Deux hommes attrapèrent James par les épaules et les jambes et le ballonnèrent.

-C'est fini pour toi, connard !

Les agresseurs de James étaient cagoulés, il ne put donc pas apercevoir leur visage. Il lutta pour s'extirper de leurs bras mais en vain. La dernière chose qu'il vit, fut une batte, dans sa figure.

Comment a-t-il pu en arriver là ? C'est la question que vous vous poserez tous. Eh bien, James aussi aimerai comprendre...

Il se réveilla, dans une pièce, sans fenêtre avec une porte blanche sur sa droite. Au travers, il entendit des voix :

-Mais t'es taré ? Imagine, il se réveille !

-Pas de risque, si tu veux mon avis, j'ai frappé comme il fallait.

Frappé ? James toucha son front et regarda sa main : du sang. Il se souvint : l'agression, les hommes cagoulés, la batte. Toute la scène se reconstituait comme un puzzle.

Il entendit la porte s'ouvrirent, et compte-tenu de la discussion des deux agresseurs, il s'allongea et fit mine de ne pas s'être réveillé. Il voulait reconnaitre ses agresseurs, qui étaient-ils ? Lorsque l'homme ressortit, James entrouvrit les yeux avant qu'il ne ferme la porte : cagoulé.

James était désespéré. D'autant plus qu'une demi-heure après, il entendit les hommes sortirent de la maison. James commença donc à se repérer dans l'espace de cette pièce. Il vit une vielle chaine rouillée, un rat mort, et un petit plateau de purée que l'agresseur avait dû déposer lors de sa venue. Néanmoins, il fut attiré par un petit rai de lumière qui filtrait par un endroit du mur. Il s'approcha, et vit une minuscule ouverture. Un trou de quatre centimètres de diamètre, mais suffisant pour qu'on l'entende.

-Au secours ! Aidez moi !

Il cria ainsi plusieurs minutes, jusqu'à ce que deux hommes accoururent : 

-Monsieur ? Où êtes vous ? Est-ce que tout va bien ?

-J'ai été attrapé par deux gars cagoulés ! Forcez la porte ou appelez la police, ils sont partis !

Les homme se regardèrent, et se mirent d'accord, ils frappèrent la porte et accédèrent à la petite pièce où se trouvait James. Lorsqu'ils virent la tête ensanglantée de James, il eurent un frisson :

-Tenez vous sur nous, on va vous sortir de là.

James fit confiance, et agrippa l'épaule de ses sauveurs. Ils marchèrent rapidement et sortirent.

-Je rêve...souffla James.

Les hommes le ramenèrent jusqu'en centre ville, devant une pharmacie et James les remercia.

-Merci. Je vais aller voir la police, pourrez vous être mes témoins ?

Ils se regardèrent, gênés et répondirent :

-Écoutez, on ne pense pas que ce soit une bonne idée. Si la police ne retrouve pas l'agresseur, il risque de s'en prendre à vous à nouveau. Et nous n'avons pas envie d'être mêlés à ça.

James hésita, mais fini par se dire qu'ils avaient raison.

-D'accord, et encore merci.

La voiture s'éloigna.

James alla chercher le nécessaire à la pharmacie et prit son chemin pour le QG des Rayzes. Oh, mais vous ne connaissez pas les Rayzes. Laissez moi vous expliquer : Les Rayzes sont un gang de rue de dealers et de garçons violents. Leur QG se trouve sur le mur de droite d'une petite ruelle. Si vous vous aventurez dans les rues de Nice, vous la trouverez peut-être, cette porte grise avec une croix signé d'un R.

James se vêtit donc d'un sweat à capuche noir et sortit sa clope. La métamorphose était faite, James n'était plus James, mais Ryz.