La douleur ne me réussit pas !
Note de l'auteur : Un petite partie de ce chapitre est en hommage à ma mère, à tous ceux qui se battes contre le cancer et leurs familles qui se battent pour les aider, on nous oublie souvent dans ce combat.
La partie sur la maladie et la mort sont mon histoire personnel et je crois que l'écrire feras peu être partir un peu de cette douleur.
Maman, mon oxygène, ma vie, tu me manques
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Petit retour dans le passer d'Isabelle.
Quelques années en arrière.
◈❖◈ ISABELLE ◈❖◈
Je suis dans mon lit, à Tours. Comme d'habitude Ludovic dort dans le salon, il est vraiment chiant de ne jamais vouloir dormir dans le même lit que moi et cela fait des années que ça dure. Au moins j'ai le lit pour moi toute seul et de toutes les façons, il ne faut pas qu'il me fasse trop chier.
Aujourd'hui, je viens d'apprendre que la maladie de ma mère lui sera fatal, ils ne savent pas combien de temps, il lui reste. Le médecin m'a dit qu'il ne lui rester tout aux plus trois mois, je refuse d'y croire pourtant elle me l'a déjà dit mais mon cerveau ne veut pas accepter cette dure vérité. Alors les histoires débiles de mon mec, je m'en fous totalement. Je vais essayer d'être forte pour elle et mon frère puisque mon connard de beau- père s'est barré quand il a appris la maladie de maman. Quant à mon père, il est mort quand mon frère était qu'un bébé. Je vais tacher de dormir quelques heures car demain je dois retourner à l'hôpital pour amener ses affaires à maman et rester le plus possible avec elle, je ne veux plus perdre une minute.
Nous sommes le 6 juillet, mon téléphone sonne à minuit trente-cinq et c'est le coup de fil qui changera à jamais ma vie. Un médecin m'annonce que ma douce maman vient de partir dans son sommeil, je me mets à hurler dans la nuit, ce cri ça ne peut pas être moi, ça ne peut pas être la réalité. Je l'ai quittée, il y a peine quelques heures, je ne lui ai pas dis adieu, je l'ai laissé seule à l'hôpital, notre dernier échange a été de se dire de lui ramener sa chemise de nuit pour qu'elle n'ait pas froids. Elle ne peut pas me laisser seule, ce n'est pas possible, j'ai encore besoin d'elle, je veux revoir les beaux yeux de ma maman une dernière fois.
Je dois me réveiller de ce cauchemar.
https://youtu.be/JPxFi7hHJ6c
Ludovic n'ayant entendu hurler vient me voir pour me demander ce qui se passe, il me prend dans ses bras puis décide d'aller se recoucher au bout de cinq minutes à peine. Quel con se met, il ne voit pas que je ne suis vraiment pas bien et que je viens de perdre la personne la plus importante de ma vie. Je compte donc si peu pour lui !
Putain, en plus je dois l'annoncer à mon frère. Je l'appelle tout de suite et nous passons le reste de la nuit à pleurer tous les deux. Je ne peux plus m'arrêter, mes larmes coulent sans discontinue.
Les jours suivants j'ai dû aller voir son corps à l'hôpital, m'occupais de prévenir mes demis sœurs, de l'enterrement et de toute la paperasse. Je suis devenu un zombie, je ne mange plus, je ne dors plus et ce con de Ludovic me dit de me remettre alors que ma mère n'est pas encore en terre, j'ai une envie folle de le noyer dans son bain, de le gifler et de tout envoyer valser.
C'est le grand jour, celui de dire au revoir à la femme qui a compté le plus dans ma vie, mon tout, ma vie, mon oxygène, mon pilier dans la vie. Maman, je dois avancer sans toi maintenant et je ne crois pas que je vais y arriver. Je perds pied sans toi, maman !
◈❖◈ LUDOVIC ◈❖◈
Je ne reconnais pas Isabelle depuis que sa mère est partie, elle devrait être plus forte, je lui ai déjà dit que la mort fait partie de la vie et que personne n'est éternel. J'en ai marre de l'entendre pleurer tous les jours et de ne rien faire à la maison, il va falloir qu'elle se bouge le cul et qu'elle reprenne le boulot, les factures ne vont pas se payer toute seul.
C'est à elle d'assumer la maison, je me fous de sa douleur.
◈❖◈ ISABELLE ◈❖◈
Je ne suis que l'ombre de moi-même depuis plusieurs mois et avec Ludovic c'est devenu impossible, il devient de plus en plus insultant et méprisant avec moi. Je ne le supporte plus, d'ailleurs je ne supporte plus rien.
