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Villages de vacances et secousses en perspective, partie 2 (AU sans Tuerie)

...... Premièrement je m'excuse, parce que ça fait six mois et demi que cette histoire est perdue dans mes dossiers XD

A ma défense, ces vacances ont été... Moins joyeuses que prévu. Y'a eu un énorme drama, plus je me suis blessée comme une conne, plus la mort d'un youtubeur que j'admirais énormément, et... Bon, j'ai fini par oublier que ça existait, quoi.

Mais je suis retombée dessus et je me suis dit "Oh bah c'est dommage en vrai"- Du coup vous l'avez avec un peu de retard. Même BEAUCOUP de retard. XD

___

On va pas se mentir, j'ai connu des matinées plus mouvementées.

C'est surtout, il faut bien l'avouer, parce que maman et papa sont partis au spa sans nous, ces traîtres, et Eva et Louane se sont fait leur petit tour à vélo le temps qu'ils rentrent. Ce qui fait qu'on a eu le cottage pour nous tous seuls une bonne partie de la matinée... Et au moins cette fois j'ai pas eu à réveiller Emerens.

Sans doute le dernier jour où je pourrai faire ça...

Enfin bref. Du coup, ça a été petit dej tranquille, on profite du canapé un moment et on plaint Thibault de qui c'était le tour de dormir avec le dragon. Enfin, au moins, sa nuit est passée, à lui. C'est mon tour ce soir, demain c'est Sharon, et la dernière nuit je suis presque sûr qu'il va essayer d'hameçonner Senri, mais ça, y'a peu de chance pour qu'il y arrive...

Enfin toujours est-il que ça ne fait pas grand-chose à raconter. Du moins jusqu'au moment où toute la compagnie rentre et qu'il faut choisir les activités à faire...

Et c'est là que ça commence à se litiger.

« On est là pour se DETENDRE, bordel, râle Emerens alors que Thibault essaye de proposer pour la troisième fois une petite descente extrême dans les toboggans. Pas pour se mettre la frousse du siècle.

— Y'a que toi qui est peureux dans les toboggans, réplique Thibault vertement alors que mon pauvre père essaie pour la troisième fois de rétablir les esprits. Laisse-nous au moins faire ce qu'on veut !

— D'abord c'est faux, parce que Senri va pas à la piscine et Sharon aime pas non plus. Ensuite, c'est moi qui vais cracher les sous, donc je pense que j'ai le droit d'avoir mon mot à dire sur là où tu veux m'emmener ! »

Eh ben on est mal partis. Je fais signe à Sharon et Senri de me rapprocher de papa alors que les deux gays commencent à se castagner verbalement et que la probabilité de baston en toute affection sur le canapé augmente de plus en plus. Heureusement qu'ils sont plus calmes, ces deux-là.

« Le spa est sympa, propose papa. Je peux essayer de vous en programmer une séance ?

— Euh, peut-être pas pour moi ? Répond Sharon. Les saunas, vu comment je vais à la piscine d'habitude, mauvaise idée...

— Je passe aussi, soupire Senri. Et eux...

— Prévois-leur en un, je soupire, Emerens sera RAVI de se détendre un peu et Thibault va pas beaucoup protester. Et je viens aussi, au fait. En fin de journée, ce serait mieux. »

Papa hoche la tête et rajoute les séances à son panier d'un clic ou deux. Pendant que les deux imbéciles continuent de se balancer des piques à la tête. Mettez vous en QPR qu'ils disaient, ce sera fun qu'ils disaient.

Maman note les horaires du spa et on continue de faire le tour de activités sous les échanges pour le moins houleux, jusqu'à ce que Senri note un truc.

« Tiens ? Minigolf et tir à l'arc... ça, c'est déjà plus dans mes cordes.

— Tir à l'arc ? Quand ? »

... ça aura au moins attiré l'attention de Thibault, qui se détourne de la droite tout à fait amicale qu'il allait mettre à Emerens –comment est-ce qu'il a réussi à lui grimper sur le dos, bon dieu– et se rapproche de nous tout litige oublié.

