sur sa tempe, avant de réfléchir à ce que je viens de faire. Mes joues rougissent brusquement. Qu'est-ce qu'il m'a pris ? Un mouvement de recul se fait percevoir chez lui, et je me retiens de rire.

- Désolé, murmuré-je dans ma barbe invisible.

- Y'a pas de mal.

Sa tête se cale dans mon cou, le visage tourné vers le ciel.

- Je me dis souvent que les étoiles, ce sont des personnes qui ont vécu auparavant, me lance-t-il.

Un petit air frais vient se mêler à nos deux corps, et je frissonne doucement. J'essaie de profiter de ce moment, qui je sais, sera rare. Mes yeux observent une dernière fois le toit sans nuages au-dessus de nous, puis se ferment. Les larmes menacent de couler, et je les ravale. Ce n'est pas l'instant propice pour craquer, et surtout pas avec lui.

- Ça va ? T'as pas l'air bien.

J'entre-ouvre les yeux, désormais ornés de quelques gouttes d'eau salée, et baisse le regard. Quand j'arrive à parler, je lui réponds que tout va bien. Il sourire discrètement, mais je le perçois quand même.

- Tu sais ça me fait du bien de sourire à nouveau... lâche-t-il tout à coup. Même si c'est récent, je sais pas comment t'as fait mais c'est incroyable.

- Et ça va continuer. C'est pas une promesse en l'air que je te fais, là. Je veux réellement que tu ailles bien, alors je lâcherai pas l'affaire, tu peux en être sûr. Compte sur moi, lui affirmé-je.

Un raclement de gorge derrière nous me fait sursauter, et je m'écarte légèrement d'Elyo. Un médecin se tient au centre du toit, les bras sur les hanches, et je doute très fortement qu'il soit heureuse de nous voir à cet endroit, au bord du vide.

- Elyo, énonce-t-il à voix haute.

- Désolé, s'excuse ce dernier en baissant la tête.

- Ne t'excuse pas pour quelque chose dont tu n'es pas désolé. Tu es pardonné. Retourne dans ta chambre, maintenant. Tu sais ce qu'il arrivera si je te vois une nouvelle fois sur ce toit. Je viens te chercher dans une demie-heure, lance le médecin, avant de faire demi-tour et de franchir la porte de l'ascenseur.

- C'est qui, lui ? demandé-je au blond à côté de moi.

Je le vois secouer la tête, ébouriffant ses magnifiques cheveux, puis il plante son regard dans le mien.

- Le médecin qui me suit depuis plusieurs années. Il ne me lâche jamais. Je sais même pas si au fond, il fait son travail ou s'il y a un semblant d'attachement.

- Il a pas l'air super cool... murmuré-je en plissant les yeux.

- Il m'a sauvé plusieurs fois la vie, il a été là quand j'avais envie de crever, quand je frappais comme un boxeur dans les murs, quand je balançais tout ce que j'avais sous la main, c'est en quelque sorte grâce à lui que je suis encore là, m'explique-t-il en souriant.

Son sourire est splendide, il fait naître des bulles de bonheur dans mon corps, et j'ai encore et encore envie de l'embrasser, chose que je ne ferais pas.

- J'ai l'impression de toujours t'avoir connu, chuchote-t-il si bas que je peine à l'entendre.

Cette phrase déclenche en moi quelque chose. Dans ma poche, je trouve mon bandana, que je déplie doucement, en prenant soin de le lisser. Ses couleurs rouge bordeaux et bleu marine se reflètent dans les étoiles, et je m'émerveille en imaginant ce dernier sur mon ami.

- Tu me fais confiance ? le questionné-je encore.

Il hoche la tête, et je l'attire contre moi. Ses bras se faufilent de part et d'autre de chaque côté de mon corps.

- Laisse-moi faire alors, okay ?

- Ouais, acquiesce-t-il.

Un frisson se déclenche dans mon cou, lorsque je sens son souffle frôler mon épiderme. Je lutte pour ne pas fermer les yeux et le serrer fort contre moi.

