IX- "on ne sait rien d'elle"
PDV Drago
Après une bonne douche pour me débarrasser du sang de ma meilleure amie, je partis me coucher. J'avais presque, j'ai bien dit presque, confiance en la rouquine. Si elle avait voulu tuer Pansy, elle ne l'aurait pas sauvé et puis Blaise était avec elles.
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Pour la 798ème fois de la nuit, je me réveille en sursaut. Je suis hanté par de terribles cauchemar dans lesquelles, je retrouve mes meilleurs amis morts, baignant dans leur sang. Dans un, j'ai même vu Ormange m'accueillir avec un sourire glacial et me chuchoter : ne fais confiance qu'à toi même dans ce monde...
N'y tenant plus, je descends vers le laboratoire de potion. Je jette un coup d'œil à l'horloge en passant: 6heures du matin. Ça passe....
Au moment où je pose la main sur la poignée du laboratoire, je suis pris d'un gros doute.
Que vais-je découvrir à l'intérieur ? Et si mes cauchemars étaient prémonitoires ? Et si mes amis étaient morts car j'ai placé ma confiance dans une mauvaise personne ?
Le seul moyen de le savoir est d'ouvrir cette porte... Je le sais. Mais je ne parviens pas à m'y résoudre.
Prenant une profonde inspiration, je pénètre dans la pièce rapidement avant d'avoir le temps de regretter.
Je pousse un profond soupir. Tout va bien. Blaise est endormi dans un coin du labo (la preuve qu'on peut compter sur lui) et Pansy est toujours à la même place dans la même position.
Je m'approche d'elle, le cœur battant. A-t-elle passé à la nuit ?
- Elle va bien Malefoy.
Je me retourne surpris. Annabella est assise sur une chaise à mon bureau et prépare un potion. Je suis alors frappé par son teint pâle et sa voix éteinte presque inexistante. Je sais qu'elle n'a pas dormi de la nuit mais quand même... Ses yeux sont marqués par de grands cernes comme si elle manquait de sommeil depuis des jours.
- Enfin aussi bien que qu'elle puisse aller, se corrige-t-elle. J'ai changé son pansement pendant la nuit et la plaie a arrêté de saigner depuis quelques heures déjà.
- D'accord... Et que fais tu avec mes affaires de potion ?! la fusillé-je du regard.
La rouquine leva les yeux au ciel.
- Je lui prépare une potion de guérison pour que son corps refabrique du sang plus rapidement. Ne t'inquiète pas je ne vais pas te voler tes précieuse affaires !
- Une Globali Sangua ?
- Non, une Sanguali.
- Je connais la recette, je vais la faire. Tu devrais aller te reposer car ma mère vient aujourd'hui et hors de question que tu es cette tête là ! lui ordonné-je.
- Pardon d'avoir donner toute mon énergie à ta meilleure amie, ironise-t-elle.
Quand elle se lève, je ne peux que remarquer sa démarche raide. Ses jambes et mains tremblent comme si elle allait s'écrouler à tout moment.
- Réveillez moi si son état se dégrade, ordonne-t-elle d'une voix rauque.
Au moment de passer près de moi, la rouquine est prise d'une violente quinte de toux qui s'achève par un râle à mi-chemin entre le rire et le hurlement. Sous la violence de la quinte, elle s'affaisse pour reprendre son souffle . Par réflexe, je lui saisis le bras afin de l'empêcher de tomber. Dès l'instant où je touche son poignet, un frisson descends le long de mon dos. Je baisse les yeux, surpris par la froideur de sa peau. Quand elle lève les yeux vers moi, un cercle doré de plus en plus épais entoure sa pupille. Elle dégage son bras d'un geste sec et grimpe les escaliers sans m'adresser un regard.
Je fixe un instant sans bouger l'endroit où Ormange a disparu, . Je repense a la température glacial de sa peau. Etrange n'est même plus un mot assez fort pour la décrire. Je décide de réveiller Blaise pour lui en parler...
Je commence à le secouer. Aucune réaction. Je soupire, agacé. Pansy aurait pu expirer pendant la nuit, il n'aurait pas bouger une oreille...
- Blaise réveille toi ou je te jure que tu vas le regretter !
