"Grand imbécile"
L'entraînement au domaine de la brume est assez compliqué. Muichiro m'aide du mieux qu'il peut, même si je sais que je lui ai fait perdre patience plusieurs fois.
-Genya! Ton bras est mal positionné!
Je soupire pendant qu'il place mon bras de la "bonne" manière. Je l'aime mais, il me fatigue tellement!
-Tu sais quoi? Laisse tombé. Prends une pause... Toi là, c'est ton tour!
Un petit pourfendeurs prends ma place pendant que je m'écarte afin d'aller prendre l'air. Une fois à l'extérieur, je souffle un bon coups.
Maintenant que j'y pense, j'aurais peut-être dû lui avouer mes sentiments plus tôt. On aurait eu plus de temps pour nous. Au moin on pourra se voir après "l'entraînement des piliers" si tout vas bien! J'ai déjà plein d'idées à faire avec lui!
On pourrait aller marcher sur le bors de la rivière qui borde le village d'à côté. Après, on ira faire un pique-nique à la clairière. Puis, on regardera le coucher de soleil en se câlinant avec tendresse.
Juste à y penser, je sourit... Je l'emmenerai à des place qu'il ne connaissait pas et on parlera, on s'embrassera, on s'aimera...
Une main se pose sur mon épaule me sortant de mes rêveries, je sursaute.
-Ah désolé, je ne voulais pas te faire peur...
-Non, se n'est rien! Rappelle moi ton nom déjà?
-Soku.
-Ah.
-...
- Enchanté de te rencontrer... Soku... Tu voulait me dire quelque chose en particulier?
-Bon écoute, j'ai pas toute la journée alors je fais vite. J'ai l'impression que le petit tout frêle t'as à la bonne pour je ne sais quelle raison. Un conseil, ici, tout le monde se démerde du mieux qu'il peut pour réussir sous les menaces de se petit imbécile de pilliers. Faits pas chier tout le monde avec tes airs supérieurs! Tout ça parce que messieurs à des privilèges. T'es qu'un raté! T'as besoin de faire ami-ami avec un pilier pour te sentir moin faible, c'est vraiment pathétique.
J'avoue que j'ai pas tout compris à son charabia mais, ce n'était rien de gentil. Moi qui pensais me faire un amis... D'un autre côté je peux pas vraiment lui en vouloir, j'ai bien remarqué moi aussi que j'avais le droit à un traitement de faveur.
-Écoute... Tu veux en parler?
-Mais de quoi tu parles clochard!?
-Tu sais si tu te sens complexé, on peut en parler...
-Espèce de-
Il allait lever la main sur moi lorsque quelqu'un attrape son poignet.
-Lâche le!
Soku le regarde d'un air horrifié.
-C'est bon Muichiro, je vais bien...
Muichiro délivre le bras de l'autre ostrogoth et s'approche de moi. Soku ne mets pas longtemps à disparaître par la porte qui mène à l'intérieur.
-Tu sais, tu peux me le dire si les autres t'embêtent! Je m'en chargerait personnellement...
-C'est justement pour ça qu'ils m'embêtent... Tu te préoccupe trop de moi, Muichiro. J'ai 16 ans, je suis capable de me défendre moi même.
-Si je n'avait pas intervenu, il t'aurais frapper.
-Et bien qu'il me frappe! J'ai pas envie de rester dans ton ombre sous prétexte que t'es un pillier...
-Genya...
Je détourne le regard, je ne sais pas ce qu'il me prend! Pourquoi je lui dit ça? Il faut croire que l'autre idiot de Soku m'a bouleversé les idées...
D'un autre c'est vrai, Muichiro me maternise beaucoup. Je suis plus vieux que lui mais effectivement plus fragile. Lorsqu'il me défend comme il l'a fait, je me sens comme un enfant qui est incapable de gérer ses problèmes par lui même. Ma fierté en prend un coup.
-Genya! Regarde moi, bon sang! Qu'est-ce qui te prend tout d'un coup?
Je me retourne pour lui faire face, il semble contrarié... Pourquoi?
-Muich-
-Arrête! Arrête de faire comme si j'étais mieux que toi! Je vaut rien à côté de toi!
