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Matinée mouvementée et cerisiers en fleurs (AU sans Tuerie)

« Allez ! Debout là-dedans, on a du pain sur la planche ! »

Je sais ce que vous vous dites. « Oh non, y'a encore un con qui gueule dans les oreilles d'Emerens qui dort. Il va se prendre une patate de forain. » Eh bien vous auriez pu avoir raison. Sauf que cette fois le con en question... Eh bien, c'est moi-même, eh eh eh.

Et qui est-ce que j'essaie de réveiller ? À votre avis ? Le pape ? Ce serait dommage, parce que sa jolie Majordome me tomberait dessus... même si maintenant, c'est plutôt la petite amie de ma sœur qu'elle sert. Compliqué, ces histoires de famille. Et je ne dis pas ça parce que j'y contribue, loin de là.

C'est les vacances des étudiants. Non pas que je m'en préoccupe, parce qu'un auteur n'est jamais en vacances ; mais justement, c'est l'occasion pour moi de faire quelque chose dont je crève d'envie depuis quelque chose comme 2017 : Le fameux pique-nique collectif des Van Heel et de leurs partenaires. Bon au départ, c'était juste censé être « Emerens et ses waifus », et puis Thibault est arrivé et ma pansexualité m'a rattrapé. Ensuite Elvira m'a suppliée de se greffer avec Lan Yue. Et évidemment, Mareva a voulu ramener les siens en apprenant que Lan Yue était de la partie, et ça a fait boule de neige.

Et quel meilleur moment de faire ça que le premier jour des vacances de fin d'année scolaire, le moment où Sharon est la plus faible pour résister à mes grands yeux de chaton ? Cette fois c'est sûr, elle va craquer. Et puis même si elle veut pas j'aurai qu'à revenir plus tôt et on fera le pique-nique dans sa chambre, tiens ! Moins sympathique en termes d'atmosphère, mais bon, moi, du moment que je me fais papouiller... Des fois je me dis que mon animal totem est mon labrador.

Bref, revenons à nos moutons. J'ai tout bien préparé, avec l'aide de Reina qui s'est gentiment proposée pour faire le repas, et maintenant, je fais le tour des chambres, profitant du fait que pour une fois, je sois debout à ce que Reirei appelle « une heure raisonnable ». Moi j'appelle ça de la torture, il est huit heures du mat, mais passons... On ne discute pas avec les docteurs en médecine. Et là du coup, ma victime du moment, c'est Thibault, qui tient beaucoup de moi visiblement puisqu'il vient de me filer un uppercut. C'est mou tout ça Thibs, franchement, je croyais que tu avais plus de force dans les bras !

Je ricane et me place à son côté, alors qu'il émerge, dardant sur moi un œil plus que noir. Tu apprécies être réveillé à huit heures du mat, mon chéri ? ça t'apprendra à mettre mon réveil six fois à une demi-heure d'intervalle à partir de quatre heures du matin !

« Gnnfppfpm... Emerens, c'est quoi ce merdier... Huit heures du mat ? Qui c'est qui t'a enlevé et remplacé par un alien ?

— Je me laisserais pas faire, je rigole, ça te ferait bien trop mal. Allez, debout, c'est sortie aujourd'hui et je veux que tout soit prêt !

— J'veux pas sortiiiiiiiir... Fous moi la paix, va emmerder Sharon plutôt...

— Plus tard, plus tard. Bon, tu te lèves où je te jette dans la baignoire ? »

Oui car le sinistre enculé que je suis, dans tous les sens du terme, a pris soin de préparer une bassine pleine d'eau bien froide. C'est pour qui la douche, c'est pour quiiii ? Allez, Thibs, tu sais où est ton intérêt, tu ne vas quand même pas me laisser le plaisir d'employer la manière forte ? Si ? Oh bah si, regardez-le ce petit lutin, il est retourné sous ses couvertures... Faisons-lui regretter de ne pas m'avoir pris au sérieux...

Je vais tellement morfler pour ça mais je regrette pas une seule seconde, j'accepte mon destin avec courage. J'accepte tellement mon destin que je le prends à bras-le-corps, avant de le charger sur mon épaule et de me diriger sur la salle de bain en sifflotant, pendant que le destin outré pousse des cris de colère tellement fort qu'à cette distance, même Sora les entendrait. Mais bon, je n'en suis plus à ça près. Je le largue doucement dans la baignoire et, sachant que je n'aurais très probablement pas le temps de l'aider à se désaper, décide de sacrifier à l'autel de la nécessité le confort de son pyjama... En attrapant la bassine et la renversant d'un coup sur son adorable tête rousse.

