CHAPITRE 5: MARQUE MOI
Kris observait les lumières de la ville en proie à un conflit interne. Il voulait goûter à la volupté du corps de Chloé mais il semblait hésitant dans sa démarche. Son corps opprimé par un désir sélectif matérialisait une jeune brune dans son esprit. Kris jura. Il saisit son verre et avala le liquide du scotch d'une traite. À ce moment précis, Chloé se faufila à l'intérieur du bureau. Lorsqu'elle retira sensuellement sa robe, Kris détailla les courbes moyennement dissimulées par la lingerie rouge qui laissait peu de place à l'imagination. Elle était tellement bandante qu'il abandonna bien vite son verre en s'évertuant à rejeter la voix qui l'interdisait de la prendre, de la posséder, là, contre la vitre, de l'obliger à hurler son prénom pendant qu'il se chargeait de la besogner.
— Retourne toi.
La voix grave de Kris ensorcela Chloé. Elle obéit en se maintenant contre la porte, les mains posées à plat sur le bois. Elle écarta légèrement les jambes et Kris bondit de son siège. Il fit glisser sa main le long de son cou jusqu'à son entrejambe, la tortura ensuite avec baisers et des caresses jusqu'à ce qu'elle le supplie de la prendre.
☆
Kris se réveilla tard dans la nuit aux côtés d'une Chloé qui dormait à points fermés. Il enfila un bas de pyjama puis traîna les pieds jusqu'à la cuisine. Au sortir de cette nuit de sexe, il venait de réaliser qu'il avait besoin d'un plus que son amante n'avait pas. Il jura puis opta pour quelque chose de plus fort que de l'eau gazeuse. Cinq heures du matin affichait l'écran de son téléphone lorsqu'il quitta la salle de sport. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il se revit en elle. Sa Chloé réceptive, son petit moulin à orgasme. Dommage que ce soit déjà la fin. Dans la salle d'eau, il se doucha en n'oubliant pas de se raser. De retour dans sa chambre, il se dirigea vers son dressing pour en ressortir impeccablement vêtu d'un smoking noir assorti d'une cravate grise. Il rejoignit le séjour où il découvrit Chloé aux fourneaux, ses formes dissimulées dans l'un de ses tee-shirt. Il s'assit autour de l'îlot central et la remercia lorsqu'elle disposa une assiette devant lui.
— C'était divin, je te remercie, sourit-il en la regardant emporter son assiette vide. Sinon, je peux te déposer quelque part ?
— Ne te dérange pas, je suis venue avec ma voiture.
Kris hocha lentement la tête avant de poursuivre :
— J'ai vraiment passé une nuit incroyable. Tu crois que ça va aller ?
Elle ne répondit pas. Bien au contraire, elle s'empourpra. Enfin, si Kris avait osé lui poser la question ce n'était pas dans le but de la mettre mal à l'aise. Il le lui demandait parce qu'elle avait eu du mal à s'asseoir.
— Tu ne pourras pas conduire dans cet état, insista ce dernier en saisissant son téléphone. Je te ramène et cette fois ce n'est pas à discuter.
Chloé exaspérée crispa les mains sur le comptoir avant de précipitamment quitter sa chaise. Kris l'observa quelques secondes avant de baisser les yeux sur son téléphone. D'autres femmes se seraient réjouies d'une telle attention mais étonnement elle ne faisait pas partir du lot.
— Barney, quel plaisir de t'entendre. J'y serai dans moins d'une demie heure. Nous en reparlerons. Prête ?
Elle se contenta d'hôcher la tête et de tranquillement le suivre jusqu'à sa voiture. Pour la ramener chez son agent, Kris avait dû faire un détour énorme. Était-ce si difficile pour elle de poser son cul dans sa bagnole et de le laisser la conduire ? De tout le trajet, elle ne lui adressa aucun mot sans que cela ne l'offusque en vrai. Lorsqu'il se gara enfin devant l'immeuble, il se tourna vers elle sur le point de rompre avant de se raviser. Chloé venait de remonter les vitres de la voiture et verrouiller les portières.
