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Chapitre 1

J’habite dans un petit village du sud de la France. Émancipée depuis un an, je vis actuellement dans un petit studio et suit des études au lycée très bien coté du quartier. En soi, ma vie actuelle n’est pas si horrible que ça. Je pourrais même m’estimer heureuse comparé à certains. Mais mon enfance a été tout sauf heureuse. Ma mère est morte quand j’avais cinq ans et j’ai vécu un moment seule avec un père alcoolique, jusqu’à mes dix ans. Une période dont je n’ai que très peu de souvenirs et ils sont loin d’être joyeux… Ensuite, j’ai été placée dans un foyer et mon père a été admis dans un centre de désintoxication. J’ai dû le voir quelques fois avant que l’on m’oblige à passer une semaine avec lui tous les mois. Pour ça, je suis logée dans un hôtel affilié à l’établissement dans lequel il est. Je n’ai rien à payer, évidemment, mais, le soir après les cours et tout le week-end, je dois rester au centre avec lui.

Je n’aime pas y aller. Je n’arrive pas à lui parler, son regard me fait peur. C’est un étranger pour moi. Passer 7 jours avec lui est une torture durant laquelle je suis toujours tendue et mal à l’aise. Voir tous ces gens, le teint pâle, l’air malade à cause du manque d’alcool sans compter ceux qui dépriment dans leur coin ou qui, au contraire, font des crises d’hystérie, me rend mal. Mon père est tout ça à la fois.

Encore un moment pénible que j’allais devoir endurer. J’essaie tant bien que mal de ne pas trop y penser, en faisant mon sac. Pour penser à autre chose, je fis une liste mentale de ce que j’emportais avec moi : des vêtements pour une semaine, deux paires de chaussures, trois ou quatre livres, mon journal, carnet et matériel à dessin, mon portable et tous mes précieux souvenirs sans compter mes affaires de cours que je mets dans un coin. Quand je devais y aller, je me sentais toujours obligée d’emmener pratiquement toutes mes affaires, même s’il y en avait peu. Ça me rassurait un peu d’avoir des éléments familiers avec moi. Une fois mon sac prêt, je mis mon manteau et mes chaussures avant de m’asseoir sur le lit. L’assistante sociale devait venir me chercher, mais personnellement, je n’étais pas pressée.

« Si seulement je pouvais changer de vie, de monde… Ou simplement changer d’époque… » murmurais-je pour moi-même.

C’était mon souhait le plus cher. Peut-être qu’à ce moment-là, je pourrais prendre un nouveau départ ? Je priais silencieusement durant cinq minutes. Évidemment, comme chaque fois que je le faisais, rien ne se produisait. Je m’apprêtais à me lever quand tout à coup, des vertiges me prirent d’assaut. D’abord légers puis de plus en plus forts jusqu’à ce que je ne puisse plus rester assise. Sans m’en rendre compte, je tombais du lit et m’effondrai sur le sol. Quelques secondes plus tard, c’était le trou noir.

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Lorsque je rouvris les yeux, je n’étais plus dans ma chambre. Au-dessus de moi se trouvaient des arbres et le ciel, d’une belle couleur orangée. Je n’osais pas bouger, du moins les cinq premières minutes. J’avais dû me cogner la tête un peu trop fort. Je devais être en train de rêver, ce n’était pas possible. Il y a cinq minutes j’étais dans ma chambre et là, je me retrouvais dans une forêt, au crépuscule.

C’est quoi ce délire ? pensais-je en me redressant doucement pour regarder autour de moi. La végétation luxuriante était magnifique et j’entendais le chant d’oiseaux exotiques et d’autres animaux. À côté de moi, il y avait mon sac à dos et mon sac de voyage. Bon, au moins j’avais mes affaires, mais cela n’expliquait pas ce qu’il se passait et où je me trouvais surtout. Il fallait que je sache.

Prudemment, je me levai, constatant que les vertiges avaient disparu et que ça allait beaucoup mieux. Une bonne nouvelle étant donné que j’aurais besoin de toutes mes capacités pour faire un peu de randonnée. Il fallait que je sorte de la forêt et que je trouve une route. Là, je pourrais sans doute interpeller un automobiliste qui puisse me renseigner et m’aider. Je me mis alors en marche, hélant de-ci, de-là avant de prendre une direction, guidée par mon instinct. Autant dire que le chemin était long, très long… Et il faisait chaud et sec.

