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9- Le sauveur des tranchées

Je regarda notre sauveur, totalement hébété.
Sa chevelure rousse et sa fine moustache m'étaient plus que familières.

- Colonel... murmurai-je.
- C'est bien moi Arthur ! En chair et en os ! Le Colonel Andrew Mathias !!
- Comment avez-vous fait pour...
- Longue histoire, et ce n'est vraiment pas le moment !

Comme pour justifier ses propos, un Allemand sortit d'un boyau de communication et fonça sur le Colonel. Ce dernier se retourna et lui tira en pleine tête. Le corps de l'ennemi retomba mollement au sol, dans un bruit sourd et étouffé.
Jonathan se leva d'un bond sans aucune raison apparente et, avant même d'avoir pu parler, se fit tirer en plein dans l'épaule. Il cria de douleur et s'écroula contre Mathias. Ce dernier le retint pour ne pas qu'il se blesse encore plus, puis tua d'une balle celui qui avait tiré sur notre camarade.

- Merde ! criai-je. Tiens bon Jonathan !!!
- Arthur, je vais le porter jusqu'à un médecin. Tu nous couvres !
- À vos ordres Mon Colonel !!

Jonathan perdait du sang, mais heureusement pas assez pour que cela soit mortel. Lorsque Mathias le porta sur ses épaules, il poussa un hurlement déchirant. Il gémissait silencieusement de douleur à chaque pas que le Colonel faisait.
Je les couvrais dans ce dédale de tranchées. Les hurlements du combat se répercutaient et les coups de feu semblait pareils à des explosions. Sur le côté, je vis le corps mutilé d'un soldat allemand. Il avait la mâchoire déchiquetée, l'épaule disloqué, l'œil sortit de son orbite et le crâne défoncé. Les masses d'armes étaient horriblement efficaces...
Un autre homme, un des nôtres cette fois-ci, était face contre terre. Il avait un trou dans le dos, plaie probablement infligée par une baïonnette. Son casque avait roulé au sol et se trouvait désormais à quelques mètres à côté de lui, preuve qu'il fut rudement attaqué.
Le sang se mélangeait à la boue, lui donnant un aspect noirci. Une explosion de grenade se fit entendre, suivie d'un hurlement déchirant. Je décida de ne pas regarder dans cette direction pour m'éviter une vision d'horreur.
Jonathan gémissait toujours et Mathias avait de plus en plus de mal à le porter. Des gouttes de sueur perlaient sur le front du Colonel à chaque pas qu'il faisait.
Alors que j'avançais dans ce chaos, un Allemand me fonça dessus et agrippa mon uniforme. Il me frappa au visage et je recula sous l'impact violent. Je repris aussitôt mes esprits et lui rendit le coup, avec deux fois plus de forces. Il vacilla, mais tint debout. Mathias tentait de le viser mais le poids de Jonathan sur ses épaules l'empêchait de tenir droit. J'allais devoir me débrouiller seul, car il ne pouvait pas le lâcher sans risquer d'aggraver sa blessure.
L'Allemand voulu m'asséner un nouveau coup mais je l'esquiva. Après avoir repris l'équilibre, je l'agrippa par la nuque, le retourna pour qu'il soit face à moi et le plaqua au sol. Il hurla alors que je sortais un petit couteau de survie et que je lui planta la lame dans la poitrine. Je vis ses traits se détendre alors que je retirai mon couteau dans un bruit particulièrement désagréable, sentit ses muscles se relâcher, observa ses yeux se fermer et le lâcha. Je me rendis alors compte qu'il était plus jeune que moi. Il ne devait même pas avoir la vingtaine et il avait encore un visage d'enfant.
Mathias me poussa pour que nous avancions, me coupant dans mes remords. Il fallait absolument amener Jonathan à un médecin avant qu'il ne soit trop tard. Même si sa plaie n'était pas trop grave, elle pouvait s'empirer voir s'infecter. Et une infection dans les conditions de vie auxquelles nous étions soumis n'était jamais anodine. J'accélèrais donc le pas en enjambant le cadavre du jeune soldat, non sans tristesse. J'avais récupéré mon fusil qui était tombé au sol dans mon altercation, et je cherchais désespérément un endroit où un médecin pouvait possiblement se trouver.
Après avoir marché pendant quelques minutes, je vis un groupe d'alliés. Sur leurs uniformes, un brassard blanc arborant une croix rouge.