Seul un ronflement me répond. Très bien, tu veux jouer ? J'attrape une carafe remplie d'eau froide posé sur mon bureau.
- Blaise, dernière chance.
Toujours rien... Tant pis, tu l'auras voulu.
Je lui vide intégralement la cruche sur la tête, sans aucun état d'âme. Un hurlement glaçant (c'est le cas de le dire !) accueille ma réaction. Le métisse se lève d'un bond, dégoulinant.
- Hein... Où suis je ?? hurle-t-il. Qu'est ce qui se passe ???! c'est Pansy ??!! Elle va bien ??!
Devant l'air ahuris de mon meilleur ami, je ne peux m'empêcher de soupirer, excédé.
- Super, je me préoccupe des gens et on se fout de ma tronche... Sympa l'amitié... se plaint-il.
- Je te signale que tu devais surveiller Ormange et Pansy !
- Franchement si elle avait voulu la tuer, elle ne l'aurait pas sauvé... Ta paranoïa te perdra.
- Et toi, ton excès te confiance te tuera, répliqué-je.
- Et puis-je savoir ce qui me valait d'être réveiller avec une pneumonie en prime ?
- Blaise il fait 35 degrés dehors. Et si c'est d'une nounou dont tu as besoin, je t'en pris, la porte d'entrée est grande ouverte, tu peux partir...
- Roh ça va ! râle-t-il en s'étirant. Tout de suite les grands mots !
- Il m'est arrivé un truc bizarre.
- Ah bon ? Ça change de d'habitude ! ricane Blaise
- T'es un comique, toi ! Je suis plié de rire, ironisé-je.
- Zabini l'Humoriste en spectacle tous les jours à partir de 6h jusqu'à 23h.
- Nan mais sérieusement...
- Mais je suis on ne peut plus sérieux.
- Bella a eu une attitude très étrange.
- Genre plus que d'habitude tu veux dire ?
Retenez moi ou je le frappe... Je poursuis donc sans tenir compte de son intervention.
- Ce matin, quand je suis arrivé et que tu pionçais, dis-je en appuyant sur le dernier mot, elle avait un teint pâle. On aurait dit un mort vivant, truc de dingue ! Elle tremblait de tout son corps. Puis lorsqu'elle s'est levée, elle a été prise d'un quinte de toux du style pneumonie. Et quand je l'ai rattrapé, au moment elle chutait, sa peau était froide comme celle d'une morte.
- Et qu'est ce qu'elle a fait ensuite ? m'interroge-t-il
- Rien, elle m'a fusillé du regard et puis elle est partie.
- Cette fille est un casse-tête vivant, soupire-t-il. Tu penses à quoi ? Non, laisse-moi deviner... Un vampire ?
- Blaise... Si c'était une vampire, nous serions morts.
Le silence accueille mes paroles transcendantes de vérité.
- Bingo !! crie-t-il après un instant de réflexion.
- Qu'est-ce qui y a ?! Et parle moins fort Pansy se repose, je te signale...
- Pardon... s'excuse-t-il sans en avoir l'air désolé le moins du monde. Alors en fait, j'étais en train de réfléchir où je pouvais trouver une glace à la pistache car j'aime énor...
- Abrège Zabini, ordonné-je, sentant venir le discours de quinze plombes sur à quel point il aimait ce parfum.
- Oh mais quelle mauvaise humeur ! s'indigne Blaise, mais voyant mon regard noir, il s'empresse de poursuivre. Bref, je suis arrivé à la conclusion que, pour combatte quelqu'un, il faut le connaître, or nous ne savons rien de cette Annabella Ormange. C'est par là qu'il faut commencer.
Ne me demandez pas comment il est arrivé à ça en pensant à une glace à la pistache. Je n'en ai aucune idée.
- Et tu comptes faire comment ? me moqué-je. Tu vas l'aborder en disant : "Bonjour Ormange, je voulais savoir, ça te dirais qu'on discute un peu ensemble autour d'un café ? Car il semblerait que tu nous connaisse beaucoup plus que nous, on te connait." Ne rêves pas si tu oses déjà lui dire ça, soit t'as de la chance et elle t'envoie bouler verbalement sinon tu risques de passer par la fenêtre.
