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Chapitre 8

Ce matin-là, je me réveillais avec une envie pressante de parler avec Madame de Noailles. En effet, Adélaïde m'avait révélé l'identité de la personne qui avait subit l'Acte de Pierre. Ce n'était personne d'autre qu'Anne Claude Louise d'Arpajon, autrement dit Madame L'Etiquette, également appelée Madame de Noailles.

Non, Internet n'a toujours pas été inventé.
Cependant, Madame de Noailles était le sujet d'un de mes exposés de 5e.

Oui, comme vos le savez déjà, j'ai plutôt une bonne mémoire.

Cela faisait donc deux semaines que j'avais appris l'existence de cette histoire.

Cela faisait aussi deux semaines que j'avais eu une altercation avec Louis XVI. Depuis, il ne cessait pas de riposter avec des contrecoups cinglants.

Sinon, par rapport à Pierre et à ce qu'il est arrivé, je m'y suis remise, lentement mais sûrement avec, néanmoins, quelques difficultés. Mais je préfère m'estimer chanceuse de ce que j'ai vécu. Il est vrai que je n'aurais pas pu supporter ce qu'il est arrivé à Madame de Noailles.

Parfois, les événements qui avaient caractérisés mon voyage dans le passé m'arrivent à nouveau. Au début, j'ai vraiment pensé que quand ce n'est pas moi qui ait le contrôle sur le corps de Marie Antoinette, que ma vue se brouille et se modifie, que les objets présents dans mes alentours saturent, cela faisait référence à une faille spatio-temporelle. Ou bien, c'est une façon de rentrer chez moi.

Je ne savais pas trop quoi en penser, tout cela n'était pas très clair. D'ailleurs, je n'étais même plus sûre de pouvoir rentrer chez moi un jour.

Peu importe. Il faut vivre au jour le jour.
Et aujourd'hui, j'étais décidée à établir un contact avec Madame de Noailles.

Après quelques minutes de méditation dans le lit de la Reine, Adélaïde vint me voir pour aider la reine qui repose en moi à s'habiller. Elle me conduisit alors vers la Salle des Couverts.

Je trouvais le Roi et il me fit un baise-main, puis prononça ces quelques mots :

- Essayer de ne point faire tomber votre nourriture, cette fois-ci, dit-il assez fort pour que moi seule puisse entendre cette phrase.

Il se trouve que, pendant le petit-déjeuner de la veille, j'avais, malencontreusement, fait tomber ma nourriture par terre et sur ma robe. Cela avait laissé une tâche plutôt visible, et j'avais été contrainte de porter la robe, preuve d'un embarras assez conséquent, tout le reste de la journée.

- Et vous, lançais-je, à sa portée seulement, essayer de comprendre que ce que vous avancez ne m'atteins pas une seule seconde, ni d'une quelconque manière, dis-je en laissant s'étirer un sourire machiavélique sur mes lèvres.

Je pris ensuite place à table et lui adressais ces mots :

- Ne souhaitez-vous donc point vous nourrir ? demandais-je d'un ton sarcastique.

De mauvaise grâce, Louis s'approcha de ladite nourriture et s'attabla péniblement.

Le repas se serait passé dans un silence complet si je n'avais fait de Guilhem notre sujet de conversation.

- Cela fait longtemps que je n'ai pas vu Guilhem de Villiers. Depuis le bal, en l'occurrence. Se serait-il volatilisé ?

- Le compte de Villiers ? Je n'en sais rien. Il est vrai que je n'ai pu passer du temps avec lui, car il était à vos côtés. N'êtes-vous donc point amis ? me questionna Louis, à qui veut l'entendre (c'est-à-dire aux nobles qui tendaient l'oreille pour intercepter ne serait-ce qu'une seule de nos paroles).

- Et vous, ne l'êtes-vous donc point ?

Pour toutes réponses, il me contempla de ses yeux perçants avec un regard agacé ensuite, toujours en me regardant, piqua son fruit à l'aide de sa fourchette puis enfourna celui-ci à l'intérieur de sa bouche.
Du moins, il tenta de le faire.

Le fruit avait finalement atterri sous son nez et Louis dut faire un effort phénoménal pour ne pas laisser un cri de douleur.

Tandis que certains nobles se retenaient --tant bien que mal, il fallait l'avouer-- de rire, d'autres rigolaient franchement.

A chacun son petit moment de honte, pensais-je.

Le petit-déjeuner touchait à sa fin. Je me décidais donc à annoncer mon projet :
- Je souhaiterai à nouveau contacter Madame de Noailles.
- Pour quelles raisons, je vous prie, me demanda Louis. Il me semblait que vous l'aviez congédié il y a deux ans de cela.
- C'est la vérité. Mais je souhaiterai enterrer la hache de guerre, pour ainsi dire.
- Oh, je vois que certains ont des privilèges de votre part alors, commenta t-il de façon nonchalante.

Je préférais ne rien répondre. Après tout, Louis ne faisait que me mener dans un cercle vicieux.

C'est en début d'après-midi, après m'être renseignée auprès de la plupart des gens présents au château, que je découvris que Guilhem était tout simplement parti après le bal.

Sans prévenir personne.
Comme un voleur.

Bon. Après tout, il est en droit de faire comme bon lui semble.

J'optai alors de me rendre dans la chambre que partagent Delphine et Adélaïde.

Delphine n'était pas présente, je pus donc parler librement avec Adélaïde. En effet, je voulais être conseillée auprès d'elle.

À la suite des habituelles salutations, nous parlâmes à propos de différents sujets. Puis, je me lança à poser l'ultime question :
- Comme vous devez le savoir, Guilhem était, avant que vous l'appreniez, le seul qui connaissait mon secret. Mais finalement, après réflexion, il m'a quand même bien aidé lorsque je suis arrivée. Il est vrai que je ne savais comment me comporter auprès de vous, car j'ai constaté que si je modifiais des événements du passé ; enfin, de votre présent ; je modifierai involontairement des événements du futur.
- Je ne vois pas très bien où vous voulez en venir, m'avoua Adélaïde.
- Voici un exemple : si je fais, à partir de ce jour, tout pour empêcher la Révolution française de se produire, cela aura un impact sur la société qui règne dans mon présent.
- Un impact sur la société..., répéta t-elle lentement en chuchotant. Mais, attendez, se reprit-elle avec une assurance nouvelle, vous avez bien dit "révolution" ?

Oups...

- Euh, oui..., répondis-je après de longues minutes d'hésitation.
- Mais de quelle révolution parlez vous donc ?
- Bah ! De celle de 1789, enfin ! m'exclaimais-je machinalement, mon flot de paroles traversant automatiquement mes lèvres sans que je puisse m'en rendre compte.

Ça, c'est grâce à Rebecca, pensais-je tout de suite en regrettant d'ores et déjà mes paroles.

- La révolution de 1789 ? s'étonna Adélaïde. C'est dans treize ans ! Qu'est-ce que cette fumisterie ?
- Peu importe, si je fais tout pour que la révolution ne se passe pas, cela modifiera le présent dans lequel je devrais vivre. Qui sait ce que nous n'aurons plus ? me demandais-je à voix basse. Le droit de vote, peut-être.
- Vous avez donc le droit de vote, s'émerveilla Adélaïde.
- Oui, j'acquiesçai. Mais revenons à Guilhem. J'aimerai savoir où il se trouve.
- Nous pouvons lui envoyer une lettre, proposa Adélaïde.
- C'est une bonne idée. Je crois avoir vu du papier à lettre dans la chambre de la Reine.
- Très bien. Allons-y.

Adélaïde ouvrit la porte et sortit en trombe de la chambre. Je la rattrapais sans effort et la suivis jusqu'à notre arrivée dans la chambre.

Je m'étais dirigée vers la commode qui contenait le matériel nécessaire pour écrire une lettre et m'engageais à le chercher en fouillant rapidement dans un tiroir quand Adélaïde m'appela.

- Marie ! Qu'est-ce que cela ?

Elle montrait du doigt un petit carnet vieilli à reflet rose pâle.
Je l'ouvris puis découvris une lettre à l'intérieur. Adélaïde et moi échangeâmes un regard perplexe. Rapidement --et presque violemment-- , elle s'empara de la lettre, la retourna et toucha le sceau utilisé avec son pouce.
D'un seul mouvement, elle l'ouvrit puis la lut.

Pendant sa lecture, elle fronça plusieurs fois les sourcils. Je n'arrêtais pas de lui poser d'innombrables questions. A chacune d'elle, elle secoua la tête et agita la main pour me faire comprendre d'attendre un peu.

