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Chapitre 4

- Vous savez donc.
- Oui, acquiesça l'homme.
- Écoutez. Je ne sais qui vous êtes et je ne m'en préoccupe pas franchement. Mais je sais que je me suis retrouvée dans cette situation par accident et...
- Comptiez-vous réellement me conter toutes vos péripéties ? me coupa t-il. Venons en au fait. Qui êtes-vous et que faîtes-vous ici ?
- Je répondrai avec plaisir, annonçais-je avant de faire une courte pause. Mais il me semble que je devrais savoir qui vous êtes pour pouvoir vous le confier. Disons que...
- Vous n'êtes pas dans votre élément, je le sais, m'interrompa t-il. Pour mettre fin à vos gamineries, je vais vous révéler mon identité.

   Outre le fait qu'il m'humiliais, cet homme suspect m'avait kidnappé.

   Bon, d'accord. Je n'étais pas vraiment en danger de mort.

   Ou en danger tout court.

   Devant le mystère que cet individu essayait d'étaler, je restais de marbre.

   Attendez mais... Comment pouvait-il le savoir ?

- Je vous prie de poursuivre, l'incitais-je.
- Je m'appelle... Guilhem de Villiers, m'annonça t-il en hésitant.
- Et comment savez vous que je ne suis point dans mon élément ?
- Je viens du futur. Comme vous...
- Oh.

   Ça alors ! C'était surprenant. Au moins je ne serai pas toute seule dans cette aventure. Mais quelques questions restaient en suspension.

- Pourquoi m'avez-vous kidnappé ?
- Je voulais découvrir l'usurpatrice qui s'était faite prisonnière dans le corps de notre chère Reine, me dit-il sur un ton de représailles.
- Mais... Vous m'avez dit que vous veniez du futur... Donc, ce n'était pas vraiment votre chère Reine, l'assenais-je, pas peu fière de moi.
- Non, en effet.
- Il fallait faire preuve de bon sens.
- Cela est plausible, marmonna t-il sur un ton morne.

  Après quelques minutes de silence absolu, le blanc devenait de plus en plus gênant.

- Bon et vous ? demandais-je, excédée du manque d'action. De quelle année venez-vous ?
- De l'année 2085, me réponda t-il, déjà plus enthousiaste.
- Et... Vous êtes né en...?
- En 2069.
- Donc vous avez 16 ans, conclus-je.
- Cela est exact, affirma Guilhem. Puis-je vous tutoyer ? Cela est plus simple pour moi, me demanda t-il après une petite pause.
- Seulement si je peux vous tutoyer.
- Très bien. Prochaine question ?
- Ne t'emballes pas, dis-je en interceptant cet air amusé collé sur son visage. Ce n'est pas parce que tu as répondu à mes stupides questions que je pourrai prétendre te connaître. Ce n'est pas le cas. Tu restes et resteras à jamais la première personne qui m'ait kidnappé. Et même si, je l'avoue, je n'ai pas l'impression de courir un réel danger ici, je ne souhaite pas renouveler cette expérience.
- L'homme appelle expérience ses erreurs, annonça t-il.
- Hmm... Est-ce que j'ai l'air d'un homme pour toi ? En même temps, quel homme porterait une robe ? Un transsexuel, sûrement, repris-je sans lui laisser le temps de répondre, avant d'enchaîner. Non que j'ai quelque chose contre eux, ce n'est vraiment pas le cas ! Mais... hé ! Là je suis bien d'accord avec toi, tout ceci n'est qu'une erreur, répliquais-je avec une telle agressivité, qu'on aurait cru que j'avais pour habitude de cracher des insultes.
- Ça y est ? T'as fini ? Parce que mauvais caractère, d'accord, mais moulin à paroles en plus, alors ça...
- T'as oublié un truc.

   Guilhem haussa les sourcils.

- La mauvaise conscience, aussi.
- Ah. Peut-être.

   Honnêtement, je ne savais pas ce que je faisais ici. J'avais juste un souhait, juste un seul : revenir chez moi.