« Cette aprèm si vous voulez, répond Papa. 15h10, pour 35 minutes. Ça vous va ? Qui je note ?

— Nous tous, j'imagine. Tu veux tenter, Sharon ? »

Cette dernière hoche la tête, hésitante, et Papa ajoute sept places au tir à son panier d'un clic. Heureusement, il a l'air d'en rester assez sur ces horaires. Vu le monde qu'on est, on pourrait avoir des doutes... Mais c'est vrai qu'on est en basse saison, techniquement. Les gens ne sont pas vraiment en vacances, et nous ne sommes pas censés l'être non plus...

Ça aura au moins eu le mérite de calmer la joyeuse compagnie qui s'assied tranquillement sur le canapé pour finir les activités. Au final, on se décide sur un minigolf demain en plus du spa pour nous, et un bowling jeudi précédé par le petit détour spécial rivière sauvage que Thibault –et moi mais shhhhht– a insisté très, très fort pour rajouter.

Bon, dans ce dernier, y'aura qu'Eva, Louane, Thib et moi mais pour le coup, c'est déjà pas mal. On peut pas traîner Emerens partout, hélas.

Ça nous fait un petit planning sympathique pour le reste de la journée. Et vu que le tir à l'arc commence dans quarante-cinq minutes, il faut bien que j'emmène la troupe se préparer...

Il a fallu beaucoup de temps de préparation et de trajet –plus Emerens qui râle sur le vélo, comme à son habitude, mais bon ça on finit par ne même plus lui répondre– et nous voilà devant les cibles, ou le groupe précédent tire ses dernières flèches. Je vois les yeux de Thibault qui brillent comme des étoiles devant les terribles instruments de mort. En priant pour qu'il ait pas l'idée de nous les braquer à la gueule. On sait jamais avec lui.

Sharon, elle, a l'air assez moyennement rassurée. Je la vois fixer les arcs avec un air incertain, plus encore alors que l'animateur se rapproche de nous.

« ... C'est pas trop dangereux ?

— Y'a des consignes de sécurité, je réponds, mais à part ça. T'inquiète, je m'occupe de surveiller Thibault. Et tu risques pas de te planter une flèche dans le pied non plus... »

Ledit Thibault lève les yeux au ciel.

« Oui bon ça va, hein, je vais pas vous empaler, je tiens à la vie !

— Et à nous aussi peut-être un peu ? Ricane Senri. Nan mais parce que c'est inquiétant là.

— Détail. Allez, on tire ou on ne tire pas ? »

On tire. L'animateur nous distribue les arcs après avoir vérifié notre numéro de cottage et on choisit chacun nos cibles. Thibault en prend une poir lui tout seul –surtout parce qu'il a beaucoup grogné pour être tout seul à tirer, Eva et Louane une autre, Senri et Sharon une autre, et Emerens et moi une dernière. Ce qui me paraît plutôt bien réparti.

Les premières flèches fusent. Sans surprise, Sharon, qui a l'adresse d'une huître, rate tous ses premiers tirs ; Senri est un poil plus décent, lui, mais il faut croire qu'il a l'habitude des flèches... Et du côté des gamines, ce n'est pas mieux. Eva pousse un râle de déception après avoir envoyé une de ses flèches dans le sable de derrière.

« Nan mais ça fait longtemps c'est tout...

— C'est ça, je rigole. En attendant, elle est pas dans la cible, ta flèche. »

La mienne a atterri dans le bleu. Pas mal pour une reprise. Quant à Emerens, il a planté la sienne dans le rouge, sous les sifflements approbateurs de l'animateur.

Crâneur, il prend sa deuxième flèche avec un sourire fier aux lèvres. Et un peu de surjeu, mais ça c'est habituel.

« Fais pas trop le kéké, je ricane. C'est la chance du débutant.

— Dit-elle alors qu'elle a juste fait un misérable cinq points, ricane mon copain toujours aussi fier. T'as rien à dire, Louna.