Mais qu'est-ce qu'il raconte? Il est fou? Il nous fait une crise de quoi au juste? D'adolescence? Non mais vraiment il se fiche de moi! Il a tout pour lui! Vous m'avez vous à côté? Ha. J'ai compris, il est complexé d'être le plus majestueux de tout les pourfendeurs de démons. Écoute à chacun ses complexes, je juge pas hein!
-Muichiro, ta geule! Ferme juste ta geule...
Il ouvre ses yeux d'un coup. Moi je me sens bien... Je l'aime tellement mais, ce qu'il me fatigue des fois... En même temps, maintenant je sais que j'ai des couilles. Je poursuit:
-Vraiment, tu t'écoute parler des fois? Parce que j'ai pas l'impression! Tu me sors des connerie pas possible par moment! "Je vaut rien à côté de toi" Non mais tu te fou de ma geule? Est-ce que tu cherches à me faire comprendre que je suis un moin que rien? Que je suis naïf? Quel idiot croirait à tes mensonges même? T'a pas d'autre merde comme ça à me dire t'en que t'y es? Je hais quand tu fais ça! Je hais cette facette de ta personnalité!
-...Pourquoi t'es aussi méchant?
-Muichiro... je voulais pas dire ça...
Je vois son regard s'assombrir, il se lève silencieusement puis retourne à l'intérieur afin de poursuivre ses enseignements.
Je ne regrette pas ce que je lui ai dit, mais je regrette la façon dont je lui ai parlé. C'était méchant, il ne le méritait pas. Je me rends compte qu'en plus d'être faible, je suis idiot et brute. J'ai merdé, depuis tout petit c'est tout ce que je sais faire. J'ai blessé Sanemi, maintenant je blesse Muichiro.
***
De toute la journée, je n'ai pas bouger, je ne veux pas affronter le regard de Soku et encore moin celui de Muichiro. J'ai bien vu tout à l'heure que la lueur dans son regard a disparu pendant une fraction de secondes... Et c'est de ma faute.
La nuit commence à tombée, je crois que je devrais dormir dehors avec les autres... Ou bien je vais m'excuser... J'opte pour la première option. J'allais me lever pour aller vers les autres lorsqu'une voix m'interpelle.
-Genya... Viens, tu vas attraper froid dehors... Tu devrais pas rester avec ces zigotos...
Sa voix était très faible mais, il était bien là, derrière moi. Je me retourne vers lui, son visage est sans vie. Je le suis sans bronché. Une fois dans sa chambre, je réalise qu'il y a maintenant deux lit séparés. Je suppose que je vais dormir sur celui du fond. Il s'installe dans son lit.
-Muichiro, je suis vraiment désolé pour tout à l'heure...
-Je sais Genya.
Il m'indique le lit du fond de son doigt.
-Tu devrais te reposer. Puisque tu ne t'ai pas vraiment entraîné aujourd'hui, ce sera plus intense demain.
-Non.
-Comment ça non?
-Je veux dormir avec toi!
Il ne répond pas, il soupire puis se retourne pour faire face au mur.
-Pas ce soir.
Je commence à pousser le mini lit qui m'étais destiné. Il se retourne dans l'incompréhension.
-Qu'est ce que tu fais?
Je pris un voix caricatural avant de lui répondre:
-Et bien, messire Tokito, si je ne peux pas dormir avec vous, permettez au moin que je dorme à côté de vous.
-T'es vraiment qu'un idiot.
-Mais je suis toujours "ton" idiot.
Il roule les yeux. J'ai peut-être prononcé le "ton" avec trop d'intonnation?
-Fais ce qui te chante. De toute façon ça m'est égal.
Si il savait "ce qui me chante" là maintenant, je veux juste le serrer contre moi et de m'excuser mille fois pour avoir été le plus gros des salaud.
Des dispute de couple ça se voit souvent. Mes parents par example, je ne sais pas pourquoi il se sont mariés. Je ne comprendrai jamais ce qui est passé par la tête de ma mère lorsque qu'elle à accepté sa main. Mon père n'était qu'une brute qui avait beaucoup trop de fierté, qui ne s'excusait jamais et qui battait ses enfants et sa femme. Je refuse d'être comme lui.
