GARCE AS GOLD - ÉPISODE 1
MIA
Après un long voyage et une nuit un peu agitée à l'hôtel, nous voilà devant le lycée que j'ai choisi. Je crois qu'Evan ne pensait pas que j'irai jusqu'au bout de mon plan, et sa mâchoire s'est décrochée à partir du moment où il a aperçu l'allure de ce lycée assez friqué.
— On peut encore faire demi-tour. On devrait faire demi-tour, j'ai pas du tout envie de m'aventurer là-dedans.
— Ne fais pas ta poule mouillée, Evanounet. Plusieurs regards sont déjà posés sur nous, on ne peut pas décevoir nos admirateurs.
Ce lycée est hallucinant. Pire qu'hallucinant. Je suis sûre que rien que dans la plaque du nom de l'établissement, il y a le budget de la construction de notre gymnase, en France. Tout est gigantesque, et les élèves qui s'agglutinent en montant les marches qui mènent à l'entrée me font penser que je n'ai, moi non plus, pas particulièrement envie de me mêler à cette foule humaine.
Je regarde mon petit ami pour me donner du courage, mais je pouffe encore de rire à la vue du pansement sur sa mâchoire. Ce matin, en voulant se raser, il s'est coupé comme un débutant. Le voir s'agiter dans la salle de bains alors que du sang se déversait partout sur le lavabo, c'était hilarant. Il a insisté sur le fait que, selon lui, il y avait bel et bien quelques poils à raser, mais je sais qu'il est presque imberbe.
Comprenant que je me moque de lui pour la centième fois, il rentre ses mains dans ses poches, renfrogné.
— T'es lourde, Mia. Les maladresses, ça arrive.
— Si t'avais laissé ta peau lisse tranquille, aussi...
— On verra si tu riras toujours quand dans un an, j'aurai une belle barbe entretenue.
Je dois admettre qu'imaginer Evan avec de la barbe me plaît bien. Ce pansement n'altère même pas à sa beauté, alors avec une surface brune recouvrant son visage, il serait à tomber – encore plus, je veux dire.
Sans lui laisser le choix, je l'attrape par la main et le tire jusqu'à l'entrée. Nous attirons l'attention, comme je m'y attendais, et je souris en gardant le regard fixé sur l'horizon. On m'admire ? C'est normal. En revanche, je n'accorde d'importance à personne sur mon chemin.
Arrivés dans le hall, cette fois, je jette un regard circulaire à la foule autour de moi. Les séries ne mentent pas quand elles classent les lycéens américains dans des catégories, je peux distinguer chaque groupe très précisément sans même m'attarder dessus.
— Tu as pensé à la fille que tu vas devoir détrôner ? me questionne Evan.
— Quelle fille ?
— Tu ne crois quand même pas qu'il n'y a pas déjà une reine dans ce lycée ?
Je n'avais pas pensé à ça, effectivement. Chaque royaume nécessite une prise de pouvoir.
Je balaie encore la foule des yeux, jusqu'à tomber sur le groupe des populaires. Il n'est pas difficile à repérer, les sacs de marque nous mettent sacrément bien sur la voie. Je découvre une grande blonde plutôt avantagée physiquement. Je mets un temps à la reconnaître, puis ça fait tilt dans ma tête.
— C'est elle.
Je pointe la blonde du doigt pour la montrer à Evan.
— Pourquoi ce serait elle et pas sa pote ?
— Ça se voit. Sa pote, c'est une fille de célébrités, il me semble. Elle tient une chaîne Youtube et elle est vraiment... tarée. C'est par ce biais que j'ai déjà entendu parler de la blonde, d'autres infos sur elle circulent sur Internet. C'est la fille d'un homme d'affaire richissime, elle s'appelle Lama Gucci, ou un truc comme ça.
Evan esquisse un sourire sans détacher son regard du groupe.
— Je sais pas pour son nom de famille, mais je pense que son prénom doit plutôt être « Lana ».
— C'est pareil.
Je scrute cette Lana, encore et encore, déjà à la recherche de ses moindres faiblesses. Elle a une allure de garce, ça se voit à des kilomètres, mais à côté de ça, elle agit assez simplement. Honnêtement, elle ne paraît pas très effrayante, je suis sûre que je pourrais ne faire qu'une bouchée d'elle. On ne peut pas dire qu'elle soit véritablement une menace.