Provoquant ainsi le plus gros cri de colère jamais entendu de la bouche d'un leprechaun.

« EMERENS MICHAEL ANDREAS VAN HEEL !!!!"

Je ricane. Mission accomplie, Thibault est trempé de la tête aux pieds et cette fois c'est sûr, complètement réveillé. Comment ne pas ressentir de la satisfaction devant ce spectacle ? En y repensant pendant que je me prendrai les inévitables représailles ? Nan, même là, je crois que je ne regretterai pas.

« Il y a un problème, mon cœur ? »

Thibault n'est sans doute pas encore très bien réveillé, puisqu'il n'arrive même pas à se redresser. Mais je peux sentir le compte à rebours de mes dernières secondes dans son visage crispé. Va falloir que je calcule bien mon coup, Thibs court plus vite que moi, l'avantage d'avoir deux jambes fonctionnelles... Et n'est visiblement plus à un meurtre près vu sa tête.

« C'est toi le problème, sale fils de chien !!! Je peux savoir ce qui t'a pris ?!? Attends un peu que je me sorte de cette baignoire et que je me sèche...

— Oh arrête, je ricane, c'est insultant envers les chiens. Et puis franchement, tu n'iras pas bien loin aussi mal fagoté, mon pauvre Thibs ! Tu devrais prendre une douche avant plutôt que de sortir dans cet état... Je t'aurais bien aidé mais je crois que tu le prendrais assez mal ! »

Et la bouteille de savon que j'esquive d'extrême justesse semble confirmer cette impression. Je ferais mieux de filer, moi. S'il a récupéré assez de force pour me jeter des trucs, il va bientôt en récupérer assez pour sortir de cette baignoire sans glisser et m'en faire voir trente-six-chandelles... Quelque chose me dit que je ferais mieux de me mettre à l'abri, maintenant.

Je ne prends pas le risque d'approcher la moindre partie de mon corps de l'ours que je viens de titiller. À la place, je lui envoie un baiser à distance avant de filer dehors sur un nouveau cri de rage, incapable de retenir mes rires. C'en est d'un comique, je crois que je vais m'en inspirer pour plus tard... Et puis franchement, Thibault, je préfère quand tu cries mon prénom autrement, quand même !

Enfin. Je ferais mieux de rejoindre un terrain neutre avant que Thibault ne se lance à ma poursuite. De toute façon, j'ai encore des gens à réveiller. Plus gentiment, cette fois. En toute honnêteté, je ne vais pas me risquer à réveiller Louna de la sorte, elle est capable de faire traîner sa revanche sur plusieurs jours, et une revanche bien sale. Seigneur, la fois où elle a planqué tous mes caleçons dans la chambre d'Aloïs... Plus jamais ça. Et puis Sharon, la pauvre bébou, n'est pas très prank war. Je préfère la câliner, c'est beaucoup plus gratifiant.

Me voici d'ailleurs arrivé, sain et sauf, devant sa porte. Tendre l'oreille me permet d'entendre le bruit d'une respiration régulière. Tiens ? Salimeh n'est pas avec elle ? J'aurais pensé qu'elles auraient fêté ça d'une manière où d'une autre, enfin, à la manière de Salimeh et de Sharon du moins... Enfin tant mieux quelque part, je vais pouvoir me payer l'incruste tranquille !

Je rentre, avec le plus de délicatesse possible. Inutile de ruiner le peu de sommeil que Sharon s'octroie. Et puis, si je veux produire mon petit effet quand même, arriver en faisant du bruit, ce n'est pas la meilleure des idées.

Elle est bel et bien en train de dormir. Je souris. C'est probablement un des spectacles les plus adorables qu'il m'ait été donné de voir. Qu'est-ce que vous voulez, je suis faible devant son visage tout détendu, c'est beaucoup trop mignon pour ce monde. Et ça l'est d'autant plus que c'est rare. Sharon dormir. Je suis athée, mais je crois qu'on peut appeler ça un miracle de Dieu.

Même si j'avais eu envie de faire comme avec Thibault, rien que ça, ça me fait perdre toutes velléités d'incarner mon gremlin interne. Je me contente donc de me diriger vers elle sur la pointe des pieds, avant de m'appuyer sur son lit fac à elle et de glisser un bras en-dessous de sa nuque. L'autre rejoint sa joue. Pas pu résister.

Tout doucement, le plus doucement que je puisse, je soulève doucement sa tête d'une main, tandis que le pouce de l'autre passe à intervalles réguliers sur sa tempe droite. Je résiste à la tentation de lui faire un bisou. Il y a des choses qu'un partenaire peut faire quand l'autre est endormi, et d'autres qui sont off-limits. Autant attendre qu'elle se réveille.

