Bon matin, les Fanfantasy.

Je viens aujourd'hui avec une série d'histoires écrites par le talentueux Jean-Philippe Jaworski.

Je ne vais pas me faire des amis et vais sûrement passer pour une inculte, illettrée et une pauvre de la matière grise...

J'ai eu du mal à me l'avouer, comme j'ai eu du mal à faire cette présentation, à l'image avec laquelle j'ai eu du mal à lire la plume du tant considéré Jaworski.

On m'en a compté du bien, mais tant que j'ai couru me  cultiver et agrandir ma chère bibliothèque.

Pilier de la Fantasy française, cet auteur est un prodige. Il faut savoir qu'il n'a pas seulement écrit des histoires de Fantasy, mais il est aussi auteur de jeu de rôles (et c'est là que je comprends la richesse de ses récits)

Cet homme est un geek du genre à la plume acérée et exceptionnelle.

Oui, mais voilà... J'ai enfin terminé le dernier opus de ce recueil, alors qu'il traîne sur ma table de chevet depuis décembre... DEPUIS DÉCEMBRE !!! En général, il me faut une à deux semaines de lecture pépère pour avaler des romans de presque mille pages. 

Que s'est-il passé ?

Bah, j'ai été déçue par le prodige qu'on ma vendu ,et rébutée par sa plume.

J'aime lire des histoires riches et compliquées, avec un phrasé alambiqué et des mots recherchés. Toutefois, le truc n'a pas pris chez moi...

Oui, j'ai aimé les intrigues, les personnages et ses longues descriptions, mais à quel prix ? 

Jamais un roman ne m'a autant fatiguée... J'étais usée de lire et d'engranger des paragraphes de phrases à rallonge et de propositions savantes. J'ai trouvé une sorte de snobisme (assumé), d'intellectualisation (que j'adore, je pense à Peaux noires, Masques blancs de Frants Janon, l'Homme révolté de Camus, etc... etc...)

Jamais un roman ne m'a autant partagée... J'aime l'histoire, je déteste la souffrance des mots...

Je pense aussi que mon orgueil a pris un coup, je me pensais muni d'un cerveau assez rempli pour apprécier un tel déferlement d'autosatisfaction littéraire.

Oh je suis méchante, pensez-vous. 

Non, je suis vexée de n'avoir pas eu l'intelligence d'apprécier ce chef-d'oeuvre. Car quoique j'en pense, c'est un divin chef-d'oeuvre de travail, de pensées, de recherches et de tricotage d'intrigues complètement folles. Les personnages sont merveilleux, plein d'aspérités, de complexités, qui malheureusement à mon goût ont été fondus dans une forme trop élaborée...

J'ai envie de me mettre des baffes.

J'ai donc lu Janua vera et Gagner la Guerre.

Janua vera : 

C'est une suite de nouvelles. Je ne peux pas dire que j'ai vraiment apprécié. Ce fut ma première rencontre avec le style de l'auteur et le fait qu'il n'y ai jamais vraiment de fin m'a laissé une drôle de sensation. C'est bon, mais pas la claque que j'attendais... 

Janua VeraMontefellóneMauvaise DonneLe Service des damesUne offrande très précieuseLe Conte de SuzelleJour de guigneUn amour dévorantComment Blandin fut perduLe Confident

Gagner la Guerre :

"Benvenuto Gesufal est un spadassin efficace et sans scrupule au service du Podestat Léonide Ducatore, à la tête de la République de Ciudalia. Durant la guerre contre le royaume de Ressine, après une victoire navale décisive, il est chargé d'assassiner celui qui a permis de remporter la bataille, potentiel rival de Ducatore, et de mener des tractations secrètes avec le souverain de Ressine, le Shah, pour mettre fin aux massacres et signer un traité avantageux pour le Podestat. Avant de le restituer, afin que son alibi soit crédible, les hommes du Shah le passent à tabac, le laissant en piteux état.

Le retour à la capitale Ciudalia se passe tout d'abord comme prévu, et il est accueilli comme il convient à un ancien prisonnier de Ressine, seul survivant de son convoi. Mais son tempérament, et les manigances et les tractations entre les diverses familles qui se disputent le pouvoir au palais curial amènent à des révélations sur le véritable rôle de l'assassin. Don Benvenuto est obligé de s'enfuir en pleine assemblée pour éviter d'être condamné pour trahison. Sur ordre de Ducatore, il cherche l'exil dans une contrée éloignée, Bourg-Preux, aidé en cela par le Sapientissime Sassanos, le mage attitré du Podestat, qui doit lui aussi s'éloigner de Ciudalia, quoi que pour d'autres raisons.

À Bourg-Preux, devant attendre le retour du mage, il fréquente quelques elfes et se fait un peu trop remarquer par les autorités. Ayant découvert la trahison d'un des membres de la maison Ducatore, il repart vers la République, après avoir traversé les montagnes de Vieufié et laissé quelques massacres derrières lui. Une fois revenu à Ciudalia, et ayant reconnu ses fautes auprès du Podestat, il est chargé de remplir une dernière mission, suicidaire, pour effacer ses erreurs aux yeux de son patron et lui permettre enfin de récolter les fruits d'années de manipulations : gagner la guerre !" 

wikipedia (oui, je n'ai pas réussi à résumer moi-même l'histoire tant il se passe de choses, et j'avoue n'avoir pas tout compris comme il le faut, tant la lecture fut fastidieuse XD , je me sens si nulle. )

J'ai vraiment apprécié Gagner la Guerre, parce que l'action est plus présente, parce que les intrigues sont juste Waouh! J'ai adoré l'ambiance renaissance, la fantasy n'est présente que par infimes touches et j'ai souvent eu l'impression de lire un roman historique (j'ai d'ailleurs penser à Kent Follet et les Piliers de la Terre).

Que vous dire ? Lisez-le et faites votre propre avis, car même si mon ressenti semble négatif, j'ai beaucoup appris à lire cet auteur talentueux, peut-être trop pour moi. ^^