Ce n’était clairement pas un climat européen, ce qui me laissait clairement penser que j’étais dans un autre pays. Ça me paraissait évident, bien que totalement illogique. Enfin bon, ça j’y réfléchirais après. Pour l’instant, il fallait que je quitte les bois et ce n’était pas encore fait.

Deux heures plus tard, il faisait nuit noire et je commençais à désespérer. Fatiguée, je m’octroyais une petite pause et me reposa contre un arbre. J’avais mal au dos et aux pieds, mes jambes étaient en feu. Tout ce que je voulais à présent, c’était dormir. Je posa alors mes affaires et m’allongea à même le sol, contre une motte de terre mousseuse. Je m’endormis avant même de m’en rendre compte.

Lorsque je rouvris les yeux, je ne voyais plus rien. Seule la lune éclairait quelque peu les bois, mais l’obscurité, omniprésente, me faisait froid dans le dos. Tout à coup, un hurlement lupin retentit quelque part au loin. Un frisson me parcourut tout le dos jusqu’à la base de ma nuque quand je compris ce qu’était ce son. Des loups ! Et ils viennent par ici !

Aussitôt, je sautai sur mes jambes, prit mes sacs et me mit à courir aussi vite que possible, me dirigeant à l’aveugle. Derrière moi, des craquements, des grognements et des bruits de pas retentissaient successivement. Ils me poursuivent ! Qu’est-ce que je suis censée faire ?? Je n’arrivais pas à réfléchir, je n’arrivais pas à penser alors ce fut mon instinct de survie qui prit le dessus. Je gonflais mes poumons au maximum et me mit à appeler de l’aide.

« AU SECOURS !!!!!! S’IL VOUS PLAIT AU SECOURS !!!!! IL Y A QUELQU’UN ??!! »

Je hurlais de toutes mes forces, courant à perdre haleine pour tenter de semer les bêtes, mais rien n’y faisait, ils allaient beaucoup trop vite.

« JE VOUS EN PRIE !!!! AU SECOURS !!!!! »

Soudain, je trébuchais. Il y avait plein de racines et d’obstacles sur mon passage et je commençais à fatiguer à cause du poids de mes sacs et de ma course poursuite. Je n’allais clairement pas tenir longtemps, il fallait que je me cache. J’avisais un instant les arbres, mais ils étaient beaucoup trop haut pour moi. Tant pis, il fallait que je continue de courir. Tout à coup, je débouchais sur une falaise. En bas, se trouvait la rivière, mais, c’était beaucoup trop haut pour moi. J’étais coincée.

« Non… ! »

Je voulus faire demi-tour, mais c’était déjà trop tard. Quatre loups se tenaient devant moi, grognant et bavant. Ils me fixaient de leurs yeux jaunes, les crocs à découvert, prêts à me déchiqueter si je tentais quoi que ce soit. Je tremblais comme une feuille, la peur me tiraillait le ventre et les larmes me piquaient les yeux. Seulement, je ne pouvais pas laisser tomber comme ça. Je dois me défendre ! Vite, je scrutais les alentours, cherchant de quoi me défendre. J’avisais heureusement une branche sur le côté et m’en empara d’un geste rapide.

« N’approchez pas !!! » hurlais-je en commençant à faire des mouvements du bras avec cette dernière.

Si cela les fit reculer de quelques pas, aucun ne lâcha l’affaire. Trop occupée à promener mon regard de droite à gauche, je ne vis pas l’un d’entre eux se déplacer à ras le ventre vers moi. Je ne le remarquais que lorsqu’il bondit dans ma direction et me fit tomber à terre pour essayer de me mordre.
Je parvins de justesse à l’arrêter avec la branche, m’en servant pour lui comprimer la mâchoire. Le loup grognait et poussait de toutes ses forces contre moi pour me faire lâcher prise, mais, je tenais bon, les muscles et les dents contractées par l’effort.

Seulement, malgré tous mes efforts, il était bien difficile de le repousser. Dans un ultime espoir, je parvins à replier mes jambes sous son ventre avant de les tendre d’un coup sec. L’animal fut aussitôt projeté en arrière, loin de moi. Enfin libre, je sautais sur mes jambes et me remis en position de défense, prête à lutter toute la nuit s’il le fallait.

