Chapitre 4 : Séléna
Séléna était dans l'incompréhension. Elle courut se cacher dans un coin de la cour et sanglota. Pourquoi s'acharnait-on sur elle ?
Elle fut vite retrouvée par Camille et sa petite bande de filles :
-Me dit pas que tu chiales ?
Séléna releva la tête :
-Je chiale pas.
Le groupe se mit à rire, puis Camille repris la parole, faisant taire ses potes d'un signe de main, elle croisa les bras et lui dit :
-T'es qu'une faible, de toute façon.
Elle se tourna vers ses amies :
-Et vous savez pourquoi ? elle jubila, Parce que Séléna, n'a jamais eu de père ! elle se replaça en face d'elle, On se demande bien pourquoi, hein ? Et bah moi, je sais !! Parce que il s'est barré ton père, il t'aimait pas ! T'es qu'une grosse conne de toute façon ! Personne t'aime !
Elle roua Séléna de coups de pieds :
-Aller, on se barre les filles ! Ciao, sale faible.
Séléna se releva, en nage et pleine de rage. Elle attrapa Camille par la capuche elle lui mit une grande gifle dans la tête. Les autres filles prirent peur et partirent prévenir un adulte :
-Répète un peu, RÉPÈTE !!! elle lui tira les cheveux, puis la prit par les joues, Mon père, il est mort, alors viens pas salir sa mémoire ou je te jure que je te bute c'est clair ?
Camille griffa Séléna au visage et lui arracha sa queue-de-cheval.
-J'en ai rien à foutre, il s'est peut-être suicidé à cause de toi après tout ?!
Séléna mit un coup de poing à Camille,qui commença à saigner du nez. Un surveillant arriva. Il se pencha sur Camille, étalée sur le sol, et se tourna vers Séléna :
-Tu as vu ce que tu as fait ? Elle saigne là !
Il se releva et fit signe aux amies de Camille de l'emmener à l'infirmerie. Il s'apprêta à réprimander Séléna, mais cette dernière se mit à courir. Le surveillant la poursuivit puis se mit à crier :
-Reviens, ce sera pire si tu t'en vas là !
Séléna s'en fichait, des punitions, elle en avait tout le temps. Et puis, elle n'était pas inquiète puisqu'elle était la plus forte en course.
La voix du surveillant s'éloigna :
-Une heure de colle ! Deux heures ! Trois, quatre...
Elle arriva au portail, fermé, et se mit à escalader. Elle franchit la dernière barre, sauta, adressa un dernier doigt d'honneur à cette école et hurla à l'intention du surveillant :
-Allez tous vous faire foutre ! Vous et vos règles de merde ! Vous êtes une bande d'aveugles ! FUCK !
Puis elle s'en alla, essoufflée, mais le cœur léger d'avoir tout évacué.
Elle tâta ses cheveux. Camille lui avait arraché son élastique. Elle profita donc du vent, qui les faisait voler dans tous les sens en lui caressant le visage. Elle marcha pendant un long moment, jusqu'à, peu à peu, sortir de la ville. Mais elle ne s'arrêtait pas. Elle marchait, continuait de marcher, puis courait, puis sautillait...Elle avait un sensation de liberté indescriptible. Comme une sorte de cage qui s'évacue petit à petit ne vous laissant que le souvenir d'une prison.
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