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Chapitre 71 - Pavé de bonnes intentions

Allongée, sa respiration rapide contre le parquet lui brûlant le visage, Hermione serra le diadème que Draco lui avait jeté. La détresse, la terreur dans son regard avant que le sortilège ne l'expulse la hantait. Les imaginer, Harry, Ron et lui, aux mains des Mangemorts...

— Miss Granger.

Des larmes la prirent par surprise. Le professeur Dumbledore se tenait près du bureau, dans une cape de voyage, l'air grave. Il l'aida à se relever. Derrière lui, Kreattur l'observait en biais, la tête baissée.

— I-Ils se sont fait... hoqueta-t-elle. C-C'était un pi-piège... On... On a...

— Où ?

Avec l'impression de suffoquer, Hermione pointa Kreattur.

— Ramène-moi là-bas, dit Dumbledore.

Kreattur ne tenta pas de protester. Au moment où il referma sa petite main, Hermione s'accrocha à la longue cape de Dumbledore. L'odeur de sel la prit à la gorge. Il n'y avait plus une lueur sur l'île. Plus un bruit. Plus une âme qui vive.

— Lumos ! lança Dumbledore.

Hermione l'imita et amena sa lueur vers le piédestal et le bassin de pierre vide. Aucun corps ne gisait là, l'île était déserte. Elle tourna plusieurs fois autour d'elle ; les ombres étaient si épaisses, elle avait forcément raté quelque chose. Ils ne pouvaient pas avoir été emmenés. La lueur de sa baguette tremblait quand un corps vint flotter sous la surface. Elle abaissa sa baguette, un cri bloqué dans sa gorge, qui s'évanouit quand elle distingua le visage. Il s'agissait d'une femme, adulte. Son soulagement ne dura pas, car derrière elle flottait une autre ombre. En se déplaçant au bord de l'île, la quantité de cadavres lui donna le vertige.

— Kreattur.

Hermione sursauta.

— Peux-tu atteindre l'endroit où se trouvent Harry, Ron et Draco ? poursuivit Dumbledore, sa voix emplissant la grotte avec une force inquiétante.

Kreattur s'inclina à demi puis secoua la tête.

— Jedusor aura donc fini par vous considérer. Retournons au château.

Quitter la caverne lui brisa le cœur. S'ils ne parvenaient pas à les sauver ? Si cette horrible erreur qu'ils avaient faite les séparait à jamais ? Elle tentait d'éviter Kreattur, de se répéter qu'il ne faisait que suivre des ordres, mais malgré ça, sa vue la remplissait de colère. Ils avaient tout fait pour essayer de rendre sa vie plus douce, en particulier Draco, et c'était sa façon de les remercier ?

— Pourquoi ? dit-elle avec l'impression que son sang bouillait. Pourquoi tu as fait ça Kreattur ?

— Pour protéger le jeune maître, répondit-il.

— Tu ne l'as pas protégé ! Tu l'as condamné à...

Kreattur transplana soudain. Choquée, les yeux d'Hermione se remplirent de larmes. Que sa colère n'ait même plus de cible était pire que tout. Elle s'appuya contre le mur, à bout de forces.

— Il y a plus urgent, Miss Granger, la rappela Dumbledore. Le diadème. Posez-le.

Elle réalisa que sa paume était crispée autour du diadème, ses bords ouvragés meurtrissant sa peau. Se redresser lui demanda un effort considérable, mais elle obéit. La douleur se diffusa jusqu'à son poignet quand elle détendit son poing pour le déposer. Sauf qu'à la seconde où elle ne fut plus en contact avec, un fil brillant d'un horrible vert le relia à ses mains. Elle tenta de le secouer, de l'arracher, mais il n'était pas un fil tangible. Dumbledore lui fit signe de reculer. Elle aurait voulu s'asseoir, mais elle obéit. Son cœur se comprima. À trois mètres, la douleur se fit si intense que la pièce bascula un instant dans le noir. Crispée sur sa poitrine, elle tenta de respirer.

L'air grave de Dumbledore la terrifia à tel point qu'elle n'osa pas demander ce qui l'attendait. Un vertige la saisit et elle se raccrocha à une chaise.

— Comment avez-vous récupéré ce diadème ?

Hermione n'avait pas la force de tout lui raconter, le simple fait de se remémorer ce qu'elle venait de vivre la décourageait. Elle glissa sur la chaise, les bras sur le dossier. La tentation d'enfin se reposer était immense. Elle sentait vaguement qu'elle devait faire quelque chose, mais quoi ?