— Arrête de les regarder, je vais finir par croire que tu mates ces filles, Evan, lancé-je avant de l'emmener à l'écart.
— Moi, jamais, quelle idée !
Nous nous rendons au bureau du proviseur, qui nous accueille joyeusement. Visiblement, il est heureux de pouvoir recevoir des français dans son lycée prestigieux. Evan se montre très aimable, comme toujours, alors que moi je suis trop répugnée par les chaussures de cet homme pour me montrer un minimum polie. Je ne pensais pas qu'une telle couleur était possible, je ne saurais même pas la décrire tant elle me donne la nausée ; et cette forme : une monstruosité. La moindre des choses quand on a de l'argent serait de ne pas faire de faute de goût pareille.
Après nous avoir fait la promo de son « merveilleux lycée » en nous exposant de long en large ce pourquoi il en est fier, le proviseur nous laisse dans son bureau quelques minutes le temps d'aller chercher nos dossiers. Et là, une idée me vient en tête.
— Reste-là, je reviens dans deux minutes, indiqué-je à Evan, qui soupire immédiatement.
— Ne me dis pas que tu commences déjà tes plans machiavéliques ?
— Ils ont déjà commencé, bébé, depuis que tu m'as lancé le défi.
Je hausse plusieurs fois les sourcils et il se pince les lèvres pour se retenir de rétorquer qu'il ne m'a en aucun cas lancé de défi.
Je sors du bureau et vais me poster devant le comptoir derrière lequel un secrétaire tape sur un ordinateur à la vitesse de l'éclair. Je me racle la gorge pour le sortir de son activité. Il relève lentement les yeux vers moi, dans un premier temps agacé, puis il rougit violemment en me découvrant. Il doit être à peine plus vieux que moi.
— J'aime beaucoup tes lunettes, dis-je sur un ton séducteur, avant de tapoter la monture. Très sexy.
Très ridicule, surtout.
— Euh, me-merci, bredouille-t-il.
J'appuie mes coudes sur le comptoir devant moi et presse juste assez ma poitrine entre mes bras pour le faire déglutir.
— Est-ce que... tu pourrais me laisser jeter un œil à ton ordinateur, beau binoclard ?
Si j'ai des doutes sur le surnom, lui semble au bord de l'orgasme en l'entendant. Ses yeux s'arrondissent et il me fait nettement penser à un stupide cocker, là maintenant.
Je fais le tour du comptoir pour venir me placer derrière son bureau, face à l'ordinateur. Ce n'est qu'à cet instant que M. Lunettes semble intégrer ma requête.
— Euh, je n'ai pas le droit de te faire voir ça, ce sont des informations confidentielles.
— Voyons, ris-je doucement, nous sommes déjà intimes, mon beau lunetteux.
Il regarde autour de lui, s'assurant que personne ne le voit frauder, et se lève de son siège. Bingo !
— Je vais aller voir si le proviseur a besoin d'aide avec vos dossiers, annonce-t-il naturellement.
— Sage décision.
Je lève les yeux au ciel dès qu'il a le dos tourné, et me jette sur le clavier pile quand il disparaît. Voyons les informations que peut m'apporter cet ordinateur sur cette Lana...
Connaître ses amis, c'est bien. Mais connaître ses ennemis, c'est mieux. Elle ne m'a même pas encore vue que j'ai déjà une longueur d'avance, constat qui me fait sourire.
Malheureusement, je suis incapable de me souvenir de son foutu nom de famille. J'essaie tout, pourtant :
« Lana Chanel » : rien.
« Lana Yves Saint Laurent » : rien non plus.
« Lana Prada » : encore moins.
Mais, alors que ma mémoire travaille pour retrouver le nom de cette fille, le proviseur entre sans prévenir. Prise en flagrant délit, je me fige en attendant sa réaction.
— Mademoiselle Castez, je peux savoir ce que vous faites ?
— Je... eh bien...
Trouve quelque chose, Mia.
— J'étais en train de constater par moi-même comme ces ordinateurs sont beaux et performants ! Et vous ne nous avez pas menti, ils sont incroyables !
