
IV- Ça commence bien...
PVD la rouquine
Je souffre. J'ai mal partout.... Je ne sens plus ni mes jambes ni mes bras, pourtant je suis sûre qu'ils sont toujours là. J'ai la désagréable impression que l'on m'ouvre le dos à coups d'épée bien sentis. Ma tête me lance comme si on m'y enfonçait des aiguilles.J'ouvre difficilement les yeux.
Je mets quelques secondes à m'habituer à la lumière ambiante de la pièce. Où suis je ? Horrifiée, je me lève d'un bond. Je vacille. Trop vite, beaucoup trop vite. J'ai quelques vertiges qui m'obligent à me r-assoire tranquillement.
Je ne dois pas tomber dans les pommes, surtout pas.
Lentement, je redresse la tête et observe la pièce. La douleur me rappelle à mon bon (ou pas) souvenir. Ça y est, je me souviens. La course poursuite dans les rues, l'arène, la vente, douleurs et souffrance.
Un visage s'impose alors dans mon esprit. Des cheveux blonds, des yeux gris argentés.
Drago Malefoy... Pourquoi lui ? Pourquoi toujours lui ?
Regardant autour de moi, je remarque que le salon dans laquelle je me trouve est au couleur de Serpentard. Je dois sans doute être chez lui. Il faut en tout cas avouer qu'il a bon gout. Cette pièce est somptueuse ! On s'y sentirait presque en sécurité.
J'ai bien dis presque. Ne me faites pas dire ce que j'ai pas dis !
Doucement, j'essaye de me lever. Je suis alors la douce odeur de nourriture jusqu'à la cuisine.
Je m'arrête à l'entrée. Le jeune homme se tient là debout face à la table, dos a moi. Je me surprends alors à le détailler. Il est grand, plus que dans mon souvenir. Ses cheveux pâles et désordonnés m'impressionnent toujours autant. Ses épaules carrés laissent deviner des muscles finement dessinés.
- Je sais que je suis beau mais s'il te plait arrête de me reluquer comme ça, c'est presque gênant !
Il se retourne et plonge son regard gris dans le mien
- Si tu veux admirer mon corps d'Apollon, il suffit de demander, tu sais... me nargue le Serpentard
Il m'a entendue arriver ! Mais il m'a consciencieusement laissée le détailler ! Il n'a pas changé, toujours aussi... lui ! Malgré moi, je ne peux m'empêcher de sourire.
- Ça va les chevilles, pas trop enflées ?! Et ne rêve pas trop ! Ce n'est pas toi que je regardais mais ta cuisine ! craché-je de très mauvaise foi.
- Si tu le dis....
Ah il m'énerve ! Retenez moi ou je l'étrangle !
Il ne me croit même pas ! Il faut dire, je ne sais pas qui j'essaie le plus de convaincre, lui ou moi ? Il continue de me jauger de ses yeux gris anthracites.
- Tiens, tu dois reprendre des forces, me dit-il en me tendant des œufs brouillés.
Je regarde suspicieuse l'assiette suspicieuse.
-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'empoisonner après avoir passé une semaine à essayer de te sauver ! Après si tu préfère mourir de faim, libre à toi ! me lance t-il agacé.
Lui jetant un regard noir, je prends l'assiette qu'il me tend.
- Merci Malefoy, répondé-je en appuyant sur son nom.
Surpris, le blond hausse un sourcil avant d'éclater d'un rire froid qui me fait frissonner.
- Très bien, tu as un avantage ; tu connais mon nom et je ne sais pas le tien. Comment t'appelles tu ?
- Pourquoi te le dirais-je ? le fusillé-je du regard
- Je ne sais pas, peut-être parce que je t'ai sauvé la vie ?
- Je t'ai sauvé avant...
- Peut-être mais tu es chez moi ! Je savais que je regretterai d'avoir été généreux... s'énerve-t-il
- Être généreux ?? m'étouffé-je. Permet moi de rire Malefoy ! Tu ne m'achetée que pour payer la dette que tu avais envers moi !
- J'aurais très bien pu te laisser là-bas !
- La faute à qui si j'y étais ?!
- De toute façon, c'est trop tard, nous allons devoir cohabiter un certain temps alors... lâche le blond
- Pardon !? m'exclamé-je
- Ça ne me plaît pas plus qu'à toi, crois moi ! Mais j'ai signé un papier qui me rend responsable de toi. Hors de question que je me fasse tuer pour t'avoir relâcher.
- Ça ne m'empêche pas de transplaner dans un pays étranger et on n'entendra plus jamais parler de moi !
- Ah oui, ils ont sans doute oublié de te prévenir mais un sort d'anti-transplanage est mis en œuvre sur chaque esclave capturé ! ironise-t-il.
Notre colère est palpable. J'inspire un bon coup pour me calmer. Je n'ai plus le choix.
- Donne moi un mois pour reprendre des forces. Si dans un mois, je suis toujours dans l'incapacité de transplaner, je ferais ce que tu voudras, lui proposé-je bon-gré mal-gré
- Mais qu'est ce que tu ne comprends pas dans le mot "anti-transplanage" ? Tu es stupide ou quoi ? Oh non, excuses moi, tu es une sang de bourbe, tu ne peux pas t'empêcher !
C'est la phrase de trop. Je sens la rage monter en moi. Mes yeux, je le sais, scintillent à présent d'une lueur rougeâtre. Afin d'éviter que mes dons prennent le dessus, j'essaie de me détendre. Sans succès.
- Tu ne me connais pas Malefoy, tu ne sais pas qui je suis ni de quoi je suis capable. Ne me juge pas avant, ou je peux t'assurer que tu le regretteras, dis-je en détachant chaque syllabes
Je prend la direction de la porte. Avant de disparaître, je lui lance par dessus mon épaule:
- Je m'appelle Annabella Ormange, Bella pour les amis mais rassure-toi, tu n'en fais pas parti !
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