CHAPITRE 1: SÉDUIT MOI
À défaut du couché de soleil qu'elle aurait aimé contempler, la première héritière de G.A.C avait droit au reflet de femme fatale que lui renvoyait son miroir. Sa robe, d'un beige éclatant était parsemée de perles cousues avec une finesse pour le moins remarquable. Une coupe féminine qui épousait parfaitement la silhouette de la jeune femme. Sa poitrine menue quant à elle se soulevait à chaque inspiration sans que le décolleté n'en révèle davantage. Heureusement que ces cheveux avaient été lâchés, elle n'aurait jamais pu supporter l'imposant chignon serré que lui avait suggéré sa mère. À cette pensée, Valentina relâcha un soupir dans l'atmosphère réchauffée. Elle s'engagea ensuite dans l'escalier où les talons aiguilles de ses escarpins grincèrent au contact du bois, produisant un bruit particulièrement agaçant.
Soudain, son regard se posa sur l'homme qui la fixait en silence. Alors qu'elle le détaillait, le mystérieux jeune homme abandonna son air impassible pour lui adresser un sourire dévastateur. Ces cheveux noirs soigneusement plaqués en arrière accentuaient les contours virils de son visage. Le pouls de Valentina s'accéléra instantanément. L'inconnu avala une dernière gorgée de vin, puis se leva. C'est alors qu'elle remarqua son imposante stature, sa démarche sexy qui se voulait virile à outrance. À côté, Valentina semblait minuscule avec ces cent soixante et cinq centimètres. Soudainement mal à l'aise, elle s'aggripa à la rampe, dans une tentative pour le moins désespérée de dompter l'angoisse, qui commençait nouvellement à l'étreindre. Elle ressortit précipitamment son téléphone et pianota un nouveau message avant de presque aussitôt sursauter. L'imposant brun s'était rapproché. Tout de noir vêtu, il semblait à la fois trop beau pour être réel et trop réel pour ne pas être dangereux. Le regard du bel inconnu se fit plus insistant sur elle et en réponse, ses joues devinrent pourpres. Qui était ce type !
On aurait cru un mannequin tout droit sorti d'une publicité pour jean. Valentina se mordit la lèvre en supposant immédiatement que sous ses vêtements, il devait posséder des muscles fantastiques. Il l'ensorcelait, la projetait dans une réalité alternative propice au fantasme. Elle était tout bonnement paralysée par l'émotion indescriptible qui ne cessait de croître telle une traînée de poudre. Elle inspira. Mauvais plan, ses muscles nasaux furent tout de suite assaillis par le délicat parfum de bois de santal. Valentina prit sur elle, la rampe lui servant encore d'appui. Il était impératif qu'elle retrouve son naturel. Aussi devait-elle commencer par fermer la bouche et avancer.
Malencontreusement, elle trébucha sur l'un de ses talons. Elle ferma les yeux, en attente du choc, avant qu'une main ne se glisse dans le creux de son dos. Valentina soupira de soulagement, les mains aggripées aux épaules de son sauveteur. Ces muscles étaient durs sous ses paumes et tentée, elle succomba à la tentation de les explorer du bout des doigts. En réponse, un regard fiévreux se glissa sur sa bouche, phénomène qui la fit immédiatement hoqueter. Un feu sauvage venait de s'allumer dans ses veines et sa chaleur se déversait dans ses entrailles. Essoufflée, Valentina s'accrocha davantage à lui, la bouche à demie ouverte.
- Vous êtes vous fait mal ?
Son ton semblait inquiet.
- Euh oui, enfin non, je veux dire pas vraiment, bafouilla-t-elle honteuse, en reprenant ses esprits.
- Laissez-moi le vérifier de mes propres mains. Puis-je ?
Sur les dernières marches, Valentina l'observa lui retirer sa chaussure. Il lui palpa délicatement la cheville et son geste la fit délicieusement frissonner. A chaque contact de la main du bel apolon contre sa peau, une chaleur lancinante se répandait dans son corps et des frissons, la traversaient. Que lui arrivait-il ?
