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5- "COURS !"

Les coups de feu redoublèrent d'intensité, et certains nous frolèrent dangereusement. Je ne savais pas comment, mais la boue n'avait plus aucune emprise sur nous. Elle ne nous embourbait pas, ne nous enlisait pas.
Les cris des Allemands étaient terrifiants, les hurlements d'agonie encore plus. La panique s'empara de moi, ce qui me poussa à courir encore plus vite.
Jonathan portait toujours Franklin. Sa force était impressionnante, et son endurance forçait le respect.
Soudain, le bruit de la mitrailleuse me déchira les tympans, et je me suis recroquevillé au sol en me cachant derrière un tronc d'arbre effondré. Jonathan fit de même en se jetant au sol. Franklin, qui reprit ses esprits, hurla de terreur. Il se débattait, mais je posa ma main sur son épaule pour le rassurer.

- Franklin !! ai-je crié pour couvrir le bruit des balles. Calmes-toi !! On va s'en sortir mon gars !!
- On va tous crever comme des rats !!! Lâche moi Jonathan, je dois fuir !!!
- On ne va pas mourir Franklin !!!!! Resaisis-toi !! Jonathan va te porter, on ira plus vite comme ça !!

La slave de la mitrailleuse se tut. Aussitôt, Jonathan se leva et se remit à courir.
J'ai eu un instant d'hésitation, cherchant à savoir si rester ici serait mieux que de risquer de se prendre une rafale de balles. Mais surtout... j'espérais voir le Colonel Mathias courir pour nous rejoindre. J'espérais qu'il change d'avis, qu'il sorte de ce maudit trou d'obus et qu'il vienne à nos côtés.
Mais il ne venait pas. La tristesse s'empara de moi. Il devait déjà être mort à l'heure qu'il est, les Allemands l'avaient sans doute tué. Mathias ne pouvait pas tenir tête seul à toute une tranchée allemande. C'était déjà un miracle si nous avions pu nous échapper, alors comment aurait-il fait pour tenir ?
Je n'avais plus qu'à espérer que mon pessimisme se trompe, ou alors que Mathias avait été fait prisonnier.
Jonathan me sortit de ma torpeur en me hurlant :

- COURS !!!
- QUOI ??? ai-je hurlé à mon tour car je n'avais pas bien entendu.
- COURS JE TE DIS !!!!

Je me suis donc relevé et me suis mis à courir le plus vite possible, en hurlant pour me donner de la force.
Plusieurs fois je failli trébucher, mais je me rattrapait toujours miraculeusement. Étais-ce le petit crucifix de mon collier, que j'avais sur moi depuis l'enfance, qui me protègeait ? Impossible à dire. Mais j'étais vivant, je courais toujours, et les balles ne m'ateignaitent pas. Était-ce Dieu qui me donnait sa protection ? Je ne pourrai l'affirmer. Mais à ce moment là, j'eu l'impression qu'une force bien plus supérieure à notre simple compréhension du monde me surveillait et veillait à me garder en vie. Une force divine, surnaturelle, d'une puissance inégalée par le plus performant des canons de notre artillerie.
La guerre rendait les hommes fou, mais la Foi en sauvait certains. Plusieurs fois les prêtres étaient venus, à l'arrière lorsque nous étions relevés, pour nous bénir. Pour beaucoup, c'était une accroche, une façon de se rassurer. Pour moi, cela ne signifiait pas grand chose. Lorsque l'on a vu des gamins de dix-sept ans se faire faucher par des balles, on devient insensible à la moindre pensée que quelqu'un veille sur nous de là-haut.
Et pourtant je la sentais cette force divine, je la sentais me pousser en avant pour me mettre à l'abri. Je la sentais. Elle avait décidé que ma mort ne me prendrait pas aujourd'hui.
Jonathan commençait à faiblir. Franklin pesait son poids, et il n'aidait pas franchement. Il se débattait toujours, paniqué et terrorisé.

- Franklin !!! criai-je vainement pour le calmer. Laisse toi faire bordel !!!
- Laisse tomber !! me répondit Jonathan. Ça sert à rien, mais t'inquiètes pas je vais réussir !!

