C H A P I T R E Trente-Deux
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Floriant
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Le réfectoire était pratiquement vide quand Elsa s'y glissa silencieusement, avançant d'un pas hésitant. Elle avait suivit Floriant pratiquement toute la journée, mais jamais il ne s'était séparé de Jack ce qui l'avait franchement gêné pour l'approcher. Elle ne voulait rien avoir à faire avec lui tant qu'elle n'était pas certaine de pouvoir contrôler les sentiments qui l'assaillaient en sa présence.
Elle se tenait immobile à une distance raisonnable de la table où dînait Floriant, tergiversant sur la manière de l'aborder, lorsque le jeune homme releva le nez de son assiette pour plonger ses yeux dans les siens et lâcher d'un ton sec :
« Qu'est-ce que tu fais planter là ? Viens t'asseoir. »
Prise sur le fait, Elsa sentit ses joues s'empourprer mais obéit et vint se placer en face de lui dans un silence grave.
« C'est au sujet de Blanche, pas vrai ? » Lui demanda-t-il en jouant avec la nourriture dans son assiette à l'aide de sa fourchette.
Elsa l'observa faire avant d'hocher de la tête.
« Je-
- Ouais, c'est bon, je sais. Tu te demandes pourquoi je suis un tel enfoiré avec elle, pourquoi je m'obstine à la faire souffrir en la poussant toujours plus vers le gouffre. Mais vous n'avez absolument rien compris sur Blanche. Je n'ai pas besoin de la pousser, elle le fait très bien toute seule. »
Interloquée, Elsa lui fit signe de continuer. Il avala une bouchée de pommes de terre sûrement froides puis releva la tête vers elle.
« Tu veux vraiment savoir ? Rétorqua -t-il d'un ton hésitant.
- Bien sûr que oui ! S'exclama Elsa. Blanche est mon amie, et je veux l'aider.
- Très bien Elsa. Soupira-t-il en lâchant sa fourchette pour s'appuyer contre le dossier de sa chaise. Alors je vais tout te raconter. Ou plutôt : je vais tout te montrer. »
Ignorant la mine interdite de son interlocutrice, Floriant fouilla dans sa poche et déposa une pierre opaque sur la table. Elle était ronde et si parfaitement polie qu'elle miroita l'oeil écarquillé d'Elsa se penchant vers sa surface bleue.
« Tu sais que certains Réfugiés ont des pouvoirs pour le moins... Surprenant, comme Cal et Hazel par exemple. Une de ces personnes a la capacité de solidifier les souvenirs. Elle les cristallise dans la pierre et seul le fait de les toucher peuvent libérer ces souvenirs.
- Tu veux dire que cette pierre contient tes souvenirs ? Balbutia Elsa, stupéfaite.
- Exactement. Si tu la touches, tu pourras les voir. Mais tu n'auras qu'un essai, la pierre disparait une fois que tu as visionné tout ce qu'elle contenait - les souvenirs sont bien trop imprévisibles et inconstants pour que la solidification persiste dans le temps, et le visionnage ne fait qu'accélerer le processus de destruction. La pierre marche comme ta mémoire : elle finit par oublier et disparait dans les limbes du néant. Les deux premiers souvenirs que tu verras sont ceux de Blanche. Elle me les a montré il y a bien longtemps. »
Il poussa la pierre dans sa direction. La jeune femme lança un regard hésitant à cette dernière, inspira profondément puis effleura la pierre.
***
Blanche inspecta les alentours d'un regard émerveillé à l'instar des autres individus de son âge. Ils venaient de pénétrer dans la salle d'entraînement pour la première fois. Elle se jura que ce ne serait pas la dernière. Et pourtant, une peur atroce perçait son abdomen : et si elle n'était pas assez forte pour devenir une Chasseuse, et si elle n'en était tout simplement pas capable...?