Pdv extérieur

Emily avait beau se défendre du mieux qu’elle pouvait, les loups gagnaient de plus en plus de terrain. À présent, la jeune fille était acculée, au bord du précipice. Elle ne savait plus quoi faire, ils étaient bien trop nombreux et elle ne pouvait plus s’échapper. En la voyant à leur merci, les loups estimèrent qu’il était temps d’attaquer. Le plus proche gronda avant de fondre sur sa cheville, gueule ouverte. Emily poussa un cri d’effroi, trébuchant maladroitement pour l’éviter. Seulement, elle venait de faire le pas de trop. Son pied ripa et elle bascula en arrière, tombant de la falaise. Un cri strident s’échappa de sa bouche lorsque, par miracle, elle se rattrapa à une racine qui poussait entre les rochers.

Elle se mit à hoqueter, remerciant le ciel de lui avoir donné une chance avant de forcer sur ses bras pour remonter, mais, elle glissait sans cesse contre la roche et la terre sèche. Rien à faire. Emily se mit à hurler, paniquée à l’idée de tomber. La racine menaçait de céder à tout instant et elle n’avait aucune solution.

Mais tout à coup, un bruit sourd résonna dans ses oreilles. Elle se tue, écoutant avec attention ce qu’il se passait au-dessus de sa tête. Le son fut émis de nouveau et des jappements apeurés retentirent. Il lui semblait que les loups s’éloignaient. C’est là qu’elle comprit. Des coups de feu, ce sont des coups de feu ! Quelqu’un a fait fuir les loups !

« Il y a quelqu’un ?? Je vous en prie, aidez-moi, je vais lâcher ! » se mit-elle à appeler, muée par l’espoir.

Soudain, la racine se rompit et ses doigts lâchèrent les uns après les autres. Au dernier moment, une main l’attrapa, la retenant dans sa chute. Le cœur battant, Emily releva la tête, apercevant deux yeux bleus et des boucles brunes au-dessus d’elle.

« Je la tiens ! Un petit coup de main peut-être ? » fit le garçon qui la maintenait.

Malgré sa situation, Emily ne put s’empêcher de réaliser deux choses : d’une, il ne s’adressa pas à elle, de l’autre, il parlait anglais avec un accent bizarre. Pour une raison qui lui était inconnue, elle le comprenait parfaitement. Pourtant, aux dernières nouvelles, elle n’était pas bilingue, loin de là. Elle n’y comprenait vraiment rien, mais, une chose est sûre, pour l’instant, elle voulait juste remonter sur la terre ferme.

D’ailleurs, une deuxième tête apparut au-dessus d’elle et une autre main attrapa le bras gauche de la jeune fille. Les deux garçons la tirèrent vers eux et la remontèrent, saine et sauve.

« De justesse… Ouf… » fit l’un d’entre eux avant de prendre sa lampe pour l’orienter vers Emily.

Celle-ci se tenait à genoux sur le sol, choquée, paralysée par la peur. Elle avait les larmes aux yeux et scrutait les deux garçons, complètement perdue. Lorsque la lampe les éclaira tous les trois, deux choses lui sautèrent immédiatement aux yeux : premièrement, les vêtements de ces deux garçons étaient différents des siens, deuxièmement la lampe était une vieille lampe tempête de la même époque. Quelque chose n’allait pas.

« Vous allez bien ? Qu’est-ce que vous faisiez toute seule dans les bois et en pleine nuit ? » demanda l’un d’entre eux en se mettant à sa hauteur.

« J’ai… Je… Je ne sais pas… Je… »

C’en fut trop pour elle. Elle s’évanouit sur le coup, rattrapée par l’un des deux garçons tandis que l’autre éclairait son visage.

« Tu crois qu’elle est blessée ? »

« Non je ne pense pas, mais on ferait mieux de la ramener à la ferme… »

« Je pense aussi. Elle n’a pas l’air de connaître les environs, regarde comment elle est habillée… C’est sûrement une étrangère »

« Il vaut mieux oui. Georgie saura quoi faire »

« Je la prends avec moi »

Celui qui l’avait rattrapée, la prit dans ses bras et la souleva avant de se diriger vers son cheval. Il s’installa dessus et plaça la jeune fille devant lui, à l’aide de son acolyte. Ce dernier allait monter son propre cheval quand il aperçut les sacs juste à côté d’eux.

« Hé regarde ! Tu crois que c’est à elle ? »

« Oui. On ferait mieux de les prendre aussi si ce sont ses affaires »

Sans répondre, le second jeune homme attrapa le sac de voyage et le sac à dos pour les caler sur son épaule. Tous deux repartirent à travers bois et rentrèrent aussi vite que possible chez eux.

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