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Chapitre 10

   Pour la énième fois, je le suppliai de me répondre.
Pas une seule fois avait-il osé répliquer.

   Je bouillais de rage intérieurement mais restais anormalement calme. La seule envie qui me prenait était de m'éloigner de lui le plus vite possible.

   Je réalisais à présent que je ne connaissais à peine la personne qui se tenait devant moi.

   Peu importait ce qu'il fallait endurer, je ne repartirai pas au château sans avoir obtenu des réponses.

   J'attendis bien dix minutes de plus devant F. 50964, qui ne prononçait toujours aucun mot.

   Je me retournai alors vivement, m'apprêtant à partir et à briser la promesse que je m'étais faite plus tôt.

- Bon, alors je n'ai plus rien à te dire, lançais-je sur un ton de reproche, dos à lui.

   Je me dirigeais vers une des nombreuses sorties du bosquet de l'Encelade. Je soupirai bruyamment ; cela aurait pu être une belle journée : le ciel était magnifiquement bleu, il n'y avait aucun nuage à l'horizon, le soleil illuminait les feuilles des arbres et l'eau verdâtre du bassin.

   Soudainement, F. 50964 m'appela. Je me retournai alors péniblement revins aussitôt sur mes pas.

- Quoi ? aboyais-je.
- Je peux t'aider, tu sais, annonça t-il.

   Il avait réussi à piquer ma curiosité.

- Comment ? lui demandais-je en essayant de cacher, tant bien que mal, mon intérêt.

   Je relevai donc les yeux vers son visage, que j'avais pourtant fuit tout à l'heure.

   Ses pupilles étaient dilatées et la couleur de ses yeux était extrêmement foncée, presque noire. Elle faisait ressortir ses cheveux, dissimulés sous sa fameuse perruque blanche, d'un naturel noir de jais.

- J'ai appris à contrôler les voyages dans le temps. Je peux donc aussi te l'apprendre, me proposa t-il.

   Je secouai frénétiquement la tête. Ce n'était pas ce que je recherchais.

- J'ai juste envie de rentrer chez moi. Je n'ai besoin de rien d'autre, lui assurais-je.
- S'il te plaît ! me supplia t-il. Ça te rendra service et puis, j'en serai heureux.
- Bien sûr, répondis-je avec une pointe d'ironie dans la voix. Et après je t'en serai redevable.

   Il flancha et évita mon regard. Il contemplait alors avec attention la statue de plomb doré d'Encelade, qui trônait parmi les rochers.

- Alors c'est vraiment ça ? Tu voulais juste que je te fasse une faveur en retour ? insistai-je décontenancée, et les sourcils légèrement froncés.

   J'avais cru parler à tord, plus tôt. À vrai dire, découvrir la vraie nature de F.50964 ne me plaisait pas tant que cela.

   Ce dernier rencontra mon regard et intercepta ma mine surprise. Il bafouait quelques paroles inintelligibles et, alors que je plissais les yeux, l'incitant à parler plus fort et plus clairement et m'apprêtais à communiquer mes pensées quand il me coupa dans mon élan :

- Trois fois rien, promettait-il.

   Bien évidemment, me soufflait ma conscience. Il t'a menti sur son identité dès le premier jour, puis essaye de t'acheter et toi, tu continues à le croire ?

- Okay. Je t'écoute, l'incitais-je, septique.
-Je te propose un marché, commençait-il. Je te raconte tout ce que tu veux sur les voyages dans le temps et, surtout, je t'explique comment rentrer chez toi, en 2015.
- Jusque là, je suis d'accord... Mais qu'est-ce que je vais devoir faire ?
- Je te l'ai déjà dit. Il faut juste que tu stipules mon nom quelque part dans ton journal.

   Je vis rouge. Avait-il fouillé dans mes affaires, ou quoi ?

   En essayant d'ignorer cette rage naissante, je fermai les yeux pour me concentrer puis les réouvris quelques secondes après.

   Je décidais alors de laisser l'ultime question de côté.

- Mais je ne comprends pas ! Pourquoi est-ce si important que ce soit dans mon journal ? Je ne pourrais pas simplement écrire ton nom sur une feuille ? le questionnais-je.

- Non, tu ne peux pas, répondit-il seulement. Par contre, il faut aussi que tu écrives que je t'ai aidé.
- Pour quelle raison ? lui demandais-je sèchement.
- Eh bien, parce que ça me ferait plaisir ! répliqua t-il avec un sourire faux affiché sur son visage.
- C'est bon, j'en ai marre, murmurais-je, hors de sa portée.

   Je me retournai et me dirigeai vers la sortie en traînant des pieds, ignorant tous ses appels incessants.

   Sur le chemin, j'eus le temps de penser à tout ce que qu'il s'était passé, à tout ce qu'il se passe.

   De retour dans ma chambre, je pris directement mon journal et essayais de trouver ce qu'il clochait.

   F.50964 l'avait-il cherché ? L'avait-il lu, ou même volé ?

   Je trouvai finalement avec soulagement --et au même endroit-- le carnet que Pierre m'avait offert.