« Debout chatchat... On a un programme chargé aujourd'hui... »

Ça ne tarde pas. Sans doute déjà sur le point d'émerger, Sharon ouvre doucement un œil, puis l'autre beaucoup plus vite en me voyant. Quelque chose me dit qu'elle ne s'attendait pas à se trouver là, et encore moins à cette heure-ci. Tiens, elle a encore des cernes. À quelle heure tu t'es couchée, mon cœur ? J'espère pas trop tard, je t'ai pourtant dit que j'essaierai de faire des trucs avec toi le lendemain !

Échappant à mon étreinte, Sharon se redresse sur un coude, avant de me faire face, l'air sacrément bien réveillée pour quelqu'un qui vient d'émerger il y a cinq minutes. Son visage est un peu rouge. A force, j'ai appris à le voir.

« Qu'est-ce que... Tu fais ici ?

— Le réveille-matin, je souris. Désolé pour la grasse matinée, mais je m'étais dit qu'un peu de temps ensemble ne nous ferait pas de mal...

— Je vois... pourquoi tu es en sueur ? »

Ah, oui. Ma petite course dans les couloirs pour échapper à l'ours furieux.

« Oh ça ? C'est rien, je rigole. Je risque juste de mourir dans la journée. J'ai réveillé Thibault quelque peu violemment, vois-tu. Raison de plus pour te lever et profiter de moi un peu, non ? »

Okay, je force un peu, mais toutes les stratégies sont bonnes a dit un jour un grand sage... Sharon se redresse encore davantage, rejetant sa couverture, avant de me faire face.

« Profiter de quoi ? Tu as prévu quoi encore ?

— Oh, rien. Juste une petite sortie entre partenaires, un tour au parc pour un pique-nique et éventuellement passer voir les cerisiers en fleurs quand on aura mangé ? Rien de méchant comme tu t'en rendras compte... »

Elle pince les lèvres. Pas convaincue ? Je dois employer les arguments où sortir les yeux de petit chat ? Je suis prêt aux deux.

« ... Une sortie ? Je ne sais pas si... Je dois...

— Travailler ? Je sais que tu es en vacances, et que tes mémoires sont clôturés. Et un peu de vitamine D ne peut te faire que du bien, regarde-toi, tu es littéralement livide ! Allez, s'il te plaît... Si ça te plaît pas on rentre, d'accord ? »

J'en fais peut-être un peu trop, mais j'y tiens à cette sortie. Et visiblement, quelques-uns de mes arguments portent puisque je la sens flancher. Ou alors c'est peut-être que je la regarde avec mes grands yeux tristes et que je sais qu'elle ne résiste jamais longtemps quand je lui fais ma bouille de labrador ? Je sais pas, mais je compte pas flancher sur l'air suppliant. On est un auteur de drame ou on ne l'est pas.

Quelques secondes s'écoulent. Puis, elle finit par soupirer.

« ... D'accord... je m'habille et je te rejoins, d'accord ? Si tu veux bien juste sortir de ma chambre...

— YES ! Pas de souci mon chat, je ris, je t'attends en bas. Tarde pas trop, hein, sinon tu vas me retrouver en bouillie !

— Franchement tu mériterais, dit-elle, un petit sourire amusé sur son visage. Non seulement tu m'empêches de profiter de ma grasse matinée, mais en plus tu réveilles Thibault sans douceur, et tu t'attends en plus à survivre la journée ?

— Eh ! C'est pas gentil ça. Et puis franchement, s'il me laisse en un seul morceau, j'appellerais ça une victoire ! »

Je rigole et avance le cou, juste le temps de lui plaquer un petit bisou au coin de la mâchoire avant de me barrer en rigolant. Parce que c'est pas tout ça mais je dois aller réveiller Louna, et ensuite, je vais devoir remplir mon objectif du moment ; Survivre...

Objectif que je réussis plutôt bien, puisque quand je retrouve Sharon en bas, en compagnie d'Elvira, Lan Yue, Mareva, Florian et Ichiko, le terrible lutin n'est nulle part en vue, et comme j'ai encore tous mes cheveux, on peut facilement en déduire que je ne l'ai pas croisé.