Depuis son arrivée au Refuge deux ans plus tôt, Blanche avait erré, perdue parmi tout ce monde étranger dont elle n'arrivait pas à s'habituer. Son don ? Elle l'avait toujours eu, cette empathie imposante qui l'empêchait pratiquement de ressentir ses propres émotions. Maintenant qu'elle avait trouvé un tas d'autres personnes semblable à elle, Blanche se demandait si c'était vraiment cela qu'elle cherchait. Finalement, elle aimait bien être différente. Elle s'y était faite, depuis le temps que l'on lui répétait.
Une lame de la largeur d'un bras placée sur le mur en face d'elle attira son attention. Elle s'y approcha, quittant le troupeau admirateur. L'acier de l'arme luisait, tranchant tel un couteau de boucher, mais fin et élégant comme une aiguille.
« Elle est magnifique... » Souffla une voix derrière elle.
Elle se retourna à demi pour découvrir le visage ébloui d'un jeune garçon à la silhouette élancé et aux cheveux de jais. Elle confirma d'un hochement de la tête qu'elle pensait similairement, revenant ensuite à sa contemplation.
Plus tard, quand Adam Beast les rameuta en petit groupe pour leur expliquer l'entraînement qu'ils allaient suivre et l'examen final, Blanche se remémora les mises en garde de sa sœur aînée, Cindy. Elle avait probablement raison lorsqu'elle disait qu'elle ne devrait pas prendre le risque de se lancer dans cette épreuve... pourtant, sa résolution ne vacilla pas. Elle deviendrait Chasseuse coûte que coûte.
« Blanche ? Y'a-t-il une Blanche ici ? » le ton rauque et grave la ramena à la réalité et elle releva la tête vers Adam qui la cherchait parmi la foule, une liste à la main. Il faisait certainement le recensement de tous les aspirants Chasseurs.
« Je suis là ! S'écria-t-elle en levant la paume.
Adam lui jeta un œil torve tout en griffonnant quelque chose sur sa liste.
- Les Chasseurs doivent être concentrés en toutes circonstances et visiblement, tu ne l'es pas jeune fille. Es-tu certaine que c'est ce que tu souhaites ?
La concernée se raidit, prise sur le fait. Les regards des élèves se posèrent sur elle en chape de plomb lourde et étouffante. Elle était déjà pointée du doigt alors même que les cours n'avaient pas débuté.
- Oui ! » Répondit-elle, déterminée.
L'expression de l'homme se fendit en un sourire dubitatif, mais ses yeux pétillaient d'amusement. Blanche déglutit, pas sûre que cette vision soit un bon signe.
« Bien, alors tu seras la première à nous montrer tes compétences. Viens là. »
Il lui désigna le tatami en face de lui. Blanche eut l'impression qu'on venait de lui jeter un sceau d'eau glacée en pleine figure. Plus question d'éviter les regards cette fois- elle devait désormais les affronter. Pétrifiée, il fallut que le groupe se sépare devant elle, lui créant un chemin tout tracé, pour qu'elle ose enfin se diriger vers Adam.
Plusieurs fois, ses cellules lui hurlèrent de faire demi-tour, et ce ne fut pas l'envie qui lui en manqua. Elle se mit face à l'homme, ses cheveux sombres auréolant son visage livide, enfonçant ses ongles dans sa peau pour éviter de sombrer dans son appréhension.
« Il te faut un adversaire. » Jugea Adam en pivotant vers le groupe, tapotant sur son menton, songeur.
Aussitôt, tous les nouveaux piquèrent du nez vers le sol, bien moins assurés que précédemment.
« Tiens, toi ! Choisit-il en désignant un individu. Comment tu t'appelles ?
- Floriant.
- Bien Floriant. Mets-toi en face de Blanche. »
L'autre obéit, se plantant face à la jeune femme qui tentait de garder un masque d'impassibilité. Malgré son agitation intérieure, elle plongea dans les prunelles de son adversaire. Elle reconnut celui qui lui avait adressé la parole quelques minutes plus tôt. Il semblait concentré, la jaugeant de sa hauteur. Elle grinça des dents, une vague d'agacement la submergeant. La croyait-il si faible pour être aussi confiant en sa victoire ?
« Le but est simple, le premier qui quitte ce carré de tatami ou est mis au tapis a perdu. »
Même si elle ne faisait évidemment pas le poids contre lui, elle se battit de manière acharnée. Se fut ruisselant de sueur que Floriant ressortit vainqueur de son combat, un sourire fier illuminant son faciès sous les acclamations de ses camarades. Blanche laissa sa nuque reposer contre le tissu rugueux, allongée à même le sol. L'amertume avait envahi son palais. Elle avait perdu. De manière minable, en plus. Est-ce que, pour autant, elle devait laisser son adversaire le savoir ? Elle serra les poings et ferma les paupières, calmant peu à peu sa respiration saccadée.
Non, bien sûr que non. Floriant devait croire que sa défaite n'était que provisoire si elle voulait gagner la prochaine fois.
« 5... 4... 3... 2... 1... » énuméra-t-elle à voix basse avant de se relever d'un bond, rayonnante, pour s'incliner devant Floriant. « C'était un beau combat, merci ! » S'exclama-t-elle.
Floriant, bouche-bée, la regarda rejoindre les autres, tous aussi stupéfaits que lui. Seul Adam acquiesça en remarquant le geste de son élève. Elle s'était laissé 5 secondes pour digérer sa défaite et se tournait déjà vers la perspective de s'améliorer. Elle ferait certainement un bon élément si elle réussissait à accroître ses capacités.
« Bien, annonça Adam, rompant la clameur qui s'élevait de la troupe, commentant ce premier duel. Je vais former des binômes et vous vous battrez entre vous. Ces binômes resteront les mêmes pour les autres activités jusqu'à ce que je décide de changer, très bien ? »
Les chuchotements s'en suivirent, Blanche glissant un œil vers Floriant, qui le lui rendit timidement. Il détourna immédiatement la tête dès que leurs regards se croisèrent, rouge de honte.
Il semblait intimidé par sa présence désormais et elle n'arrivait même pas à comprendre pourquoi. Après tout, c'était lui qui avait gagné, pas elle.
Ce n'est que plus tard qu'elle comprit qu'il avait admiré sa persévérance.
~
Blanche, essoufflée, se laissa tomber contre le mur. La porte de la salle s'ouvrit, dévoilant l'ombre d'Adam dans la lumière qui inonda la pièce.
« Blanche, trop se surmener, c'est mauvais pour ton corps. Lui rappela-t-il en s'avançant vers elle. Tu devrais aller te coucher, comme les autres.
— Je sais, mais je n'arrivais pas à m'endormir. Demain je dois me battre contre Floriant...
— Tu as peur de perdre.
— Non. J'ai peur de le blesser. »
Un petit rictus fleurit sur le visage de son professeur.
« Il serait vexé de l'apprendre.
— Il ne devrait pas, s'il était si facile que cela à vaincre, je n'aurais pas à le blesser, non ? Rétorqua Blanche.
— Bon raisonnement.
— Mais lui n'a pas peur de me blesser. Il a peur de perdre.
Elle avait constaté que plus elle gagnait contre Floriant, plus la colère s'emparait de lui et plus il devenait violent, enragé, ce qui le conduisait forcément à perdre. C'était un cercle vicieux dans lequel il s'enfonçait sans s'en rendre compte ; et Blanche ne pouvait rien faire si ce n'était le regarder sombrer toujours plus loin, le regarder pousser des hurlements de rage en fin de combat ou utiliser des manières bien trop dangereuses pour devenir plus fort...
— Floriant souhaite être meilleur que les autres et c'est ce qui le perdra. » Affirma Adam, reflétant exactement la pensée de Blanche.
