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6- Les Backer

Jonathan me regarda, une expression de tristesse dans le regard. J'oubliais qu'il était sous les ordres du Colonel, alors que moi je ne le connaissais presque pas.
À l'entente de ces mots, le médecin devint encore plus blème. Visiblement, le sacrifice de Mathias l'avait beaucoup affecté.
Le Major, qui était donc son fils, posa sa main sur son épaule.

- Je suis désolé Père... dit-il d'une voix étranglée. J'aurais dû l'en empêcher...
- Pourquoi n'as-tu rien fait Christian ?! cria le médecin en martelant la table.
- Père je...
- Tu étais responsable de lui !!!! Tu m'avais promis !!!
- Je... je ne pouvais pas...
- Tu te moques de moi ?!?? Hein ?! Tu devais le protéger de la folie de cette guerre !! Tu devais le protéger !!!
- Vous croyez qu'il m'aurait écouté ?! Réfléchissez !!! Vous le connaissez autant que moi, et Andrew n'écoute jamais personne si ce n'est son propre esprit !!
- Et bien tu aurais du trouver un moyen de le retenir !!!

Le médecin se leva dans une rage folle et partit en bousculant tout sur son passage. Quel que soit son lien avec le Colonel Mathias, il devait être très fort.
Le Major le laissa partir, un air résigné et sombre sur le visage.
Il s'assit sur sa chaise, et enfouit sa tête dans ses mains.
Le silence se fit, lourd, intense, sombre et pesant. Jonathan et moi n'osions pas bouger, de peur d'être indiscret.

- Qu'est-ce que vous faites là ? demanda sèchement le Major après un silence qui me parut une éternité.
- Nous... commençai-je. Nous étions avec le Colonel Mathias...
- Alors vous l'avez laissé mourir ??

Sa voix était sèche, grave et terrifiante. C'était la voix d'un homme qui venait de perdre un proche à qui il tenait plus qu'à sa propre vie, la voix remplie de haine d'une personne en quête de vengeance.
Je déglutit péniblement et ouvrit la bouche pour parler, mais Jonathan me devança.

- Le Colonel a insisté pour que nous le laissions. Il voulait absolument que nous parlions au Major Christian Backer.
- Il est devant vous, dit le Major. Qu'est-ce que vous me voulez ??
- Et bien... Il faut à tout prix empêcher l'assaut. Les lignes Allemandes sont encore entière, ce serait un massacre.
- Cela ne relève pas de mon domaine.
- Mais vous êtes bien Major non ?? Vous avez de l'autorité ! Vous pourriez...
- Je ne suis pas responsable des assauts, et je ne peux pas les empêcher. Alors le sujet est clos.
- Monsieur, sauf votre respect...

Le Major Backer se leva et planta ses yeux gris dans ceux de Jonathan. Il posa sa mains sur la table, histoire de bien lui montrer son autorité.

- Je me moque de ce que vous avez à me dire, grogna-t-il d'une voix rageuse. Mon frère adoptif s'est fait tuer et mon père me hais désormais, alors rentrez bien dans votre crâne que vos paroles sont les derniers de mes soucis.

J'ai regardé Jonathan sans pouvoir réagir. Mathias avait donc un lien de famille avec le Major Backer... Cela expliquait la réaction du médecin...

- Vous comprenez ?? continua-t-il. J'étais responsable d'Andrew et au lieu de l'empêcher de partir, je l'ai laissé y aller !! Quel frère fait cela ??? Hein ?! Quel frère ?!?!
- Monsieur...
- Et vous, vous venez me voir en me disant que vous étiez avec lui et que vous avez écouté ses conneries ?! Vous l'avez laissé crever ?!?!
- C'était ses ordres !! ai-je crié. Il nous a ordonné de venir vous voir !!! Que vouliez-vous que nous fassions ?? Lui désobéir ??? Vous n'auriez jamais su ce qu'il lui était arrivé si nous n'étions pas revenus !!!!