Je suis un peu planqué derrière ma sœur depuis tout à l'heure, plus dans l'espoir que Thibault fasse un mauvais compte entre deux ou trois grands blonds que dans celui qu'elle me serve de bouclier, je dois bien l'avouer. Sharon et Louna discutent entre elles comme si je n'étais pas là, ce que j'apprécie franchement ; plus de discrétion pour moi... Lan Yue me jette de temps à autres un coup d'œil moqueur, mais ael ne semble pas décidé.e à me dénoncer non plus. Sans doute parce que si ael essaie, je balance les dossiers que j'ai accumulé à Elvira ? Eh, je suis pas Emerens Van Heel, auteur le plus reconnu de son temps, pour rien. En tout cas tant mieux pour ael, fufufu.

Reina nous apporte le panier avec un sourire à notre adresse, et un air lassé pour moi. Je me demande bien pourqu- une minute. Elle me tend le panier avec ce sourire amusé qui ne me dit rien qui vaille ? En prenant bien son temps ? Est-ce qu'elle n'aurait pas croisé par hasard un certain rouquin miniature ?

J'ai ma réponse comme une évidence quand elle se décale pour se diriger vers le salon, avec un salut moqueur à mon intention et amical pour les autres, et que je remarque derrière elle le fameux rouquin miniature qui visiblement m'a bel et bien repéré, puisqu'il se dirige vers moi d'un pas... Plutôt lourd pour sa taille. Il a les cheveux encore mouillés, tiens. Quelque chose me dit que les conséquences de mes actions sont en train de me rattraper.

Thibault dépasse Elvira sans lui accorder le moindre regard, avant de tendre la main et de m'attraper le col pour me ramener à sa hauteur sous le regard de tous les autres. Je manque de me casser le dos, mais j'ai au moins la fierté de dire que ça ne lui suffit pas, puisqu'il doit se redresser légèrement pour atteindre mon oreille. Et c'est d'un ton plus glacial que les profondeurs de l'Antarctique qu'il me souffle, assez bas pour que même Elvira ne l'entende pas :

« Toi, mon pote, je te conseille de faire bien gaffe à ton cul, parce que je te garantis que dès que je suis seul avec toi tu vas prendre très, très cher. Et tu as ma parole, je vais te faire regretter de m'avoir balancé ta foutue bassine à la gueule. »

Uh-oh.

Je sais pas pourquoi mais il fait chaud d'un coup.

Personne d'autre n'a chaud ici ou bien c'est juste moi ?

Nan, je crois que c'est juste moi.

Le pire c'est qu'à tous les coups, sa phrase n'avait aucun sous-entendu d'aucune sorte mis à part le fait que je vais sortir d'entre ses griffes en regrettant l'intégralité de mon existence, mais mon esprit mal tourné a interprété la menace autrement. J'en ai marre de moi.

J'aimerais bien me recentrer avant que les gens ne remarquent mes soucis d'interprétation, mais disons que là c'est dur de penser à autre ch-OW ! Nan mais il vient de me mordre ce bâtard ?!? Ah bah voilà de quoi me faire redescendre ! En plus je suis presque sûr qu'il a percé la peau, j'ai jamais eu aussi mal. Je passe mes mains à l'endroit de la morsure alors que Thibault me relâche le col, et confirme ce que je pensais : Ouaip, il m'a mordu assez profondément pour que j'en garde la marque au moins pour la semaine. Super.

Je lui jette un regard outré en me massant le cou, et il me rend un clin d'œil bien froid. Booon. Emerens, on dirait que cette fois, le faucheur se rapproche dangereusement...

« Dites, intervient une Mareva lassée, le petit numéro est terminé, bande de pds ? On aimerait bien y aller, là.

— Dis ça à Thibs le vampire, je grommelle, essayant de passer sous silence mon petit épisode de la hornytude. Tes dents font mal, enculé.

— Presque autant que la bassine d'eau froide dès le matin ? C'est marrant d'ailleurs, j'entends pas ça d'habitude quand je mords, » grommelle mon partenaire en faisant claquer ses dents.

Je lève les yeux au ciel. Sérieusement ? Y'a des enfants ici ! Bon, d'accord, Ichiko a dix-huit ans et c'est probablement la plus jeune du lot, mais quand même. Ça reste un bébé.

Mais quelque chose dans le regard noir de Thibault m'indique que si je veux avoir une chance de m'en tirer avec tous les organes qu'il me reste, je ferais mieux de fermer ma gueule. Autant que je m'exécute le temps qu'on y aille...

Le parc est pour le moins magnifique, je dois le reconnaître. Moi qui voulais faire le tour des cerisiers en fleur, je crois qu'au final, on en aura même pas besoin. Les pétales pleuvent presque littéralement sur le sol, et là où on est, on peut observer le spectacle sans souci.

