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Chapitre 74 - La baguette de Sureau

Les tables de la Grande Salle avaient été poussées contre les murs pour n'en garder qu'une où professeurs et cinquième, sixième et septième années volontaires discutaient vivement. Après leur avoir exposé ses idées, Hermione s'était isolée sur un des bancs pour se concentrer sur Draco, ses phalanges blanchies à force d'en comprimer le bois. Elle guettait la plus petite once de soulagement quand un « crac » juste devant elle la fit sursauter.

Toute la tension s'envola.

Draco se tenait là, accompagné par Dobby. Son expression ne trahissait rien de la tempête qui l'agitait. Elle sentit ses lèvres trembler. Ignorant les élèves et les professeurs qui s'étaient tournés vers eux, Draco s'avança vers elle, posa un genou sur le banc et l'étreignit avec force. Hermione enfouit son visage contre son épaule et ferma les yeux. Son parfum et sa chaleur chassant l'angoisse qui rampait dans son estomac depuis la grotte. Elle aurait voulu rester là et ne pas avoir à affronter ce qui les attendait une fois qu'ils se sépareraient. Draco et elle vivaient, mais serait-ce encore le cas au coucher du soleil ?

« Ce sera le cas pour des années et des années encore, tu ne vas pas te débarrasser de moi si facilement, Granger. »

Elle agrippa un peu plus sa chemise.

— Tu as intérêt à tenir ta promesse, murmura-t-elle.

Draco se redressa en douceur, sans la relâcher pour autant.

« Je dois voler la baguette de Sureau. »

« Ah... À ce sujet, j'en ai parlé au professeur Rogue. Il est contre. »

« Tant mieux. Autrement, ça irait un peu à l'encontre du concept de vol. De toute façon, c'est Dumbledore le principal concerné. »

Hermione détourna le regard, ce qui lui permit de noter que personne n'avait repris ses activités. Draco haussa les épaules d'un air nonchalant, alors qu'un brin d'anxiété l'envahissait.

« C'est normal, ils n'ont jamais vu un couple aussi incroyable, ils sont jaloux » dit-il.

« Sûrement. Viens, il y a quelque chose que je dois te dire. »

En dehors de la Grande Salle, Hermione frôla ses doigts et il prit sa main. Alors qu'elle lui relatait tout ce qu'il avait manqué après sa capture ; la grotte, l'arrivée de Dumbledore, la trahison de Kreattur et le faux Horcruxe, Hermione le conduisit au bureau du directeur. L'escalier en spirale les déposa devant la porte dont le bois noirci par endroits ne fermait plus. Hermione posa sa main contre et elle pivota en grinçant.

Draco s'avança, découvrant le désastre en même temps qu'elle. Ses souvenirs étaient embrumés par la fumée et le choc de l'explosion qui avait renversé les appareils en argent et fait voler les parchemins. Quelques traces de sang maculaient le sol, mais le corps de Dumbledore n'était plus là. Draco s'immobilisa, les yeux écarquillés d'horreur, fixés sur la baguette qui s'était nichée contre le bas du bureau.

— Il est... ?

— Le diadème était piégé.

Se remémorer la scène lui brûla les yeux. Elle se mordit la lèvre jusqu'à sentir une main sur sa joue. Draco s'était déjà détourné pour ramasser la baguette.

— Très touchant. Repose ça, Draco.

Ils sursautèrent tous les deux. Le professeur Rogue se tenait dans l'encadrement, les bras croisés.

— Je dois la lui rapporter, il m'a fait promettre sous Serment Inviolable.

— Dans ce cas, je vais la détruire d'abord.

Draco recula derrière le bureau, dissimulant la baguette dans son dos.

— Vous savez très bien ce qui m'attend si je ne la lui rapporte pas !

— Et tu sais qu'on ne peut pas laisser une telle puissance aux mains du Seigneur des Ténèbres.

On ? En quoi ça me concerne qu'on gagne ou pas si je ne suis plus là pour le voir ? répliqua sèchement Draco.

Le professeur Rogue l'étudia un instant, sans manifester de colère ou d'impatience. Quand il reprit, son ton était calme, mais froid.

— Si tu agis uniquement dans ton intérêt, ne t'étonne pas que j'en fasse de même. Ce jeu-là, c'est au plus fort gagne, alors donne-moi cette baguette.

