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Chapitre 45 - Clarté

— J'ai besoin de parler à quelqu'un, dit lentement Hermione, la gorge nouée. J'ai vraiment besoin...

Hermione s'interrompit en sentant sa voix lui échapper. Toute la peur de le perdre n'était pas retombée en le retrouvant, elle était revenue la frapper, amplifiée par la colère qu'il lui avait jeté à la figure. La crainte de dévier vers un mauvais chemin, le doute de se tromper à son sujet, la culpabilité envers Harry et Ron, envers elle-même d'avoir développé des sentiments pour Draco Malfoy et la peine de savoir ses mêmes sentiments voués à l'échec se bousculèrent à ses lèvres, qui restèrent scellées. Tout ça était trop immense pour pouvoir sortir.

— Je pense que je...

Le dire le rendrait réel et cette réalité l'angoissait. En se tournant vers Ginny qui l'observait d'un air grave, sa pile de linges toujours dans les bras, Hermione sut qu'elle en avait deviné une bonne partie. Du talon, Ginny referma la porte derrière elle puis posa les habits sur le lit.

— Presque un an ensemble, c'est long.

Hermione acquiesça.

— Ça fait longtemps que j'essaie de ne pas y penser, dit-elle lentement, en pesant chaque mot. J'ai essayé de me convaincre du contraire, j'ai essayé de passer outre, mais je n'y arrive pas.

Ginny la poussa à s'asseoir sur le lit et s'installa face à elle, les sourcils froncés.

— Pourquoi tu voudrais combattre ça ?

— J'ai vraiment besoin de t'expliquer pourquoi je ne devrais pas être amoureuse de Draco ?

— Honnêtement ? Oui. Tu es intelligente, tu ne serais pas tombée amoureuse de lui sans de solides raisons, dit Ginny avant d'effectuer un petit saut sur place. Allez raconte ! J'y réfléchis depuis tout à l'heure. C'était lui l'inconnu au bal ?

Les souvenirs du bal, de leur escapade à Pré-au-Lard, puis chez ses parents, au manoir Malfoy, les soirées à confectionner l'antidote, leur après-midi au terrain de Quidditch, elle finit par les lui partager. Comme Ginny l'écoutait, les yeux brillants, elle lui confia aussi les stratagèmes idiots dont Draco avait usé pour irriter Ron.

— Je comprends mieux pourquoi Ron est de sale humeur, rit Ginny en se laissant tomber en arrière dans les oreillers. Tu sais quoi tant pis pour lui, il n'avait qu'à réagir avant au lieu de se comporter comme le dernier des crétins.

Elle attrapa Pattenrond comme un coussin.

— Alors c'est quoi le plan ?

— Je n'en sais rien. J'ai peur que tout ça ne soit qu'une illusion et que le masque finisse par tomber. Et de toute façon, je resterai toujours une Sang-de-Bourbe à ses yeux. Si son père avait raison ? Si, et j'en doute fort, il venait à s'intéresser à moi, je ne serai rien de plus qu'une distraction.

— Tu te poses trop de questions. Rappelle-toi ce que tu m'as dit au sujet de Harry l'année dernière. Sois toi-même et arrête de te préoccuper de lui. S'il doit te remarquer, il te remarquera, et si ce n'est pas le cas, au moins tu ne passeras pas à côté de ton vrai grand amour à être trop focalisée sur lui.

Hermione s'allongea à son tour et fixa le plafond grisâtre. Ginny lui retournait ses propres conseils à présent. Toujours plus facile à dire qu'à faire.

— Et ne t'inquiète pas pour mon idiot de frère, je vais lui remonter les bretelles.


L'intervention de Ginny réussit bel et bien à apaiser la situation, assez pour qu'ils finissent naturellement par reprendre leurs tâches ménagères ensemble. Les jours des vacances se décomptèrent au rythme des luttes contre les Doxy, du tri dans les vieux meubles et des coups d'éponge sous le regard méfiant de Kreattur. Il restait très distant avec eux, mais les insultes au moins s'étaient atténuées, et pas uniquement envers elle. Sans doute que l'espoir de retrouver un maître décent avait adouci sa vie. Hermione remontait dans sa chambre en étirant ses avant-bras douloureux à force de frotter le parquet du deuxième, bien décidée à fusionner avec son matelas pour le reste de la journée, quand son plan fut interrompu.

Une silhouette était tranquillement assise sur ledit lit, les jambes croisées. Draco et elle n'avaient plus communiqué depuis leur dispute, pourtant il l'observait d'un air tranquille.

— Je peux savoir ce qu'il se passe ? demanda-t-elle avec un regard plein de regret pour ses oreillers.

— Je viens pour le spectacle. Vous êtes trois, alors ça risque d'être très intéressant.

Elle haussa les sourcils pour ne pas montrer qu'elle ne comprenait rien à ce qu'il racontait.

— C'est aujourd'hui qu'on reçoit nos lettres de Poudlard, poursuivit-il. J'ai déjà reçu la mienne, au passage.

— Oui, et ?

Draco écarquilla légèrement les yeux et ses lèvres s'étirèrent en un sourire ravi.

— Ne me dis pas que tu as oublié ?

Déjà méfiante, Hermione croisa les bras, cherchant mentalement ce qu'elle aurait pu oublier. Les BUSES étaient cette année, donc ils ne recevraient pas de résultats scolaires et elle imaginait mal Draco s'intéresser autant à la liste des manuels scolaires. Ginny entra dans la chambre à son tour, marqua une seconde d'arrêt en voyant Draco, puis le salua d'un signe de tête en tendant une lettre frappée du sceau de Poudlard à Hermione. Hermione le sentait scruter chacun de ses gestes en cassant le sceau pour ouvrir l'enveloppe. À l'intérieur, au milieu des instructions habituelles, un petit objet plat émit un éclat. Le cœur battant à tout rompre, elle sortit délicatement le badge de l'enveloppe, admirant le P superposé au lion et aux couleurs de Gryffondor.