Elle fermait les yeux quand la brume de fatigue quitta son esprit, comme chassée par un brusque coup de vent. La pièce en tourna un instant. Face à elle, Dumbledore avait posé sa main sur diadème.

Quand il l'en éloigna, c'était à lui que le fil se liait, et il dut aussitôt se cramponner au bureau.

— Non, articula Hermione, la gorge serrée. Je devrais...

Il l'arrêta d'un geste. Impuissante, elle observa Dumbledore user du peu de temps qu'il lui restait pour jeter de la poudre de cheminette dans son âtre et plonger le visage dans ses flammes vertes. Sa panique grandissant chaque seconde, Hermione attendit qu'il se redresse. Une main appuyée contre le manteau de la cheminée, Dumbledore se releva enfin des flammes, puis s'effondra.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de quoi que ce soit, la pierre du diadème se fissura, émettant un craquement sinistre. Une onde magique tonna. En une fraction de seconde, sa déflagration avait retourné la pièce. Le dos d'Hermione heurta une surface dure de plein fouet, suivie par l'arrière de son crâne et un voile noir passa devant ses yeux. La seconde détonation s'accompagna d'une intense lumière bleue.

Dans un réflexe de survie, elle se cramponna à sa baguette et incanta un Accio vers le bureau massif.

.*.

— Mis... nger...

Son corps entier baignait dans la sueur. Chaque respiration brûlait sa gorge qui semblait tapissée de fumée. Son estomac se tordit de douleur quand elle toussa. Une poigne la releva de force et elle fit deux pas au milieu des flammes bleutées qui rongeaient la pièce.

— Non...

À moitié cachée par le bureau massif qui la protégeait, une silhouette gisait au sol. Un bout de cheveux argentés.

— Non ! Il faut l'aider... ! Il est peut-être...

— Taisez-vous, répliqua le professeur Rogue, la voix enrouée.

Il la supporta à travers l'escalier en colimaçon jusqu'à retrouver l'air frais du couloir où elle se laissa tomber contre le sol, des larmes incontrôlables dévalant ses joues. Draco, Harry, Ron... Dumbledore ? Impossible. Il ne pouvait pas...

— I-Il... il e-est... ?

— Oui.

— Non... Non. Ce n'est pas...

— Contentez-vous de m'expliquer ce qui s'est passé ici, la coupa le professeur Rogue.

— Le diadème... Il a... I-Ils avaient t-tout prévu... Ils ont H-Harry, Ron et... et Draco... Et D-Dumbledore est...

— Il était déjà condamné, répliqua-t-il d'un ton sec. Il n'a fait que sacrifier le sursit qu'il lui restait pour vous permettre de vivre.

Sa froideur tranchait avec la douleur qu'elle devinait malgré sa façade.

— Il a juste eu le temps de me faire part d'une information concernant Potter. Il a aussi mentionné de vous parler du serpent du Seigneur des Ténèbres, que vous sauriez m'expliquer.

Hermione ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, puis dit entre ses dents :

— C'est l'Horcruxe manquant...

L'horreur dans l'expression du professeur Rogue lui confirma qu'il ne savait rien des souvenirs que Dumbledore partageait à Harry concernant Voldemort. Elle lui résuma ce qu'ils avaient découvert en passant tous les détails superflus. Le temps était compté. Une fois fini, le professeur Rogue leva sa baguette. Après deux tentatives, sa brume argentée prit la forme d'une biche à laquelle il confia un message pour les membres de l'Ordre.

— Montez à l'infirmerie, lui dit-il enfin.

Hermione secoua la tête. Ne rien faire ? Impossible. La douleur qui cognait dans chaque parcelle de son corps la distrayait au moins d'une autre douleur, beaucoup trop intense, beaucoup trop immense pour qu'elle ait le courage d'y faire face.

— Il reste deux Horcruxes. Le diadème doit encore être quelque part... murmura-t-elle.

Sauf qu'il ne restait plus de temps. Voldemort tenait Harry. Rien ne l'empêchait plus de l'éliminer. Tout comme Draco et Ron qui n'étaient rien pour lui. Il voudrait peut-être se venger des actions de Draco, le torturer avant, mais il ne le laisserait pas vivre. Un rubis de son bracelet étincela et son cœur rata un battement. Elle plongea aussitôt la main dans sa poche, terrifiée que le feu ait endommagé son parchemin. Si son jean présentait plusieurs traces de brûlures, sa poche et le parchemin étaient intacts. Elle releva la tête vers le professeur Rogue.