— Moi, c'est le talent, vois-tu. Arme ton arc correctement si tu tiens tant que ça à essayer de tenir ce rythme– »

Chtak.

Chtak.

Chtak.

Trois flèches décochées à la suite qui me coupent net dans mon élan. Parce que je viens de voir Thibault reposer son arc avec un large sourire aux lèvres, plus aucune flèche devant son poste de tir. Dans la cible, trois bâtons de carbone groupés tous au même endroit. Dans le cercle central jaune.

...

Putain de merde.

Même Emerens a plus envie de frimer là.

On est tous comme deux ronds de flan devant l'enchaînement de Thibault, qui nous regarde avec son petit air fier pendant que la mâchoire de l'animateur traîne par terre. Et celle d'Eva, aussi. Enfin comprenez-nous. Le mec est censé être l'Ultime Théoricien, pas sportif pour deux sous, pas un monstre en archerie...

« ... La vache, Thibault, t'as des talents cachés, finit par dire Senri en reposant son propre arc. Depuis quand tu sais tirer aussi bien ?

— Le talent, mon cher, le talent. Et aussi le fait que j'ai pris des cours de lancer de couteaux et qu'en soit, le genre de précision exigé est le même... »

Et pas de doute, il est vraiment très fier de lui. Je crois que j'ai jamais vu Emerens aussi gay depuis très, très longtemps. Un peu plus et il va se tenir le cœur. C'est chou.

Thibault ne manque d'ailleurs pas de le remarquer, et va s'appuyer contre son épaule avec un petit sourire.

« Il y a un problème, mon chéri, on est jaloux de mon incroyable talent ?

— ... Je pense surtout que c'est pas dans la cible que tu les as shootées tes flèches, rétorque Emerens toujours un peu rouge, mais en plein dans mon pauvre cœur, espèce d'adorable Cupidon. J'exige de t'épouser en représailles... »

Ah cette fois, c'est Thibault qui vire au rouge tomate. Et Eva qui lève les yeux au ciel s'empresse d'aller chercher ses flèches avant que le flirt ne dégénère. Suivie par Sharon qui a toujours pas l'air très, très rassurée par l'arme qu'elle tient entre les mains, mais j'imagine que c'est quelque peu normal.

À part cet étalage de pdtude, finalement, le reste de la sortie se passe sans trop de problèmes.

Vient le moment où nous concluons notre charmante journée par un petit tour à la piscine. Ouais, elle est gratuite et c'est bien le seul truc qui l'est, donc on en profite. Encore une fois, Senri reste au cottage, on ne le convaincra pas comme ça d'aller à la piscine ; sauf que cette fois, Emerens ne parle pas de rentrer plus tôt. J'espère bien avoir eu de la chance hier et que ça ne se reproduise pas, pour le coup, mais bon, faut pas rêver non plus. On parle d'Emerens.

Qui cette fois a décidé de s'incruster dans ma cabine.

Eh bah super, on apprécie toujours. Et je sais pas si je suis sarcastique ou pas.

Enfin, on finit par avoir l'habitude. Et je n'ai qu'à éviter de regarder dans sa direction le temps qu'il se change, de toute façon c'est pas la première fois que la promiscuité nous oblige à partager une cabine ou une salle de bain. Faut juste que je me rappelle que c'est pour plus tard le matage.

Quelque chose qu'il oublie très vite vu qu'il sort de la cabine collé à mon dos.

Thibault et Sharon nous attendent cette fois dans la piscine extérieure, vu qu'il fait un peu meilleur. Sharon est même prête à aller se poser au soleil, et ça, je dois bien dire que c'est rare. Mais l'arme de dissuasion maximale, à savoir, le golden retriever tatoué qu'on se traîne tous affectueusement, semble prêt à tous les moyens pour l'en empêcher... à commencer par changer de dos sur lequel s'accrocher.

Sharon, soudainement devenue la tortue d'une certaine fable, émet un petit grognement.