Je veux me réconcilier avec Muichiro. Il est tout ce que j'ai présentement. Enfin j'ai aussi un ami, Tanjiro, mais ça compte pas.
Je colle mon lit au sien puis je m'assis en tailleur.
-Muichiro!
-Quoi?
Il se retourne blasé vers moi.
-Je t'aime! Je m'en veux terriblement pour ce que je t'ai dit! J'adore ta personnalité! Et tu dis pas "QUE" de la merde.
Il me fait un sourire hypocrite avant de s'asseoir son tour en tailleur dans son lit.
Je m'attends à ce qu'il réponde mais à la place je reçois sa main en plein visage. Je ressent une douleur vive sur ma joue droite. Aïe! Mais il est pas bien!?
-Moi aussi je t'aime genya... Je sais aussi que t'es qu'un abrutis et que avais raison, tu es faible.
Même si je le sais déjà, l'entendre de sa bouche me fait mal.
-Tu es faible physiquement mais, tu n'es pas faible psychologiquement. Tu as vécu beaucoup de choses dans ta vie. Des choses qu'une personne incroyable comme toi n'aurait jamais dû subir. Lorsqu'on ne te connaît pas, Tu peux paraître méchant ou encore effrayant mais, en réalité tu es la personne la plus gentille que j'ai jamais rencontré. Tu m'as aimer alors que j'étais qu'un garçon amnésique qui se fichait de tout le monde et ça, je ne le comprendrais jamais. Tu ne ferais pas de mal à une mouche, Tu es doux comme un agneau.
-...
-tu as aussi raison sur le fait que j'ai de la difficulté à m'exprimer clairement et que donc, par moment, je dit de la merde. Mais tout ce que je viens de te dire, c'est vrai. Je ne voulais pas te faire de mal en te protégeant comme je l'ai fait.
-Si tu ne me voulais pas de mal, pourquoi m'avoir gifler?
-Oh ça! c'est parce ça me démangeais.
Culotté. C'est le seul mot qui me vient en tête à l'instant. Je sais pas ce qui me prend mais je suis pris d'un fou rire. Alors on s'est disputer pour quoi déjà?
-T'es vraiment Culotté de me gifler et de me dire que c'est parce que t'en avait envie!
-C'est bon, t'es pas obligé d'en faire tout un plat!
Je ne peux pas m'empêcher de rire encore plus fort face à son malaise. Je l'embrasse toujours en riant, enfin j'essaie de l'embrasser mais, c'est un échec. J'ai des crampe. Je le vois qui rigole à son tour, sûrement dû à ma tentative ratée.
-T'es vraiment qu'un imbécile, Shinazugawa Genya.
-Et toi t'es tout qu'un personnage, Tokito Muichiro.
Il m'embrasse pendant que j'essayais de me calmer. Je demande l'accès à sa bouche, ce qu'il accepte. Ma langue recontre la sienne. C'est donc ça le goût d'un vrai baiser. Je fini par me décollé par manque d'air. Je le regarde, il sourit.
Là maintenant, j'ai envie de lui mais, je ne veux pas vraiment aller plus loin. Je ne crois pas être vraiment près. De toute façon, il n'a que 14 ans, je ne suis même pas sûr qu'il soit rendu à cette étape dans la puberté. Bon il y a beaucoup de chances que se soit le cas mais, je sais pas... Il y a quelques chose qui me dit que je dois m'en abstenir. J'aime notre relation comme elle est, je ne ressent pas le besoin d'aller plus loin. Je ne voudrais le déstabiliser alors qu'il ne ressentais pas cette attirance sexuelle pour moi.
On fini par ce coucher chacun dans notre lit. Même si on s'est réconcilier je préfère rester de mon côté à cause de mes "pulsions d'ado en chaleur". Nos lit étant coller, je lui prend la main.
-Bonne nuit, petit idiot.
-Bonne nuit, grand imbécile.
Je souffle par le nez. Puis me couche face à lui. Je fini par m'endormir en pensant à lui.
____________________
Voilà pour ce chapitre. J'étais obligé de mettre de l'avant leurs complicité. Aussi que serait une histoire d'amour sans problème de couple?
J'espère que vous allez bien!
<3
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro