C H A P I T R E Vingt-Quatre
▶Coucou, je voulais m'excuser pour le temps que je mets à publier ! J'ai essayé de rattraper mon retard et je dois avoir trois-quatre chapitres d'avance ! Bref, j'espère que vous me pardonnerez :( Bonne lecture ! ♥◀
Rappel du chapitre 22 :
Elle accepta, se débarrasant de sa couverture pour quitter son hamac et se glisser tout contre lui. Il referma un bras sur elle tandis qu'elle se lovait contre son torse, apaisée par la chaleur qu'il produisait, par la respiration lente qui soulevait sa poitrine.
L'appréhension quitta rapidement son organe vital, gagnée par une douce chaleur qu'elle n'avait pas encore eu la joie -ou le malheur- de connaître.
« Bonne nuit, Elsa.
- Bonne nuit, Jack... » fut la dernière chose qu'elle réussit à murmurer.
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Elle
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Elsa se réveilla petit à petit, plissant les yeux lorsque sa rétine fut atteint par un rayon de soleil plutôt agressif.
Elle s'étira longuement, profitant du fait de pouvoir rester coucher plus longtemps que d'ordinaire, lorsque la dernière nuit lui revint en image.
Elle écarquilla les yeux, se tournant brusquement vers l'emplacement où s'était tenu Jack, mais il avait disparu. Elle ne pu s'empêcher de rougir, n'ayant jamais dormi auparavant avec un "inconnu".
Elle se pinça l'arête du nez, comprenant qu'elle était allée trop loin. Qu'ils étaient allés trop loin. Tout avait glissé hors de son contrôle, et maintenant elle se retrouvait ballotée sur le navire de ses sentiments, sans pouvoir ne faire de manœuvre de retour en arrière.
L'odeur de Jack emplit ses narines quand elle inspira profondément pour se calmer, ce qui eut l'exact effet inverse. Son cœur partit à la chamade. Elle se hâta de quitter le lit, désorientée et troublée par ce qui l'envahissait peu à peu.
Comme à son habitude, elle s'habilla et se coiffa avant de rejoindre Belle à la bibliothèque. Il lui faudrait lui expliquer pourquoi elle n'était pas revenu de la journée, pourquoi elle n'avait pas sa commande, comme convenu. Elle espéra que la jeune femme ne s'était pas trop inquiétée. Au moins, cela lui permettrait de chasser Jack quelques temps de son esprit.
« Elsa, mon dieu ! Comment te portes-tu ? S'écria Belle en la voyant entrer.
- Bien, ne t'inquiète pas. Lui sourit Elsa, touchée.
- Jack m'a tout raconté. Riposta Belle. Au sujet du Cauchemar.
- Oh... Elle soupira, gênée, tentant de changer de sujet. Je suis désolée, je n'ai pas tes livres.
- Voyons ce n'est vraiment pas important comparé à ce qu'il t'es arrivé. Voir le Cauchemar d'un autre peut être très perturbant. »
« Et voir le sien, alors ? » se demanda Elsa. « A quel point cela peut-il être... Perturbant ? »
« Bon, Elsa, je te donne une journée de libre, profites-en pour te reposer !
- Ce n'est pas nécessaire, je vais parf...
- Elsa. » Elle lui décocha un immense sourire. « Cette bibliothèque n'est pas faite pour renfermer une personne comme toi, tu ne crois pas ? Alors va. Tu reviendras quand tu en auras besoin. »
Elsa n'eut pas le temps de protester que Belle se détourna, disparaissant dans les rayons. Elle se résigna à faire demi-tour, quittant la bibliothèque d'un pas maudasse. Qu'allait-elle faire maintenant ?
« Elsa !! »
On attrapa soudainement la jeune femme à la taille, tirant son t-shirt et elle baissa la tête pour découvrir la moue amusée d'une petite fille qui lui était inconnue.
« Tu es bien Elsa non ? Cal dit que tu sais faire pleins de choses avec la neige. Je veux voir !
- Euh...
- Allez, dis oui s'il te plaît !! »
Elsa finit par accepter, d'un vague geste de la tête qui ravit la brunette. Après tout, cela pourrait bien servir à lui changer les idées... La fillette eut tôt fait de lui prendre la main en ôtage et de la tirer vers le parc du Refuge.