Le proviseur se détend et s'enthousiasme sur la qualité de son matériel. Idiot.
Quelques minutes plus tard, l'idiot nous accompagne en cours, Evan et moi. Et je sais, avant même qu'il ait poussé la porte, que les choses sérieuses commencent maintenant.
* * *
LANA
— Me suis-je bien fait comprendre ? Tout retard sera absolument éliminatoire. N'essayez pas de m'amadouer, un retard, et vous êtes virées, croyez-moi, on saura vite vous remplacer, la liste de remplaçantes est longue.
Je réplique cela sévèrement à l'intention de mes coéquipières pom-pom girls. Je les ai réunies devant le lycée ce matin puisque, ce soir, aura lieu une répétition importante pour notre prochaine intervention au tournoi de football des lycéens de Los Angeles. Alors je ne veux pas de retard, la rigueur est selon moi l'une des valeurs les plus importantes pour être une cheerleader. Je déteste avoir à appeler sur les téléphones personnels de chaque fille, pour qu'elles me répliquent un simple « j'ai oublié » sur un ton faussement désolé.
Elles hochent la tête, elles me montrent qu'elles ont compris. Ainsi je leur souris en retour, satisfaite. Cependant l'une d'entre elles lève la main, pas très sûre d'elle, sûrement à cause de mon air autoritaire. Elle hésite même quand je lui donne la parole.
— Euh, en fait j'ai un rendez-vous chez le dentiste, je pense que ça empiétera d'une quinzaine de minutes sur le cours.
Mon regard croise le sien durement, elle attend visiblement une réponse de ma part. Je rabaisse mes yeux sur le dossier que j'ai à la main, je me munis d'un stylo, je parcours la liste des noms avant de m'exprimer.
— Caytleen Klyde.
Elle semble surprise puisqu'elle hausse les sourcils.
— Euh non, moi c'est Joyce Lee.
— Non, Caytleen Klyde, c'est celle qui te remplacera. T'es virée.
Et si elle était surprise, elle est désormais totalement sous le choc, son cœur manque un sursaut et sa bouche est entre-ouverte. Les filles à côté l'observent, elles aussi choquées et mal à l'aise, elles ne savent pas quoi dire. J'ose un sourire vicieux avant de la dévisager, de rayer son nom et de ranger mon stylo.
— Je crois que j'ai été assez claire. Au-cun retard ne sera accepté. Et si l'envie de baiser vous prend comme par hasard juste avant le cours, trouvez au moins un mec endurant.
Je dis ça tout en me retournant et en faisant valser ma chevelure. En fait, si j'ai énoncé cette phrase à voix haute, c'est parce que j'ai déjà eu affaire à un cas comme ça. Une de mes joueuses est arrivée en retard pour cette raison, ce que je trouve inadmissible. Emily ma meilleure amie me suit de très près, peut-être elle aussi sous le choc.
— Wow, chuchote t-elle.
Et si sous le coup de l'adrénaline, j'ai abordé un air impitoyable, sans pour autant culpabiliser, quand je ferme les yeux cette hormone commence à se dissiper et je ressens immédiatement un lourd poids dans ma poitrine. Ça me fait toujours de la peine d'être dure avec les filles de mon équipe, ça me fait mal d'être si intransigeante, passer pour la méchante, ça ne m'amuse pas, je n'aime pas spécialement agir comme une garce. Mais si je commence à montrer mes faiblesses, à me montrer souple, comment me ferai-je respecter ensuite ? Comment assurer sinon la survie d'une équipe qui performe grâce à mes règles et à mon intransigeance ? Et puis cette répétition était programmée depuis longtemps, je préfère me dire que si son rendez-vous est placé le même jour c'est qu'elle ne mérite pas sa place ici, elle n'a pas conscience de la chance qu'elle avait d'y être. Le club des cheerleaders ce n'est pas un club de vacances où on y fait ce qu'on veut.
Je sors de mes réflexions quand je reçois un ballon contre mon bras droit, par chance ça ne me pas fait très mal, il n'a pas été envoyé avec beaucoup de puissance. Je me retourne durement tout en attrapant la balle.
— Putain ! je grogne. Vous pouvez pas faire attention, merde !