- Je crois que vous n'avez rien de casser, déclara-t-il au bout de quelques minutes.
Honteuse, il l'aida gentiment à se relever.
- Merci, êtes-vous médecin ?
La question eut le mérite de lui arracher un nouveau sourire.
- Non, je ne suis pas médecin. Et vous êtes ? Questionna-t-il avant que tout deux n'échangent une poignée de main électrique.
- Je suis Valentina Reed. Mais, vous pouvez m'appeler Val.
- Et moi je serai plus à mon aise si vous consentez à m'appeler Kris. Ravie de vous rencontrer Val.
Que pouvait-elle ajouter de plus ? Son cerveau était carrément en panne et ce Kris ne lui facilitait pas la tâche en la dévisageant aussi ouvertement. Son regard sondait son visage, scrutait chaque centimètre de peau non voilée, caressait ses courbes d'un désir ardent qu'elle supposait mais ne connaissait pas. Valentina coinça une mèche derrière son oreille de quoi cacher son trouble. Son cœur battait tellement fort qu'elle avait l'impression qu'il pouvait l'entendre. Lorsque que Kris emprisonna sa main dans la sienne, le corps de Valentina se mit à frissonner. Un troisième sourire diabolique et déjà, elle recommençait à respirer par la bouche. Dans son esprit, des images d'elle et ce beau spécimen défilaient. L'explicite dont elles étaient imprégnés fut un choc qui la fit automatiquement reculer. Soudainement, elle avait l'impression d'être le petit chaperon rouge face au sexy et fougueux grand méchant loup.
- Les enfants ! Je vois que vous avez fait connaissance. Approchez !
Comme par magie, Grace Reed leur était apparue avant que le pire ne se produise. Valentina retira sa main de celle de Kris, elle recommença à respirer par le nez. Elle n'arrivait à mettre aucun mot sur ce qui venait de se passer.
- Après toi, lui murmura-t-il sensuellement en lui emboitant le pas.
Tous trois se retrouvèrent donc dans le salon attenant à l'escalier dans une atmosphère épurée. Dans la vaste pièce chaleureuse, deux imposants canapés se tenaient fièrement l'un en face de l'autre. A leurs extrémités respectives, deux lampes décoratives siégeaient en solitaire sur des tables basses. La cuisine et le coin salle à manger se trouvaient un peu plus en hauteur. Au centre du parquet se trouvait un tapis d'un gris pâle où une table en vitre avait été magnifiquement décorée avec des roses fraîches du jardin. Au mur, des tableaux abstraits où des paysages en couleurs faisaient l'éloge de la nature.
Fidèle à elle-même, la mère de Valentina n'avait pas pu s'empêcher de mettre les petits plats dans les grands, remarqua-t-elle, en observant l'argenterie. Tasse en cristal, vaisselles en porcelaine et tout cela semblait-il uniquement pour un café. Les domestiques s'activaient autour du trio, en jetant des œillades meurtrières à Kris. Décidemment, il avait une certaine côte auprès de la gente féminine, d'où le fait que Grace ne dérogeait pas à la règle. Elle était complètement sous le charme. Avec sa bouche pulpeuse qui invitait au péché et ses yeux plus bleu qu'un ciel d'été, Kris venait encore de la faire rosir de plaisir. En effet, aucune femme saine d'esprit ne pouvait prétendre être insensible à son charme. Il était la luxure incarné et à son bras, on ne pouvait que rêver orgasme et jouissance.
- Valentina ! S'écria joyeusement le père de Kris en écartant grandement les bras, comme je suis heureux de te revoir ! (Ces yeux étaient emplis d'émotion, Valentina lui sourit chaudement, en le rejoignant)
Le premier chapitre, le début de l'aventure. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'espère qu'il vous aura plu.
Bonne lecture !
Bonne lecture !
KindaCostaBB.
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