« C'est pas censé être l'inverse d'habitude ?

— Roh ça va, on est dans une piscine, rétorque Emerens, je pèse plus rien. J'ai pas le droit aux câlins un peu ?

— Tu ne pèses pas « plus rien », Emerens, intervient Thibault, c'est une illusion créée par la poussée d'Archimède qui s'oppose à la force gravitationnelle générée par ton corps et réduit ton poids mais pas ta masse globale...

— Shhhhhh. Je suis en vacances, je suis pas là pour me prendre un cours de physique. Redis-moi encore une fois Archimède et je te fais taire d'une manière ou d'une autre ! »

Thibault a un léger rictus railleur.

« Chiche ! »

Emerens lui jette un regard rempli de menaces et pas celles de le bisouiller, plutôt de le noyer. Mais je crois qu'outre le fait que Thibault n'a pas reparlé d'Archimède, l'attrait du confort du dos de Sharon est trop fort pour qu'Emerens ne daigne s'en déloger, et les deux flottent paresseusement au loin alors que Thibault et moi prenons la décision de faire quelques tours de toboggan.

La première chose que je remarque est qu'il y a bien plus de bouées qu'hier. Enfin plus précisément, qu'il y a des bouées sur le bord et comme je suis un pigeon j'en déduis que l'escalier est vide... Quelle erreur. Même en chopant une double histoire de faire une petite descente entre métamours, on se rend compte assez vite que l'escalier est bien plus occupé qu'hier. Et Thibault laisse échapper une bonne part de son mécontentement en râlant ses grands morts.

« T'es pas sérieuse ? T'avais dit qu'il y aurait moins de monde !

— C'est pas ma faute s'ils ont rajouté des bouées, génie, je marmonne. Allez, vu la vitesse à laquelle ça va, on devrait être en haut d'ici un quart d'heure...

— Un quart d'heure c'est trop long, Asin-Orduña. »

Oui.

Bon.

Ça va.

En plus, il est passé vite, le quart d'heure, espèce d'impatient. Faut dire qu'on l'a passé à bitcher sur le dos de nos camarades de classe plus fort encore qu'Emerens sur le dos de Nicomaque après qu'il ait commencé à sortir avec Augusta.

Ça n'atteindra jamais le niveau de trashtalk d'après la rupture, vous me direz.

Bitchage qui continue d'ailleurs même dans le toboggan, parce que nous sommes des petits salopards et que ce genre de descente ne nous fait même pas friser un orteil. En plus, on a failli se retrouver coincés, cette fois. Vraiment, faut qu'on fasse des départs en fusée, ou qu'on charge Emerens avec nous sur le truc...

Enfin, tout ça pour dire qu'on arrive en bas un peu déçus en train de bavarder aimablement –tout à fait aimablement oui– sur le dos de Shérif et Quechua.

« ... Sans déconner le mec est encore plus dans le déni que moi en 2019, et c'est dire ! Je suis même pas sûr qu'on appelle ça du « bro », moi, ricane Thibault en remettant sa bouée en place. C'est plus du bro, là, c'est du soulmate bro.

— Et tu sais de quoi tu parles, hein, Thibault « je bois comme un trou avant de me jeter à la tête de mon meilleur pote pas du tout un squish nooooon », je réplique, railleuse. D'ailleurs, bouge tes fesses, allons la retrouver, ton âme sœur. »

Il me file un coup de poing joueur, que j'esquive sans trop de problème (le ju-jitsu et l'habitude de me prendre des tartes d'entraînement font que) avant de l'entraîner vers dehors, où à tous les coups messieurs-dames font leur moment de bronzette.

On ne met pas longtemps à les retrouver. Ils ont réussi à dénicher papa et maman, sauf qu'à la différence d'eux qui ont chacun pris un transat séparé, nos deux tourtereaux se sont collés l'un à l'autre sur la même chaise longue. Elle a la tête appuyée contre son torse et lui l'entoure de ses bras, lui faisant écran au soleil.