Féline, elle se glissa vers lui et défit la boucle de sa ceinture. Quand ses mains se refermèrent autour de son membre, Kris inclina la tête et aggripa le volant. Il se laissa transporter par cette gâterie que son amante maîtrisait à la perfection. Pendant tout le temps que dura la vénération de cette partie de son corps, Kris ne vit pas Chloé. Il se voyait en train de subir les assauts d'une jeune fille brune au regard azur. On toqua à la porte de son bureau et il releva la tête en souriant.
— Chef comme je suis heureux de vous revoir. M'aimeriez-vous davantage si je vous disais que ces sacs contenaient notre déjeuner ?
— À tout hasard, tu n'aimerais pas que je fasse une gastro quand même ?
— Bien-sûr que non. Par contre, je serai tenter de te faire du bouche à bouche, sourit Barney en se rapprochant.
— Par pitié, je sens que je vais être vraiment malade.
— Tu es sûr que tout va bien Kris ?
— Je crois.
— Tu ne devrais pas rester avec miss lunatique si elle continue de te mettre dans tous tes états.
Kris opina du chef.
— Cela n'aurait pas un rapport avec une certaine Valentina Reed par hasard ?
Amusé, Kris sourit.
— Je t'interdis de fantasmer sur elle !
— Tant de fraîcheur, c'est vrai que ça donne envie. Mais pour ce qu'elle a...
—Non, je préfère ne rien savoir pour le moment.
— Ok, très bien. Dans ce cas, déjeunons. Ce sont des nouilles d'un petit resto sympa. Ne me regarde pas comme cela, on vient juste de me les livrer.
De cinq ans son aîné, Barney était un ami de longue date. Il a toujours été très protecteur avec Kris depuis l'incident passé avec son ex. Mi-sérieux, mi-fantasque, il était l'un des rares hommes qui osaient traiter Kris comme un enfant par moment. Peut-être était-ce parce qu'il avait déjà une fille et qu'il s'était passé la corde au cou.
— Bon, je rejoins mon bureau, si tu as besoin, tu m'appelles.
Après le départ de Barney, Kris décida de profiter de la vue que lui offrait son bureau. Il se mit davantage dans l'ambiance, en se servant un verre de whisky avant que sa secrétaire ne débarque totalement désemparée.
— Monsieur, nous avons un problème.
Sa voix présentait des signes de nervosité aggravés.
— Que se passe-t-il ?
— Un des bateaux de Portland. Une brèche dans la coque. Nous y avions stockés des barils de pétrole.
Une veine palpitait nouvellement sur son front lorsque Kris reposa immédiatement son verre.
— Contactez Thompson, qu'il prépare le jet. Contactez aussi Alex, je veux un rapport détaillé avant mon atterrissage. Que l'équipe de Portland soit mise sur le coup. Voyez Barney, qu'il m'épluche toutes les vidéos de surveillance du port.
— Très bien monsieur, veuillez m'excuser annonça sa secrétaire, en s'enfuyant presque du bureau.
Lorsqu'une alarme se mit à mystérieusement sonner dans sa tête, le nom de Ross revint le hanter.
— À l'aéroport tonna Kris, en grimpant dans le véhicule qui venait de s'immobiliser devant lui.
Où était située cette putain de brèche ? Pourquoi ce rapport tardait-il à arriver ? Autant de question qui se bousculaient dans sa tête. Kris retira sa cravate d'un mouvement sec. Il consulta rapidement le mail qu'il venait de recevoir et tira ces propres conclusions. Il s'agissait bel et bien d'un sabotage. Il avait lui-même réalisé chacun des plans de ce bateau avant de participer à son montage. Il était donc impossible qu'une brèche de cette envergure ait pu apparaître aussi miraculeusement.
Ps-: Ross, un ennemi qui pointe son nez après quatre années de silence. Est-il responsable de cet sabotage ? Kris arrivera-t-il à colmater la brèche avant que le bateau ne coule ?
La suite vous l'apprendra.
Bonne lecture !
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