- Non mais tu es idiot de nature ou tu prends des cours pour te perfectionner ? Tu as une des plus grandes bibliothèques du pays avec les manuscrits les plus anciens et tu veux lui poser la question ? Je suis sûr que l'on peut trouver des informations sur ces dons dedans !
- Oui, mais pourquoi faire ? De toute façon, c'est impossible de passer outre un sortilège d'anti-transplanage, alors quand elle sera mon esclave, on pourra lui poser toutes les questions que l'on veut sans se fatiguer.
- Oui c'est impossible de passer cet enchantement. Tout comme c'est impossible de faire apparaître un Patronus rouge sang. Alors si j'étais toi, j'emploierais plus le mit improbable. S'il-te-plaît, ne fais pas l'idiote erreur de la sous-estimer, ou je sens que tu le regretteras, me prévient-il.
Il m'énerve celui la, surtout quand il a raison...
- Bon ok, ça ne coûte rien d'essayer, capitulé-je, On commence quand ?
Je regrette dès le moment où les mots sortent de ma bouche. Connaissant Blaise, la réponse va être immédiatement.
- Pourquoi pas maintenant ?
Qu'est-ce que je disais ? Tellement prévisible... Je regarde ma montre.
- On a 8h avant que ma mère n'arrive et, vu la tête de Bella quand elle est partie, elle devrait dormir un moment, à condition de passer voir Pansy au moins toutes les 2h, c'est ok.
- Chouette !!!
Nan mais regardez moi cet enfant ! On dirait qu'on vient de lui promettre un séjour dans un parc d'attraction... I..R.R.E.C.U.P.E.R.A.B.L.E
Nous nous dirigeons ensemble vers ma bibliothèque. C'est sans aucun doute mon endroit préféré dans ma demeure. Spacieux, calme, chaleureux, le bonheur...
- Bon récapitulons, que sait-on d'elle ? demande-t-il tel un prof à ses élèves.
- Elle a des pouvoirs qui dépassent les nôtres. Et c'est une sang-de-bourbe.
- Elle est rousse, remarque-t-il.
- Nan sans blague ?! me moqué-je.
- Bah quoi c'est vrai ! Les roux sont toujours plus intéressants.
- Parce que tu trouves Weasmoch intéressant maintenant ? ricané-je.
Il hausse les épaules en marmonnant quelque chose sur l'exception qui confirme la règle.
- Ces yeux changent de couleurs, ajouté-je en levant les yeux au ciel.
- L'épisode des poissons morts.
- Exact, confirmé-je
- Elle a redonner de l'énergie à Pansy. Et sa peau est froide.
- Bon je te propose de chercher à pouvoir particulier des sang-de-bourbe, tranché-je
- Ok
Je lance le sort spécial afin de trouver un livre dans ma bibliothèque sans se casser la tête à chercher.
- Accio in bibli pouvoirs particuliers sang-de-bourbe.
Plusieurs livres volèrent jusqu'à nous.
- Bon bah c'est parti.
Oui...
Pendant huit heures, nous feuilletons les livres. Nous sommes passés par beaucoup de choses: sentiments en plus, facilité pour certains sorts, des potions spéciales pour nés-moldus... Mais rien qui puisse concrètement nous intéresser.
Pansy va mieux, j'ai fini la potion que la rouquine avait commencé et la le lui ai donné. Elle est toujours inconsciente mais c'est normal. Le corps se remet ainsi plus facilement.
- On ne trouvera rien la dedans... Ce n'est pas du tout ce genre de pouvoir qu'elle possède... remarqué-je en repoussant un énième livre en soupirant.
- Oui je sais... Je commence à désespérer mais je sais qu'on trouvera. Peut-être pas aujourd'hui, concède-t-il, mais on trouvera...
On sonne à la porte.
- Pas aujourd'hui, c'est sûr, voilà ma mère qui arrive.
Ça va pas trop de suspense pour la fin de ce chapitre mais bon, j'espère qu'il vous a plu... N'hésitez pas à commenter pour me donner vos avis, vos suggestions et hypothèse pour la suite !
Bisous à tous 😘
Zoé
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