   Je voulais juste voir mes parents une dernière fois, je n'avais même pas eu le temps de leur dire au revoir...

   Sur ces pensées tristes, je m'apprêtais à fondre en larmes. Guilhem le remarqua.

- Allons faire une promenade, me proposa t-il.
- D'accord.

   Guilhem s'en alla vers la lumière.

- Tu viens ? dit-il d'un ton agacé.
- Comment dire... Je ne peux pas me lever, et encore moins marcher dans ta direction parce qu'apparemment tu l'as oublié, mais moi je suis toujours enchaînée à cette chose non identifiée, fis-je nonchalamment avec ce sourire angélique innocent, que Rebecca seule pouvait reproduire à la perfection.

   Guilhem vînt donc me délier les mains et ma taille qui restait attachée à cet espèce de rocher.

- Merci, dis-je simplement.

   Je le suivis à travers le halo de lumière que produisait le soleil.

   Nous marchâmes jusqu'au Grand Canal. Là, arbres et arbustes brillaient et scintillaient de plusieurs nuances de vert. Le Canal, quant à lui, reflétait parfaitement le ciel. Il ne faisait pas très froid, mais une petite brise se baladait dans les airs. Cela se faisait surtout ressentir lorsque l'eau dessinait de faibles ondes, c'est-à-dire quand il y avait plus de vent.

   Jusqu'ici, notre promenade restait silencieuse. Nous marchions encore quand nous vîmes un banc.

   Toujours dans un silence de morts, nous nous sommes confortablement installés sur ce banc.

Quelques dix minutes plus tard, aucune parole n'avait encore brisé ce silence absolu qui régnait depuis notre départ de la grotte. Finalement, je craquai la première. Enfin, mon impatience craqua en premier.

- Bon. Et toi ? Que fais-tu ici ? Est-ce que tu t'es, comme moi, retrouvé prisonnier dans ce corps par hasard ou...
- Non. Dans le futur -- enfin, dans mon présent --, on nous apprend à contrôler les voyages dans le temps.
- Où ? demandais-je, intriguée.
- À l'école.
- Cool ! Enfin, c'est toujours mieux que certains cours assommants et soporifiques.
- Si tu le dis.

   Pas très bavard, celui-là ! Franchement, ça promettait...

- Et euh... Dans quel but as-tu donc voyager dans le temps ? repris-je.
- Ça, c'est confidentiel.

   De quoi je parlais, tout à l'heure ? Ah oui ! Des cours assommants et soporifiques... Ainsi qu'une conversation tout autant assommante et soporifique, apparemment !
Je ne sais pas par quel moyen Guilhem a eu ce déclic -- si ce n'est qu'il aurait entendu mes pensées...? --, mais à partir de ce moment-là, il entreprit la conversation avec plus d'activité.

- À vrai dire, tu n'es pas très discrète.
- Pourquoi ? Devrais-je l'être ?
- Oui. Enfin, non pas vraiment mais tu devrais au moins dissimuler le fait que tu n'es pas la vraie Marie Antoinette.
- Et comment dois-je m'y prendre ? Je n'ai jamais cherché des infos sur cette époque et en plus c'est arrivé par accident.
- Je sais. Mais tu aurais pu faire quelques trucs plus... Normaux pour cette époque.
- Ah oui ? Et lesquels ?
- Tout d'abord, ne pas faire la référence à tes supposées domestiques. Non mais sérieusement : une reine, faire des révérences à ses sujets ! Tu délires ou quoi ?

   Effectivement, dis comme ça, cela paraissait très peu idoine.