Le Major se leva brusquement, en faisant valser sa chaise et en me lançant un regard empli de rage, et sortit. Sa démarche était emplie de colère et de désespoir.
Je voulu le rattraper, mais n'en eu pas le courage.
Après avoir attendu une bonne dizaine de minutes dans le silence, je me suis levé pour sortir. Jonathan me suivi en récupérant ses affaires, je fit de même. Je passa mon lourd fusil sur mon épaule, cala mon casque sous mon aisselle et me dirigea dehors. Une fois sortis du poste de commandement, nous nous sommes mis à déambuler dans les tranchées.

- La vie est bien cruelle, murmura-t-il.
- Je suis bien d'accord avec toi.
- Mathias était un homme juste. Je prie pour que le Major et son père se trompent, et qu'il soit simplement prisonnier.
- Les Allemands l'auront tué quoi qu'il arrive...
- Tu es trop pessimiste Arthur. Les Allemands ne sont pas tous foncièrement mauvais. Ils sont comme nous, forcés d'aller se battre avec des gens qu'ils ne connaissent pas, pour des gens qu'ils ne connaissent pas, contre des gens qu'ils ne connaissent pas.
- Tu as sans doute raison...

Il hocha doucement la tête et passa une main dans ses cheveux noirs, ce qui le décoiffa encore plus. Puis il la laissa retomber.
Nous marchions en silence, mais ce silence me pesait. Je voulais à tout prix le briser alors je posa la première question qui me vint en tête.

- Tu as de la famille ??
- Et toi ?? esquiva-t-il.
- Moi j'ai une mère qui m'attends. Je dois revenir pour elle, c'est le plus important. Je ne veux pas la laisser seule... Mes parents ont attrapés la variole lorsque j'étais très jeune. Ma mère s'en est rétablie, mais lui n'y a pas survécu. Moi je ne l'ai pas attrapé et personne ne sait comment cela a été possible.
- Tu es peut-être un combattant dans l'âme.
- Peut-être bien, ai-je rit. Mais...pas autant que toi.
- Vraiment ?

Il tourna la tête, un air intrigué dans le regard.

- Oui... ai-je murmuré, gêné.
- Et en quoi suis-je un combattant ? me dit-il avec un léger sourire.
- Et bien... Tu as porté Franklin alors qu'il te ralentissait, et pouvait donc te faire tuer... Tu as attaqué ces Allemands, avec Mathias, et tu nous a sauvé...
- En parlant de Franklin... Il faudra aller le voir à l'arrière. Notre permission arrive bientôt.
- C'est vrai. Nous irons. Mais pas avant d'avoir empêché l'assaut.

Il hocha légèrement la tête, et nous avons alors continué de marcher.
Mais une pensée tournait en boucle dans mon esprit : faîtes que Mathias ait survécu.
Je vit un petit autel de fortune, très rudimentaire, installé dans un coin de la tranchée. Je me suis alors posté devant. Je n'étais pas spécialement croyant mais si Dieu existait, peut-être éxaucerait-il ma prière.
Je joignit mes mains, et ferma les yeux.

"Seigneur... Je ne sais si vous existez ou si vous m'entendez... Mais... s'il-vous-plaît... Faîtes que le Colonel survive... Je...je vous en serai reconnaissant..."

Je me suis décalé, espérant que ma prière fonctionne.
Je détourna le regard et vit que Jonathan priai également. Il rouvrit les yeux et posa sa main sur mon épaule.

- Je suis sûr que le Seigneur éxaucera nos prières, me dit-il.
- J'espère.

Nous avons alors avancé devant nous, sans vraiment chercher à comprendre où. Soudain je me suis retourné, et j'ai couru. Jonathan voulu me rattraper mais n'en eu pas le loisir.
Je me suis dirigé vers le poste de commandement, avec la fervente intention d'empêcher l'assaut. Il avait été repoussé au lendemain, mais j'allais tout faire pour qu'il n'ai jamais lieu.
J'y suis arrivé quelques minutes plus tard et d'un pas décidé, je suis entré en coupant court à la discussion des officiers.

- Je m'appelle Arthur Storman et vous prie de ne pas lancer cet assaut !

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J'espère que ce nouveau chapitre vous aura plu !!

Que pensez-vous de la réaction du Major ? Et de celle de son père ?? Étaient-elles légitime ??

Arthur est-il totalement fou ?

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