Un gamin, sûrement de seconde année, extrêmement petit, me regarde tout rouge, je roule des yeux et lui relance la balle. Encore un gamin, ça c'est le désavantage d'être dans une école qui regroupe des élèves de douze à dix-huit/dix-neuf ans. Mais quand je lui relance sa balle, déjà agacée, l'un de ses amis nous fait un geste de la main, à Emily et moi, puis un clin d'œil.
Je pouffe avec mon amie. Qu'est-ce que ce gamin croit au juste en nous faisant un clin d'œil ? Peut-être fera-t-on une dinette ensemble ?
Soudain, un bras entoure ma nuque, et si j'étais déjà vaguement amusée, un sourire s'étire quand je constate qu'il s'agit de Sean.
— Arrête ces habits aussi courts, par pitié, grogne-t-il.
J'observe sa cigarette, et je la lui ôte des doigts avant de l'écraser par terre.
— Arrête la cigarette, toi alors.
— T'es chiante ! grogne-t-il. Tu sais combien ça coute une cigarette ?
— Non, et je m'en fous, par contre, ta santé, ça, ça coûte cher.
Il remonte son regard vers moi, ses deux pupilles émeraude me dévisagent, il est étonné que je dise ça.
— Blablabla, tu parles comme si t'avais quarante piges.
Je lui souris tout en le frappant sur le torse, c'est Emily qui nous coupe de nos semi-engueulades matinales.
— Eh, d'ailleurs, vous viendrez au match de Hockey de Neels ?
Neels étant son petit-ami. Le mien hausse les épaules, il ne semble pas que l'idée l'enchante véritablement, il n'est pas aussi expressif que moi.
— J'avais prévu de révi...
— Il viendra, je le coupe immédiatement.
Ce dernier me lance un regard mauvais, mais il ne proteste pas. Étant donné qu'il passe son temps à bosser, il peut bien trouver du temps pour voir Neels à son match tout de même, les amis c'est important.
— Tu devrais prendre exemple sur lui et faire du sport, je le sermonne.
Il me dévisage, vaguement intéressé par ce que je dis.
— Bah non. En plus tu me trouves parfait comme je suis.
— Non t'es moche.
Je dis ça brusquement, et il me regarde vexé, ses pupilles scintillent et se dilatent, il me fait cette moue avec sa bouche et comme à chaque fois il me prend bien trop facilement par les sentiments. Je l'enlace dès lors, j'enfouis mon nez dans sa nuque, ce, même s'il porte comme toujours la capuche noire de son sweat-shirt.
— C'pas vrai, j'rigole.
Il semble que ça le détend, puisque je lui arrache un sourire et il vole mes lèvres en retour. Oui il est parfait, mais ça, il n'a pas besoin de le savoir.
— Oh c'est bon, arrêtez d'être aussi mielleux, soupire Em'.
Je pouffe à nouveau et je me détache un peu de mon petit ami. Nous ne sommes pas du genre à être mielleux, mise à part quand il est trop mignon et que je ne peux pas résister. Et ça, ça arrive souvent.
C'est alors que je m'arrête quand, en traversant le couloir, je vois le regard de quatre jeunes filles tourné vers moi. Elles sont toutes rouges, et je comprends qu'encore une fois elles m'idéalisent, elles ont dû trouver mon baiser avec Sean « trop mignon ». Je leur lance un gentil sourire en échange, gênée, alors que Sean les ignore. Il n'en a rien à faire.
— Ces gens me gênent, finit-il par soupirer.
Comme c'est étonnant, on ne s'en serait pas douté venant de lui... Sean est la personne la plus asociale que je connaisse, et il déteste par-dessus tout ce monde futile de la popularité.
On finit par se séparer, il s'assied au fond de la classe de maths, prétextant que dans le cas contraire, je l'empêcherais de se concentrer. Je m'assieds donc à côté d'Emily et je salue tous les élèves qui, poliment, me disent bonjour.
Le professeur ne tarde pas à arriver et je remarque que j'ai, malheureusement, oublié mon livre de mathématiques chez moi.
Merde, c'était à moi de l'amener aujourd'hui donc Emily ne l'a pas. Comme notre professeur fait toujours des siennes si un binôme n'a pas de livre, il faut que je me débrouille pour ne pas subir ses foudres.