Elle se tourna vers Draco qui arborait un petit sourire supérieur.

— Toi aussi... ? demanda-t-elle d'un ton tremblant.

— Qui d'autre ?

Une vague de joie la submergea et elle l'étreignit sans réfléchir, un genou sur le lit et l'enveloppe toujours à la main. Elle était préfète ! Ils l'étaient tous les deux. Quand elle l'annoncerait à ses parents... Elle pouvait déjà voir leur fierté. Ce fut quand Draco posa une main dans son dos qu'elle réalisa son geste. Son élan de joie retomba un peu. Leur dispute paraissait loin tout à coup, mais peut-être était-ce trop... ? Elle s'écarta doucement et la vue du badge lui fit oublier le léger malaise. Ginny s'empressa de l'étreindre à son tour en la félicitant.

— Harry et Ron ont aussi reçu leur lettre ! réalisa-t-elle.

Harry était forcément préfet, lui aussi. La même pensée sembla traverser Ginny qui fit la moue. Sans surprise, Draco la suivit, dissimulé dans l'ombre du couloir et Ginny se joignit au mouvement. Devant la porte de la chambre des garçons, Hermione fit face à Draco d'un air sévère.

— Je ne compte pas repartir avant d'avoir assisté au spectacle, répliqua-t-il en abaissant la poignée pour elle, allez rentre.

Par l'entrebâillement, elle vit Harry observer un badge similaire au sien. L'excitation et l'envie de partager la nouvelle avec eux fut plus forte que ses scrupules à laisser Draco espionner et elle se précipita à l'intérieur pour étreindre.

— J'en ai reçu un aussi ! Je savais que tu serais choisi aussi !

L'atmosphère sembla geler et Harry recula d'un pas, embarrassé.

— Non, ce n'est pas moi. C'est à Ron.

— Oh.

Hermione laissa retomber ses bras, tout son enthousiasme disparu. Ron ?

— Oh, répéta-t-elle. Félicitations... !

Les oreilles de Ron commençaient à se colorer de rouge et la culpabilité vint prendre la place de ce qui aurait dû être de l'enthousiasme.

— Bien sûr que c'est toi, Ron. Tu mérites...

Le rire de Draco la coupa avant qu'elle ne s'enfonce dans ses justifications.

— Qu'est-ce qu'il fait là lui ? lança Ron.

— Je m'ennuyais. Déçu Potty ? Tout le monde était persuadé que ce serait toi apparemment, sans vouloir t'offenser Weasley.

Un soupir de Ginny leur parvint de derrière l'encadrement et elle se montra pour pousser Draco à l'intérieur, rajoutant à la confusion.

— Ginny ? Attends, elle est au courant ? s'indigna Ron.

— C'est à croire que tu ne côtoies jamais de filles, répliqua Draco.

— Tu es en train de dire qu'elles ne savent pas garder un secret ? Hermione...

— Non. Ce n'est pas ce que je sous-entendais. Je sais qu'elle est capable de garder un secret, elle l'a fait pendant des mois. Je dis seulement qu'il n'est pas surprenant qu'elle ait parlé de moi à Ginny.

Ron plissa les yeux, mais il ne semblait heureusement pas avoir saisi ce qu'il insinuait. Comme laisser Draco discuter librement avec eux ne ferait qu'envenimer la situation, Hermione l'obligea à quitter la maison. Elle et Ginny descendirent ensuite dans la cuisine donner un coup de main à une Mrs Weasley aux anges. Un sortilège moussait les assiettes dans l'évier et elles sortirent de quoi préparer une pâte à tarte. Quand Mrs Weasley quitta la cuisine, Ginny la suivit des yeux, les mains dans la farine.

— Il m'a quand même l'air bien intéressé, chuchota-t-elle à la seconde où la porte se referma sur sa mère.

— Par quoi ? Provoquer le plus de disputes possible ?

Ginny se fit pensive pendant qu'Hermione terminait de verser le lait dans le bol. Elle reprit son mélange.

— Par toi, répondit-elle enfin. La remarque qu'il a faite, comme quoi tu m'avais forcément parlé de lui...

— Oui, il sous-entend souvent qu'il me plaît, ce n'est pas nouveau. Il a déjà fait semblant de m'embrasser parce que Ron venait vers nous, la coupa Hermione en refermant la brique de lait avec agacement.

Agacement en partie contre elle-même d'être aussi sensible à ses petits jeux à chaque fois. Il s'imaginait sérieusement qu'elle parlait de lui à toutes ses amies comme une amoureuse transie ou n'était-ce qu'un énième mensonge pour énerver Ron ? Ginny retira ses mains de la pâte qui commençait à prendre forme.

— Quand tu l'as pris dans tes bras, après avoir reçu le badge, tu n'as pas vu sa réaction, mais moi si, dit-elle en enlevant les bouts collés à ses doigts avec un sourire en coin.

Mrs Weasley choisit ce moment pour revenir dans la cuisine et inspecter le bol. Elle leur confia ensuite un rouleau à pâtisserie et les fraises fraichement lavées. Quand elle retourna à sa marmite, Hermione lança un long regard appuyé à Ginny qui laissa échapper un petit rire.

— Il a fait à peu près comme ça, chuchota-t-elle.

Elle ouvrit les bras, les yeux légèrement écarquillés, et resta immobile pendant une demi-seconde avant de tapoter un dos invisible d'un air détaché. Son autre main restait suspendue en l'air, incertaine. Ginny éclata de rire à sa propre imitation.

— Il voulait tellement paraître indifférent. C'était mignon.

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