Et ils dorment comme des bienheureux, un léger sourire aux lèvres.

Putain, je m'en voudrais presque de les déranger, ils sont vraiment trop mignons.

« Tu comptais faire un truc, Louna ? » Me demande papa en me voyant arriver.

Je hausse les épaules.

« Récupérer Emerens, mais ils sont trop choux, je vais les laisser dormir un peu...

— Moi pas, ricane Thibault. Désolé Sharon pour le dommage collatéral mais je dois aussi me venger pour sa dernière prank au seau d'eau. »

... Putain qu'est-ce qu'il a dans les m- Oh le salopard. Suicidaire, aussi, parce que je sais pas où il a trouvé ça mais ça me fait peur– Ah bah dans le sac que Sharon a ramené, tiens. Donc il a réussi à lui glisser un pistolet à eau sans qu'elle s'en aperçoive et à tous les coups le truc a été rempli d'eau glaciale au préalable...

Vite, vite, je dois éviter à Sharon le contrecoup du dragon. Je la secoue à toute allure alors que Thibault arme son engin sous ses rires diaboliques et les regards pas rassurés de maman qui s'éloigne à toute allure, et papa qui est juste fatigué de nos conneries –les deux ont déjà vu Emerens se réveiller et c'était pas jojo– et par chance, elle émerge juste au moment ou Thibault tourne le canon vers eux et comprend aussitôt le danger.

Je la vois rouler au sol au moment où un jet d'eau d'une précision incomparable vient frapper notre petit ami commun en pleine bouche.

Signant ainsi l'arrêt de mort de Thibault au vu du terrible juron allemand qui vient de jaillir de sa gorge.

« PUTAIN DE– THIBAULT LAANGBROËK ! »

Sharon déglutit, l'air pas rassurée du tout –je la comprends, je fais la même tête– alors que le dragon se tourne vers sa prochaine victime avec une expression affreusement meurtrière sur le visage.

Thibault qui est pas déphasé pour deux sous, d'ailleurs. Ils se sont faits une bonne prank war ou bien... ?

« Oui mon amour, tu veux quelque chose mon amour ?

— A l'instant présent, t'enfoncer ce fusil à eau tellement profond dans ton cul qu'il ressortira par ta bouche, crache Emerens en raccrochant sa jambe artificielle. Viens un peu par ici que j'enterre ton cadavre suffisamment profond pour qu'Ade te prenne pour des restes du néolithique ! »

Très imagé, mon amour. Même moi je crois que j'aurais pas trouvé mieux.

« Bagarrez vous ailleurs, s'il vous plaît, intervient Sharon. Moi, j'essayais de dormir... »

Papa et maman hochent la tête, mais de toute façon je crois que l'intervention n'était pas nécessaire. Thibault vient de se carapater vers la rivière sauvage, profitant du fait qu'Emerens peut encore moins courir que lui sur terrain glissant. Ce qui ne semble pas le décourager vu qu'il part immédiatement à sa poursuite.

« On dirait bien, je soupire, que je vais devoir les materner. Si Emerens se retrouve avec une inculpation de meurtre, ça fera pas bien sur Twitter.

— Dis-leur de pas trop déranger les autres vacanciers, aussi, lance maman. Parce que là, ça faisait beaucoup de grabuge. »

Vrai. Mais de toute façon, je crois que la tornade s'est un peu calmée. Thibault a dû passer par la piscine, puisque je le vois pas sur le chemin de l'intérieur, et j'entends les grondements de rage d'Emerens de temps à autres. Visiblement, j'aurai pas beaucoup d'effort à faire pour les rattraper à la rivière.

Emerens a, de toute évidence, réussi à coincer Thibault à un moment de la course poursuite. Parce que quand je les vois arriver, notre rouquin préféré est en train d'étouffer la tête coincée dans un biceps de notre petit ami commun. Avec néanmoins un large sourire aux lèvres. Maso, va.

« Le tue pas, quand même, chéri, je lance en les voyant arriver. Faudrait pas qu'on ait la police sur les fesses au moment des vacances.