- Cela a été envoyé de la part de Pierre, chuchota t-elle.
- De Pierre ? répétais-je, horrifiée.

Adélaïde hocha la tête et continua sa lecture. On voyait bien qu'elle était profondément attentive à chaque mot inscrit sur le papier.

- Oh ! s'écria t-elle soudainement, me faisant sursauter.
- Qu'il y a t-il ? m'affolais-je déjà.
- Il souhaite en fait..., commença t-elle, les yeux toujours rivés sur la lettre, vous faire cadeau de ce petit carnet.
- Cela est étrange, commentais-je.
- Effectivement, murmura Adélaïde en tournant la lettre d'un vif mouvement de main pour voir s'il n'y avait rien écrit d'autre.

Quelques jours plus tard, Madame de Noailles arriva au château. En sa présence, je m'efforçais de ne laisser aucun signe de méchanceté apparent. Je m'étais une fois, pour ce même exposé, renseignée sur le passé assez tumultueux d'Anne Claude Louise d'Arpajon et Marie Antoinette d'Autriche. Et il va sans dire que Madame de Noailles, après avoir cruellement été renvoyée par la personne que j'incarne en ce moment même, avait commencé une rébellion contre la reine. Je tentais alors de contourner la difficulté.

Finalement, voyant que cette astuce ne fonctionnait, mais alors, vraiment pas et que la conversation n'avançait aucunement, j'allai droit au but :
- Avez-vous réellement été abusée par Pierre ? demandais-je dans un souffle, la coupant en plein récit d'une des histoires de son enfance.

Après quelques secondes qui paraissaient des années, Madame de Noailles répondit avec une voix déterminée, mais néanmoins rauque, pleine de souffrance :
- Il ne me semblait pas vous avoir appris de cette manière.
- Cela s'est-il vraiment passé ? la questionnais-je, sourde à la phrase qu'elle avait précédemment prononcé.
- De toutes façons, dit-elle en m'imitant, je ne vois absolument pas de quoi vous parlez.
- Pierre vous a t-il agressé sexu..., commençais-je, avant d'être coupée, d'une voix agacée face à son déni.
- Assez, cria t-elle. Cessez, je vous prie, de prononcer ce mot. Je n'arrive point à croire que vous persistez, s'emporta t-elle.

Elle était à présent en train de déambuler dans la pièce d'un pas énervé. Depuis plusieurs minutes déjà, elle décrivait des cercles, les sourcils froncés, en prononçant des mots incompréhensibles.
Honnêtement, si je ne m'en moquais pas royalement, j'aurais pu croire qu'elle procédait à une reproduction de sombre rituel de sorcellerie.

Lassée du changement inexistant de la situation, je me leva de mon siège et sortis de la pièce sans mots dire, laissant Madame L'Etiquette se tourmenter dans son coin.

Rapidement, je rejoingnis Adélaïde dans sa chambre. Dès que j'eu franchi la porte, elle accourut vers moi, brandissant une lettre dans les airs.

Elle me disait qu'elle était heureuse de m'aider, mais elle s'excusait mille et une fois de ne pas m'avoir pas demandé l'autorisation d'utiliser le sceau royal. D'un revers de la main, je lui avais assuré que cela ne faisait rien.

Si seulement j'avais pu prévoir l'importance des conséquences à venir...

[Copyright, Tous Droits Réservés]

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Note de l'auteur :
Coucou !
J'avais promis à quelques personnes que je posterai ce chapitre le weekend dernier mais j'étais super occupée (stage d'observation) donc, du coup, je vous donne deux informations sur les prochains chapitres (sans spoilers) :

- il y aura une révélation très importante pour la suite du livre dans le chapitre 9

- il y aura un tournant radical dans le chapitre 10 et cela enchaînera beaucoup de péripéties

Ça ne vous laisse pas trop d'indices mais le chapitre 9 arrive très bientôt !

*-*-*

Ce chapitre est dédié à @Selena72974 pour tout son soutien depuis le début et tous ses gentils commentaires ❤

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Bonnes vacances, joyeux Noël et bonne année (bref, joyeuses fêtes), merci pour toutes les vues et tous les votes, continuez à lire, aimer, commenter et voter, ça me fait extrêmement plaisir ! ❤


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