Cette dernière hocha résolument de la tête. Elle même connaissait déjà sa propre faiblesse : son attachement sans faille à Floriant. Quand ils ne se battaient pas l'un contre l'autre, ils étaient aussi meilleurs amis et un duo exemplaire contre les Cauchemars. Bientôt, ils passeraient ensemble les Épreuves pour devenir Chasseurs. Et Blanche avait peur que la jalousie de Floriant empoisonne son esprit pour de bon...
« Va te coucher maintenant. » Lui ordonna Adam.
La jeune fille acquiesça et retira ses gants. Les jointures de ses mains étaient parsemées de coupures et de bleus. Ses bras avaient pris en volume musculaire avec l'entraînement acharné d'Adam. Elle ressemblait désormais à une véritable guerrière... sur son visage se lisait une féroce détermination : celle de débarrasser le monde des Cauchemars trop envahissant.
Adam laissa un sourire fier parcourir ses lèvres lorsque son élève se détourna pour quitter la pièce, lui adressant un bonne nuit accompagné d'un long bâillement. Blanche était une grande fierté, elle était passée d'une jeune fille craintive et perdue à une jeune femme forte, capable de se défendre. Tout cela n'était du qu'à son travail acharné, et il était heureux d'avoir pu la guider sur le chemin - car il ne doutait pas une seconde qu'elle réussirait les Épreuves de Chasseurs...
Il ne se doutait pas encore de la suite des événements, et de la tournure que prendrait le destin de Blanche...
~
« Est-ce que tu as peur ?
- Pardon ?
- Pour demain. Est-ce que tu as peur ? On va enfin passer notre examen pour devenir Chasseurs et... »
Floriant semblait chercher ses mots, comme s'ils étaient sur le bout de sa langue mais, qu'hésitant, ils ne voulaient pas le quitter.
« J'ai peur, admit Blanche en passant ses bras derrière sa tête. Mais c'est normal. »
Floriant lui jeta un regard étonné. Allongée dans l'herbe du jardin des Réfugiés, Blanche paraissait pourtant plus paisible que jamais. Comment se douter que sous le masque, une tempête faisait fureur ? Comme à son habitude, Floriant sentit un pincement de jalousie lui tirailler le flanc. Il avait beau adorer Blanche, sa capacité à contrôler ses émotions de manière exemplaire le mettait en rage. Même devant lui, elle peinait à dévoiler ce qu'elle ressentait vraiment. Parfois, il se demandait si elle ne restait pas avec lui seulement car cela l'amusait de le regarder perdre pied toujours un peu plus profondément.
« Normal ? Répéta-t-il, dubitatif. Je ne veux pas avoir peur, moi.
- Arrête Floriant, tu as peur et moi aussi ! Tout le monde a peur et ce n'est pas mauvais.
- Bien sûr que si ! Rétorqua Floriant d'un ton catégorique, piqué au vif.
- Non. Ce qui est mauvais, c'est de ne pas la maîtriser et de laisser ses émotions prendre le dessus. Surtout face à un Cauchemar. »
Floriant resta silencieux face à la voix ferme et sèche de Blanche -mais, en vérité, il bouillonnait de l'intérieur. Lui avait peur. De manière incontrôlable. Comme si une vague immense menaçait de le submerger, de l'engloutir -de le noyer. Pourquoi devenir Chasseur si ce n'était pas pour montrer à tous qu'il n'était pas le pleutre qu'ils croyaient qu'il était ? Floriant ferma résolument les yeux, s'imaginant l'épreuve qui l'attendait demain et la gloire qui devait s'en suivre. Mais lorsqu'il tenta de se représenter les acclamations des Réfugiés, il ne les voyait diriger que vers une unique personne : Blanche. Et l'ombre immense de la jeune femme s'étendait, le laissant dans l'obscurité, l'abandonnant dans sa solitude. Elle serait celle qui récolterait les lauriers -et elle le méritait, songea amèrement Floriant.