— Ce serait presque worth it...

— Je te manquerais trop, ricane Thibault entre deux quintes de toux. Tu pourrais plus martyriser personne, la loose ! »

Emerens lève les yeux au ciel mais desserre néanmoins sa prise, le temps pour nous trois de rentrer dans la rivière sauvage et pour moi de bondir sur son dos. Ce qui fait bien râler Thibault qui nous saute dessus à son tour.

« Eh ! Je proteste. Laisse-moi un peu profiter !

— Nan mais le communisme t'as jamais entendu parler ?

— J'ai deux bras, les gens, soupire Emerens, vous pouvez en prendre chacun un...

— Nan mais c'est elle là d'abord–

— Tu t'es vu ? Espèce de démago va ! Tu viens de le noyer au pistolet à eau !

— Vous êtes pas obligés de vous battre... Putain de merde, Thibs, tu me fais mal là !

— Excuse, c'est le toboggan, et je veux tes bras–

— Tu les auras pas tant que ton pied sera dans ma figure !

— Emerens, tu es assis sur mon genou, bordel– Putain ! J'ai bu la tasse à cause de toi, Thibault !

— ça t'apprendra à me voler mon mec !

— C'est aussi mon mec, espèce d'abruti– Emerens ! Fais pas exprès de me noyer, bordel de merde !

— C'est l'amour vache, ma chérie... Thibs, c'est ma prothèse que t'as failli détacher !

— Oups. Je visais plus au centre.

— Pas ici, les gars– S'il y en a encore un qui me pousse dans le mur j'y vais full lama j'en ai rien à foutre.

— Crache-moi dessus et traite-moi de salope~

Je vais vraiment le faire.

— La tentative de déstabilisation, ça marche pas avec elle, Emerens– PUTAIN ! et la noyade non plus !

— Pourtant ça t'a fait taire quelques secondes ?

— Arrêtez de ricaner, on est au bout.

— Dernière noyade pour la route alors~

— Emerens, n- pfhhfhfhfhf– Putain de merde.

— Vengeance...

— ..... Eh bé. »

... Ouais, c'est mouvementé, la rivière sauvage avec un pd et son harem.

Disons que vous avez assisté à une éternité de coups de pieds, de tentatives de noyades, de câlins surprise et d'insultes diverses et variées mais vous en faites pas on s'aime quand même.

Et on est ressortis de là avec pas mal de bleus.

Je crois que la piscine, c'est fini pour aujourd'hui.

Par contre, au passage de la sortie, une cloche se fait entendre. Et Emerens, qui sait visiblement à quoi ça correspond, a un sourire sardonique. Ça me plaît pas beaucoup, ça...

« Chéri ? T'as un truc en tête ?

— Absolument pas. Tiens, Thibault, regarde là-bas, y'a l'aire de jeu des gosses... Va donc les rejoindre, t'as genre la taille pour !

— Connard, râle Thibault en se dirigeant d'un pas lourd vers l'air de jeu des enfants. Mate un peu à quel point t'as tort, tiens ! »

... Alors oui en effet, Emerens a bien tort, la plupart des gosses ne dépassent pas le mètre quarante. Mais l'animal est arrivé à ses fins et avec un certain brio puisque deux secondes plus tard le seau géant de l'aire de jeux déverse son contenu sur tous les lieux. Y compris ce pauvre Thibault qui s'était placé pile en dessous de la zone de détrempage.

Et visiblement il prend assez mal la petite revanche de mon chéri que j'aime.

« PUTAIN DE MERDE !

— ça t'apprendra à me viser avec ton flingue à eau, lance un Emerens goguenard en lui faisant un doigt d'honneur. Un partout, balle au centre ! »

... Un partout seulement ? Je crois que ça partait plus loin que ça, mon amour, sans vouloir te vexer.

Mais bon, quelque chose me dit qu'il vaut mieux que je me la ferme sur ce point.

De toute façon, je savoure trop le spectacle pour y participer.

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