Elvira, Mareva et compagnie ont choisi un autre arbre. Ce sont elles qui gèrent Cupidon et Lénine, qu'on a décidé d'emmener ; de toute façon, je pense que j'aurais pas pu m'occuper des deux, et ces deux-là sont devenus presque inséparables. Je crois qu'on va avoir des bébés chiots dans pas longtemps, c'est mon instinct qui me le dit... M'enfin. On a des bébés de tout, ces temps-ci.

Genre Thibault. Il arrête pas de discuter avec Reina et Sachiko ces derniers temps, et toute chose qui implique un couple avec des organes génitaux différents et une gynéco ne peut pas avoir énormément d'explications différentes. J'ai un peu peur de ce qu'il pourrait m'annoncer dans les prochaines semaines, mais là maintenant, j'ai pas envie d'y penser.

Au loin, Cupidon aboie et donne un coup de tête joueur à Lénine, qui se roule au sol. J'entends le rire d'Ichiko près de son arbre, calée sur les genoux de Mareva ; visiblement les aléas de l'amusement canin la font pas mal rire. D'ailleurs, elle n'est pas en reste, Reva. Entre deux caresses sur les cheveux de sa chérie, elle pointe du doigt les chiens à Lan Yue.

Je souris, et me replonge dans ma lecture. On mangera plus tard, même si presque tout est installé ; je n'ai pas spécialement faim, et de toute façon Louna a l'air plus concentrée sur sa tablette et le dessin qu'elle fait que sur le repas. Thibs, lui, pianote sur son téléphone depuis tout à l'heure. Sans doute encore des trucs à organiser. Ou alors il s'arrange avec Senri pour me tomber dessus. C'est vrai que je lui dois une prank aussi, à Senri...

Allez savoir. On verra lorsque je me ferai entuber. En attendant, je vais profiter de mon bouquin, et de Sharon appuyée sur mon épaule. Et comme j'aime beaucoup la lecture en câlins, je vais de ce pas passer mon bras autour de ses épaules... Attends, elle a pas l'air bien, là. Elle vient de grimacer.

« Ça va ma chérie ?

— C'est rien c'est... le soleil, soupire-t-elle, les yeux plissés. J'ai plus l'habitude... »

Je hausse les épaules. Je dois bien l'avouer, c'était à prévoir. C'est aussi pour ça que je voulais la faire sortir, je ne suis pas un exemple d'entretien de soi mais je sais quand même que le soleil c'est important. Mais bon, si ça finit en torture, ça va me ruiner absolument tout le fun de la sortie... Je veux juste lui faire plaisir, moi, pas la faire chier...

Ce qui me fait dire que je crois que le bain de soleil est terminé. Doucement, je la décale de mon épaule, avant de faire glisser ma veste le long de mes bras. Inutile de craindre avoir froid ; je n'ai évidemment pas manqué de partir avec mes manchons, et mon T-shirt est pas non plus trop découvrant. Ce qui fait que je dispose de la pièce de tissu idéale pour mes objectifs.

Sharon me regarde sans comprendre. Et puis, je recale sa tête sur mon épaule, lui tends ma veste avec le plus de précautions que je le puisse et un geste que j'espère assez clair, et je vois ses yeux s'écarquiller.

« Tiens, je souris. Le temps qu'on mange, tu peux toujours tenter une petite sieste. Si tu veux, je te file la gourde, je l'ai à portée de main...

— Je... ça ira, bafouille Sharon. Tu vas pas avoir froid ?

— Jamais voyons. J'ai limite grandi au pays de la pluie, je pouffe, avant d'installer ma veste autour de sa tête. J'ai plus l'habitude que toi, ça c'est sûr. »

Elle détourne les yeux, mais ne proteste pas plus, avant d'enfouir sa tête dans mon cou et de réajuster ma veste assez pour lui protéger les yeux. Je ne tarde pas à entendre une respiration de plus en plus profonde depuis sous le tissu, ce qui me fait sourire. Tout compte fait, elle aura récupéré sa grasse matinée, la Sharon...

Ma main trouve le chemin de son dos sans trop de difficultés, et comme c'est un peu dur de lire un livre papier dans ces conditions, je me contente de prendre ma liseuse dans le sac et me caler un peu plus confortablement contre l'arbre. La tête de Louna ne tarde pas à retrouver mon autre épaule, et je me laisse aller contre elles deux, profitant du bonheur de leur présence.

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Cadeau Corneille ! Un peu de domestic fluff parce que mon ptit coeur a pas pu résister à 4000 mots de vie heureuse-

Mouais, Emerens va probablement se tirer de là avec quelques doigts en moins, mais avouez qu'il l'a cherché, ce con :,))

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