Chapitre deux:

Après deux bonnes heures de route, le fameux Dylan arrête enfin la voiture.

«Tu m'as emmenée au Canada ou quoi?
-Mais tu vas te la fermer oui?! J'en ai marre de t'entendre depuis deux heures!
-Bichette... Tu veux des bouchons d'oreilles peut-être?»

Au lieu de me répondre, il préfère sortir de la voiture, me laissant seule. Enfin, plus maintenant... Il me prend par les bras et me porte en sac-à-patate.

«Cool merci!
-Pourquoi?
-J'ai pas envie de marcher.»

Après ma phrase, il me jette sur le sol, et m'ordonne de marcher. Je lui lance un regard noir en lui montrant mon majeur. Dylan me prend par le bras pour m'entrainer à l'intérieur de la maison. Il me plaque contre le mur en me regardant droit dans les yeux, un couteau à la main. Je porte mon regard sur ce dernier et il me sourit.

«Ne t'inquiète pas, je m'en servirai que si tu fais des conneries.
-Quelle joie.
-Le boss arrivera demain matin et s'occupera de ton cas.
-Un boss?
-On est quatre, les deux autres sont dans le salon.»

Il me prend par le bras avant de m'emmener dans un salon. Deux têtes humaines dépassent du canapé et se retournent vers nous. Ils me regardent de haut en bas avant de prendre la parole.

«T'as bien trouvé Dylan, on va pouvoir s'amuser ce soir!
-Hors de question, nous devons attendre qu'il rentre d'abord!
-Ça va! Personne ne dit ce qu'il se passe et tout est réglé. Aller soit gentil! fait-il en s'approchant de moi.
-Sauf que vu comment elle m'a cassé les couilles pendant tout le trajet. Elle risque d'ouvrir sa gueule, avoua Dylan.
-Bonne déduction, dis-je. Je peux partir maintenant?»

Aucune réponse de leurs parts, bien au contraire, ils me sourient comme des cons. Remarque, ils ont des têtes de cons aussi. Dylan finit par me reprendre par le bras, encore une fois et il m'entraîne à l'étage supérieur.

Il ouvre une porte, donnant sur une chambre. J'ai le droit à un lit, c'est déjà ça. Puis il me pousse à l'intérieur.

«Tu dormiras ici pour cette nuit mais ne mets pas de bordel, sinon tu vas te faire tuer par le boss car c'est sa chambre.»

Dylan repart voir les deux têtes de cons en m'enfermant à clé. J'ai comme une envie de foutre le bordel dans la pièce bizarrement sauf que je tiens à ma vie tout de même. Je verrais plus tard si leur boss est plus dangereux qu'eux.

Ça va faire cinq minutes que je fixe le mur, en face de moi. Il est plus d'une heure du matin et je commence vraiment à me faire chier. Je m'allonge donc, à contre cœur, dans le lit avant de m'endormir.

- - - - -

Une personne frappe à la porte, me faisant sursauter et je tombe donc par terre. La porte s'ouvre rapidement, laissant apparaître Dylan.

«Tu ne peux pas me laisser tranquille sérieusement?
-Non. Prépare toi, il t'attend en bas.
-Prépare toi, il t'attend en bas, l'imitais-je d'une voix aiguë. Je t'en foutrais moi du prépare-toi!
-Ferme ta gueule et fais ce que je te dis!
-Et si je te dis que j'ai pas envie, tu fais quoi?
-Tu es une emmerdeuse en vrai!
-Pire que ça!»

Il lève les yeux au ciel avant de repartir. Je me lève pour remettre mes cheveux en ordre. J'ai juste mes vêtements de la veille.

La porte s'ouvre violement et je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passe que je me retrouve plaquée contre le mur par le cou. Je porte automatiquement mes mains à ce dernier pour essayer d'enlever les mains qui me tiennent.

«Quand on te dit quelque chose, tu obéis ma belle! C'est pas ton caractère de merde qui va nous arrêter!»

Cette voix, je la reconnais entre mille. Les cheveux blonds cendrés, les yeux marrons et un visage sans aucune émotion. C'est bien lui, oui!

«Ravie de te revoir Sangster.» fais-je.