Tw : sang, vomi

Dans les béton les néons frappent. Il court, court, court. Trace des
L
  I
   G
     N
       E
         S
sur le sol, contre ses pensées. Et les poings frappent, il aimerait que l'air crie de douleur. Et les poings frappent, ses joues crient de douleur. Danse
D
                     É
            S
    A
                  R
  T
                          I
            C
U
                   L
         É
                E
Un pas en avant, un pas en arrière. Tourner, tourner, tourner. Hurler, hurler, hurler. Un cri qui transpire, sort de l'entièreté du corps, la bouche n'est qu'un messager, casse l'oxygène. Les inspirations tremblent, la voix brille, l'eau coule
P P P
L L L
E E E
U U U
R R R
E E E
R R R
Le gris est une couleur atroce, pas tout à fait du blanc, pas tout à fait du noir, un entre deux triste à en mourir qui avale la lumière. Oh, bien-sûr, il a ajouté un peu de rouge à cette plaie qui peuple les murs. Mais la belle teinte à chaque fois vire au marron. Et tout est fade, fade, fade. Mouvement de bras, doigts serrés pointés contre le fantôme d'ennemi. Sur son dos les
         L
        I
      G
    N
  E
S
cassent des poignards. Terribles tunnels de chair, brisent la douceur de la peau. Il a retiré ses chaussures. Il saute. À s'en exploser les talons, à s'en émietter les orteils. Essoufflement. Prière. Faites que l'air le quitte à jamais. Au fond son cœur s'écrase contre les os, le battement des tympans et de la masse rouge s'ajustent, tempo mortel.
HUUUUUURRRRRRRRLLLLLLLEEEEEEEEEERRRRRRRRRR
HUUUUUURRRRRRRRLLLLLLLEEEEEEEEEERRRRRRRRRR
HUUUUUURRRRRRRRLLLLLLLEEEEEEEEEERRRRRRRRRR
Il manque la deuxième voix, il manque la voix douce, la voix rassurante. Il manque son amoureux. Mon dieu, quelqu'un pourrait-il lui dire pourquoi il est enfermé ici ? Quelqu'un pourrait-il lui donner la vrai raison ? Celle qu'on lui a annoncé n'est pas crédible, ne parvient pas à entrer dans sa cervelle. Rejet. Rejet comme le liquide moitié solide qui couvre un bout de sol, rejet comme ce qui est sorti de sa bouche il y a quelques temps, avant que les aiguilles ne se bloquent.
            T
        O    O
    U            U
R                     R
    N            N
        E     E
           R
Courir et courir et courir. Courir et courir et courir. Courir jusqu'à ce que les organes cessent de fonctionner, jusqu'à ce que les genoux flanchent, que son corps tombe, jusqu'à ce que son crane se noie dans le rejet. Courir.