   À cet instant, une idée complètement folle me traversa l'esprit.

   Ce ne serait pas lui ?

   Non... C'était tout bonnement impossible.
F.50964 ne pouvait pas être et Guilhem et Pierre.

   Je secouai ma tête rapidement pour clarifier mes pensées. Je divaguais beaucoup trop.

   Après avoir écrit sur mon journal ce qu'il s'était passé avec F.50964 --je voulais garder une trace de tout ce qu'il se passait ici--, je me dirigeais vers la chambre de ma confidente, Adélaïde.

   Le plafond des escaliers était toujours aussi bas, et je devais toujours autant me baisser pour ne pas me faire mal au crâne.

   Je me faufilais rapidement dans les couloirs et toquai avec entrain à la porte de la chambre d'Adélaïde et Delphine.

   C'est justement cette dernière qui m'ouvrit. Elle semblait surprise de me voir.

   Après les habituelles salutations, je lui demandai où se trouvait Adélaïde.

- Comment ? me répondit-elle incrédule. Vous ne savez donc point ?

   Je fronçai instantanément les sourcils.

   Tout, dans cette réponse, me suggérait le fait que quelque chose avait mal tourné.

- Que s'est-il passé ? osais-je, après quelques secondes de réflexion.

   Delphine m'expliqua alors en détails ce qu'il s'était passé durant mon absence. Je me maudissais intérieurement pour ne pas avoir aidé et protégé Adélaïde quand elle avait besoin de moi et, bientôt, je me ruai vers la chambre de Louis XVI.

   J'aurais dû avoir été plus attentive.

   Tout était de ma faute et je ne savais pas comment réparer mes erreurs.

   En fait, je ne savais pas si je pourrai, un jour, les réparer. Et dire qu'il ne fallait pas que je modifie le passé.

   Bon. J'allai au moins faire de mon mieux.

   J'entrais à présent nonchalamment dans la chambre de notre cher roi Louis XVI.

- Qu'est-ce que toute cette mascarade ? explosai-je en face de lui, alors qu'il était tranquillement en train de lire et installé confortablement sur son lit.
- Que s'est-il passé ? feignit-il un air d'innocence avant de simuler pendant quelques secondes un visage alarmé.

   Je me mis à faire les cent pas dans la pièce.

- Franchement, croyiez-vous que je n'allais pas le remarquer ? Aviez-vous réellement une raison pour s'en prendre à elle ?

   Aussitôt que j'eu prononcé cette phrase, Louis sembla reprendre le fil de mes pensées.

- Oh, cela ! dit-il, clairement ennuyé par notre conversation.
- Oui, cela ! je lui répondis sur un ton peu aimable.
- Eh bien, elle a tout simplement utilisé le sceau royal alors qu'elle n'en avait pas le droit.

   J'avais détesté l'attitude qu'il avait eu quand il prononça son nom. En réalité, il ne l'avait même pas appelée par son prénom, mais désignée par le médiocre pronom "elle". Il avait, de plus, dit cette phrase avec tellement de légèreté et de gentillesse --ironie, quand tu nous tiens...--, qu'il semblait presque qu'il l'avait caché.

- Effectivement, je lui avais demandé de la faire, je lui appris.
- Ah. Oui, répliqua t-il. Peu importe.

   Comment osait-il ? mais, surtout, comment une si petite personne pouvait contenir autant d'insolence.

   Après un long échange d'insultes par ci, par là, je revins dans ma chambre, plus que lassée par le comportement puéril de Louis.

   N'ayant rien de mieux à faire, j'écrivais à nouveau dans le journal de Pierre.

   Quelqu'un toquai à la porte, m'interrompant dans la rédaction de ma journée.

   La porte en or finement détaillée s'ouvrit sur Delphine. Derrière elle se trouvait une personne que je n'avais jamais vu. Elle avait les cheveux courts et gris. Elle devait sûrement atteindre plus du double de l'âge d'Adélaïde.

   Delphine et la dame qui la suivait me firent une révérence et, en retour, je leur adressai un sourire éclatant.

   Elles pénétrèrent dans la pièce tandis que Delphine me tendait un papier.

- Voici l'adresse d'Adélaïde, m'expliqua t-elle

   Je hochai la tête, la remerciant.

- Et voici votre nouvelle domestique, Huguette.

   Bien que pensive et indifférente face à cette nouvelle, je lui souriais de toutes mes dents, l'incitant à se présenter.

   Finalement, je l'avais à peine écoutée. Je savais juste qu'elle prenait la place d'Adélaïde.

   Lorsqu'elle sortit de la chambre, quelques vingt minutes plus tard, je me tournai rapidement vers Delphine.

- Je vais rejoindre Adélaïde, lui annonçais-je. Et je compte bien vous emmener avec moi.

[Copyrights, Tous Droits Réservés]
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Note de l'auteur :
Désolée pour ce long retard mais j'ai eu beaucoup de révisions à faire et c'est loin d'être terminé...
Enfin bon, voici le chapitre, j'espère que ça vous a plu, comme d'habitude.
N'hésitez pas à voter et commenter :) !

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