Ils se fixèrent en chien de faïence pendant un long moment avant que Draco ne rende les armes. Cela ne semblait procurer aucun plaisir au professeur Rogue lorsqu'il aligna sa baguette et celle de Dumbledore et qu'une étincelle en détruisit l'intérieur. Au moins, elle semblait intacte. Draco la reprit en serrant les dents.

— Je suis désolé, Draco.

Draco sortit du bureau en le bousculant au passage et Hermione s'empressa de le suivre, avec un signe d'excuse pour le professeur Rogue. Draco dévalait déjà la spirale de marches.

— Draco !

Il fit volte-face et remonta une marche, rapprochant son visage du sien. La colère précipitait son souffle.

— Tu savais qu'il allait faire ça ? dit-il.

— Non.

Il serra les dents puis termina de descendre, frappant dans une armure qui s'effondra en une pluie de ferraille.

— Qu'est-ce que je suis supposé faire ?! Quitter le château et mourir ? Rester ici et mourir ?

— Nous avons besoin que tu l'attires ici, répondit calmement le professeur Rogue qui descendait à son tour.

Il jeta un œil aux pièces d'armure que les deux gantelets métalliques avaient commencé à reconstituer.

— Et comment ? C'est impossible de transplaner dans l'enceinte du château.

— Il existe un passage qui permet d'entrer et de quitter du château. Il se trouve entre le Saule cogneur et la Cabane hurlante. Tu vas lui donner rendez-vous là-bas.

— Parfait, répliqua Draco en sortant son parchemin.

Un des murs servant de support, il écrivit un message à l'arrache, qu'Hermione lut par-dessus son épaule : « J'ai volé la baguette. Si vous voulez la récupérer, rejoignez-moi à la Cabane hurlante. Refusez et je reste ici, ce qui me tuera, et avec ça la baguette tombera hors de votre portée. »

Les mots s'effacèrent du parchemin. Pendant une éternité, il demeura vierge, puis une main invisible écrivit : « J'espère que tu as bien pesé toutes les conséquences de ta décision. » Draco froissa le parchemin dans son poing.

Le professeur Rogue ne bougea pas quand Draco s'éloigna. Juste avant de le suivre, Hermione plongea la main dans sa poche à la recherche du Gallion d'or. Le professeur Rogue acquiesça puis tourna les talons.

Dehors, la pleine lune avait entamé sa redescente au-dessus du parc, éclairant le sommet de la forêt qui oscillait en douceur sous la brise froide. La neige recouvrirait bientôt le château, glaçant les eaux sombres du lac. Le calme que dégageait le paysage fit ralentir Hermione.

En très peu de temps, Harry avait arraché un souvenir crucial au professeur Slughorn, ils s'étaient introduits illégalement dans le bureau de Dumbledore, avaient appris que Voldemort avait créé sept Horcruxes, étaient tombés dans une embuscade, avaient été séparés, eux prisonniers de Voldemort pendant qu'elle assistait à la mort de Dumbledore. Et elle avait aussi participé à la mise en place de la stratégie contre Voldemort. Elle se permit de respirer le parfum de l'hiver qui se mêlait à celui des pins. Le nez gelé par le froid, elle se tourna vers Draco qui contemplait les étoiles.

— Tu devrais rentrer, dit-il d'un ton neutre.

— Je reste avec toi.

— Pas cette fois.

— Cette fois et toutes celles qui suivront, répliqua Hermione.

« Je doute qu'il y en ait d'autres » dit-il dans sa tête. « Et je doute que je sois encore là demain matin. »

Un éclat brillant passa sur ses yeux gris, son poing serrant la baguette de Sureau. Elle se mordit la lèvre, tentant de faire le vide dans son esprit, alors qu'il se préparait à la longue marche jusqu'à la Cabane hurlante.

— Je peux savoir où tu vas ? demanda-t-il lorsqu'elle lui emboita le pas.

Comme la réponse était évidente, elle désigna l'arbre dont les branches nues frémissaient, attendant le prochain intrus qui oserait l'approcher.

— Tu dois très bien savoir à quel point c'est dangereux, alors je ne vais pas te faire l'affront de te le rappeler.