J'ai décidé de tout plaquer et de changer d'air. J'ai rencontré un mec avec qui je fais tout et n'importe quoi. Anthony et moi, on fume et on boit tous les soirs et je rentre défoncer chez moi.
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Puis un jour, je rentre chez moi plus tôt que prévus et je retrouve Ludovic avec une de mes amies et pour tout vous dire il ne fessait pas des cookies dans ma chambre. J'ai explosé et je leur ai lancer tout ce qui me passer sous la main. L'appartement est devenu un vrai champ de bataille puis j'ai pris le train et j'ai quitté la ville. Pardonne-moi maman mais je ne peux pas rester. Je ne supporte plus d'aller au cimetière, ton corps est en terre, tu es en paix loin de ce cancer qui t'a emporté loin de moi. Moi par contre, je vis en enfer depuis ton départ.
J'arrive à Marseille et me rend chez Juliann, un ami d'Anthony, il m'a filé son adresse avant que je quitte Tours. Il me trouve un appartement, puis un petit boulot de serveuse dans un bar qui lui sert de repère de voyou. Je lui sers d'yeux et d'oreille, quand il y un truc qui cloche je lui signale. Juliann et moi, nous devenons vite amant, c'est vraiment sans sentiments car je suis morte à l'intérieur et plus rien n'a d'importance pour moi.
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Cela fait un an que je suis avec Juliann et je dérive de plus en plus, j'ai mis un pied dans son trafic de drogue. Mon seul plaisir reste la chanson, je compose et chante parfois dans un bar. Cela me sert de défouloir.
- Bébé !
- Quoi bébé ?
- J'ai besoin de tes talents de pilote, on doit allez en Espagne pour récupérer la marchandise.
- Ok ! On y va quand tu veux, bébé !
Je fais tout pour jouer avec la mort, je veux l'embrasser à un moment ou l'autre. On est parti pour l'Espagne. Les go fast à la Française ne ressemble en rien à ce que l'on voit au cinéma. Après ce petit voyage sans encombre, j'en ai fait pleins d'autres. Par manque de chance, la mort arrive mais ce n'est pas moi qu'elle a emmené. C'est Juliann qui finit par se prendre une balle en voulant me protéger. Je lui avais rien demander à cet idiot. Par sa faute, je suis encore vivante et Felix me prends sous son aile. Il me prend pour cruche.
- Pas de femme dans mon gang, a part pour amuser mes hommes.
- Si tu crois que je vais ma cruche devant vous tu peux rêver.
- Tu sais à qui tu parles là ! Tu étais peut-être la poule Juliann...
- Tu ne parles pas de Juliann comme ça ! Tu lui dois le respecter !
- Je fais ce que je veux.
Son regard sur moi ne me dit qui vaille, il s'approche un peu trop près de moi. Je me saisis de mon couteau et le menace avec.
- Tu comptes me planter ma poule ?
- Si tu ne me laisses pas partir oui ! Je n'hésiterais pas.
-Tu as dix secondes pour te barrer d'ici et pour quitter la ville pour ne plus jamais revenir.
Je ne demande pas mon reste et je récupère la voiture de Juliann. Pardonne moi Juliann, tu n'aurais jamais dû croiser ma route.
Je roule jusqu'à Tours, j'ai tout laissé derrière moi une fois de plus. Dès que j'arrive à Tours, je vais sur la tombe de ma mère. Je m'écroule et repense à toutes ces années où j'ai fait n'importe quoi. Tu ne serais pas fier de moi maman, je vais reprendre ma vie en main à partir de maintenant. Je sens que mon portable vibrer dans ma poche arrière.
- Rends-moi ce qui m'appartient sale chienne.
Je ne comprends pas puis je vais regarder dans le coffre de la voiture et j'y trouve pour 500 000 euros de marchandise. Je renvois un message à Félix.
- Vas crever, sale chien !
Je finis par me cacher le temps d'écouler la marchandise, je verse le tout sur le compte de mon frère, il en fera ce qu'il en voudra. Je me suis juste payer un billet d'avion pour New York, je suis en route pour une nouvelle vie, loin de mes conneries.
J'aurais dû me douter que le karma me rattraperait un jour car en arrivant à New York, je suis tombée sur Julio et me vie est devenu un vrai cauchemar.
La seule chose que je pourrais dire en regardant le ciel. "Maman, la douleur ne me réussit pas !"
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J'espère que vous m'excuserez j'avais besoin de mettre du vrai moi dans ce chapitre. J'avais ce besoin de raconter ce jour où j'ai perdu ma maman, celle sui sera jamais dans mon cœur et ce jusqu'à temps que le mien s'arrête de battre. Je te le redis maman, je t'aime ! Et encore Pardon !
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