Soudain, des cris dans une langue familière se firent entendre. Je vis alors trois de nos camarades de régiment, armés, qui nous tendaient la main pour nous attirer dans nos tranchées. Nous y étions presque, il fallait juste courir plus vite !
Aussitôt, nous avons accéléré comme des fous, et nous avons sauté dans nos lignes.
Je fit une roulade au sol et m'écrasa contre un homme qui me rattrapa comme il pouvait.
Jonathan arriva aussi, et laissa Franklin s'étaler au sol. Des brancardiers récupèrent le petit blond, et l'emmènerent à l'arrière.
Un soldats, aux cheveux grisés par le stress des combats, nous fit signe de le suivre. Il nous ammena dans le petit poste de secours de la première ligne, et dispersa l'agitation qui s'était aglutinée autour de nous.
Je me rendit alors compte que nous allions vers les deuxièmes et troisièmes lignes, et j'en fut inconsciemment soulagé.
Les planches de bois posées à la va-vite par terre me parurent soudainement incroyables. Marcher sur un sol relativement dur, qui ne menaçait pas de m'enliser ou de me faire tomber, était un pur bonheur. Je me réjouissait de ce petit moment de joie, qui était assez rare, lorsque le soldat aux cheveux gris nous fit signe de rentrer dans une petite pièce creusée sous terre. Nous étions arrivés.

- Assiez-vous, nous dit-il en nous pointant du regard un lit de camp.

Nous nous sommes alors exécutés, et il prit une chaise pour s'asseoir à nos côtés. Il nous fit signe de retirer nos vêtements, et nous le firent. Ce n'était pas le moment de broncher ou de contredire des ordres.
Après m'être dévêti, je fit voler mon regard sur la pièce.
Elle était petite et étroite, juste assez pour y installer des lits de fortunes et une petite table -sur laquelle il y avait un nombre incalculable d'instruments médicaux. Une lampe brillait faiblement, accrochée au plafond de terre. Elle était très rudimentaire, et les raccordements électriques étaient parfaitements visibles.
L'homme, qui était en train de fouiller sur sa table, expira bruyamment et sortit un stéthoscope pour nous examiner. La froideur du métal sur ma peau me fit frissonner, mais je ne dit rien et me laissa faire.
Une fois son petit rituel de médecin effectué, il nous fixa. Son regard était fatigué, ses yeux étaient marqués par des rides profondes et ses cernes lui donnait l'air d'un malade. Il devait avoir la cinquantaine, cependant il était toujours bel homme.

- Que faisiez-vous en plein milieu du No Mans Land ? nous demanda-t-il soudainement.
- Nous étions en mission, répondis-je.
- Qui pourrais vous avoir donné une mission pareil ?
- Le... ai-je commencé.

Mais je n'eu pas le temps de finir. Un homme particulièrement grand -il devait incliner la tête pour passer- entra dans le petit poste de secours. Ses cheveux étaient noirs et en bataille, ses yeux d'un gris profond, et il avait un air de ressemblance avec le médecin. Il portait un uniforme d'officier, le même que celui de Mathias à quelques détails près, et ne semblait pas enchanté de la situation. Je vit alors son grade : Major. Cela renforça encore plus mon sentiment d'impuissance et d'infériorité hiérarchique.
Il posa son regard sur nous, et ses yeux gris me firent frissonner. Même Jonathan semblait mal à l'aise et intimidé.
Je me suis alors rendu compte que cet homme était celui qui avait discuté avec Mathias ce matin, peu avant notre départ.

- Mathias, dit le Major d'une voix grave et posée pour terminer mes propos.
- Andrew ?? demanda le médecin perplexe.
- Oui. Andrew est encore parti en mission sucide. Mais cette fois ci...il n'est pas revenu.

Le visage du médecin devint pâle comme un linge. Il se tint à sa table pour ne pas tomber, en posant sa main sur sa tête.

- Christian... Christian.... Dis-moi que c'est une blague...
- Non Père, répondit-il d'une voix légèrement étranglée. Andrew n'est pas revenu.

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J'espère que ce chapitre vous aura plu !
Que pensez-vous de ces nouveaux personnages ???

À votre avis, quel est leur lien avec Mathias ???

La réponse dans le prochain chapitre !!

Petit point historique 3

Schémas d'une tranchée

Abri de tranchée. Celui-ci est me semble-t-il extérieur. Mais je ne peux pas en avoir la certitude, étant donné que la photo ne me permet pas de le dire

Je précise qu'aucune des images ne m'appartient !

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