- Hey !! hurlai-je en courant comme un dégénéré. J'ai besoin d'aide !!!
- Blessé ? me cria le médecin.

J'accélèrais le pas et me retrouva face à lui. Il était grand et avait une longue barbe de bûcheron. Une balafre traversait son œil, miraculeusement intact.
Il me regarda d'un air suspicieux, une main dans la poche de sa veste. J'avais l'impression d'être dévisagé.

- Vous étiez où ?
- D... dans les tranchées... répondis-je en haletant.
- Vous êtes blessé ?
- Pas.. moi.... Mais...mon ami oui....

Je lui désigna Mathias qui arrivait, Jonathan sur ses épaules. Le médecin fit signe à ses deux collègues de préparer un brancard, et s'approcha.

- Balle dans l'épaule, expliqua le Colonel en déposant Jonathan sur le brancard.
- Beaucoup de sang perdu ? demanda le médecin d'un air indéchiffrable. Désolé mais je ne peux pas encore prendre le risque de regarder sa plaie, nous avons les mains sales et rien pour les nettoyer.
- Pour le moment non, mais je vous préviens l'infection n'est pas à exclure. Nous l'avons transporté à travers le champ de bataille.
- Antony ! James! Occupez-vous de lui, j'arrive. Et vous Mon Colonel ? Vous n'avez rien ?
- J'ai connu mieux.
- J'imagine. C'est un plaisir de vous revoir Colonel, on vous pensais mort.
- Je ne suis pas si facile à tuer que ce que j'en ai l'air Doc.

Le docteur rit doucement, ses compagnons sourirent et je poussa un soupir de soulagement. Ils partirent en emportant mon ami. J'espérais vite le revoir, en bonne santé.
Les canons s'étaient tut, enfin. Un calme irréaliste nous enveloppait, presque assourdissant.
Je vit des soldats allemands, les mains en l'air, être escortés par des britanniques. Ils se prenaient de violents coups de crosse et subissaient des flots d'injures.

- Eux au moins ils m'ont relativement bien traité pendant la courte durée de mon séjour en tant que prisonnier, murmura Mathias.
- Vous étiez prisonnier des Allemands ? dis-je avec une pointe d'admiration.
- Pourquoi crois-tu que je suis encore en vie ? Bien sûr que j'étais prisonnier. J'étais censé partir pour l'Allemagne ce matin, mais visiblement l'assaut a tout retardé. Mais je vous expliquerai cela une fois que le calme sera de retour.

J'hocha la tête.

- Où est Franklin ?

Une pointe d'angoisse se révélait dans sa voix. Je baissa la tête.

- Il est à l'arrière... Crise de panique... Il est devenu fou, et bon pour l'asile... C'est une chance qu'il ne soit pas forcé de revenir dans cet enfer...
- C'est une chance en effet...

Mathias s'époussièra l'uniforme d'un vif mouvement de la main. Puis il sortit une petite douille attachée à un collier.

- Douille de Mauser, en souvenir de ce jour.
- Pourquoi ? Enfin je veux dire... Quelle est la signification de ce geste Mon Colonel ?
- Et bien... Je n'en ai pas. Mais je n'ai pas grand chose à vous offrir. Ce sera un petit souvenir. Où alors, nous irons l'offrir à Franklin.
- Je...je préfère le...le garder. J... j'en referai un pour lui.

Je saisis doucement le collier et le mis autour de mon cou. Ce serait mon porte-bonheur, avec mon crucifix. Le Colonel sourit légèrement.

- P... pourquoi moi Mon Colonel ?
- Car je t'apprécie. Tu es très brave Arthur. Et puis, nous sommes amis non ?
- Bien sûr Mon Colonel ! Mais...
- Ne t'inquiètes pas, personne ne le saura. Jonathan et moi sommes amis, Franklin également. Et personne ne le sait.
- Personne à part le Major Backer ??

Le Colonel se raidit légèrement.

- J...je suis désolé...
- J'espère que... qu'il ne m'en veux pas...

Mathias baissa la tête et partit s'isoler, tout seul dans un coin. La tristesse se lisait dans ses gestes. Je voulu dire quelque chose, mais je n'émit aucune parole. Que pouvais-je dire de toute façon ?

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J'espère que ce chapitre vous aura plu !!

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