— Tu as raison, ne me fais pas cet affront, répondit Hermione en cherchant la pelouse à la recherche de quelque chose de lourd.

— Dangereux et stupide.

— Cela va sans dire.

— On pourrait presque penser que ça traduit un manque de discernement.

— On pourrait presque penser que tu essaies de m'insulter.

— Mais tu es trop intelligente pour croire ça.

— En effet, répondit-elle en ramassant un bâton.

— Pourtant tu as quand même décidé de m'accompagner dans un passage qui mène directement au Seigneur des Ténèbres.

— J'ai fait des choix plus discutables, dit-elle en faisant léviter la branche. Regarde, on sort bien ensemble.

Elle la déposa sur un nœud dans les racines comme le leur avait montré Sirius et le saule s'immobilisa.

— Depuis quand on peut faire ça ? fit Draco en se tournant vers elle, les yeux plissés. Et comment ça, sortir avec moi, discutable ?

Dans la lueur de la lune, elle retraça les traits de son visage avec un sourire amusé. Il répliqua avec un baiser. La surprise fit valser son estomac. Elle entoura ses épaules de ses bras. Quand elle s'attendait à ce qu'il s'éloigne, Draco approfondit le baiser et un frisson mêlé de peur la traversa. S'agissait-il d'un au revoir ? Elle resserra sa prise avant de le relâcher et Draco recula d'un pas, le souffle court.

— Allons-y, murmura-t-elle, une boule au ventre.

Draco leva les yeux au ciel, mais ne discuta pas.

À la lumière de leurs baguettes, ils descendirent dans le tunnel que cachait l'arbre. Le plafond bas les obligea à progresser presque pliés en deux, pendant ce qui ressemblait à une heure entière. Quand la pente commença à remonter, la voix de Draco se manifesta dans son esprit.

« Et on peut savoir combien de personnes connaissent ce passage ? Ce n'est pas une énorme faille dans la sécurité du château ? »

« Oh non, il n'y a que très peu de personnes. Seulement Lupin, Sirius, le professeur Rogue, Harry, Ron et... Pettigrow. »

« Pettigrow ? »

L'indignation de Draco la fit grimacer. Le tunnel décrivait à présent une courbe.

« Dumbledore en avait aussi connaissance, il a dû placer des protections... mais je doute qu'elles tiennent encore. »

Draco ne fit pas de commentaire, son silence en disait assez long comme ça. Hermione se tourna vers lui et posa son index sur sa bouche. Une petite ouverture donnait sur une pièce couverte de poussière, aux meubles fracassés. Elle tendit l'oreille. Tout était silencieux.

« Tu ne devrais pas t'avancer plus. » dit Draco.

Sa peur et la sienne se mêlaient. Elle entrelaça sa main une dernière fois.

« Est-ce que ça va aller ? Je sais à quel point la poussière te terrifie. »

Il passa deux doigts sur le rebord d'une fenêtre bardée de planche et les ramena couverts d'une épaisse couche grise.

« Terrifiant » répondit Hermione en jugulant un éternuement.

« S'il me demande de nettoyer, mets fin à mes souffrances. »

Une explosion les fit sursauter et elle resserra sa prise sur sa main. Voldemort était là et il tentait d'entrer. Le cœur battant à tout rompre, Hermione l'embrassa. Une seconde explosion les obligea à se séparer et elle recula dans le tunnel alors qu'il s'avançait seul. Après une horrible attente, à guetter les voix et les sensations de Draco, sa voix la rassura.

« Il a emmené son serpent avec lui, dans une sorte de bulle de protection. »

Hermione déglutit. Le dernier Horcruxe était donc bien le serpent, le professeur Rogue ne s'était pas trompé. Elle se reconcentra. L'esprit de Draco était focalisé à présent, focalisé sur la personne qui accompagnait les mages noirs : sa mère. Dans le flot d'émotions qu'Hermione percevait, elle ne ressentit aucune surprise. Une vague de culpabilité la frappa. Quand Draco parlait au professeur Rogue de ce qui l'attendait s'il remettait la baguette cassée à Voldemort, il ne pensait pas qu'à lui. Voldemort tenait sa mère, son seul parent restant. Quand il avait fait ses choix, Draco ne l'avait pas oublié un seul instant, lui.

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