— Draco a un autre parchemin, dit-elle à toute vitesse. On peut communiquer avec lui.

Sauf s'il était sous surveillance.

— Vous avez... commença le professeur Rogue, pâle.

— Grâce au Vivet, c'est Draco qui les a créés.

— Est-ce que qui que ce soit d'autre a connaissance de ces parchemins ?

Son ton tranchant la fit reculer légèrement.

— Seulement Ron et...

Ses mots faiblirent. Ron, Harry et les Serpentards.

— Je vois, dit sèchement le professeur Rogue.

— Mais ils ignoraient le lien avec notre Vivet et ils n'auraient pas pu reproduire ce que Draco a fait. Il... il a passé une année entière à étudier les propriétés magiques des Vivets avant d'y arriver.

— Eux peut-être, mais le Seigneur des Ténèbres ? Croyez-vous vraiment que l'information ne lui a pas été remontée à la seconde où les Serpentards ont appris l'existence de ce parchemin ? s'exclama le professeur Rogue sans cesser de hausser la voix.

Il pressa une main contre son visage, avant de lui jeter un regard noir.

— Dites-moi tout ce que vous savez.

— L'année dernière, le jour de la rentrée, Crabbe et Goyle ont surpris Draco alors qu'il revenait de la forêt interdite. Il leur a parlé du parchemin. Le Vivet se trouvait avec lui mais il a prétendu l'avoir découvert par hasard et qu'il s'intéressait à lui pour le Quidditch...

Elle écarquilla les yeux.

— Vous-Savez-Qui a aussi touché le parchemin. Pendant l'été, Draco espionnait une de leurs réunions. Le serpent l'a surpris, il m'a dit qu'il l'avait vu écrire et que Vous-Savez-Qui a demandé à voir le parchemin.

— Ça non plus, vous n'avez pas pensé à le mentionner à qui que ce soit ?

Hermione baissa la tête.

— On ne pensait pas que c'était nécessaire.

— Le Seigneur des Ténèbres m'a appelé dans le courant de septembre de l'année précédente. Il m'a remis une plume de Vivet et m'a demandé de créer quatre parchemins qui lui permettraient de communiquer avec les Mangemorts. Il disait que Draco lui avait inspiré l'idée. J'ai cru qu'il avait eu vent du lien. La plume qu'il m'a fournie était censée venir d'un Vivet du marché noir, mais si vous avez eu la stupidité de le laisser à portée des Serpentards, on ne peut qu'affirmer qu'il s'agissait d'une des siennes.

Hermoine recula d'un pas. Le parchemin dans sa main lui paraissait soudain venimeux. Pendant plus d'un an, toutes leurs conversations avaient été à la merci de Voldemort... ?

L'embuscade dans le département des mystères, l'arrivée du père de Draco dans la salle d'audience, Kreattur qui prétendait connaître l'emplacement du diadème, tout ça n'était qu'un simulacre dont Voldemort tirait les ficelles ? Ses yeux la brûlèrent, mais elle n'avait plus l'énergie de pleurer. Le désespoir l'engloutissait peu à peu quand le professeur Rogue dit :

— On peut retourner cette information contre lui. C'est un pari risqué, mais nous n'avons pas d'autres choix. Écrivez.

Il métamorphosa une plume et de l'encre. Appuyée par terre, elle recopia ce qu'il lui dictait en priant pour qu'un Mangemort le voie. Mais puisque Voldemort avait espionné de près toutes leurs conversations et qu'ils se trouvaient maintenant séparés, son espoir était grand.

Par contre, ce que le professeur Rogue lui faisait écrire...

— Est-ce que c'est... vrai ?

— Je l'ignore. Même Dumbledore n'avait que des suppositions à ce sujet, répondit le professeur Rogue. Si nous nous trompons, aucun d'eux ne reviendra en vie, mais dans le cas contraire...

Son regard se fit plus sombre encore. Même dans le cas contraire, le fil sur lequel ils marchaient était très fin. Le moindre pas de travers les précipiterait tous vers leur perte. Seulement le professeur Rogue avait raison, c'était leur seule option, et après toutes les horreurs qui venaient de se produire, ils étaient chanceux d'avoir encore un espoir auquel se raccrocher.

— Où est le Vivet ? dit le professeur Rogue quand elle eut terminé d'écrire.

— On le garde dans la Salle sur Demande.

— Allez le chercher. Si on veut que notre plan fonctionne, il va falloir réactiver votre lien.

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Ta ta ta... on se rapproche petit à petit de la fin :D

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