- Je n'y avais pas pensé, avouais-je.
- J'ai remarqué, en effet. Ensuite, pourquoi as-tu parlé correctement avec tes domestiques ?
- Hein ? fis-je, complètement déboussolée.
- Oui, Marie Antoinette avait la réputation de ne pas être serviable.
- Sérieux ? demandais-je, grave.
- Apparement, oui, me répondait Guilhem, innocent. Mais ce n'est pas fini, reprit-il, avec une ardeur qui ne venait que d'un commérage de potins. J'ai entendu certaines dames parler. Elles semblaient dire que l'Autrichienne avait tapé un scandale devant le Roi.
- Euh... C'est qui cette Autrichienne ?
- Ben c'est toi ! Ou plutôt, la personne que tu incarnes.
- Marie Antoinette ?
- Ouais.
- Mais... Pourquoi ? Enfin je veux dire, s'il y a bien une chose que je sais sur Marie Antoinette c'est qu'elle est autrichienne mais de là à l'appeler comme cela... C'est péjoratif ?
- Évidemment ! Toute la gente féminine souhaite être à la place de Marie Antoinette. Ou plutôt, seulement être à sa place en tant que reine vu que... Personne ne la traite vraiment bien.
- Et pourquoi ça ?

Un moulin à questions. J'étais un moulin à questions, pas à paroles...

- Eh bien parce qu'elle n'a pas été élevée aussi sévèrement que la Cour. Ce qui veut dire qu'elle n'avait pas autant de culture que les autres. Donc elle était un peu critiquée...
- Mais c'est horrible !
- Oui mais bon elle n'était tout de même pas à plaindre, on dit qu'elle avait un caractère exécrable...
- Mais tout cela ne sont que des suppositions, reprit-il. On a pour règle de ne pas
modifier le passé. Et même si je ne suis qu'en visite à Versailles, je ne peux pas atteindre la famille royale aussi facilement -- enfin dans ton cas c'est différent.
- Bien sûr, acquiesçais-je. Mais attends... Tu es seulement en visite ?
- Oui, mon anc... Enfin, la personne que j'incarne, pardon, m'expliqua t-il en se corrigeant aussitôt en me souriant de toutes ses dents juste après son erreur, a une sœur. Et j'ai reçu une invitation à un bal qui a lieu dans quelques jours.
- Un bal ?
- Oui, répondit-il.
- Masqué ? demandais-je, prête à être encore plus réjouie si la réponse était un oui.
- Non.

   Mon sourire dégringola. Ce qui fit, apparemment, rire Guilhem.

- Oh, dis-je, beaucoup moins joyeuse.

Guilhem riait toujours.

- Qu'y a t-il de drôle ?

Guilhem riait encore et toujours.

- Je ne sais pas danser, tu sais.

Son rire se stoppa net. Mais il souriait déjà quelques secondes plus tard.

- Dans ce cas, je sais ce que l'on va faire les trois prochains jours, déclara t-il.

Sur ce, il se leva et me te dit la main. Je l'attrapais puis me relevais, à mon tour. Pour le remercier de l'appui que sa main m'avait procuré, je lui fis un sourire des plus chaleureux. Il lâcha ensuite ma main puis nous avançâmes prestement vers le château, plus gaiment qu'à l'aller.

- De la danse, finit-il par dire.

Puis nous avons parlé de tout et de rien...

- Oh, je n'arrive toujours pas à croire le scandale que tu as fait au Roi, continuait-il.
- Mais voyons mon cher Guilhem, il fallait que quelqu'un le remette à sa place, dis-je en appuyant bien sur ce mot et en exagérant sur ma façon de parler.
- Tout de même, dit-il en exagérant, lui aussi, sa façon de parler, ma chère... Euh... Une petite auto-biographie rapide ?
- Bien sûr. Je m'appelle Marie Scaron, j'aurais 16 ans en octobre euh... 2015 normalement. Ma meilleure amie, c'est Rebecca et euh... J'aime à peu près tout ce qui est fascinant dans la vie, décrivais-je rapidement ce qui résultait de ma vie.
- Donc reprenons... Tout de même ma chère Marie, nous savons tous que Louis XVI est un imbécile de première, termina t-il.
- Oui maintenant, tout le monde, y compris lui-même, le sait.

Et sur ces bonnes paroles nous sommes arrivés au château. Finalement, ce tout premier voyage dans le temps promettait de bien se passer !

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