Hello ! Nouvelle fanfiction aujourd'hui ! Alors, vous me connaissez, j'ai l'habitude de faire ça, ce n'est pas une fanfiction à proprement parler, c'est la retranscription d'une scène d'une série ; ici, de la série Arcane !

Je suis tombée amoureuse de cette série, qui est en fait une série d'animation inspirée par le jeu vidéo League Of Legends, et qui est tout simplement PARFAITE, donc j'ai eu envie d'écrire une des scènes iconiques et extrêmement importantes de cette histoire ! (Scène qui se situe dans l'épisode 3, à la fin de celui-ci). Et comme d'habitude, la scène n'est pas exacte... J'ai repris les dialogues mais j'ai écrit comme j'avais envie, j'ai fait les choses à ma manière.

Évidemment, si vous n'avez pas vu la série, vous n'allez pas comprendre grand-chose et en plus, vous allez vous faire spoiler donc je ne vous recommande pas trop de lire cet écrit si vous n'avez pas vu Arcane xD.

J'ai donc des doutes sur le nombre de personnes qui liront cette histoire, et je pense que peu d'entre vous connaissent cette série, mais peut-être que j'ai tort !

(Vous savez ce qui vous reste à faire, REGARDEZ ARCANE ! La saison 2 sort en novembre en plus !! Et j'ai besoin de parler avec d'autres personnes de ce chef-d'œuvre... C'est mon obsession oups).

Bonne lecture !

UPDATE : mes textes Arcane sont maintenant disponibles dans un recueil dédié aux textes basés sur cette série ! Vous pouvez le retrouver sur mon compte :).

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— Vi ! Ça a marché !

Vi se retourna, des larmes plein les joues. Powder bondissait jusqu'à elle avec un sourire lumineux sur le visage.

— T'as vu ce que j'ai fait ? Ma bombe-singe a fini par fonctionner !

Vi percevait parfaitement les éclats de joie dans sa voix. Elle voyait la lueur de fierté dans son regard. Mais tout lui parvenait de très loin, comme si elle n'était plus vraiment là, la tête sous l'eau, les sens anesthésiés. Elle déglutit difficilement avant d'articuler d'un ton neutre :

— C'est toi qui as fait ça ?

Powder sourit de plus belle puis sembla remarquer l'expression étrange de sa sœur. Elle semblait totalement vide, secouée par un événement dont elle n'avait pas connaissance. Elle regarda autour d'elle et vit le hangar complètement détruit. Elle entendit le feu crépiter, les pierres tomber. Et quand elle baissa le regard, elle vit avec horreur le corps méconnaissable de Vander aux pieds de sa sœur.

— Pourquoi ? Pourquoi est-ce que t'as fait ça ? demanda Vi d'un ton las.

Powder perdit son sourire.

— Non... Je... C'était... J'ai fait ça pour te sauver... bafouilla-t-elle. Je voulais simplement vous aider !

Les larmes explosèrent au coin de ses yeux et dévalèrent ses joues sales. Ses sanglots se répercutèrent contre les murs fragilisés par l'explosion. Elle comprit. Elle comprit ce qu'elle avait fait.

— Je voulais simplement vous aider ! répéta-t-elle.

Vi la fixa pendant quelques secondes en silence, impassible devant la détresse de sa sœur. Powder répétait inlassablement les mêmes paroles, engloutie par le chagrin. Vi fronça les sourcils.

— Je t'avais pourtant dit de rester à l'écart.

Sa voix tonna, menaçante. Powder avait tout détruit... Elle sentit la colère gronder en elle. Elle sentit la tornade l'emporter.

— Je t'avais dit de rester à l'écart !

Le cri déchira la nuit et s'envola dans le lointain au milieu de la poussière et des cendres. Le poing de Vi s'écrasa sur la joue de Powder. Elle s'effondra, dépassée, abattue par le poids de la culpabilité. Elle avait lancé la bombe et tout avait été détruit. Il ne restait plus que Vi. Cela signifiait que les autres étaient morts. Que sa famille était morte.

Vi n'avait pas effectué un seul mouvement. Les sourcils froncés, le regard noir, elle dévisageait sa sœur. Sa pauvre petite sœur en larmes sur le sol. Elle ne ressentait plus rien. Comment avait-elle pu ?

— Pourquoi tu m'as laissée là-bas ? hurla Powder entre deux sanglots.

La colère de Vi éclata. Elle saisit le visage de sa sœur dans sa main droite et le rapprocha violemment du sien.

— Parce que tu jinxes tout ! T'entends ? Milo avait raison !

Son regard plongea dans celui de sa sœur. Elle la suppliait, elle avait peur. Vi la relâcha aussitôt. Qu'avait-elle fait ? Comment avait-elle pu s'en prendre à sa petite sœur ? Elle resta immobile pendant un instant, terrifiée par son propre comportement, terrifiée par cette folie qui l'avait prise. Elle devait sortir de là.

Les supplications de Powder atteignaient ses oreilles sans qu'elle y fasse attention. Oui, c'était sa sœur. Oui, elle était jeune, et fragile. Mais Vi était dévorée par la rage. Elle ne pouvait pas rester là. Alors elle se leva et commença à avancer pour sortir sous la pluie. Pour s'éloigner de Powder. Elle la haïssait du plus profond de son être.

« Prends soin de Powder » avaient été les dernières paroles de Vander. Vi grimaça. Elle ne voulait plus entendre parler d'elle pour le moment.

Les cris de celle-ci lui parvinrent aux oreilles mais elle continua de marcher. Un pas après l'autre. Le bruit de la pluie recouvrit progressivement la voix de sa sœur. La dernière chose qu'elle entendit fut un appel déchirant qui ne lui fit même pas verser une larme.

Powder avait perdu toute notion du temps. Les larmes ne tarissaient pas, ses supplications se brisaient dans sa gorge cassée. Elle était toute seule. Elle ne voulait pas être toute seule. Est-ce que Vi allait revenir la chercher ? Il lui semblait qu'elle se noyait dans ses pleurs et que rien ni personne ne pouvait l'aider. Son cœur était en mille morceaux dans sa poitrine.

Puis, soudain, une voix :

— Bonjour, petite fille. Sais-tu où est ta sœur ?

Powder releva la tête et se jeta sur l'homme qui venait de lui adresser la parole. Ses poings se formèrent pour le frapper, cet inconnu qui était sûrement un ennemi, mais elle n'en eut pas la force et s'écroula à nouveau, dans ses bras.

— Elle m'a abandonnée ! C'est terminé. À partir de maintenant, c'est plus ma sœur.

Les sanglots et les pleurs se mélangeaient de plus belle. Powder renifla et serra plus fort l'inconnu. Celui-ci resta quelques secondes interdit devant le comportement de cette petite fille désespérée, puis il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Silco sentit son cœur se serrer. L'armure dans laquelle il s'était dissimulé toutes ces années sembla se fissurer. Il laissa les émotions renaître en lui. Il avait l'impression de se voir dans un miroir. Cette petite fille avait été laissée là par sa grande sœur comme lui avait été laissé pour mort par Vander. Tous les deux avaient été trahis. Sa main se perdit dans les cheveux bleus de la fillette comme si c'était une évidence. Comme s'il était destiné à prendre soin d'elle.

— Ça va aller. On va leur montrer. On va leur montrer à tous, tu verras, murmura-t-il de sa voix rauque, cassée par les épreuves de la vie.

Powder ferma les yeux et sécha ses larmes. Elle avait trouvé une nouvelle famille. Elle n'était plus seule. Elle se calma enfin, en sécurité, dans les bras de son sauveur. Puis celui-ci se leva en la gardant contre lui, comme pour ne pas la briser.

Au loin, Vi revenait sur ses pas. Elle culpabilisait d'avoir laissé Powder toute seule, et même si la colère lui nouait encore le ventre, elle regrettait tout ce qu'elle lui avait dit. Elle avait crié parce que la rage et la peine guidaient ses mots. Mais elle s'était calmée, elle était prête à s'excuser et à prendre sur elle. À la pardonner aussi. Elle n'était qu'une enfant.

Ses bottes s'enfoncèrent dans les flaques d'eau. La pluie lui fouettait le visage. Elle accéléra, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Elle avait soudainement peur. Et si Powder avait disparu ?

Dans la lueur des flammes, elle distingua plusieurs silhouettes qui ne ressemblaient en rien à celle de Powder. L'une d'elle portait une enfant dans ses bras. Vi s'arrêta. C'était Silco.

Il planta son regard dans le sien et serra contre lui le corps de Powder endormie. Un cri silencieux mourut dans la gorge de Vi, des larmes lui griffèrent les yeux, ses pieds voulurent la mener vers sa sœur mais elle trébucha et fut soudainement tirée en arrière. Elle eut seulement le temps de sentir la poigne ferme d'un Pacifieur lui poser un mouchoir sur le visage. Vi toussa, se débattit mais sombra bien vite dans les ténèbres de l'inconscience. Sa dernière pensée fut pour Powder, si fragile, si petite, si innocente encore.

Vi devait prendre soin de Powder. Et elle avait échoué.

Powder n'était qu'une enfant.

Elle était sa petite sœur. Et voilà qu'elle se retrouvait entre les griffes du terrible Silco.

Qu'allait-elle devenir ?