« Heho, monsieur le dormeur ! Debout ! »
Il ouvrit subitement les paupières et fut aveuglé par la vision d'une Blanche qui le surplombait, couronnée par les rayons du soleil. Un sourire taquin étirait ses lèvres, creusant ses fossettes. Il sentit son cœur rater un battement.
« Je n'ai jamais vu quelqu'un s'endormir aussi rapidement que toi ! S'exclama-t-elle en l'aidant à se relever d'une main tendue.
- Je ne dormais pas ! Protesta le jeune homme, époussetant les brins d'herbes qui s'étaient déposés sur son pantalon et tentant, par la même occasion, de calmer le rythme frénétique de son organe vital.
- Ah bon ? Alors c'était quoi ces grognements que t'arrêtais pas de pousser ? Dit-elle d'un ton triomphant en se rapprochant de lui.
- Absolument rien. Répondit-il d'un ton ferme. »
Elle était trop près de lui ; il respirait son odeur à plein poumon et en penchant la tête, il aurait pu effleurer ses lèvres des siennes. À cette pensée, il amorça, paniqué, un mouvement de recul mais elle le retint en attrapant son t-shirt. Ses joues s'embrasèrent sous le regard curieux de Blanche.
« Ne me dis pas que... Murmura-t-elle d'une petite voix.
- Que quoi ? S'étrangla Floriant, partagé entre l'appréhension que lui procurait cette proximité et l'envie d'être encore plus proche d'elle, jusqu'à ce qu'aucune particule d'air ne les sépare.
- Non, rien. Sourit Blanche en le relâchant. Rentrons maintenant, tu veux ? Il faut qu'on se prépare pour le grand jour... »
Il déglutit tandis qu'elle se détournait et sifflotait un air guilleret. Avait-elle deviné les sentiments qu'il portait à son égard ? Non, sûrement pas. Et si c'était le cas... Il lui en voudrait de le laisser désespérément espérer quelque chose qu'il lui était impossible à atteindre.
Comment pouvait-il aimer la fille qu'il jalousait à la fois ?
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« On n'est plus très loin Floriant, je sens sa présence ! » s'exclama Blanche d'une voix rendue aiguë par l'excitation.
Floriant sentit ses boyaux se tordre mais réprima violemment la peur que lui inspirait l'idée même de rencontrer le Cauchemar qu'ils traquaient. Il devait être courageux et montrer à tous que lui aussi savait se battre, qu'il était à la hauteur de la réputation de Blanche. Cette Epreuve, c'était aussi Son Epreuve, il ne pouvait pas se tromper, ni faire le moindre faux pas. Ce serait comme détruire tout ce qu'il avait durement accompli pour se hisser jusque là.
Soudain, alors qu'ils s'apprêtaient à tourner à la bifurcation, Blanche l'arrêta brusquement et le repoussa contre le mur, lui faisant signe de se taire. Le Cauchemar était tout proche.
Malgré les supplications de Blanche de ne pas le faire et de patienter, Floriant se pencha et risqua un œil vers le Cauchemar. Acculé au bout d'une ruelle sans issue, il se cognait contre les parois comme un ivrogne. Il était petit - plus petit que Floriant, du moins - et paraissait somme toute plutôt inoffensif. Floriant ressentit une vague de soulagement le submerger. Ce ridicule Cauchemar, il n'en ferait que du pâté !
« Floriant, qu'est-ce qu-»
Blanche n'eut même pas le temps de terminer sa phrase qu'il s'était élancé vers le Cauchemar.
«C'est ma seule chance, songea le jeune homme, déterminé. C'est ma seule chance de montrer que je vaux autant que toi, Blanche ! »
× Vous avez sans doute remarqué que je poste très rapidement en ce moment et pour cause : je voulais absolument participer aux Wattys2017 ! Merci encore à ma bêta-lectrice, j'ai essayé de tenir compte de toutes tes remarques même s'il y en a certaines très intéressantes que je garde pour plus tard ! ^^ et surtout, merci à ceux qui me lisent encore car après plus d'un an de silence, cela relève de l'exploit :) ×
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