Je me retourne vers la personne derrière moi, je constate qu'en effet, sur sa table il y a deux livres identiques. Visiblement la chance me sourit aujourd'hui !
— Tu pourrais me passer ton livre ? je demande simplement à la petite brunette, mot pour désigner une petite brune à lunettes.
Elle semble étonnée que je lui adresse la parole puisqu'elle rougit. Elle balbutie quelque chose d'incompréhensible, alors je la dévisage. Sean m'aurait-il collé quelque chose sur le visage ? Ou alors, ai-je du dentifrice sur le menton et personne jusqu'à maintenant ne m'en a informé ?
Non, il semble que je lui mets juste la pression. Je ne comprends pas trop pourquoi mais j'attrape tout de même le livre, sans oublier de la remercier. Ça va, j'ai peut-être six zéros sur mon compte bancaire mais je suis normale tout de même.
Alors que l'on s'apprête à corriger un exercice, on frappe à la porte. Il s'agit du proviseur du lycée, donc tout le monde se lève par respect. Ce dernier est suivi de deux jeunes gens, des adolescents sûrement de mon âge. J'aime toujours autant voir apparaître de nouvelles têtes dans ce lycée, ça rajoute toujours un petit peu de piment à la sauce.
— Bien, je vous présente Mia, annonce notre supérieur sur un ton bienveillant, elle vient tout droit de France et passera quelques jours avec vous, ainsi qu'Evan, en espérant que vous facilitiez leur intégration.
J'observe Emily, amusée, avant de rabattre mon regard vers la française. Elle est sublime, ça, je ne peux pas le nier. Je considère que dans ce lycée, seules Emily et moi-même pouvons atteindre un tel état de beauté. Pourtant, ses longues jambes, ses lèvres pulpeuses, et ses cheveux soyeux la mettent sur un véritable piédestal.
Je me pince les lèvres, elle est vraiment jolie, je suppose que je ne suis pas la seule à le penser, puisque tous les regards sont concentrés sur elle. C'est pour dire, je ne fais même pas attention à Adam, ou Yvan, je ne sais pas.
— Wow, je chuchote à Emily discrètement.
Elle est aussi abasourdie par le charisme de cette Mia, puisqu'elle la dévisage avec attention.
— Je sens qu'on aura une nouvelle pote, je dis en coinçant mon stylo entre mes dents.
— Pas moi. Elle ne m'inspire pas.
Je hausse les épaules et je l'observe s'asseoir d'un œil indiscret. Moi, son manteau Prada rose m'inspire. Il faut absolument que je lui parle. Je pourrais d'ailleurs même lui montrer mon talent particulier en français.
J'aimerais bien voir son visage enjoué quand elle comprendra que la petite populaire du lycée l'aborde, elle, alors qu'elle en est à son premier jour. J'aime bien savoir que les nouveaux arrivants dans cette école sont dans ma poche.
Elle fait valser sa chevelure sur le côté, je sors de ma contemplation quand Emily frappe la jambe de son petit ami, Neels.
— Ça va pas ! Tu la mates pas, OK ?
Ce dernier s'excuse en disant que ce n'était pas son intention, il lui sort une excuse bidon. Je me retourne vers Sean, qui lui s'en fiche, puisqu'il continue son exercice de maths comme si de rien n'était, ses écouteurs aux oreilles.
J'ose un sourire, j'ai hâte que ce cours se finisse, je trouvais que ce lycée commençait à manquer d'animation.
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HEY !
Que vous fassiez partie de mes lecteurs réguliers ou des lecteurs de Yona, j'espère que ce premier chapitre vous a plu ! En tout cas, bienvenue et enchantée, si vous ne me connaissez pas (qui dit "enchanté" dans la réalité, honnêtement ?)
Que pensez-vous de ce mix d'histoires ? Les deux univers s'assemblent bien, non ?
Lana semble ravie de voir Mia débarquer... Comment va se passer leur rencontre ?
N'oubliez pas que le prochain chapitre, qui arrive demain, sera posté chez Yonawo, donc si vous n'avez toujours pas ajouté son livre "GOOD AS GOLD" à votre bibliothèque, c'est le moment !
Bon, eh bien je n'ai plus qu'à vous faire plein de bisous !
À très bientôt,
Laurène
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