Mes mains glissent le long de ses côtes, et remontent jusqu'à ses épaules lentement. J'ai peur de faire un faux mouvement qui cassera ce fil si fin entre nous. Mais les étoiles sont là et nous protègent, alors j'arrête de craindre quelque chose qui n'arrivera pas.

Mes doigts se fondent dans sa nuque, et je meurs d'envie d'effleurer les muscles de son corps, pourtant pas si visibles que ça à l'œil nu. Quand mes ongles atterrissent dans ses cheveux, ma respiration se coupe brusquement, et je me demande ce qu'il m'arrive soudain. Et je comprends bien rapidement que ce garçon a des pouvoirs sur moi dont il n'a pas idée.

J'aperçois grâce à la lumière de la lune les reflets blonds de sa chevelure, et je souris discrètement.

- Pourquoi tu souris ?

Je m'adresse une gifle mentale. Je n'étais pas si discret que ça, apparemment.

- T'es magnifique, chuchoté-je contre lui.

- Non. Je suis moi.

Mon bandana s'emmêle dans ses cheveux, et je l'enroule doucement autour de quelques une de ses mèches. Et je me recule.

Je ne sais même pas exactement ce que je ressens, hormis le fait qu'il est vraiment d'une beauté incroyable.

- J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi beau que toi, Elyo. T'es absolument... wow. J'ai même pas les mots, lâché-je en retenant mes larmes.

- Tu mens. Y'a des tas d'hommes plus grands, plus beaux, plus musclés, plus intelligents, et surtout moins dépressifs que moi. Y'a bien meilleur que moi.

- Je m'en fiche des autres que toi. Y'a que toi qu'est devant moi. Y'a qu'un Elyo à qui je parle en ce moment, et j'en veux pas un autre parce que celui qui est devant moi, c'est un cadeau tombé du ciel, articulé-je, en levant les yeux aux étoiles floutée par ma vue noyée de larmes.

- Tu vas arrêter de raconter des conneries, oui ! Je suis pas tout ça ! Je le serais jamais, putain !

- Hey, calme-toi, murmuré-je, à deux doigts de me transformer en fontaine.

- Excuse moi, me dit-il en baissant la tête.

- Ne t'excuse pas, grogné-je, en lui attrapant le menton. Ne t'excuse jamais pour quelque chose dont tu n'es pas responsable.

Il acquiesce d'un mouvement de la tête, et je souris à nouveau.

- Mon bandana te va super bien, lui affirmé-je, et je crois le voir rougir.

- Je te l'ai jamais dit je crois, mais quand t'as débarqué dans ma chambre, enfin la chambre où Yoko et moi étions, je savais que t'étais une bonne personne, et j'en ai encore la preuve aujourd'hui. J'ai des plaies immondes, et des peines immenses, et toi t'as su les cerner en peu de temps. Personne a jamais fait ça pour moi. Je crois que je me méfiais de toi pour ça, au début.

- Quand tu me repoussais alors que je ne demandais qu'à t'aider, c'était pour ça ? le questionné-je, ahuri.

Je démasque un sourire sur son visage angélique, et je me perds une nouvelle fois dans ses yeux abyssales.

- Viens, lève-toi.

- Qu'est-ce qu'il y a ? dit-il en fronçant les sourcils, quand il voit que mes fesses ne sont plus au sol.

- Tu sais où il y a de l'argent, ici ? lui demandé-je précipitamment.

- Euh non, enfin oui, dans les caisses de l'accueil, me répond-il, et je souris encore.

- Tu sais comment on peut y accéder ?

- Oui, mais pourquoi ? Attends, tu m'avais pas dit que t'étais un voleur ! s'exclame-t-il soudain, en riant.

Je m'émerveille devant ce rire cristallin, et je remercie le ciel de nous avoir rencontrés.

- Non, c'est pas ça, Elyo, le contré-je en secouant la tête négativement.

Mon sourire en coin sur les lèvres, déjà heureux de ce qu'il va suivre, je pose mes yeux à quelques centimètres des siens. Mon souffle glisse sur son visage.

- Ça te dirait de partir ?


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{à suivre-date d'inspiration non définie}

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