Elles s'arrêtèrent au centre et Elsa observa la figure on ne peut plus souriante de son kidnappeur, qui semblait à la fois sérieuse et amusée. Drôle d'enfant. Des tâches de rousseur parsemaient un visage comportant les rondeurs de l'enface, faciès lui-même mangé par deux grands yeux ronds ouvert sur le monde, prêts à en absorber toutes les images que celui-ci lui offrait. Le tout était encadré par des cheveux bruns aussi raides que des baguettes, qui ne laissaient passer que ses oreilles sur le côté. Son sourire malicieux dévoilait des dents imparfaites, mais Elsa ne put qu'en remarquer le charme de l'innocence.
« Tu peux ! Quémanda la jeune fille, attentive.
- Que veux-tu que je fasse exactement ? S'enquit Elsa, se penchant vers elle.
- N'importe quoi ! »
Elsa réfléchit, quand l'idée parfaite lui survint. Si l'émerveillement avait marché une première fois, il ne pouvait que se reproduire ! Plissant ses yeux de manière complice, la jeune Reine plia ses genoux pour se retrouver à la hauteur de l'enfant.
Elle leva une main, que la chipie suivit avec avidité, trépignant d'impatience. Peu à peu, une boule de neige s'y forma, aidée par de petits flocons qui créaient un panache de froid dans leurs sillages glacés.
Elsa scruta la réaction qui ne se fit pas attendre : un cri de surprise quitta la gorge de la brunette, dont un immense sourire barra lentement le visage.
« Comment est-ce que tu t'appelles ? Demanda Elsa avec sa douceur habituelle.
- Emma ! Je m'appelle Emma... Murmura la dénommée "Emma" sans quitter le phénomène qui la fascinait tant des yeux.
- Alors je t'offre cela, Emma. Prononça la jeune femme, faisant signe à son interlocutrice de lui tendre sa main. »
Celle-ci obéit, offrant sa paume avec une fébrilité qui fit rire Elsa. Cependant, avant même que la boule de neige éternelle ne touche la peau de l'enfant, elle se décomposa pour laisser place à une tornade de papillons de gel, aux détails si parfait qu'ils en semblaient cruellement réels.
Elsa, elle-même captivée et stupéfaite par ce qu'elle venait de faire, n'eut pas le temps d'observer la réaction d'Emma qu'une voix interrompit ce moment et la fit se relever :
« Elsa ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Jack. Elsa vint à sa rencontre, d'un pas enthousiaste. L'allégresse avait effacé la veille de sa mémoire, empêchant la gêne qu'elle aurait ressenti en temps ordinaire de lui bâillonner l'esprit. Elle se plaça face à lui, lui adressant son plus beau sourire si bien qu'il en fut tout étourdi, chose qu'elle ne put remarquer, étant donné qu'il s'était reprit trop vite.
« J'étais avec cette jeune fille, et je lui montrais ce... (Elle s'arrêta, perplexe) Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu fronces les sourcils comme ça ? »
Effectivement, le front du jeune homme s'était plissé au fur et à mesure de ses paroles. Muet, Jack lui désigna son dos.
Elsa se retourna. Il n'y avait personne. Ne persistait qu'un petit papillon qui voleta vers eux avant de s'évaporer à son tour.
« Non... Balbutia Elsa. Elle était là. Tu lui as fait peur ! »
Elle le frappa légèrement au torse et il fit mine de grimacer, posant une main sur l'endroit de l'impact.
« Je me sens mourir. Gémit-il, mimant à la perfection une douleur intense.
- Chut. Lui intima Elsa, réprimant son rire, tout en inspectant les environs ; aucun signe d'Emma. Elle était véritablement partie.
- Tu vas me laisser mourir ? S'inquiéta Jack, surpris.
(Elle se retourna vers lui, le toisant de haut en bas tout en croisant les bras)
- Bien sûr.
- Mais pourquoi ? Moi, le héros de ces dames... Soupira-t-il théâtralement.
- Qui effraie les fillettes ! Le coupa-t-elle, levant un doigt accusateur vers lui, ce qui le fit loucher. Il n'y a que les psychopathes pour ça.
- Psychopathes ? Répéta Jack, hilare. D'où la Reine d'Arendelle connait-elle ce mot ?
- Des livres ! Comme le mot clown, qui crois-moi, te définit à la perfection ! »
Elle jeta un dernier regard inquiet au paysage avant de quitter le parc en compagnie de Jack, qui lui expliquait son contentement face à la constante évolution de ses répliques.
▶Au fait, merci pour les 13k, vous êtes adorables !! J'avoue que j'aime bien ce chapitre (même s'il est un peu rapide.) En tout cas, attendez-vous à du changement... L'intrigue de Dangereuse arrive bientôt à un point important... !◀
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